Quand la collection devient tellement envahissante qu'elle pourrit la vie de celui ou celle qui collectionne... La maladie mentale n'est pas loin, le suicide non plus..! La situation personnelle d'Hector serait risible si elle n'était pas si pathétique... Heureusement pour lui, la chance va enfin lui sourire ! Trouvera-t-il son équilibre dans l'amitié et l'amour ?
Le thème de la "collectionite" m'intéressait, surtout les collections insolites et à ce niveau-là, ce court roman tient ses promesses. En revanche, le sujet détient la quasi exclusivité des cinquante premières pages et tourne un peu en rond... L'autre thème important du livre, l'érotisme, est traité de façon assez saugrenue. Sans intensité, sans l'attractivité de la sensualité, l'érotisme est présenté comme de l'envie, du fétichisme peut-être, parfois, et sexué de façon assez abrupte voire sans saveur... Serait-ce volontaire de la part de l'auteur ? C'est envisageable...
Malheureusement, je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher au personnage central, que j'ai trouvé un peu insipide malgré ses penchants farfelus, et donc, j'ai eu du mal à apprécier cette lecture... L'écriture est travaillée et accessible, parfois poétique voire lyrique sur certaines envolées. le rythme semble maîtrisé, mais il ne m'a vraiment pas plu (trop de latence ? de mollesse volontaire ?).
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Depuis le temps que j'entendais parler de Foenkinos, je me suis dit que je ne pouvais décemment plus l'ignorer. Eh bien si, j'aurais pu.
Si les premières pages m'ont semblé sympas avec leurs phrases pleines de jeux de mots, je me suis (très) vite lassée de ce style ampoulé rempli de répliques pseudo-philosophiques qui au bout du compte ne veulent pas dire grand chose, comme "Face à l'innocence, on est face à la vie qu'on ne vit pas". Ou encore la soi-disant poétique comparaison de la collectionnite d'Hector à une baleine (oui oui) : "Tu vois Hector, la baleine au loin, c'est ta maladie... et ensemble, en unissant nos esprits, nous faisons tout pour attirer cette baleine vers le rivage..." - mon dieu !..
Alors bien sûr, cela sent le second degré à plein nez. Mais tout de même, quelle vacuité dans les propos et dans l'intrigue ! Hector est un authentique anti-héros, un homme médiocre et timoré, un minable dépressif, et on s'enfonce rapidement dans une vie insipide et ennuyeuse... dont le summum est tout de même les séances hautement érotiques (pour le personnage) de lavage de vitres par sa femme ! - mon dieu...
Bref, si je puis m'exprimer à sa manière, Foenkinos est un auteur qui s'écoute écrire, autrement dit qui se délecte de ses propres mots, se gargarisant d'une suffisance ne donnant absolument pas envie de découvrir d'autres titres de sa bibliographie...
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Le narrateur est atteint de collectionnite aiguë tous azimuts, il collectionne tout et n'importe quoi jusqu'au moment où il décide de se faire soigner et se trouve enfin sevré. Jusqu'au jour où il découvre que voir sa femme en train de laver les vitres lui procure un grand émoi. Il installe alors une caméra cachée pour la filmer à son insu et ensuite se repaître des images. Il n'a pas supposé qu ‘elle pourrait avoir découvert son stratagème ce qui va la pousser à organiser des moments érotiques pour lui plaire. L'amour comme un jeu. C'est drôle, jamais vulgaire et agréable à lire. Sans plus.
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