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Citations sur Le Scandale Modigliani (69)

Si j'ai commis cette géniale escroquerie, c'est pour montrer que le milieu de l'art londonien est archinul. Non seulement il ne s'intéresse qu'aux peintres morts et enterrés, mais en plus il ne sait apprécier que les chefs d'oeuvre reconnus. La preuve : les dix meilleurs marchands de Londres n'ont pas été foutus de repérer un faux. En fait, ce n'est pas l'amour de l'art qui les motive, pas du tout. C'est l'avidité, purement et simplement. Le snobisme. Par leur faute, l'argent investi dans l'art se retrouve totalement détourné de ceux qui en ont réellement besoin, je veux dire : les artistes.
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C'était un secret de polichinelle que les galeries rachetaient parfois des œuvres leur appartenant à seule fin de faire monter la cote d'un artiste
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Le joint s’était consumé entre les doigts de Dee ; elle le laissa choir dans un cendrier. Le vieil homme ralluma sa pipe. La jeune fille se leva.
— Je vous remercie infiniment de m’avoir reçue.
— Mmmm, marmonna le vieillard, encore à demi immergé dans son passé. J’espère que ça vous aidera pour votre thèse.
— Oh, c’est certain ! s’exclama-t-elle et, sans réfléchir, elle déposa un baiser sur le front chauve du vieillard. Vous avez été si gentil !
Un éclair de joie passa dans les yeux du vieux monsieur.
— Ça f’sait lurette qu’une jolie fille m’avait pas embrassé !
— Oh, le gros mensonge ! Je refuse d’y croire ! rétorqua Dee et, sur un dernier sourire, elle franchit la porte.
Elle jubilait. Une chance pas croyable ! Et avant même de s’être inscrite en thèse ! Dans la rue, elle s’efforça de contenir son enthousiasme. Il fallait absolument qu’elle raconte ça à quelqu’un ! Et Mike qui n’était pas là. Reparti à Londres pour deux jours. À qui raconter ça ?
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Oui, les Français étaient bien plus sensuels que les Anglais, ce n'était pas un mythe. Le boulanger l'avait déshabillée du regard sans la moindre gêne, il avait même fixé son bas-ventre d'un œil franchement lubrique. Un boulanger anglais aurait regardé furtivement sa poitrine par-dessous ses lunettes, sans s'aventurer plus loin.
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"Est-ce qu’il lui arrivait de peindre sous influence ?
Le vieillard eut un rire léger.
– Dedo ? Et comment ! Quand il planait, il peignait à toute vitesse, barbouillait la toile de couleurs criardes en braillant que ce tableau allait être son chef-d’oeuvre, son grand oeuvre ; que maintenant, tout Paris verrait ce que c’était, la vraie peinture ! Ses amis avaient beau lui ressasser que le résultat était affreux, il leur répondait d’aller se faire voir, qu’ils étaient trop ignares pour comprendre que c’était justement ça, la peinture du XXème siècle. Après, quand il était redescendu au niveau du commun des mortels, il reconnaissait qu’ils avaient raison et il balançait son oeuvre dans un coin (…)
– Et qu’est-il advenu de ces tableaux-là ? (…)"
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Comme on dit : l'expérience est une lampe qui n'éclaire que celui qui la porte. (p.65)
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D'abord je tiens à préciser que ça me semble invraisemblable ce que raconte l'Auteur, en ces quelques lignes, est-vrai ou est-ce de la simple imagination ? mais ce passage me plaît !

P66
"Pareil avec la Vierge au rocher. Il y en a une au Louvre et une autre à la National Gallery. Le monde entier s'accorde à dire que l'une des deux est un faux. Laquelle ? Celle du Louvre, affirment nos experts de Londres; celle de la National Gallery, soutiennent les Français. Nous ne le saurons jamais, et quelle importance ? Il suffit de les regarder pour comprendre ce qu'elles ont de sublime. Pourtant, si on découvrait avec certitude laquelle des deux est la copie de l'autre, plus personne n'irait la voir. Si c'est pas une connerie !
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- C'est exactement parce que tout le monde se vautre dans le cynisme que rien ne s'accomplit.
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- Tu sais comment il les acquis, ses tableaux ?
- Dis-moi.
- Au XVIIe siècle, des marins sont morts en mer pour lui rapporter de l'or d'Amérique du Sud. Au XVIIIe siècle, des paysans sont morts de faim pour lui payer un fermage. Au XIXe siècle, des enfants sont morts dans les usines et les taudis des villes pour que ses bénéfices continuent de croître. Et au XXe siècle, il est entré dans la banque pour aider d'autres gens à faire ce que ses ancêtres avaient fait trois siècle durant : s'enrichir sur le dos des pauvres !
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Ils ont démontré que les prix colossaux des oeuvres d'art reflétaient le snobisme des acheteurs plutôt que la valeur artistique de l'œuvre, ce que nous savions tous déjà, et qu'un authentique Pissaro ne valait pas mieux qu'une bonne copie. Mais c'est le public qui fait monter les prix, pas les marchands !
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