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Incontestablement, "Capitaine Rosalie" sera l'un de mes plus beaux coups de coeur de l'année, en littérature jeunesse.

À cheval entre le roman illustré et l'album jeunesse, je ne saurais vous dire où le classer. Qu'importe, ce livre est magnifique.

Rosalie est une petite fille de 5 ans et demi, que le maître des grands accepte dans sa classe, au fond sur un banc, sous les porte-manteaux. Depuis que son père est au front (nous sommes en 1917), sa mère est contrainte de travailler à l'usine. Rosalie passe donc ses journées à dessiner dans son cahier, du moins c'est ce que tout le monde croit. En réalité, elle a un secret, elle s'est donnée une mission et ce cahier est un leurre...

J'ai emprunté ce livre, d'abord parce que je n'en entends que du bien, parce que j'aime beaucoup Timothée de Fombelle également, mais aussi parce que je me disais qu'il pourrait peut-être plaire à mon fils et qu'on pourrait le lire ensemble pour nos lectures à voix haute. Mais ayant pour thèmes "guerre" et "deuil" et sachant que mon hypersensible de fils déteste les histoires qui font pleurer, j'ai voulu le lire d'abord. Et bien, comment dire... Je n'ai pas mis 15 minutes pour le lire de bout en bout et j'ai fini en larmes (oui moi aussi, je suis ultra-émotive et ai la larme facile... mais contrairement au fiston j'aime les histoires bouleversantes). Donc bon... pas la peine de lui proposer...

Tant pis, je verrai dans quelques années avec mon cadet. En attendant, j'ai fait une très très belle découverte. La petite Rosalie est vraiment attachante et bouleversante. Son histoire, tragique, nous touche en plein coeur. Et c'est sa maman, impuissante et incapable de lui annoncer la dramatique nouvelle, qui m'a fait basculer dans les larmes.

Un mot sur les illustrations d'Isabelle Arsenault : sombres et belles tout à la fois, où l'on distingue la petite Rosalie au premier coup d'oeil grâce à sa chevelure couleur de feu. Vraiment très joli, tout en finesse et délicatesse.

Comme vous l'aurez déjà compris, j'ai beaucoup aimé. À la fois intense en émotions et tout en retenue, empli de sensibilité, de tendresse et de douceur, ce petit livre jeunesse va rester gravé en moi pendant un long moment.
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Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?
« Les histoires à Berni ! » Cette fois, les enfants ont crié à l'unisson ces quelques mots comme un cri de ralliement.
La maîtresse d'école, Sandrine s'est tout d'abord adressé à ses élèves avant de me laisser la parole. « Aujourd'hui, nous accueillons une nouvelle élève, la petite Sylvie ». Elle a fait un geste pour accueillir la petite Sylvie. Tous les élèves ont dit d'une seule et même voix : « Bonjour, Sylvie ! » Celle-ci sans se laisser intimider leur a répondu : « Salut les poteaux ! »
Une fois n'est pas coutume, la petite Doriane est arrivée en retard. Elle est entrée dans la classe, tout essoufflée, la bouche barbouillée de chocolat.
La petite Nico lui a lancé d'un air narquois : « Oh qu'il était bon le petit déjeuner ! Hein ? », tandis que le caméléon posé sur les épaules de son voisin le petit Paul lui faisait des yeux gourmands.
« J'avais oublié mon cahier et mon crayon, je suis revenu à la maison les chercher », avoua la petite Doriane pour se justifier. « Héhé, ricana la petite Nico on n'en a pas besoin, on est là juste pour écouter Berni ». La petite Doriane s'est approchée de sa camarade comme pour la narguer de son air pincé, en relevant la tête fièrement : « Mais moi Madame, je prends des notes parce que ce que dit Berni, c'est très intéressant ! »
« Ah, soupira Sandrine la maîtresse d'école en souriant et me regardant d'un air complice, ces deux-là, un vrai numéro de duettistes, je te jure... »
Alors, je me suis avancé vers les élèves, montrant la couverture du petit roman illustré que je tenais dans la main, Capitaine Rosalie.
« Je vais vous parler d'une guerre qui s'est déroulée dans notre pays il y a de nombreuses années, la guerre 14-18 qu'on appelle aussi la première guerre mondiale. Ma grand-mère a d'ailleurs connu cette guerre, elle avait vingt-quatre ans lorsque cette guerre commença, à peu près l'âge de la maman de Rosalie, le personnage dont je vais vous parler aujourd'hui. Et tout comme la maman de Rosalie, ma grand-mère fabriquait des obus dans une usine, car pratiquement tous les hommes en âge de combattre étaient déjà sur les champs de bataille. C'est pourquoi cette histoire me touche un peu aussi. »
Un long silence s'est posé dans l'assistance.
« Ta grand-mère a connu la guerre 14-18 ? Waouh ! », s'exclama alors la petite Anne-Sophie, me regardant de la tête aux pieds, j'ai eu alors l'impression qu'elle me prenait pour un vieux Monsieur et je vous avoue avoir été un peu vexé.
L'histoire se passe durant l'hiver 1917. Rosalie a cinq ans et demi. Son papa est à la guerre depuis trois ans déjà. Sa mère travaille à l'usine.
Alors, je demande pour savoir si tout le monde m'a bien écouté depuis le début : « Et que fabrique-t-elle à l'usine, la maman de Rosalie ? »
- Des chocolats ? a suggéré la petite Doriane avec un large sourire.
- C'est bien la peine de prendre des notes, s'est alors exclamé la petite Francine en haussant les épaules. Mais non, elle fabrique des bombes.
Alors, j'ai continué de raconter le récit.
Parfois son papa peut revenir leur rendre visite lorsqu'il obtient une permission, mais cela devient de plus en plus rare. Alors il écrit des lettres depuis le front, pour donner de ses nouvelles. Comme Rosalie ne sait pas encore lire, c'est sa maman qui lui lit les lettres. Rosalie aimerait apprendre à lire pour savoir lire à son tour les lettres expédiées par son papa, mais elle est encore trop petite...
Je leur montre les images de Rosalie traversant le paysage gris de ce roman illustré, puis dans la classe avec les autres élèves et l'instituteur qui est très gentil.
« Très gentil comme Sandrine ? », demanda la petite Anna. Et je crois que la maîtresse d'école a un peu rougi en souriant.
Les enfants ont alors remarqué que l'instituteur était amputé d'un bras, un bras qu'il avait perdu à la guerre...
Elle est toute petite, Rosalie, avec son grand béret noir vissé sur sa chevelure rousse, mais elle a du caractère et elle est déterminée. Alors, même si elle n'a pas encore l'âge, Rosalie passe ses journées à l'école, dans la classe des grands. On croit qu'elle rêve et dessine sur son cahier en attendant le soir. Elle est très discrète au fond de la classe, presque invisible. Rosalie s'est même investi d'une mission très importante à accomplir, comme celles des véritables soldats. Elle est capitaine et elle a un plan.
« Quelle mission ? a alors demandé le petit Jean-Michel très intrigué.
- Pour l'instant c'est encore une mission secrète, ai-je répondu d'un air mystérieux.
- Allez, on veut savoir ! dit le petit Pat.
- Oh, qu'il est impatient celui-là. Il veut toujours tout savoir lui, fit la petite Chrystèle en levant les yeux au plafond.
Alors, j'ai poursuivi le récit jusqu'au bout de l'histoire. J'ai raconté le destin de cette Rosalie traversant le paysage, traversant les pages de ce roman de sa silhouette à la fois fragile et si déterminée, sa chevelure rousse donnant une touche de chaleur au décor si gris, si froid de l'hiver...
Le fait que ce soit Rosalie qui raconte son récit a peut-être rendu plus crédible encore cette histoire, plus touchante aussi. La voix de Rosalie s'est imposée d'elle-même à mon auditoire. On aurait entendu une mouche voler. Jamais je ne les avais vu aussi attentifs, aussi pris dans l'histoire. J'ai vu la petite Fanny qui s'essuyait discrètement les yeux avec son mouchoir. le petit Pat en faisait tout autant. D'autres yeux étaient rouges, embuées d'un halo d'émotion qui venait de traverser la classe... Même les yeux du caméléon du petit Paul portaient aussi cette émotion. Je n'osais pas croiser le regard de Sandrine...
Il est vrai que le récit est prenant, l'auteur, Timothée de Fombelle, a su installer avec force ce petite personnage très attachant, qu'on voudrait protéger, à toutes forces... Il évoque l'enfance, ses rêves, ses combats, sa capacité de résilience avec une grâce et une sensibilité qui nous touchent. Cette histoire poignante est par ailleurs illustrée avec force et délicatesse par les dessins d'Isabelle Arsenault.
C'est une histoire sobre, pudique, qui permet d'aborder la guerre avec les enfants sans image traumatisante. C'est la guerre vue à travers les yeux d'une petite fille, la guerre et l'attente, les désillusions, les mensonges, les chagrins, la tendresse, la solidarité...
Comment parler de la guerre aux enfants ? Aujourd'hui, il y a des guerres dans d'autres pays, pas forcément très loin. Les enfants voient ces images aux actualités télévisées, des images parfois violentes, sans décryptage... Sandrine a alors évoqué la petite Maryna en classe de CE1 qui est arrivée ici au printemps dernier avec sa maman. Elles habitaient l'Ukraine jusqu'à ce que le pays connaisse cette guerre atroce.
Le papa de Maryna est resté à Kharkiv pour protéger son pays des envahisseurs, comme tous les hommes de là-bas en âge de combattre.
Tous les élèves ont alors regardé machinalement la cour de récréation vide, car c'était là qu'ils avaient fait la connaissance la première fois de la petite Maryna qui ne parlait pas encore le français, un matin du mois de mars dernier.
Il est terrible d'imaginer ces enfants séparés de leurs papas. L'attente, l'angoisse. L'innocence de l'enfance gâchée par la guerre.
Je pense que les enfants avaient déjà plein de questions dans la tête, des questions à poser dès le lendemain sur la cour de récréation à la petite Maryna, qui déjà commençait à bien parler le français... Lui demander peut-être aussi si elle était investie d'une mission secrète ?
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C est ma petite dévoreuse de livres qui a rapporté ce livre de l école. Ma fille l a beaucoup apprécié et comme toujours elle m a proposé de le lire aussi.

J ai énormément apprécié ma lecture et je comprends pourquoi il était dans la sélection des incorruptibles. Pour les ce2/cm1.
L écriture de Timothee de Fombelle se marie à merveille avec les illustrations d Isabelle Arsenault. C est doux et triste. Et plein d amour et d espoir.

C est une histoire très touchante.
Rosalie est une petite fille de 5 ans et demi. Nous sommes en 1917 et comme beaucoup d hommes, son papa est au front.
La maman de Rosalie fait de grosses journées à l usine d obus. le maitre des grands a accepté de la garder dans sa classe pendant que la maman travaille. La journée de Rosalie commence très tôt et se termine très tard. Mais personne ne la remarque. Elle se fait invisible. Rosalie est persuadée d avoir une mission à accomplir.

Terrible d imaginer ces enfants séparés de leurs papas. d'attendre leur retour dans l angoisse. Ces enfances gâchées par la guerre.

Comment ne pas être touchee par cette petite fille si sage, si courageuse, en quête de vérité.
C est une histoire poignante qui m a arraché quelques larmes.
C est une histoire pudique qui permet d aborder la guerre avec les enfants sans image traumatisante.

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Un album qui marie l'écriture sobre de Timothée de Fombelle et les illustrations délicates d' Isabelle Arsenault.
Rosalie n'a que 5 ans mais ses rêves de petite fille sont remplacés par la guerre qui gronde au loin, une guerre qui lui a enlevé son père, mobilisé sur le front, comme d'autres milliers de pères, maris et frères. En 1917, cette petite fille n'a que cette guerre comme souvenir. Il est loin le monde des fées, des princesses, des chevaliers et des dragons... A l'arrière, c'est essentiellement l'absence, mais aussi l'inquiétude et l'attente, des vies bouleversées.
D'autant que Rosalie est seule, sa mère est obligée de travailler en usine et elle se retrouve toute la journée à l'école. le maître revenu du front amputé d'un bras accepte de la garder au fond de la classe où tout le monde l'oublie. Mais elle a son précieux cahier, son trésor, dans lequel elle protège ses projets, ceux qu'elle imagine en tant que capitaine d'une armée.
Tout en pudeur et délicatesse, Timothée de Fombelle évoque la première guerre mondiale à travers les yeux d'une petite fille, une guerre subie et dissimulée derrière les mots de sa mère, derrière les mensonges et les non-dits bienveillants de tous les adultes qui l'entourent. C'est une écriture qui met en lumière le courage et la volonté d'une petite fille face à cette guerre qu'elle n'imagine même pas, une jeunesse qui veut vivre.
Les dessins presque en noir et blanc sont paradoxalement sombres et doux. La tristesse domine mais les quelques touches de couleurs ajoutent de l'espoir, c'est la flamboyance rousse de la chevelure de Rosalie, l'ardeur du feu qui crépite et réchauffe la salle de classe...
Ce livre n'est donc pas des plus joyeux, surtout avec son final bouleversant, mais il aborde tout de même avec finesse une période cruelle.
Un album qui évite les images brutales, les violences traumatisantes...mais qui suggère habilement la guerre et ses conséquences.
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Je ne connaissais pas du tout ce roman mais je me suis laissée tenter en voyant cette jolie couverture. de plus, une personne de la bibliothèque dans laquelle je travaille lui avait ajouté un sticker "coup de coeur" !

Pour l'histoire, elle se déroule en France, pendant la Première Guerre Mondiale, où Rosalie attend des nouvelles de son père, parti au front. Bien qu'elle ne soit pas en âge d'y être, la petite fille se retrouve dans l'école des grands : entre son père à la guerre et sa mère qui travaille à l'usine, il faut bien quelqu'un pour surveiller Rosalie ! Seulement, cette dernière s'est donné une mission : elle est désormais capitaine...

Les lecteur•rices en savent plus que Rosalie puisque la mère de cette dernière lui cache le contenu réel des lettres envoyées par son père. Bien que l'enfant soit en quête de la vérité, nous avons envie de la lui cacher, cette immonde et terrible vérité...

C'est un petit roman qui se lit très vite, agrémenté de jolies illustrations aux tons tristes comme l'est la guerre. C'est une histoire qui aborde la Grande Guerre, mais aussi la séparation entre une enfant et son père parti au front... C'est très touchant !
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En 1917, Rosalie, cinq ans et demi, passe ses journées à l'école, bien qu'elle soit trop jeune pour y aller, car sa mère doit travailler depuis le départ de son mari à la guerre. La petite fille et sa mère sont tristes mais grâce aux lettres envoyées par le père, elles gardent espoir. Un jour, une lettre arrive et la maman de Rosalie paraît encore plus abattue que d'habitude. Rosalie, qui a appris à lire seule à l'école, cherche comment percer le secret de cette lettre.

Ce petit album quasi en noir et blanc hormis quelques touches de couleur, rapide à lire, aborde avec beaucoup de pudeur la Première Guerre Mondiale et comment une petite fille vit l'absence de son père parti à la guerre.
Ce livre est plein de pudeur et de retenue, la guerre est abordée mais plus par des allusions qu'ouvertement.
Rosalie est une petite fille très émouvante, intelligente, à qui on s'attache facilement, elle suscite beaucoup de sympathie de la part du lecteur.
Les dessins sont sobres, réalisés avec des couleurs sombres, ils évoquent la mort, la tristesse, l'absence, ils sont bien en accord avec le texte.
J'ai apprécié aussi la fin de cet album qui se termine sur une note apaisée malgré tout.
Par contre, j'hésite quant à l'âge du lectorat pour lequel je recommanderais ce livre : jeune public, adultes ? Sans doute pas de trop jeunes enfants car l'histoire est quand même bien triste pour des enfants en bas âge.
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Rosalie passe ses journées à l'école, alors qu'elle ne fait que dessiner. Normal, elle n'a que 5 ans. Et son père étant parti au front, sa mère doit travailler à l'usine d'obus.
Au retour de l'école, elle écoute sa mère lire des lettres de son père, dans lesquelles il dit toute son impatience de revenir dans sa campagne et retourner à son quotidien de pêche et de chef de famille.
Des histoires un peu trop belles au goût de Rosalie. Puis un jour, elle apprend...

Les illustrations d'Isabelle Arsenault collent parfaitement à la douceur, au ton du souvenirs d'enfances de l'histoire.
Capitaine Rosalie est très habillement raconté et met en scène plusieurs thématiques opposées qui montrent comment entre la première et la dernière page, Rosalie passe de l'enfance innocente au monde des adultes. On trouve par exemple des images d'héroïsme rêvé de la guerre face à la réalité, l'imagination de l'enface et le principe de réalité, et surtout, le plus intéressant à mon sens : le paradoxe du mensonge et de la vérité.
Grâce à tout cela, Timothée de Fombelle donne réfléchir à toutes ces choses que l'on cache aux enfants, pensant les protéger, alors que ces enfants, s'ils n'ont pas accès aux mêmes moyens pour s'exprimer, comprennent pourtant instinctivement ce qui se passe.

Une lecture très rapide que j'ai appréciée, même si j'ai trouvé la fin un peu trop facile...
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Un grand merci aux éditions Gallimard jeunesse grâce à qui j'ai pu découvrir ce magnifique album jeunesse.

Écrit par Timothée de Fombelle et magnifiquement illustré par Isabelle Arsenault, il raconte l'histoire de la jeune Rosalie. Rosalie est une enfant de la guerre, dont le père est parti au front et la mère réquisitionné dans une usine à munitions. Rosalie se retrouve seule toute la journée et contrainte d'attendre sa mère au fond d'une classe d'un petit village.

Capitaine Rosalie, comme elle se nomme elle-même, est une petite fille très clairvoyante, qui, malgré son jeune âge, comprend parfaitement ce qui est en train de se passer dans le monde entier. C'est une jeune fille très courageuse, dotée d'un caractère bien trempé, mais elle reste quand même une petite fille, idéaliste et rêveuse.

Les planches sont tout simplement sublimes, et je pense que c'est le gros point fort de ce livre. Dessinées dans des couleurs sombres, avec une touche d'orangée, elles nous plongent parfaitement dans un contexte de grande guerre. Seule la couleur orangée donne une lueur d'espoir dans un monde bien trop noir.

Évidemment, au vu de la thématique abordée, à savoir la Première guerre mondiale, l'atmosphère générale du livre est pesante. Pesante dans le sens où la guerre est dans toutes les têtes, elle est présente dans le quotidien de chacun, personne ne peut l'ignorer, même pas les jeunes enfants. On ne peut rester insensible face à une telle histoire. La force et le talent de Timothée de Fombelle, réside dans le fait de créer des émotions, un contexte, une atmosphère particulière, un personnage attachant, une histoire multi-cibles, accessibles à la fois aux enfants et aux adultes… le tout en une soixantaine de pages seulement. C'est admirable, je ne peux qu'applaudir cet exploit, et celui d'Isabelle Arsenault, bien évidemment. Ensemble, ils ont réussi à créer un petit livre remarquable, touchant et impactant : bravo !

Un magnifique album, pleins d'émotions et d'humanité, qui ne vous laissera pas indifférent. Préparez vos mouchoirs et lisez-le !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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"Capitaine Rosalie" c'est un album jeunesse plein d'émotions, de détermination, de devoir de mémoire. C'est ces enfants qui n'auront jamais connu leur père, mort inutilement pour des intérêts qui n'étaient pas les leurs ; c'est ces enfants à qui on ne dit pas les choses de peur de les fragiliser alors qu'ils portent sur leurs épaules déjà bien des choses. Cette petite Rosalie, comme beaucoup d'enfants, est forte face au monde des adultes.

Les mots de Timothée de Fombelle font mouche et les illustrations d'Isabelle Arsenault sont superbes. Ils s'associent avec talent dans cet album.
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J'ai d'abord trouvé ce récit très mignon mais pas dans le sens péjoratif, plutôt dans le sens émouvant, très attendrissant. Puis, au milieu du récit, j'ai été, de manière incompréhensible, agacée par cette mission que se donne Rosalie. Mais, lorsque enfin on découvre le pourquoi, tout s'éclaire, c'est beau !

En revanche, certains aspects m'ont moins plu : j'ai été assez mal à l'aise à la découverte des mensonges de la maman. Mais évidemment, vu la situation, on ne saurait juger... Je n'ai également pas aimé la fin

Finalement, je ne l'ai pas tant ressenti comme un livre sur une enfant pendant la guerre mais plus comme une quête de vérité.

~ Challenge multidéfis 20 : pourrait valider 3 autres items
~ Challenge 50 objets-3 : objet carré ou rectangulaire
~ Challenge ABC 2020-2021 : F

Bilan des Incos 2021 : sur mon site ci-dessous :
Lien : https://lecturesdeflo.fr/202..
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