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4,02

sur 3041 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est toujours difficile d'exprimer sa déception à un auteur pour lequel on éprouve une réelle sympathie, un auteur que l'on suit depuis longtemps et auquel on doit de très beaux moments de lecture. Pourtant, c'est bien ce que je me décide à faire alors que je me suis précipitée sur le dernier opus de David Foenkinos dûment dédicacé dimanche au Divan après quelques échanges sympathiques, comme d'habitude. Je n'avais même pas imaginé être déçue...

Avec un titre pareil, un sujet aussi intense (la guérison par la beauté...) et l'univers si virevoltant de l'auteur, je m'attendais à passer un super moment. Pas un grand moment mais de ceux qui vous font oublier le réel et le quotidien pendant quelques heures. Las. J'ai éprouvé un sentiment de malaise dès les premières pages que j'ai trouvées poussives, plates, convenues. Sentiment qui a persisté pendant toute la première moitié du livre, tandis que j'attendais que tous ces personnages prennent un tant soit peu de consistance, que le décor s'anime, qu'on entre enfin dans le vif du sujet en perçant cette couche épaisse de superficialité. Certes, la deuxième moitié permet de faire entrer un peu d'émotion mais c'est presque trop tard et, là encore, c'est souvent poussif. Il ne suffit pas de dire que l'Art et la beauté soignent. Il ne suffit pas de décréter qu'untel ou unetelle est un artiste. Où est la suggestion ? Où sont les effets ressentis ? Comment le lecteur fait-il pour s'identifier aux personnages si on reste en surface ?

Pour être sincère, j'ai eu l'impression d'une intrigue bricolée en tentant d'exploiter des ingrédients qui avaient bien fonctionné dans d'autres romans à succès de l'auteur. Malheureusement, la légèreté d'où naissait l'émotion dans La délicatesse (que j'ai adoré !) n'est ici qu'une vaine tentative qui sonne faux. Idem pour ce qui faisait le charme poignant du sublime Charlotte : la sincérité de l'admiration de l'auteur pour l'oeuvre et le destin de Charlotte Salomon se ressentaient à chaque ligne et il trouvait les mots, les images pour faire éprouver au lecteur les émotions, les peurs et les obsessions de l'artiste autant que de la femme. Alors qu'ici, on reste de marbre face à l'artiste Camille (je ne parle pas du drame qui la frappe mais bien de sa réalité d'artiste), on n'imagine pas une seconde son travail tout simplement parce qu'il ne nous le donne pas à voir. Bien sûr on ne peut qu'être d'accord avec l'énoncé du problème : contempler le beau peut aider à guérir les blessures de l'âme. Encore faudrait-il creuser un peu, plutôt que se contenter de cette constatation.

Franchement, si l'auteur avait été un inconnu, je n'aurais même pas pris la peine d'écrire un billet. Là, il faut quand même que je dise à quel point je suis déçue par le manque de sincérité et surtout par la facilité qui se dégage de l'ensemble. Cher David, vous pouvez faire beaucoup mieux que ça, d'ailleurs vous l'avez déjà fait. J'avais trouvé qu'avec le Mystère Henri Pick vous vous étiez habilement sorti de cette période de folie qui avait présidé à l'énorme succès de Charlotte. C'était piquant, très différent mais en tout cas subtilement sincère derrière une apparente naïveté. Malheureusement on voit trop le procédé de fabrication de Vers la beauté, depuis le premier bâti jusqu'aux finitions, c'est vraiment dommage.

Bon, tout ça n'est pas bien grave. Ce petit billet passera inaperçu au milieu des chroniques louangeuses qui entourent déjà la parution de Vers la beauté. Même si je suis à peu près certaine que d'autres auront le même avis que moi, qu'ils l'expriment ou pas. Tout ceci ne m'empêchera pas de guetter le prochain Foenkinos, persuadée qu'il retrouvera l'inspiration, la vraie.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Bon, je ne sais pas comment l'exprimer. Je viens de lire sur deux demi-journées ces romans de l'auteur ; "La délicatesse" et "Vers la beauté". Les pages ont vite glissé sous mes yeux. le style est fluide, les pensées un peu passe-partout, pas vraiment de surprises ou d'interrogations. Des références culturelles comme des branches pour faire grimper ces romans plus haut, leur offrir un tuteur, leur donner une aura. C'est toujours intéressant, j'avoue, des petits cailloux à mettre dans la poche. Mais...
C'est assez plat au final et les personnages ne semblent pas ancrés dans la réalité. Tout est trop facile voire un peu creux. le tronc de l'histoire a une belle écorce, les branches sont délicates, les racines manquent de ciel et le ciel de racines. Comme un joli cadre pour rehausser un tableau sans grande profondeur. On effleure. Il manque un truc. Il manque la simplicité du vrai, sans l'artifice de l'art, la beauté sans cadre artificiel. le réel au-delà de la photographie.
Je suis certainement injuste car finalement j'ai lu ces deux romans d'une traite. Pourquoi au final ai-je un goût de superficialité ? Peut-être justement à cause de la brièveté de ces lectures où on ne s'accroche pas longtemps. On passe. On oubliera peut-être assez vite. Sauf que l'auteur n'est pas un inconnu du public.
J'ai préféré "Vers la beauté" pour le personnage de Camille hélas arrivé sur le tard et pas assez développé, pas assez détaché d'un scénario aux ficelles trop visibles.
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Pourquoi Antoine Duris a t'il quitté son poste d'enseignant aux Beaux Arts de Lyon pour devenir surveillant au musée d'Orsay : dépression suite à une rupture sentimentale ? Pourquoi enchaîne t'il les bévues : pour se donner des occasions de rencontrer la DRH du musée ? Pourquoi l'entraîne t'il près de Lyon sur la tombe d'une jeune femme décédée prématurément ?

David Foenkinos s'ingénie à semer les indices et à brouiller les pistes, mais finit par s'égarer dans le pathos final... L'argument du livre et la construction de la narration sont intéressants. L'intérêt est soutenu presque jusqu'à la fin.
Les fêlures du héros, qui forment la trame de l'histoire, peuvent tout à fait s'expliquer. Les personnages sont dépeints avec toutes leurs naïvetés. On a parfois envie de les secouer pour qu'ils atterrissent un peu dans un mode réel, mais ils sont attachants.
L'écriture et le style sont fluides, mais peut-être un peu faciles. La fin, trop sur le ton du mélodrame, gâche un peu le plaisir de lecture. Dommage !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Antoine Duris est au sommet de sa carrière, enseignant émérite et respecté il est maître de conférences aux Beaux-arts de Lyon. Enseigner le remplit d'une joie intense, il aime ses élèves. Pourtant Il décide de quitter son emploi, du jour au lendemain, sans la moindre raison pour devenir gardien de salle au Musée d'Orsay à Paris.

Il a retiré la carte SIM de son téléphone, plus personne ne peut le contacter, il n'a pas mis son nom sur la boite aux lettres, plus personne ne peut le retrouver. Ici au moins personne ne le remarque, un gardien de musée ça n'existe pas. Mais Antoine va se rendre compte que la vie sociale ne s'arrête jamais, qu'il est impossible de passer entre les gouttes humaines, pour se faire oublier, le mieux s'est encore de se mêler aux autres. Quelle faute a-t-il commise ? de quoi est-il responsable ?

Après « Charlotte « David Foenkinos revient pour ce nouveau roman dans le domaine de l'art, mais hélas, j'ai ressenti une petite déception à la lecture de ce récit, ce roman sur la puissance cicatrisante de la beauté m'a semblé un peu bâclé. Je n'ai pas retrouvé l'écriture soignée et chargée d'émotion de l'auteur. Antoine évolue au milieu de femmes, Eléonore, sa soeur, Louise sa compagne pendant sept ans, Mathilde la DRH du musée d'Orsay , Sabine sa collègue de travail, Camille son élève, et le lecteur se doute bien que l'une d'elles est la responsable de son mal être. Foenkinos essaye donc de nous appâter avec une intrigue, mais cela ne fonctionne pas. Reste le personnage de Camille, tout en fragilité, mais cela n'est pas suffisant pour sauver ce roman.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Bof bof !
L'avantage avec David Foenkinos, c'est que ça se lit bien, ça détend.
Antoine Duris, professeur aux Beaux-Arts à Lyon, abandonne tout et prend un poste de gardien au musée d'Orsay.
Il porte en lui un immense désarroi.
Je n'ai pas spécialement adhéré à cette histoire.
Beaucoup de choses m'ont semblé factices.
Les annotations en bas de pages sont superflues, elles auraient tout aussi bien pu faire partie du texte.
Mais, en cette fin d'été, tout ça peut passer.
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J'ai commencé ce livre totalement inconnu sur un malentendu
Au vu de la couverture, je pensais que David Foenkinos avait écrit sur Modigliani
Après 50 pages, la banalité de l' histoire et du texte ont failli me faire abandonner
La suite et le fin du roman étaient, fort heureusement, beaucoup plus intéressantes .Le seul personnage vraiment passionnant est Camille
Sa terrible histoire , son parcours artistique et atypique sont mieux écrits que les états d' âme d'Antoine, professeur aux Beaux-arts
Un beau livre sur la fragilité des sentiments et de la vie
C'est plaisant à lire , malgré le tragique de l' histoire
Est-ce un grand livre?Non
Pourquoi ce titre? La beauté serait-elle la solution à tous les maux de la vie?La beauté effacerait toutes les souffrances ?
David Foenkinos a voulu écrire un livre le pouvoir thérapeutique de l'art
A mon goût, c'est raté.Le livre n' arrive pas vraiment à prendre de la hauteur.Pari perdu
Un livre pas désagréable mais il y manque une certaine transcendance
J'essairai de lire Charlotte , un de ses précédents livres,qui semble recevoir beaucoup de bonnes critiques
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Je ne connaissais pas David Foenkinos avant de découvrir, tout à fait par hasard, Vers la beauté.

Au début de ma lecture, j'étais plutôt conquise par le parcours de ce professeur aux Beaux-Arts de Lyon, au nom d'acteur qui, du jour au lendemain, décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d'Orsay.
Un certain mystère planait sur les raisons de cette reconversion, de cette recherche de la contemplation de la beauté des oeuvres d'art. Pour survivre à un épisode traumatique, cet homme n'avait trouvé qu'un remède, se lancer dans une étrange quête artistique où il était beaucoup question de Modigliani et de Jeanne Hébuterne. Durant toute la partie du roman consacrée au musée et aux rapports ambigus entre le nouveau gardien et la Directrice des Ressources Humaines, j'ai adhéré au pacte de lecture et puis je me suis un peu perdue à cause d'une certaine grandiloquence du style.
Je me suis sentie spectatrice, comme à la surface des choses... La narration particulière, le ton parfois pédant m'ont ôté toute possibilité de ressentir de l'émotion : la prise de distance, le détachement détonne face aux situations décrites, surtout quand on arrive au drame vécu par Camille. Je croyais lire un roman qui traiterait de la résilience par l'art et je suis un peu déçue.
Le dénouement que je me garderai bien de révéler ici m'a laissée sur ma faim même si quelque part au fond de moi, je faisais naturellement un parallèle entre le personnage de Camille et Jeanne Hébuterne… Disons que j'ai jugé indécente la manière dont le professeur s'approprie le drame vécu par son étudiante ; son nom d'acteur explique peut-être cette façon de sur-jouer pour soi-même la réalité de la vie des autres… Cette clé de lecture ne m'a ni entraînée, ni convaincue.

C'est un peu trop "esthétique" peut-être. de plus, j'avais choisi une version audio du livre ; la voix de Xavier Béja, son ton monocorde et désincarné ont sans doute accentué mes impressions négatives.
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Au début, on se dit: David Foenkinos a inventé une sorte de Bartleby ce personnage de Herman Melville qui ne sait dire que " Je ne préfèrerais pas ". Antoine Duris était un éminent professeur de l'histoire de l'art aux Beaux Arts de Lyon il avait écrit une thèse sur Modigliani, et du jour au lendemain, il abandonne son poste pour postuler en tant que gardien au musée d'Orsay, il veut être transparent. Malgré son incompréhension, Mathilde Mattel, la DRH du musée, accepte de l'embaucher. On le retrouve assis sur une chaise dans la salle du musée consacrée à Modigliani, à surveiller sans passion les visiteurs. A l'extérieur de son travail, son comportement est le même, il ne veut se lier avec personne. Au lieu du bel appartement qu'il occupait à Lyon, il loue un petit logement à Paris. La seule entrave qu'il fait à cette attitude, c'est pour corriger Fabien, un guide du musée qui dit des choses inexactes sur Modigliani. Pendant les 70 premières pages on se doute bien qu'il n'a pas fait cette reconversion sans raison, puis on apprend que sa femme Louise l'a quitté, on croit avoir une explication: tout ça pour une séparation! Lorsque Eléonore, sa soeur retrouve enfin sa trace, et vient le rencontrer, on se dit que l'on va comprendre, mais ce n'est pas à elle qu'il va révéler la raison de ce changement dans sa vie. C'est Mathilde Mattel, qui va amener Antoine a lui confier le secret qui l'a poussé à ce bouleversement dans sa vie. Ils se rendent ensemble à Lyon et plus précisément dans un cimetière sur la tombe de Camille qui est morte à 18 ans.
La suite est bouleversante, émouvante. La peinture, la recherche de la beauté sont bien présentes mais pas seulement et je n'en dirais pas plus pour ne pas priver les futurs lecteurs du plaisir de découvrir ce beau roman de David Foenkinos.
J'ai bien aimé la forme de l'écriture, elle fait penser à l'usage de la voix " off " au cinéma.
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Adepte des romans de David Foenkinos depuis le début, celui-ci ne m'a qu'assez peu emballée.
La raison principale tient au fait que je n'ai pas retrouvé le style si reconnaissable de Foenkinos. Les phrases enlevées, brèves, ciselées, les tournures originales, des expressions inattendues, des comparaisons improbables etc.
Ici bien qu'on retrouve quelques notes de bas de pages, quelques ironies, je dirais que l'écriture est plus classique.
Quant à l'histoire, elle commence vraiment bien, avec plein de mystères et pourtant d'une grande banalité: un homme veut être gardien de musée et passer ses journées à regarder les oeuvres. Puis elle évolue vers un ton plus dramatique.
Pour avoir entendu l'auteur parler de son livre, cela m'avait fait très envie. Je suis finalement un peu déçue.
Cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment de lecture. A aucun moment je n'ai envisagé de l'arrêter en cours de route.
Et cela ne m'empêchera aucunement de lire les prochains romans de Foenkinos.
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Mais pourquoi cet homme change-t-il de vie, de ville ? Pourquoi est-il si seul ? Pourquoi parler à une oeuvre en particulier ? Ce livre tend vers la beauté en effet.

TOTAL : 13/20
Idée(s) - 3 - Ne laisse pas indifférent
Ecriture - 3 - Accessible à tout point de vue
Intrigue - 3 - Intéressant, on peut même se laisse prendre au piège
Globalement - 4 - Un beau moment qui mérite d'être partagé et connu
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