Les piliers de la terre

Je tiens pour impossible de pouvoir dénigrer de bonne foi ce roman. Il tient magistralement ses promesses, tout simplement. On ne peut qu'être happé tôt ou tard dans le courant de ce roman-fleuve. Pour moi, ce moment est arrivé avec l'histoire de Philip, puis les rumeurs de trouble pour la succession au trône d'Angleterre. le dosage de romanesque, d'illustration de la vie au moyen-âge, et d'histoire avec un grand H (faits et personnages) m'a semblé friser la perfection. Nous sommes plongés dans l'époque, cette Angleterre du XIIe siècle, faisons l'expérience de sa rudesse, subissons les constants revers de fortune de sa faune, allant du hors-la-loi jusqu'au roi en passant par des écclésiastiques de tout acabit, visitons leurs divers milieux de vie, assistons aux luttes de pouvoir et d'influence. Ce fut une grande satisfaction de suivre le cheminement de personnages élaborés, les actifs et perspicaces comme les vils et retors, d'approfondir leurs métiers et conditions. Considérant l'épaisseur de ce livre, son envergure et le plaisir durable qu'il procure, force est de constater que Ken Follett est décidément un maître bâtisseur d'histoire, et un digne continuateur de la tradition du roman-feuilleton à saveur historique.

Les piliers de la terre est un pavé de 1050 pages, édition Livre de Poche, qui peut rebuter, or Ken Follett est un prodigieux auteur de romans historiques qui ne laisse jamais le lecteur au repos. On ne peut pas pour autant clamer : que du bonheur ! C'est épouvantable de cruauté, de viols, de meurtres et de parjures y compris par les nobles, les chevaliers et les hommes d'église. A quoi bon alors se tourmenter par ces horreurs ? Tout simplement parce que cette oeuvre dépeint une période de notre histoire en Angleterre mais plus largement d'Europe et je serais tenté de notre humanité, le XIIe siècle. Celui de la construction des premières cathédrales gothiques -voute très haute, à nervures en ogives et de nombreuses ouvertures-, par des bâtisseurs qui pour certains ne savaient même pas lire mais cependant maîtres architectes. Quelle paradoxale époque ! Elle nous offre du sublime qui ne cesse encore aujourd'hui de nous saisir et nous produire les plus nobles émotions et par ailleurs époque qui impose la famine et le malheur, nombre d'individus contraints à survivre dans les forêts comme des animaux, condamnés à être des brigands, des hors-la-loi. Ken Follett nous livre-t-il en outre un message historique ? Il me semble que l'humanité est engendrée dans la douleur comme chaque être qui la compose, mais que cette humanité marche laborieusement dans la bonne direction....

Les Piliers de la Terre : une fresque historique époustouflante!

Passionnant de bout en bout, ce roman nous propulse au XIIe siècle dans l'Angleterre des bâtisseurs de cathédrales, alors plongée en pleine guerre civile. Cette histoire restitue bien ce que fût l'époque du début du temps des bâtisseurs de cathédrale gothique et nous montre à quel point l'édification de ces temples éternels se trouvaient au milieu des intrigues de pouvoirs ayant tout autant une portée politique interne à un pays, un comté, au pouvoir ecclésiastique. Nous sommes emportés par des personnages auxquels on s'attache profondément que ce soit par leur quête personnelle où la Foi qu'ils ont en leur oeuvre "divine": Tom, le bâtisseur puis Jack Jackson, son fils spirituel (le vrai héros), Aliéna, son amour, qui n'aura de cesse que de récupérer le titre de comte de son frère volé par les odieux Hamleigh et surtout la bonté profonde du Prieur Philippe s'opposant à l'ambition démesuré, les manipulations et les trahisons de Waleran Bigot (Père, Evêque puis Cardinal).

Cette oeuvre nous montre également très bien le pouvoir de l'église et son influence sur le pouvoir royal, pouvant faire et défaire un Roi ou une Reine, alimenter l'insécurité et insidieusement provoquer des conflits qui l'arrangeait pour consolider sa force tyrannique sur les croyants. Tout cela n'ayant rien à voir avec la Foi de Dieu telle que l'incarne les moines ou encore la Foi en l'amour ou à l'oeuvre à édifier au nom de cette même Foi ou Amour.

Je pense que la construction de la cathédrale représente une excellente idée de fil rouge pour l'histoire, ponctuée de rapports de force politiques et religieux. Ceux-ci sont intéressants et réalistes, représentant bien les conflits qui pouvaient avoir lieu. En effet, Ken Follett écrit ses oeuvres dans un souci de réalité historique. Les personnages, quoiqu'un peu manichéens, restent très intéressants dans leur complexité. Nous goûtons et comprenons leur désir de pouvoir, leur ambition, leurs envies, leurs passions. Des idées fortes et osées sont montrées (je pense à la sorcellerie, aux péchés du clergé lui-même), tout en restant subtil.

"Les Piliers de la Terre" est bel et bien un roman historique incontournable d'une richesse inouïe résonant comme un véritable hommage à ses grands architectes de l'époque. Une oeuvre de très haute volée à ne manquer sous aucun prétexte !

La première chose qui m'a surprise en lisant "les Piliers de la Terre", c'est que la trame changeait du tout au tout avec ce à quoi j'avais été habituée par Ken Follett dont je suis une lectrice plutôt assidue.

Le Moyen-Âge ! Fichtre, ça me changeait drôlement des espions, des terroristes et des aventuriers sans scrupules !

A ma première lecture (je l'ai relu plusieurs années après pour me préparer à lire la suite "Un monde sans fin", grosse erreur !), je me rappelle avoir un peu "lutté" au début pour m'accrocher. J'avais l'impression que Tom et sa famille errerait sans fin dans les champs gelés or je tenais un bon pavé en main... le spectre de l'ennui rôda alors autour de mon fauteuil. MAIS, fort heureusement, ma patience a été récompensée car j'ai très vite été emportée par le tourbillon des aventures qui constituent la trame du roman. J'ai aimé suivre la construction de la cathédrale, je me suis attachée à tous les personnages (même aux méchants !) et j'ai freiné des quatre fers quand j'ai vu s'amenuiser irréversiblement le bloc des pages qui me restaient à lire...

L'un des rares romans qui ne soit pas un classique, "monstre de la littérature" (dont je raffole), qui m'ait autant captivée et aimantée à mon fauteuil...

Quand Philip, le prieur de Kings bridge et Tom le bâtisseur décident de bâtir une nouvelle église, plus belle que toutes celles qui existent, ils sont loin de se douter des épreuves et rebondissements qui les attendent. Nous sommes dans l'Angleterre du XIIème siècle et la lutte pour la survie des uns, et pour le pouvoir des autres, est rude…

Rien ne leur sera épargné, catastrophes naturelles, problèmes techniques, folie des hommes. Quelques personnages comme William, homme violent et sanguinaire, ou Alfred, le propre fils de Tom, incarnent toute la brutalité de l'époque. La concupiscence, la soif de richesse, la volonté de puissance sont partout, même chez les religieux. Mais la crainte de Dieu demeure malgré tout en ces périodes troublées même si certains sont prêts à monnayer la rémission des péchés...Bref le monde est cruel et beaucoup sont sans scrupules mais rien ne parvient à empêcher la splendeur des cathédrales de s'élever vers le ciel malgré toute la noirceur mais aussi tous les sacrifices des hommes.

Quelques beaux portraits de femmes viennent éclaircir le récit, Aliena, indépendante mais liée à la promesse faite à son père mourant, et Ellen, fille sauvage, arrachée trop tôt à celui qu'elle aimait, qui sera un temps la compagne de Tom, et choisit la forêt pour y vivre à l'abri des hommes. Toutes deux constituent des figures essentielles pour l'aboutissement du projet et la pacification des esprits.

Et même si l'on peut relever quelques invraisemblances chronologiques, avoir parfois quelques doutes sur la cohérence des personnages, on ne peut qu'être transporté par cette volonté farouche, cette faculté de se relever après chaque défi, cette foi dans la part divine de l'homme, qui ont permis à nos ancêtres de bâtir ces chefs d'oeuvre architecturaux que sont les cathédrales gothiques. Et saluer l'art de Ken Follett de nous tenir en haleine pendant un millier de pages sans l'ombre d'une lassitude !

Ceci est juste mon ressenti à chaud, il y a tellement de chroniques sur le web de cette saga, que mon texte sera court. Tout a déjà été dit ;)

Ce premier tome est un coup de coeur !! Waouh mais quel pavé! Plus de mille pages écrites en tout petit, il faut presque 200 pages à Ken Follett pour planter le décor, présenter le contexte historique et les personnages. J'avais peur de deux choses : qu'ils soient trop nombreux et difficiles à suivre mais aussi de longueurs dans le texte. Et là est la gageure relevée haut la main par l'auteur : je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, c'est facile à suivre, ça ne manque ni de rythme ni de rebondissements. Les personnages sont très bien campés, nous suivons 3 grandes « familles » : le clergé, les bâtisseurs, les nobles. L'héroïne principale est la cathédrale de Kingsbridge, elle est au centre de tout, les personnages sont ses ordonnateurs, créateurs, bâtisseurs ou commanditaires.

J'ai appris énormément de choses que ce soit concernant l'architecture ou l'histoire, la plongée dans l'Angleterre du XIIe siècle est captivante. J'ai été totalement happée par les événements, la plume est efficace, agréable. Par contre, que c'est violent ! L'époque était particulièrement cruelle et inique.

En résumé, ce roman est une réussite, Ken Follett un remarquable conteur. Je vais bien sûr lire la suite de cette saga, le tome 2 m'attend sagement, je pense aussi lire d'autres romans de cet auteur. Aaah une dernière réflexion : j'adore ses personnages féminins ! Aliéna ou Ellen ont ma préférence. Impossibles à oublier.

A l'ombre de la construction de la cathédrale de Kingbridge, c'est le destin de plusieurs personnages, certains attachants, certains détestables qui nous tient en haleine pendant les 1000 pages de ce roman.

Injustice, foi en Dieu, peur du châtiment divin, condition de la femme, cette saga du 12e siècle est passionnante de bout en bout et malgré quelques petites longueurs je ne me suis jamais ennuyé.

Les Piliers de la Terre de Ken Follett est un roman (de 1 050 pages) que je pourrais résumer en 3 points :

Wouaou !
Coup de coeur
Un de mes livres préférés
L'histoire … (4ème de couverture)
Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre.
Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle.
La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.

Mon avis …

Quel plaisir de suivre l'aventure de ces personnages qui se battent pour survivre, trouver la clé du bonheur et réparer les injustices. le tout autour de la construction d'une cathédrale. L'auteur décrit d'ailleurs brillamment les étapes de la construction. On se prend à rêver autant que les personnages à la beauté de cette immense église.

Le Moyen âge n'est pas une période historique facile et l'auteur nous le fait bien comprendre à travers sa délicate plume. Peur, haine, tristesse et joie sont des émotions qui nous submergent. Politique et religion sont au coeur des débats.

Les intrigues sont omniprésentes, ont du sens et sont liées les unes aux autres. Et ce, jusqu'à la fin du roman. Impossible de s'ennuyer. D'autant plus que l'écriture est belle et touchante.

Les personnages …
On vit avec les personnages, on ressent leurs douleurs, leurs peines, leurs joies et leur fierté. Les personnages sont liés, se croisent, deviennent une famille, des amis ou encore des ennemis. Bien entendu, les personnages à l'âme pure sont les plus attachants. Très attachants. On leur souhaite que du bien tout au long du livre.

On suit les personnages pratiquement tout au cours de leur vie. Les années passent et on a l'impression de les vivre avec eux tant les points essentiels sont exhaustifs et abordés avec intensité.

Ce roman est passionnant, captivant et riche en rebondissements. N'ayez pas peur des 1 050 pages, on tourne les pages sans plus pouvoir s'arrêter. Les Piliers de la Terre est incontournable. Je vous le conseille très fortement !

La suite de mon avis sur : http://paroledelea.wordpress.com
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Comme dans une super production, tout y est : des moines, des artisans, des serfs, un comte plus méchant que méchant, des chevaliers brutaux, des amoureux malheureux, des gentils … et des bâtisseurs de cathédrales. On a l'impression de voir les scènes tant les descriptions sont réalistes, et le texte est presque un scénario de film. Je n'aurai pas besoin de voir celui qui en a été tiré. de rebondissements en rebondissements, cette fresque moyenâgeuse nous tient en haleine sans que l'on voit les pages passer, malgré leur nombre et quelques longueurs. le contexte historique est très bien reconstitué. Un bon moment de plaisir simple. Mais on se lasse même des bonnes choses et j'en ai assez lu, je renonce à lire dans la foulée un monde sans fin que j'avais également emprunté.

Les Piliers de la Terre, c'est une odyssée moyenâgeuse autour de la construction d'une cathédrale dans le prieuré de Kingbridge. Cette construction n'est pas de tout repos entre la guerre intérieure qui ravage l'Angleterre, les problèmes d'argent et les désillusions des personnages. L'histoire est pleine de rebondissements, de quoi nous tenir en haleine le long de ces 1000 pages. Cela se lit facilement. C'est un livre truffé de détails historiques, que ce soit sur l'architecture des églises, les châteaux-forts, les batailles ou encore la Cour Royale. A lire absolument !