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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On se laisse complètement happer, dévorer, engloutir par la spirale infernale de cette énigme entêtante, sa foule d'éléments ésotériques, ses fausses-pistes et fascinants faux-semblants. Tout en alternant entre le récit de Piambo et les souvenirs relatés par Madame Charbuque, l'auteur nous captive et instaure une tension grandissante qui nous donne, à nous aussi, l'envie de renverser ce maudit paravent pour enfin découvrir le visage de l'énigmatique diseuse de bonne aventure.

Cette dernière, d'ailleurs, est un personnage des plus riches et des plus fascinants qui soit: formée à l'art théâtral de la voyance et de la divination par son père, elle a passé sa vie à prédire l'avenir de foules entières d'aristocrates tout en restant dissimulée du public, ce qui ne faisait que renforcer sa légende. Mais plus encore qu'une simple astuce publicitaire, cet artifice rend aussi compte de la complexité de cette femme qui refuse que quiconque, même son mari, puisse poser ses yeux sur elle. Or, tout dans cette mystérieuse histoire semble tourner autour des regards : ceux que fuit sauvagement Mme Charbuque, ceux que reproduit Piambo pour donner vie à ses portraits, ou encore ceux ensanglantés des femmes retrouvées mortes dans les rues... de plus, bien qu'évitant la populace, le mystérieux modèle de Piambo ne semble pas se priver de sorties et parait avoir des yeux partout! Sortirait-elle le visage entièrement couvert pour mieux voir sans pour autant être vue?

En alliant un scénario et des éléments classiques qui rappellent autant les écrits fantastiques d'E. Poe (Double assassinat dans la rue Morgue) que ceux d'O. Wilde (Le portrait de Dorian Gray) à l'écriture vive et entrainante d'un thriller moderne, Jeffrey Ford nous offre un roman sombre au rythme haletant et au contenu foisonnant, dont on regrettera cependant la rapidité du final, qui laisse une légère amertume sur les papilles après une intrigue d'une telle qualité scénaristique et rédactionnelle!

En bref : Un polar gothique victorien mêlant le capiteux des classiques fantastiques au ton entraînant d'un thriller moderne, le portrait de Madame Charbuque est un récit suave, sombre, et mystérieux à souhait dans l'univers des portraitistes.
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Réaliser un portrait sans jamais voir son modèle ? Quelle drôle d'idée ! C'est pourtant le défi que Piambo, peintre renommé, accepte de relever. Son modèle, Madame Charbuque, ne lui offre qu'un seul indice : sa conversation. Elle accepte de répondre à toutes ses questions et lui raconte, au fil de leurs entrevues, son enfance auprès d'un père qui étudiait les flocons de neige et d'une mère plutôt distante puis sa vie en tant que voyante renommée. Mais l'artiste se laisse prendre au piège de la voix de son modèle, s'éloigne de la femme qu'il aime, délaisse son art, tant il est obsédé par cette femme qu'il n'a jamais vue et qu'il ne peut qu'imaginer.

L'histoire me semblait intéressante, mais je n'ai pas trouvé le résultat à la hauteur de mes espérances. Difficile d'expliquer pourquoi. Les personnages m'ont paru manquer de consistance, certains étaient même vraiment creux. L'intrigue a fini par me lasser et le dénouement ne m'a guère surprise.
On sent pourtant le travail de recherche de l'auteur. le New York de la fin du XIX° siècle est bien représenté, même si l'auteur évite les descriptions ; on est ainsi mis dans le bain, comme un passant de cette époque.
Le style est aussi agréable à lire. Plutôt fluide, il voudrait nous emporter ; dommage que le fond de ce livre ne soit pas à la hauteur.
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Avec un soupçon de fantastique, l'auteur de ce roman nous transporte dans une New York idéalisée des années 1920 pour notre plus grand plaisir.
Lien : http://lirerelire.blogspot.c..
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A New York, à la fin du XIXème siècle, le peintre Piambo accepte de relever un défi un peu bizarre : peindre le portrait d'une femme qu'il ne pourra jamais voir mais qui lui racontera sa vie, cachée derrière un paravent. Au fil des séances, il découvre qu'elle eut une enfance assez difficile en compagnie d'un père, savant un peu dérangé, qui passait son temps à étudier les cristaux de neige, puis une jeunesse à exercer des dons de voyance en public. Inexorablement, l'artiste se retrouve peu à peu envoûté par son modèle invisible qui lui fait perdre talent et inspiration et l'éloigne même de la femme qu'il aime. Quel but poursuit cette créature malfaisante ? Parviendra-t-elle à détruire Piambo comme elle est venue à bout de plusieurs de ses amis peintres ?
Un roman étrange, fantastique, dans un décor différent de la trilogie « Physiognomy, Mémoranda, l'Au-delà », plus réaliste et plus historique. Cette fois, Ford s'inspire ouvertement du « Dr Jekill et Mr Hyde » de Stevenson et l'on sent également l'influence des grands maîtres de l'étrange et du fantastique tels Poe, Wilde ou même Doyle. le milieu des peintres de l'époque et le décor sombre de ces années-là est parfaitement rendu. On sent un gros travail de recherche et de documentation qui ajoute encore à l'atmosphère particulière de ce roman magnifiquement réussi dans un style fluide et agréable avec des effets de suspens astucieusement distillé. Moins de folie et moins d'onirisme que dans la trilogie. Mais le rêve, la poésie et le mystère sont toujours là dans une sorte de quintessence troublante. Jeffrey Ford au sommet de son art ?
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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J'ai été moi aussi envoûtée par cette intrigue, dévorant ce livre en trois jours ! L'histoire de cette femme mystérieuse qui se dissimule derrière un paravent et que personne n'a le droit de voir m'a tout simplement fascinée.
La plume de Jeffrey Ford est fluide, la traduction de l'américain ne comporte pas de lourdeurs et le lecteur est très vite transporté dans cette intrigue.
Les similitudes avec le portrait de Dorian Gray sont nombreuses, mais Jeffrey Ford a eu la bonne idée de désamorcer cette impression de déjà vu en évoquant le roman d'Oscar Wilde en l'évoquant dès la deuxième page de son roman.
Les personnage sont peu nombreux car l'auteur a décidé de centrer sa narration sur son héros et sa relation avec Madame Charbuque. C'est un procédé narratif très intelligent car il permet au lecteur de se sentir tel un personnage dans ce simili huis-clos étouffant.
La tension monte au fil des pages et le danger devient de plus en plus prégnant, obligeant le lecteur à lire vite pour en savoir plus.
Une très bonne lecture en somme, malgré une fin peut-être un peu décevante...

Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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