L'Allemagne n'était pas innocence, il le savait, et il ne s'était pas fait faute de le rappeler à son père, à maintes et à maintes reprises. Mais il avait vécu les crises diplomatiques de l'été 1914, et avait suivi pas à pas la marche vers la guerre ; aucune nation n'était seule coupable. Les dirigeants des deux camps avaient eu pour souci majeur de défendre leurs pays, et aucun n'avait cherché à entraîner le monde dans la plus grande guerre de l'histoire : ni Asquith, ni Poincaré, ni le kaiser, ni le tsar, ni l'empereur d'Autriche. Gravilo Princip lui-même, l'assassin de Sarajevo, avait été atterré, disait-on, quand il avait pris conscience de la tragédie qu'il avait déclenchée. Mais il n'était pas, lui non plus, responsable de "toutes les pertes et de tous les dommages".
« Notre armée a déjà du mal à nous nourrir alors que nous n’avons pas encore tiré un seul coup de feu, dit-il à voix basse. Comment pouvons-nous affronter des gens si bien organisés qu’ils abritent leurs cochons dans des bâtiments de pierre ? »
"On prétendait que la pénurie de charbon était un mythe inventé par les Français pour justifier de coucher les uns les autres sous prétexte de se tenir chaud."
Leurs bagages furent déchargés dans la cour et on leur fit brutalement comprendre qu'ils n'avaient qu'à les porter eux-mêmes. Manifestement, songea Walter, les Français n'allaient pas être des vainqueurs magnanimes.
Ils n'ont pas gagné, voilà le problème, commenta Otto. Bien sûr, ils n'ont pas vraiment perdus non plus. C'est bien parce que les Anglais et les Américains les ont tirés d'affaire, il n'y a pas de quoi se pavaner. Nous les avons battus, ils le savent, et leur orgueil démesuré en souffre.
La plupart des femmes qu’ Ethel connaissait travaillaient douze heures par jour et s’occupaient, en plus, des enfants et de la maison. Sous-alimentées, harassées, logées dans des taudis et vêtues de haillons, elles trouvaient encore le courage de chanter, de rire et d’aimer leurs enfants.
Chacune de ces femmes avait dix fois plus le droit de voter que n’importe quel homme.
- Qu’est-ce qu’un cocktail ? demanda t’elle
- Un alcool fort déguisé pour paraître plus respectable. Je vous assure que c’est très à la mode.
Ce matin, il avait redouté de pleurer comme un gosse. Maintenant, il devait s'empêcher de hurler.
La science ignore la certitude, elle ne connaît que la probabilité. Je dis à vos mineurs qu’ils descendent chaque matin dans la mine en sachant qu’il n’y aura probablement pas de coup de grisou.
On peut toujours compter sur un prêtre pour empêcher un homme d’améliorer sa position.
Citant Lloyd George : « Pendant la guerre, les affaires continuent. »
Il y a certaines choses qu’on se devait de faire pour être digne du nom d’homme ; se battre pour le roi et la patrie en faisaient partie.