Un tout petit
Ken Follett, rédigé en quelques jours entre le 19 et le 30 avril 2019, dans le vif de l'émotion. Les bénéfices de sa vente sont reversés à la Fondation du Patrimoine Ce n'est qu'un tout petit livre sans ambition, avec pas mal d'approximations (dont on peut trouver la liste ici : https://www.franceinter.fr/culture/voici-huit-imprecisions-trouvees-dans-le-livre-de-ken-follett-rendant-hommage-a-
notre-dame).
Il commence par nous faire partager son ressenti immédiat, puis s'attache à expliquer pourquoi ce monument est important. C'est sans ambition si ce n'est d'attirer l'attention de ses lecteurs du monde entier sur ce dramatique incendie. le lecteur français n'apprendra probablement pas grand-chose sur la construction des cathédrales, mais
Ken Follett va droit aux informations basiques. Il présente
Victor Hugo et son rôle dans la notoriété de la cathédrale avec un grand art de la concision et du centrage sur l'essentiel. le traitement du passage sur
De Gaulle en 1944 et de sa messe m'a fait sourire. Il résume assez bien la vision britannique. En tout cas on sent son amour des cathédrales, sa tendresse pour
Notre-Dame et ce qu'elle représente, son respect pour les bâtisseurs. Et puis, deux passages m'ont interpellée. L'un est celui où il compare les touristes contemporains aux pèlerins d'autrefois, passage beau, mais probablement très optimiste. L'autre où il essaie, pour le lecteur qui n'a jamais vu une cathédrale, de faire ressentir les émotions, impressions, sentiments qu'éprouve un visiteur la première fois. Il essaie d'imaginer ce que peut éprouver un touriste non-européen à cette occasion. Ce passage est magnifique avec une superbe comparaison avec l'écoute d'un morceau de musique. Rien que pour ces quelques pages cette lecture vaut un tout petit détour.