Je n'avais jamais lu de
Ken Follett, dont j'entendais dire le plus grand bien.
Les Piliers de la Terre, ce sera pour une autre fois. J'ai (Challenge Multi-Défis 2021 oblige) opté pour une oeuvre assez ancienne. 1998. Vu que le sujet principal du livre est l'éco-terrorisme... clairement, le thème a vieilli. Même si
Follett entrevoyait l'ampleur que pouvait prendre le terrorisme, son livre a pris un sacré coup de vieux avec le début du XXIè siècle.
Follett reprend les ingrédients-clés d'un « bon » thriller... Une catastrophe annoncée, une secte, un gourou psychopathe prêt à tout, une enquêtrice du FBI, un scientifique célibataire beau comme un dieu grec... le cataclysme... un tremblement de terre sur la fameuse faille de San Andrea. La secte... un groupement d'illuminés vivant sans électricité et produisant du vin bio sans titre de propriété. Or, suite à un projet de barrage, ils vont être expropriés. Tadââââm... le gourou, qui se tape toutes les femmes de la secte jette son dévolu sur une nouvelle, au physique sculptural et au mental ravageur de vengeance... C'est la femme du scientifique qui va aider le FBI... boucle bouclée.
L'idée sournoise du gourou et de sa muse est de provoquer un séisme pour amener les autorités de Californie à négocier. Ils vont donc se servir d'un camion servant à sonder les sous-sols en provoquant des ondes de choc.
Ajoutons que Judy, l'enquêtrice, va être négligée par ses supérieurs. Vu qu'elle est une femme, et à moitié vietnamienne (souvenir de guerre), elle doit trimer dur pour arriver à convaincre ses supérieurs, bornés et machistes.
Tous les ingrédients sont là. Reste à les doser et à bien secouer le tout. A force de doser de travers, on ne peut pas s'étonner que le lecteur finisse par s'en secouer aussi... J'ai eu le sentiment de me trouver dans un téléfilm de seconde partie de soirée sur AB3 ou une autre chaîne câblée. Aucune surprise. Tout est vu et re-vu, su et re-su, sans la moindre surprise.
Follett essaie à un moment de brouiller les pistes en rendant sympathique le combat des éco-terroristes. Mais il s'emmêle les pinceaux. Il aurait effectivement pu rendre son récit plus palpitant en étant moins manichéen. Mais on prend vite fait et cause pour l'enquêtrice, face à toutes les caricatures de « méchants » (secte, politiciens et supérieurs du FBI).
Le tout est fort daté. Franchement pas de quoi fouetter un yucca à coups de figue molle, fut-ce-t-elle bio.