« Je suis parti un matin d'hiver en chasse de l'enfance .Je ne l'ai dit à personne . J'avais décidé de la capturer entière et vivante."
« Dans l'enfance, le temps et la nuit sont un trésor qu'on ne compte pas, qu'on ne découpe pas en heures et en minutes. On regarde ce coffre rempli , on y plonge les mains et les bras, les yeux fermés , sans jamais toucher le fond. »
Voici deux extraits significatifs de ce récit , une manière poétique de remonter aux sources de son imaginaire , très loin: souvenirs d'enfance , fragments de mémoire , éclats de lumière , petits trésors peuplés de contes et de rêves , images vibrantes du paradis perdu, cachettes secrètes , caillou porte - bonheur, branches qui poissent comme de la confiture, ,promenades en bateau, tendresse semblable à un été sans fin, « odeur de sous- bois du salon » ,arbre, végétal..., enfant endormi, enfant clown, enfant qui court...sensations à l'âge tendre, encombré de contes et de passages secrets ...
L'auteur célèbre pour ses livres " Littérature Jeunesse "se met en scène en nous faisant participer à cette émouvante chasse au trésor , avec tous ses décors....
Des territoires communs aux vieux enfants que nous sommes , que nous portons tous comme des trophées ...
Le récit se raccorde à l'histoire des grands- parents et aux petits trésors au fond des tiroirs ...
Cet ouvrage se « ressent » plutôt qu'il ne se commente tellement cette histoire au pays de l'enfance est fragile, à la fois immortelle et universelle, présente et inoubliable ....
Le questionnement de l'auteur est très complexe , malgré l'élégance de l'écriture , certains passages manquent de clarté tout en jouant la simplicité .
L'émotion manque parfois....
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr .
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Un livre court mais rempli de fantaisie, de nostalgie et de douceur. Vraiment très beau et tendre.
Après la lectures de ce livres, tous les romans de l'auteur prennent une autre résonance. Il met beaucoup de lui dans chaque livre.
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Neverland c'est le pays imaginaire. Celui que l'on a tous (enfin sauf Peter Pan) quitté en grandissant.
Timothée de Fombelle c'est cette plume magique, qui flirte avec le pays imaginaire, refait vivre les cours d'eau sans fin et les feuilles qui ne seront jamais aussi vertes que dans nos souvenirs. Une plume qui m'a toujours semblé étrange dans ses romans jeunesse. On passe d'un paragraphe de pure poésie à un autre plus normal, plus bancal, pour raconter une histoire.
Là il n'y a pas d'histoire. Enfin si L'Histoire, la sienne. Son enfance et ce qu'il lui en reste, maintenant qu'il est grand mais qu'il a conservé dans sa poche de la poudre de fée.
Et la poudre de fée quand on n'a pas d'autres histoires que la sienne à raconter (et la notre quelque part aussi, puisqu'on retrouve des racines de nous enfants dans ces lignes), cette poudre donc, fonctionne merveilleusement, sans accrocs ni passage en fausse note.
Pour moi, une plongée en Ailleurs qui fait du bien. Qui me donne envie d'avoir connu ce Timothée là, enfant, pirate des forêts ou corsaire des champs écrasés de soleil. Qui me donne l'impression de le connaître. Comme on reconnaît ceux qui ont arpenté les même chemins, et laissé un message, sur la route, au creux d'un arbre, dans l'espoir d'y revenir un jour avec plus de force et de magie pour que l'imaginaire prenne vie.
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