Le lendemain matin, à la gare de Paddington, Billy demanda le chemin d'Aldgate. Ethel avait cité ce nom dans sa lettre. Un aimable londonien le noya sous un flot d'instructions détaillées dont il ne comprit pas un traître mot. Il le remercia.
Un verre de xérès, c'était parfait avant le déjeuner. cet alcool était revigorant et ouvrait l'appétit. Impatient à l'idée de ce plaisir, il entra dans le salon, et fut saisi d'horreur en découvrant Ethel en grande conversation avec Béa. Il se figea sur le seuil, consterné. Que disait-elle ? Arrivait-il trop tard ? "Que se passe-t-il ici ?" demanda-t-il sèchement.
Billy n'y avait pas pensé. Était-il donc si important? Bien sûr que non - mais les mineurs pourraient faire grève par principe, parce qu'ils ne voulaient pas que les enfants de leurs permanents aient à pâtir du satut de leurs pères. Cela faisait moins de cinq minutes qu'il était au travail et, déjà, le syndicat le protégeait.
- Les gens réagissent souvent trop vivement quand leur fierté est blessée, observa Mrs Griffiths avec douceur. Surtout les hommes.
La lutte pour l’égalité des femmes vous obligeait parfois à combattre également les femmes.
Mon sort repose entre les mains de deux monarques, songea Walter, le tsar et l'empereur.
Le premier est stupide, le second est sénile, mais ils vont décider de la destinée de Maud, de la mienne, et de celle de millions d'Européens. Quel argument contre la monarchie!
Tous les gouvernements souhaitaient pouvoir prétendre qu’ils n’avaient pas voulu la guerre, mais avaient été contraints de la faire.
Un enfant, c’est comme une révolution, on le met en route, mais on ne sait pas ce que ça va donner.
_ Les militaires veulent gagner des guerres, pas les éviter.
[Fin juillet 1914, à Londres, alors que les russes se préparent à mobiliser leurs troupes.]
- Ils ne voient donc pas que ces préparatifs ne peuvent qu'augmenter les risques de conflits ?
- Les militaires veulent gagner des guerres, pas les éviter.
(Chapitre IX-3, p. 281)