Quand ils apprennent que la vallée où ils vivent, dans un coin reculé de la Californie, va être noyée par la construction d'un barrage liée à celle d'une centrale nucléaire, les membres de la communauté hippie dirigée par Priest voient la fin de leur petit eden. C'est sans compter sur la détermination de leur chef qui bien qu'analphabète, va prendre les choses en main. Aidé par Mélanie, une des leurs, ancienne étudiante en sismologie, sous le nom des "Soldats du Paradis", ils vont menacer le gouverneur de l'état de provoquer des tremblements de terre si le projet n'est pas abandonné. Cela n'est évidemment pas pris au sérieux dans cette région où ceux-ci sont si fréquents. Mais lorsque le sismologue Michael Quercus indique que cette première secousse ressentie n'est pas d'origine naturelle, le FBI entre en jeu.
J'ai trouvé ce polar très classique, pas vraiment à la hauteur de ce que j'attendais de
Ken Follett dont c'était ma première rencontre. Des scènes d'action à couper le souffle avec des hélicos qui s'écrasent, un soupçon d'eau de rose, une menace écoterroriste, de quoi faire un excellent film typiquement américain. Je reconnais quand même qu'après un début plutôt lent, le rythme reste soutenu car alternativement, le lecteur se retrouve à la place du chasseur (l'agent Judy Maddox du FBI) puis de la proie (Priest et ses acolytes) avec chacun ses propres revendications que l'on peut comprendre. Par contre le suspense n'est pas vraiment là
car dès le départ, cette entreprise me semblait vouée à l'échec. Allez donc déplacer dans les environs de San Fransisco et de façon discrète un vibrateur sismique (énorme camion utilisé pour envoyer des ondes de choc dans la croute terrestre pouvant provoquer des séismes dans les zones à risque) .
Ken Follett nous décrit un engrenage ou comment une bande d'utopistes bascule dans le terrorisme pour sauver ses idéaux, dans un style lissé, sans réelle surprise.
Je ne me suis pas vraiment laissée embarquer par ce scénario catastrophe mais je pense découvrir l'auteur dans une autre de ses facettes : la fresque historique où apparemment il excelle. J'accorde quand même un 12/20 car j'ai apprécié que
Ken Follett ne décrive pas la communauté hippie où vit Priest, le gourou à la psychologie tourmentée, comme un idéal de bonheur : certains membres n'y sont pas vraiment heureux en particulier les adolescents.