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3,6

sur 361 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une merveille , juste rien à ajouter, quel bonheur de voir écrit mes propres souvenirs. Même les cousinades viennent renforcer le plaisir d'être grands parents, toute leur magie est merveilleusement décrites , et puis il y a le pouvoir des tiroirs sans fond
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Une amie connaissant mon goût prononcé pour la littérature et bouleversée par la lecture de cet écrit m'a donné envie de le découvrir.

Ne lisant plus depuis longtemps de littérature pour la jeunesse, je ne connaissais pas Timothée de Fombelle. J'ai donc découvert sa plume dès les premières lignes du livre et quelles lignes! Amoureuse des mots comme je le suis, j'ai pu savourer chaque image, chaque phrase qui m'ont donné rendez-vous aux confins de l'enfance.

Ce petit écrit de 125 pages n'est pas qu'un livre sur des souvenirs d'enfance mais un livre sur l'enfance elle-même. Pour s'immerger dans cette lecture il faut laisser de coté toutes ses attentes, ses envies, ses références à d'autres textes et se laisser bercer par la musique interne et personnelle qui ne manquera pas de vous envelopper et de résonner dans votre coeur pour peu que vous vous laissiez la chance de l'entendre.

Pour l'auteur, l'enfance est un personnage à part entière, un cheval docile ou fougueux, attendant des caresses ou piaffant d'impatience dans un monde imaginaire où Peter Pan n'a aucune place.

Ce conte onirique et métaphorique est émaillé de souvenirs réels de l'écrivain, sa fratrie, ses parents, ses grands parents. Si son histoire et ses racines sont différentes des miennes, je n'ai pu réprimer quelques frissons de plaisir ou d'inquiétude comme si ma frontière entre le monde de l'enfance et celui des adultes était devenue poreuse. Les bobos, les jours de fièvre passés au lit dans l'attente de la guérison mais pendant lesquels les plus grandes aventures m'attendaient galopant sur les murs de ma chambre et cette peur toujours aussi terrifiante de l'abandon ... "Le chagrin est une lame qui fend l'enfant en deux."

Les chapitres courts permettent une relecture aisée pour s'imprégner de l'atmosphère particulière qui ne manque pas de titiller les strates de l'enfance bien calées au fond de notre esprit et soigneusement recouvertes par les différentes étapes de notre vie. Par son expérience personnelle, l'auteur nous donne des clés, à nous de nous en saisir pour retrouver une partie de l'enfant oublié qui vit tapi au fond de chacun de nous. L'enfance est un continent à part avec ses codes et sa logique qui n'a rien à envier à celui des adultes.

Certains passages m'ont entraînée bien au-delà de ce que j'imaginais en ouvrant ce petit livre.... les tiroirs interdits du bureau de mon grand-père regorgeant "de taille-crayons, des plumes, ... , un pèse-lettre, un vieux passeport, un marron, une gomme, mêlés à des épluchures de crayons, des élastiques multicolores ou des coquillages." Telle une madeleine de Proust, en lisant ces mots, une odeur de cuir et d'encre séchée a envahi mes narines. La question me taraudant sur l'origine du fouillis composant ce trésor a enfin trouvé sa réponse en lisant: "Le ravitaillement se faisait sûrement par une trappe au fond du tiroir à l'aide de minuscules fourgons postaux tirés par des hannetons."

"Les enfants sont les seuls à sortir des coffres les vêtements oubliés. J'ai porté les habits des morts." Cette phrase a réveillé les nombreuses après-midis passées avec une amie de mon âge, nous improvisant metteurs en scène et peaufinant des pièces de théâtre de notre invention destinées à un succès mondial, fièrement habillées de robes soyeuses sorties d'une malle de son grenier. Je me souviens encore de nos préférées, couleur de barbe à papa pour elle et d'aurore satinée pour moi!

Qui n'a pas lu sur le visage d'un proche, buriné par le temps et les orages de la vie, les frayeurs et les enchantements de l'enfance, seuls souvenirs balayant toute une existence oubliée?

Enfin, je ne peux terminer cette chronique, qui n'en est pas vraiment une, en oubliant les rapports à la lecture cités dans le livre. D'abord la grand-mère de l'auteur, celle qui a sans doute éveillé sa passion pour la littérature: "Elle lit toute la nuit. ... elle s'en va dans des vies lointaines. Impossible d'oublier ce trait de lumière sous la porte qui m'a fait croire que lire c'était attendre quelqu'un." Ensuite l'Enfant lui-même: "Un instant, un seul, lui fait déserter son corps: le temps des livres. le corps de l'enfant qui lit n'est plus qu'un tas de vêtements qu'il a jeté n'importe où. le livre est ouvert sur la moquette. Les vêtements glissent du lit ou font les pieds au mur. Il est en train de lire. Où est-il passé?"

Voici quelques mots pour essayer de présenter un livre qui nous propose un voyage intérieur, à la rencontre de l'enfant que nous sommes toujours, quelque soit notre âge. Il suffit d'entrebâiller la porte derrière laquelle il nous attend patiemment et accueillir ce petit inconnu qui, rapidement, va reprendre sa place avec ses rêves et ses aventures.

Soyons indulgents avec nous mêmes et acceptons sans amertume, seulement un peu de nostalgie, la différence inévitable entre les adultes que nous sommes devenus et ceux rêvés par les Enfants que nous étions.

Merci Catherine pour cette belle découverte! Ce petit bijou va rejoindre le cercle très restreint de mes livres de chevet pour des relectures stimulantes et apaisantes afin de réintégrer de temps en temps Mon Neverland.
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J'ai commencé ce livre doucement un peu dubitative . Juste une histoire bizarre d'adulte qui part à la recherche de l'enfance ......
Et puis les mots ont fait leur chemin, se sont immiscés dans mon esprit , dans mon corps qui petit à petit s'est souvenu . Un frémissement d'abord, une odeur, des cris de joie ....... les mots magnifiques de Timothee de Fombelle ont su me rappeler ce jour où nous avions mon frère et moi renversé le barbecue sous la table de la terrasse pour faire le foyer des indiens !
Alors, le rythme de ma lecture s'est accélèré jusqu'à la dernière ligne. Et puis dans un soupir , j'y suis retournée ...
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Après avoir fait un trip d'acide et de sang qui se retrouve en flacon dans le frigo, je me suis dit qu'un peu de douceur dans ce monde de brutes, cela me ferait le plus grand bien. Cette goulée d'air frais,-c'est Timothée de Tombelle qui me l'a insufflé, grâce à son nouvel ouvrage, intitulé Neverland. Un symbole fort quand on connaît la réputation de l'auteur en tant que star de la littérature jeunesse. Tobie Lolness, Vango, le livre de Perle... Ces livres ont su enchanter beaucoup de lecteurs, petits et grands, et faire parler d'eux. J'ai donc trouvé cela particulièrement touchant que, pour sa première fois dans le monde des adultes, exclusivement, l'auteur ne garde jamais sa tendresse toute prononcée pour son jeune lectorat bien loin de lui, allant jusqu'à rallumer la flamme pour que notre âme d'enfant se revigore. C'était juste l'étincelle qu'il fallait, cette seconde étoile tout droit jusqu'au matin. Or, ce chemin jusqu'au firmament se fera par des voies de terre, sous de grands arbres à l'ombrage réconfortant et salutaire, et au détour de la rivière. Timothée de Tombelle aurait dit : « Si je dois faire un livre pour les grands, autant parler des touts petits. » (merci Piko) Cette sollicitude et cette intention toutes particulières m'ont touchée jusqu'au plus profond de mon coeur. Ajoutez à cela que j'ai pu acheter ce merveilleux livre à l'auteur en personne. Il a été si accueillant et sympathique, ce fut un immense plaisir. Avec d'autres visiteurs, qui lorgnaient sur les titres cités ci-dessus, j'ai pu discuter de l'effet que des milliers d'histoires nous procuraient. Impossible de se souvenir de toutes dans le moindre détail, mais en garder une empreinte, une trace indélébile, une odeur, une sensation, un instant de grâce, c'est ce qui rend l'action de lire aussi belle.

Si le Livre de Perle, pour ne citer que lui, m'évoquait un doux marshmallow, au vu de la fabrique de guimauve qui est en background de l'histoire, ou la texture d'un rêve dont on ne parvient pas à se réveiller totalement, Neverland, quand à lui, a une empreinte sensorielle qui prend la forme d'un nuage. Un nuage cotonneux, moelleux à souhait, qui prend toutes les formes qu'on lui prêterait au gré de notre imagination, lapin, coeur, une personne qu'on aime, et où l'on perçoit Peter Pan, Wendy, Michael et John ou encore Mary Poppins et son indémodable parapluie, se préparant à se laisser porter par un vent sauvage, libre. Ce nuage prenait le goût de tous les parfums de notre enfance, la confiture de grand-mère, la pomme d'amour, l'odeur du pin dans la forêt parsemée de feuilles, au sol recouvert de boue et à l'air revivifiant. La saveur de la neige qu'on s'essaye désespérément d'attraper et de faire fondre sur la langue. Les flaques d'eau qui n'attendent que de se faire éclater par des enfants en imper jaune et aux bottes caoutchouteuses, toujours prêtes pour un petit moment d'insouciance (tu vas attraper froid !) et de légèreté. L'auteur évoque à un moment donné l'image de la barbe-à-papa, symbole de l'enfance éphémère et miroitante. Cette fumée traditionnellement rose n'a jamais été l'un de mes péchés mignons, j'ai dû en manger deux, trois fois lors des instants dorés de mon enfance. Mais elle amène instantanément à notre esprit des images de fêtes foraines, de célébration de la famille, du bonheur d'être ensemble, une douceur sucrée. Timothée de Fombelle l'assimile à un caillou sec une fois qu'elle entre en bouche, son volume s'évapore, tel le temps traître qui passe. Cet ouvrage, c'est un peu comme une boîte à trésors. Vous savez, cette boîte à chaussures, à bonbons, ou bien ce petit coffret qu'on vous a offert, afin de rassembler tous vos souvenirs. Brochures, photos, emballages de nourriture, articles de journaux, lettres, billets de concert, tickets de cinéma, petits mots fugaces, dessins, vos premiers bijoux scintillant de préciosité,... Toutes ces babioles qui ne valent rien en argent mais qui sont chères à votre coeur, elles sont là, ici, à portée de main et votre attachement presque absurde vous empêche de vous en séparer. Eh bien, Neverland, c'est la collection des souvenirs. Ceux qui vous ont rendus plus grand, plus fort, ces instants qui n'arrivent qu'une seule fois dans une vie, ce que vous ne rencontrerez plus jamais car cela est le propre de l'enfance. Ce court récit est un sublime cheminement vers ce que l'on croit avoir perdu, ne se remémorer que par des traces minimes, survivances d'un passé révolu, où tout semblait être mieux. En réalité, notre mémoire nous joue de sacrées tours et fait parfois des merveilles. Les sentiments éprouvés s'incrustent dans votre chair, qui est colorée d'autant de marques indélébiles. Et tant que nous avons encore la force de rêver, on se retrouvera toujours, et le sentier menant à l'enfance, bien caché dans un énième détour dans une forêt touffue, vous ouvrira grande la porte à une sublime cascade.

Timothée de Fombelle m'a fait tomber amoureuse de son récit, incurablement. Une fois de plus, son écriture faite du matériau même de la poésie m'a emporté vers d'autres cieux, sa grandeur est sans pareille. Je me suis retrouvée capturée dans une bulle bien chaude, où l'amour explosait à profusion, les arbres étaient vigoureux et au vert frais, la rivière limpide. Je sentais qu'une grande aventure avait commencé. Pourtant, il a fallu que je reste immobile plantée de l'autre côté de la rive, tandis que mon moi enfant sautillait gaiement de rocher en rocher et s'élevait dans les hauteurs, visant toujours plus haut. Lorsqu'il a fallu refermer le livre, cela fut retentissant. Je m'étais évadée le temps d'une matinée, en compagnie de la plume ciselée et des mots plein de sagesse, de beauté et de vie de Timothée de Fombelle. Je l'avais entendu dire que, pendant la rédaction de cet ouvrage, il lui arrivait parfois de n'écrire que trois maigres lignes après avoir cheminé à grandes enjambées dans les bois tout un après-midi, ingurgitant de l'air vivifiant et pur dans ses poumons, la tête tendue vers le ciel et ses yeux en capturant le bleu. Cela semblait fort peu mais il en était satisfait car ainsi, cela représentait exactement ce qu'il avait voulu dire, par essence. Effectivement, chaque mot dans cette histoire est pesé, mûrement réfléchi, et correspond à un état d'âme, une sensation, une envolée, qui prend des ampleurs lyriques. Timothée de Fombelle a l'art de faire résonner joliment ses mots, de rendre ses tournures de phrases belles, intenses, à l'image de la vie. Comme si cela coulait de source, tel un flot jaillissant qu'on ne peut endiguer et qui déferle sur nous comme autant de caresses entraînantes et bienveillantes. On pourrait dire aisément qu'il a un certain pouvoir magique, une belle âme et un coeur accordé, et cela est à chérir à tout jamais.

Tout comme notre enfance par ailleurs. Des fois, certes, elle incise, elle fait mal, elle nous donne des bleus au coeur à cause de ce que l'on voudrait vivre à nouveau, de cette nostalgie qui fait de notre coeur un lourd fardeau et qui avachit nos épaules, qui ont déjà tant donné d'elles-mêmes, en portant de tout leur poids l'amour, le chagrin, le deuil, la souffrance, le mépris, l'incompréhension. J'aime pour ma part imaginer l'enfance comme étant un arc-en-ciel, le contraire de la vie soi-disant morne et grisonnante d'un adulte qui marche indubitablement vers la tombe. L'enfance est à l'image de la montagne que l'on gravit. On sue, on en perd son souffle, on manque d'air,
on a les jambes qui flagellent, un poing sur le côté, des ampoules au pied, des égratignures aux genoux, et pourtant... Et pourtant, l'arrivée vaut le détour. Un panorama inimaginable s'ouvre devant nos yeux hagards et incrédules. Puis vient le temps de redescendre vers la plaine tranquille, qui panse nos blessures. Bien que celles-ci restent inscrites en nous... le temps érode nos coeurs, la nostalgie, bien que souvent mélancolique, sert de baume pour nos petits coeurs fragiles. Pour reprendre une autre image utilisée par l'auteur, l'enfance est telle la lumière réchauffante et dorée qui vient baigner notre maison, nos fenêtres lorsque le soleil va aller trouver son sommeil. Cette lueur orangée, aveuglante, a enveloppé ma propre enfance et j'en garde un souvenir vivace, qui fait office de bouillotte quand mon coeur a trop froid. Ce cocon tout doux tout chaud, c'est aussi la famille qui nous entoure, qui nous soutient, qui prend soin de nous et place leur confiance sur nos frêles épaules d'enfant qui se cherche et veut se prouver à lui-même et à ceux qu'il aime. Vous êtes prévenus, à travers le prisme de l'enfance de l'auteur, c'est nos souvenirs qui vont être revigorés. Préparez-vous à vous exclamer : « Mais, de Fombelle, c'est moi ! » (Flaubert style)

Pour conclure, je vous conseillerai juste de grimper sur votre cheval, de vous engager dans cette balade qui vous promet de belles escales mais aussi des moments de remise en question. Il suffit de se laisser aller, de lâcher prise, et de plonger à pic dans ce tourbillon de vie. Votre coeur est en vrac comme vos vêtements dans vos tiroirs mais vous aurez le courage de chasser vos propres dragons, vous verrez. Ecrivez des poèmes, célébrez l'amitié. Emportez avec vous vos filets à papillon car vous avez une chasse difficile qui vous attend : celle de l'enfance. Suivez les lucioles (pas les araignées, ouf !), courez après le feu follet de l'enfance. Dites à vos proches que vous les aimez, car ils vont et viennent, dans ce drôle de tourbillon. Vous allez découvrir ce que signifie l'appellation pain perdu. Vous allez voir de la lumière poindre sous la porte car une âme livresque comme la vôtre se cache derrière. Vous allez aimer, intensément, rire, douter de vous, avoir peur mais des bras seront toujours là pour vous enserrer. Vous allez apprendre à vivre et vous en aller. Croquez dans cette madeleine de Proust, laissez-là fondre dans la bouche et reprenez-en même une seconde bouchée si vous le souhaitez. Laissez votre bonne étoile vous guider. Partez à l'aventure.Neverland est tel une ode à la vie, un rêve éveillé qui offre un regard nouveau sur le monde. C'est un parcours initiatique qui vous ébranle et qui vous saisit l'âme. le coup de foudre ϟ s'impose. Magique.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Dans Neverland, l'auteur part à la recherche du pays imaginaire, celui de l'enfance. Vous l'avez bien compris, il s'agit de Peter Pan mais adulte qui nous offre un voyage à travers les souvenirs d'enfants.
« Je me souviens de ma chambre d'enfant les jours sans école. L'absolue perfection du désordre. Un enchevêtrement de matières et de formes. le croisement de la hutte, du champ de bataille et de la goélette. Un nid formé par le poids de l'oiseau, tassé par son mouvement, collé par la moiteur du corps. Un nid avec des voiles pour prendre la mer. L'architecture aléatoire des forêts. Ma chambre était cette pelote inextricable dans laquelle se cognaient les grands. »
« Je n'ai jamais essayé de retenir l'enfance ou de m'y attarder. J'ai simplement voulu faire grandir l'enfant en moi, le faire progresser, en le gardant vivant. »
« Dans l'enfance, le temps et la nuit sont un trésor qu'on ne compte pas, qu'on ne découpe pas en heures ou en minutes. On regarde ce coffre rempli, on y plonge les mains, les bras, les yeux fermés, sans jamais y toucher. »
« Je n'ai pratiquement pas de mémoire, et pourtant il y a un endroit où tout cela reste vivant. L'enfance n'habite pas la mémoire. Elle habite notre chair et nos os. Même abîmés par elle, dressés contre elle, nous sommes faits de notre enfance, adossés à ses murs sombres. Elle est tout ce qui reste à ceux dont on dit qu'ils n'en ont pas eu. »

Je n'ai pas de mots pour décrire ma lecture. C'est une plongée dans un monde que chacun a vécu et ce livre nous en fait ressentir les moindres fourmillements. Il nous fait redevenir enfant avec ses rêves, ses vérités, ses mémoires…se laisser porter par la lecture est la seule chose à faire.
Hélas, fermer ce bouquin nous invite à un triste retour à la réalité ! Alors je vais le garder non loin de moi, sait-on jamais !
« On fait semblant d'être grand. Et, dans le meilleur des cas, je crois, on fera semblant toute sa vie. »

Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Je ne serai absolument pas objective sur ce livre. Je l'ai plus qu'adoré. Il fait parti des romans « de vie », ceux que l'on découvre pour la première fois, dont on tombe totalement sous le charme, et que l'on relit toute sa vie…

J'avais hâte de découvrir ce petit livre car un booktubeuse (je ne sais plus qui…) en avait parlé sur sa chaîne et les mots « enfance », « poétique », « syndrome de Peter Pan » m'avaient immédiatement convaincu.

Je connais de nom l'auteur, mais j'ai découvert que c'est lui qui avait notamment écrit Vango qui est apparemment à lire aussi, mais aussi de nombreux livres jeunesse.

Très sincèrement, je ne pensais pas être sous le charme de cette plume dès les premières lignes. La manière qu'il a d'amener l'enfance, cet imaginaire des mots, ces souvenirs, SES propres souvenirs, qui pourraient paraître très personnels et dont on pourrait se dire qu'on en a rien à faire, ont créé en moi une magie incroyable.

Les situations que nous décrit Timothée de Fombelle sont poignantes de vérité et je dois dire que je me suis retrouvée dans certaines. le passage de l'enfance à l'âge adulte est extrêmement difficile, brutale, non désiré, il nous tombe dessus sans que l'on ai rien demandé, et on le subit tous…

Ce livre est à mettre entre toutes les mains, il est d'une poésie formidable, il est très court et laissera une trace aux grands enfants qui ont eu peur de grandir, et qui en prenant du recul sur leur vie, se disent qu'au final la part d'enfant que l'on a en nous ne grandira jamais, et c'est tant mieux!

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Pépite de la rentrée littéraire, Neverland est une ode à l'enfance, « un retour au pays de l'enfance, un irrésistible voyage vers ces hauts territoires perdus que nous portons tous en nous ». Pauvre livre tant corné par tous les passage qui m'ont plu !

Neverland, c'est quelques heures de bonheur assuré. Un livre qui devrait être remboursé par la sécurité sociale pour ses nombreux bienfaits. Timothée de Fombelle livre un véritable hymne à l'enfant que nous avons tous été, à la préciosité de garder intact, de chérir et de cultiver ce brin de folie, d'innocence, de magie, de créativité, d'imaginaire pour rester étonné et le coeur ouvert, toujours.

« Car je cherchais l'enfance entière. Celle qui s'attrape et bouge entre les mains, celle bien vivante avec les coudes pointus, avec le ventre retourné quand les parents se disputent, celle qui voit les paysages dans les fissures du plafond, celle qui brûle ses yeux à regarder le soleil, celle qui se coupe en tranchant de l'herbe, celle qui espère assez de neige pour bloquer à jamais la route du retour. »

Le fond est excellent, mais la forme l'est tout autant. Grâce à la plume magique de cet écrivain, à ses mots magnifiques, à sa justesse de chaque instant, sa poésie. Donner vie et corps à une chose aussi abstraite que l'enfance, transformer le lecteur en trappeur accompagné de son fidèle cheval pour rejoindre ce pays oublié, quitté, perdu (la deuxième à droite puis tout droit jusqu'au matin), c'est un vrai coup de maître.

« Cela commence toujours ainsi. On fait semblant d'être grand. Et, dans le meilleur des cas, je crois, on fera semblant toute sa vie. »

Du bonheur en barre, je vous dis !
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Depuis le temps que je voulais découvrir cet auteur, c'est en trouvant son nouveau roman chez un bouquiniste que je me suis enfin décidée à le lire. Et quelle lecture ! Je n'ai qu'une seule envie : replonger dans un de ses romans au plus vite !

Neverland n'est pas un roman a proprement parler et se tient assez éloigné de ses autres livres jeunesse. C'est plutôt le cheminement d'une pensée et toute une réflexion sur l'enfance et le passage à l'âge adulte. Ou plutôt, la recherche du moment précis où l'on devient adulte. Timothée de Fombelle nous livre des pensées et des souvenirs qui reflètent cette évolution dans sa vie.

C'est son retour dans la maison de ses grands-parents qui a provoqué toutes ces pensées sur le passage à l'âge adulte. En effet, plusieurs souvenirs concernent cette transition et l'on ressent un grand sentiment de solitude du à tous ces changements.

Grâce à ce livre, j'ai enfin pu comprendre ce que les gens me disaient sur son écriture, que j'ai trouvée aussi envoûtante que poétique ! Je n'ai fait qu'une seule bouchée de ce texte assez court tellement j'ai été entraînée par l'écriture de l'auteur.

Neverland a été pour moi un quasi coup de coeur ! C'est un livre sur la perte de l'enfance, mais aussi de celle d'un être cher (je n'en dirais pas plus à ce sujet). J'ai été ravie de pouvoir découvrir l'univers de l'auteur avec ce texte et suis d'autant plus curieuse de découvrir ses textes de littérature jeunesse !
Lien : https://reveuseeveillee.blog..
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Aujourd'hui, impossible pour moi de vous écrire une chronique qui ressemble à celles dont j'ai l'habitude de faire. Tout simplement car ce livre ne s'y prête absolument pas. Dans ce récit Timothée de Fombelle effectue un voyage en lui-même à la recherche de l'enfance. L'enfance qui sommeille en lui comme en chacun de nous. Cet auteur de talent nous emmène avec lui dans son périple accompagné de son cheval, avec force de métaphores qui peuvent parfois nous perdre mais dont on retrouve rapidement le fil. C'est évidemment très intime, Timothée de Fombelle nous livre certains de ses souvenirs qui ne peuvent que réveiller les nôtres, nous invitant à le suivre dans sa quête. Nous passons avec lui la frontière de l'enfance, nous la sentons qui bat en nous. Cette enfance qui, du haut de mes seize ans, m'habite encore et que je n'ai certainement pas tout à fait quitté. Mais le charme opère quand même, me laissant parfois à la dérive, dans ma mémoire, à la recherche de mes souvenirs qui font parfois échos à ceux de Timothée de Fombelle.[...]
Alors, grâce à toutes ces réflexions, j'ai compris que c'était justement cela qui faisait de ce livre un roman fabuleux, sa capacité à nous plonger en nous même, à nous faire ressentir toute sortes d'émotions, à nous replonger dans nos souvenirs. Mais n'est-ce pas là l'essence même du talent de Timothée de Fombelle ? Sa facilité à remuer ce qu'il y a au plus profond de nous ? Alors oui, ici ce n'est pas une histoire à proprement parler, pas comme dans le livre de Perle, Tobie Lolness ou encore Vango, qui sont des romans fabuleux, très beaux et qui nous rapprochaient déjà de l'enfance en la réveillant, la titillant. ce qui rend les romans de Timothée de Fombelle très précieux. C'est une des caractéristiques qui me séduit le plus et qui me séduira toujours je pense. Outre le fait que la plume de cet auteur soit parfaitement magnifique, empreinte d'une très grande poésie qui a le don de nous transporter, de nous émouvoir et de nous charmer.[...]
Ma chronique est disponible en entière sur le bloog ;)
Lien : https://vivrelireblog.wordpr..
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Grande fan de cet auteur, j'avoue être un peu déçue. Une sorte de " Christian Bobin" en moins bien sur le thème de l'enfance. Mais ce livre plaira à ceux qui aime ce style, sans aucun doute, c'est bien écrit et cet auteur reste toujours aussi doué.
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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