Le crépuscule et l'aube

Dans ce "pavé" de plus de 800 pages, Ken Follet emmène le lecteur dans l'Angleterre du Haut Moyen-Age, à la croisée des 1er et 2ème millénaires.
Saluons d'abord l'écriture prolifique de l'auteur, sa narration colorée, foisonnante de personnages, facile à lire, et, semble t'il, bien documentée. il est question ici d'une partie de l'Histoire de l'Angleterre méridionale, de son organisation politique et sociale à l'époque troublée des invasions vikings et des incursions galloises. le pouvoir est partagé entre, d'une part, la haute aristocratie avec le roi au sommet, puis les "ealdormans" qui dirigent les comtés, entourés de leurs "thanes", puis les shérifs qui représentent le roi dans chaque comté, et, d'autre part, les religieux avec, à leur tête, les puissants archevêques, puis les évêques, les abbés, les prieurs, ceux qui étaient les lettrés de l'époque. Au bas de l'échelle sociale, le peuple analphabète et souvent démuni, celui des paysans, des artisans, des commerçants, des hommes d'armes, et des esclaves issus généralement de rapts lors d'opérations de représailles des anglais à l'encontre de leurs voisins. A cet égard, le livre est intéressant en ce qu'il montre les similitudes et surtout les différences entre ce pays et le reste de l'Occident médiéval.
L'histoire racontée dans ce roman s'échelonne sur une dizaine d'années dans le modeste hameau de Deng'S Ferry, qui va devenir la bourgade de King'S Bridge, celle qui sera longuement évoquée dans le livre "Les piliers de la terre".
L'important "bémol" de ce roman me paraît résider dans ses personnages, et notamment les principaux, qui sont beaucoup trop stéréotypés et "tranchés"; Il y a les bons et les méchants, les violents et les pacifiques, les jouisseurs et les sobres, les intelligents et les sots, les courageux et les pleutres; une image trop simplifiée de l'humanité. Les héros du livre sont figés dans leurs qualités, voire leur perfection, ou leurs défauts, voire leur monstruosité, incapables de surprendre, dans un sens ou un autre; A cet égard, ils manquent de profondeur.
Quant à l'idylle romanesque qui naît au fil des pages entre Ragna, la belle aristocrate venue de Normandie, veuve de deux "earldormans", et Edgar, le fils d'un artisan, qui , grâce à son talent et sa ténacité, devient bâtisseur , Ken Follet aurait pu, à mon avis, l'épargner au lecteur !

Mes premières lecture des ouvrages de Ken Follett ont été ses romans d'espionnage. Puis en 1990 j'ai lu "les piliers de la terre". C'est assez loin dans ma mémoire mais je me souviens que j'avais apprécié. de nouveaux livres sont venus compléter la fresque de Kingsbridge. J'ai lu les deux derniers. En 2017 "une colonne de feu". J'ai beaucoup aimé, c'est la raison pour laquelle j'ai acheté l'an dernier "le crépuscule et l'aube".

Pour ce dernier ouvrage c'est un peu la déception. Si le style de l'écrivain est très agréable, fluide et un peu journalistique dans la narration des événements, l'histoire est un peu faible. Autant j'avais apprécié dans la colonne de feu le mélange entre fiction et faits historiques, autant dans ce dernier ouvrage L Histoire avec un grand H est assez discrète - elle nous permet juste de situer la vie à cette période - toute la place étant laissée à la fiction.

Sur Babelio beaucoup de critiques ont résumé l'histoire de Ragna et d'Edgar. Il est inutile d'en ajouter une de plus.

En conclusion un peu d'ennui parfois pendant la lecture des 848 pages.

Dans ma PAL en attente d'être lus deux autres ouvrages de Ken Follett : "la Marque de Windfield" et "la Chute des Géants".

J'ai lu plusieurs romans de l'auteur et celui là est celui qui m'a le plus déçu. Les ficelles sont très grosses et tout est convenu d'avance. On a l'impression que l'auteur a sorti son livre de recettes qui fonctionnent et a tout suivi à la lettre.
Je mets quand même un 3 étoiles car le livre se lit facilement et non sans un certain plaisir malgré tout.

Ken Follet m'avait habitué à mieux. Alors que j'étais ravis de découvrir une nouvelle aventure historique de l'auteur.

Que ce fut long pour finir ce livre. Pourtant l'histoire promettait quelque chose de palpitant avec les Viking. Il n'en est rien.
L'histoire était plaisante peut être trop plaisante ce qui fait je ne suis jamais rentré dedans, cependant l'auteur qui aborde les détails historique sont toujours aussi captivant à suivre mais les personnages manquent de charisme ou sont trop parfaits ou alors je suis trop habitué au héros tourmentés.

Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé le livre mais je n'ai pas été conquis.

Ken Follett m'avait habituée à mieux et c'est une déception...
Alors ce livre se lit bien, je ne vais pas dire le contraire. Mais il n'a pas l'étoffe des grandes sagas écrites précédemment par l'auteur, malgré ses 1018 pages en livre de poche et ses 43 chapitres.
D'autres lecteurs l'ont déjà relevé, ce livre est trop manichéen et c'est ce que je lui reproche le plus. Les gentils sont trop gentils, ils n'ont que des qualités. Ils sont intelligents et réussissent tout ce qu'ils entreprennent, ou presque, mais leur gentillesse les aveugle souvent face aux coups bas qu'ils vont subir des méchants qui sont rusés mais pas très intelligents et qui s'en prennent aux gentils pour parvenir à leur fin.
Vous trouvez ça un peu niais? C'est aussi ce que j'ai ressenti... Sans parler de l'histoire d'amour en filigrane qui est très prévisible et sans surprise. Tout cela manque un peu de nuance...
Alors j'ai lu ce livre pendant mes vacances. Je voulais un pavé à lire sans prise de tête et qui n'exige pas de grande réflexion. Là dessus il a répondu à mes attentes. Mais j'aurais aimé un peu plus d'intrigues, un peu plus de passion, un peu plus de style, comme il y en avait dans ses autres sagas que j'avais tant aimées (Les piliers de la Terre, ou le Siècle pour une période plus contemporaine).

Quoi de mieux que de commencer l'année avec l'auteur de mes bouquins-doudou-des-cathédrales.
De la renaissance on bascule dans les plus vieux âges, ceux des pillages et invasions vikings et des hameaux qui ne sont pas encore des gros villages.
On garde la formule du roman manichéen et j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre Aldred, Edgar et les autres bâtir leur univers pierre par pierre. J'ai beaucoup aimé Ragna aussi et sa pugnacité quand tout autour d'elle s'écroulait sans pudeur.
Et puis.
Et puis à la dernière partie du bouquin c'est devenu trop (désolée ça va in poil divulgacherspoilertruc). Les méchants très très méchants, les gentils très très avilis. Ça et l'histoire d'amour peu croyable ni intéressante du bâtisseur pour sa belle dame. Pour se finir en soupe happyendique.
Et maintenant je regrette de ne pas avoir gardé les deux premiers tomes (qui avaient piètre allure, après de nombreuses relectures dans mes bains).
Car j'ai envie de revoir se bâtir la cathédrale. Voir si j'aime autant ou si c'est un amour d'un ancien temps.
De quoi m'envoyer en quête des bouquinistes d'occasion.
Et peut-être retrouver goût à flâner en ville.

Ça se lit tout seul, comme un Ken Follet. Un mariage, une histoire d'amour impossible, des hommes et des femmes aux caractères affirmés qui défient leur époque...bref, les ingrédients sont là, on assiste à la naissance de Kingsbridge et du coup, on a envie de relire les piliers de la terre.
Mais...vraiment c'est moins vibrant que les autres romans, c'est sûrement l'époque dépeinte qui veut cela mais j'ai trouvé l'histoire bien moins captivante que les autres de la série! Ceci dit, c'est un auteur « doudou » vers lequel on peut aller pour les soirées d'hiver sans craindre de se heurter à une quelconque difficulté de lecture!

recette bien éprouvée pour Ken Follet donc pour ses fidèles lecteurs (c'est dans les vieux pots...)
efficacité certaine, le défi "page turner" est bien là et bien relevé
documentation indéniable (en tout cas, on dirait, moi, après les 4 bouquins de la saga, j'y connais toujours rien aux pierres, aux voûtes etc... )

mais mais mais...

l'impression d'avoir déjà lu le livre (en bien mieux)
de quasiment tout deviner au fur et à mesure bien avant les personnages
personnages ultra caricaturaux d'ailleurs, très peu de nuances et de profondeur
Edgar insupportable de perfection
Ragna trop forte, trop belle, trop intelligente gna gna gna
Wilf trop beauf (en même temps quand on s'appelle Wilf...)
Wynstan ...ouh la la qu'il est méchant et cruel
Wilgren...ouh la la la qu'il est bête et brutal
Les frères..ouh la la qu'ils sont couillons
bon bref....
Le seul qui tire un peu (un peu) son épingle du jeu c'est Aldred parce que son ambition le rend parfois rusé et retord limite mauvais (avec les méchants, la morale est sauve)...
Ah oui, le Shérif aussi est sympa (pour une fois) dans le genre mec incorruptible à qui on ne la fait pas.

Bref, on est loin loin du souffle des Piliers de la Terre ou même d'un Monde sans fin ou d'une Colonne de feu. Ou qu'elle est la passion bon sang Ken Follett ??? ce n'est pas d'écrire que truc et machine font 5 fois l'amour en une nuit qui fait vibrer. Même en insistant sur le 5 (CINQ !) fois. Euuuh tant mieux pour eux, mais on s'en fiche un peu en fait...

Bref 3 étoiles (de justesse) pour:
La bisouteuse mère Agatha, très très lointaine évocation de l'héroïne d'un Monde sans fin qui règne sur son couvent; et Den le Shérif
Les clins d'oeil au "futur": le pont, le couvent sur l'île, le Bâtisseur, le maître italien, les sempiternelles intrigues des moines dans le prieuré...
L'efficacité...bon alors, qu'est-ce qui se passe après ? même si on sait qu'à la fin, sans rien trop divulgâcher, les méchants sont punis et les gentils sont récompensés de toutes leurs épreuves (et font 5 fois l'amour en 1 nuit !!!!) (un problème d'andropause M. Follett ? )

un beau roman historique. Un grande fresque dans l'esprit de l'auteur (j'avais lu les piliers de la terre). C'est plaisant, l'action est un peu lente au départ, puis progressivement cela monte en tension et tout se termine dans le meilleur des mondes.
C'est un peu la limite du livre avec des personnages très caricaturaux, ce qui leur enlève un peu d'humanité.
Cela reste quand même un livre plaisant. On y passe un bon moment à une époque mal connue (les premières années de l'an mille) et une histoire d'Angleterre qui commence souvent par nous après Guillaume le Conquérant, soit 60 ans plus tard.

Un récit où les vikings sont certes absents, ou ne sont très secondaires (le titre est trompeur), mais où l'on voit les anglo-saxons et les normands, qui ont leur intérêt historique également. Les personnages parfois simples, avec une grande dichotomie entre les gentils et les méchants, mais cela sert le propos de l'histoire. On ne nous parle pas la grande histoire, mais plutôt le destin d'un village anglais de taille intermédiaire, en suivant, principalement Dame Ragna, une noble normande qui épouse un "thane" (baron?) Anglo-Saxon et souhaite être associée à la direction du domaine de son époux. L'auteur n'hésite pas à faire passer de très mauvais moments à ses protagonistes, ainsi qu'à nous servir des scènes où les choses de la chair sont décrites de façon explicite. L'intrigue est parfois prévisible, mais l'on sent que le travail historique a été bien fait, ce qui permet d'être transportés dans une époque dont nous connaissons peu de choses. J'en conseille la lecture à ceux qui, sans être intéressés particulièrement par cette époque, ont déjà un goût affirmé pour l'histoire.