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Edward Morgan Forster - Route des Indes - 1924 : "L'inde et ses mystères", approche au combien folklorique que l'auteur démentait en nous montrant un pays terre à terre rempli d'agitation, de controverses et de couleurs. On est en droit de dire que ce roman souvent décrit comme un des plus grands de l'histoire de la littérature britannique méritait largement sa bonne réputation. le succès qu'il rencontra à sa sortie est bien moindre maintenant car de nombreux lecteurs modernes pourfendant le dogmatisme ambiant reproche au livre de glorifier un colonialisme pourtant largement mis à mal tout au long des pages. Car Forster n'était pas tendre avec ses compatriotes, pas plus qu'il ne l'était avec les élites indiennes empêtrées dans une hiérarchie de niveaux presque illisible et tiraillées entre l'envie d'émancipation et celle de plaire à la classe dominante britannique. Et pourtant l'histoire commençait bien par l'intermédiaire d'une amitié naissante entre deux anglaises en visite (la mère et la fiancée du gouverneur) et un médecin indien avide de partager sa culture avec les deux étrangères. Mais une accusation d'agression sexuelle commise lors de la visite des grottes de Marabar sur la jeune femme amenait sur le siège des accusés le docteur. Alors que le procès sous l'égide d'un juge indien mettait en exergue l'opposition grandissante entre deux communautés bientôt irréconciliables, la victime retirait sa plainte en admettant s'être trompé sur l'identité de l'agresseur. Bien sur le pays entier triomphait de cette nouvelle tandis que les anglais se déchiraient trahis à leurs yeux par l'inconséquence de l'infortunée touriste. "La route des Indes" offrait un voyage en première classe dans un pays dont on a toujours eu du mal à définir les contours, il exprimait par une écriture magnifique la sommes des ressentiments que se vouait deux groupes en totale rupture. Tout semblait dans ce roman ramené au niveau des simples convenances, que ce soit l'amour, l'amitié ou la politique seul la forme paraissait importante dans cette société multiculturelle qui confondait constamment dignité et posture. Les quelques personnages avides de relation authentiques se retrouvaient eux placé au ban d'un monde qui n'existait plus que par sa bipolarité et sa haine… un incontournable classique
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Une vieille anglaise se rend en Inde en bateau pour assister au mariage de son fils. Peu conformiste malgré ses airs de femme bien élevée, Mrs Moore se rend seule dans une mosquée où elle fait la connaissance du jeune docteur Aziz. Introduite dans le cercle fermé des Anglais qui habitent la petite ville indienne où aura lieu le mariage, la vieille dame promène sur l'Inde où ce qu'elle en voit un regard extérieur non dénué de justesse...Le docteur Aziz, soucieux de plaire aux Anglais, veut organiser une excursion pour les fiancés. Tout cela sonne bien mais l'expédition tourne au désastre...
Société de maîtres aux comportements coloniaux, indien éduqué pris dans ses contradictions, monde bien pensant et laissés pour compte, il y a tout cela dans le beau roman de Forster. Cela et plus encore. Car la transformation du petit médecin et celle, plus étonnante encore, d'Adela, la fiancée, donnent à ce roman très bien écrit un supplément d'âme...
Un grand auteur, ce E.M Forster !
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Forster plante un peu vite le décor d'une petite ville hindoue des années 20 et ce fut ardu de mémoriser qui est hindouiste, musulman, brahmane, riche ou pauvre, anglais proches des hindous ou plus souvent les considérant autant que de la poussière.

Puis on s'attache à Mrs Moore et Miss Quested fraîchement débarquées et sollicitant le jeune médecin fanfaron Aziz pour leur faire découvrir l'Inde.

Forster maîtrise avec tact l'incident des grottes de Marabar, l'emballement judiciaire auquel est confronté Aziz, la gestion anglaise maladroite et la radicalisation qu'elle engendre chez les hindous. Comment pourra y survivre l'amitié entre Aziz et le principal du collège, Mr Fielding qui a fait sécession avec le club du quartier européen?
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Ce livre traînait dans ma PAL depuis tellement d'années, que je suis incapable de dire où et quand je l'ai acheté et surtout pourquoi, car que ce soit la couverture, l'auteur ou la quatrième de couverture, rien ne m'attire dans ce livre.

Vous me direz pourquoi l'a-t-elle lu alors, et bien tout simplement parce qu'il a été choisit dans ma PAL durant le club de lecture PIOCHE DANS MA PAL du mois de novembre, et je remercie la personne qui me l'a pioché car comme ça il est enfin sorti de ma PAL et ne l'aurait sûrement pas été par mes soins, mais bon revenons au sujet principal qui est : qu'est ce que j'ai pensé du livre ?

Je me suis littéralement ennuyée, le style de l'auteur avec la lourdeur de son écriture, les descriptions interminables, les termes Hindous utilisés et que je ne connais pas, tout ça a contribué à une indigestion de ma part, tout d'abord, ce livre m'a demandé beaucoup de concentration car le moindre bruit autour de moi me faisait perdre le fil de ma lecture, les personnages n'ont eu à mes yeux aucunes personnalités et étaient seulement décrits par l'auteur tel qu'il avait envie qu'on les voit, l'histoire est fade et d'une longueur épouvante, certains passages ont été pour moi qu'une suite de mots qui ne construisaient rien de valable. J'y ai pourtant cru à environ un quart du livre, je commençais à m'habituer au style de l'auteur, l'histoire allait enfin prendre une tournure, et non rien du tout que de l'ennui et une très forte envie d'en finir avec cette lecture. de plus, l'auteur nous présente tous les personnages comme des gens infâmes, racistes, sales (pour certains) et sans beaucoup de recul vis à vis des événements qui les touchent, on ne connaît aucun sentiment et ressenti des personnages.

L'explication des deux étoiles au lieu d'une seule est simplement due au fait que j'admets ne peut-être pas avoir tout compris à cette lecture et que je suis peut-être passé à côté de quelque chose.
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A Passage to India
Traduction : C. Mauron

Compte tenu du nombre important de cinéphiles qui hantent ces lieux, je ne leur ferai pas l'injure de suggérer l'idée qu'ils puissent ignorer le thème central de "Route des Indes." Si je la rappelle donc, ce sera de manière très succincte et seulement à l'intention de celles et ceux qui n'ont pas lu le livre, pas plus qu'ils n'ont vu le film.

Adela Quested, jeune Anglaise de bonne famille qui a l'intention d'épouser Ronny Moore, magistrat colonial dans la petite ville de Chandrapore, arrive aux Indes sous le chaperonnage de sa future belle-mère, Mrs Moore. Celle-ci s'étant prise de sympathie pour le Dr Aziz, celui-ci invite les deux femmes à visiter avec lui et une bonne escorte les grottes voisines de Marabar. Pour diverses raisons, Miss Quested se retrouve seule dans l'une d'entre elles et déclarera par la suite avoir été agressée par un homme l'y ayant suivie. Cet homme, affirme-t-elle en un premier temps, c'est le Dr Aziz ... Scandale général, arrestation du médecin, levée de boucliers des amis du Dr Aziz, climat d'émeute, procès ... et coup de théâtre avec la rétractation de Miss Quested.

Quand il rédigea ce livre, E.M. Forster souhaitait en faire un plaidoyer vibrant contre la politique impérialiste de la Grande-Bretagne, notamment aux Indes. Comme cheval de bataille, les préjugés racistes des Anglais lorsqu'ils s'installaient dans leurs colonies.

De ce point de vue, "Route des Indes" est une réussite absolue. le problème, c'est qu'on comprend mal comment l'auteur peut se révolter aussi vertueusement contre le racisme de ses compatriotes alors qu'il semble trouver tout naturel le mépris avec lequel ses héros musulmans envisagent les Hindouistes.

A moins qu'il n'y ait racisme et racisme ? ... Ou que ce qui est racisme chez certains ne soit que droit parfaitement légitime chez les autres ? ... Je suis désolée mais en ce qui me concerne, je ne vois pas de différence : ou bien l'on reconnaît l'universalité du racisme, ou bien on a la pudeur de se taire.

Je n'ai pas non plus saisi pourquoi les moqueries envers les interdits alimentaires respectés par les Hindouistes et que Forster place dans la bouche d'Aziz et de ses amis, devaient être considérées comme de l'humour. Evidemment, si l'écrivain avait raillé de même - et avec un dédain similaire - les interdits alimentaires de l'islam et du christianisme, j'aurais applaudi des deux mains. Mais c'est loin d'être le cas.

Plus grave encore si j'ose dire, l'image de la femme qui est ici véhiculée. La seule qui s'en sorte avec les honneurs le paie bien cher : la malheureuse est morte en effet depuis des années et il s'agit de la première épouse du Dr Aziz, laquelle respectait comme de juste tous les interdits en vigueur chez les Indiens musulmans, dont celui de la purdah. A part elle, les femmes - en particulier les Occidentales - sont classées en trois grandes catégories :

1) celles qui n'existent pas - Forster ne leur donne jamais la parole et le plus beau compliment qu'il leur fasse, c'est de les trouver "gracieuses" - à savoir les épouses des Indiens de Chandrapore, musulmanes et hindoues ;

2) les pimbêches prétentieuses, racistes et sectaires : les épouses, filles, soeurs, etc ... des Anglais en poste à Chandrapore ;

3) et enfin les hystériques : Miss Quested bien sûr qui accuse, se rétracte et sème la pagaille là où elle passe, ainsi que, à la limite, sa future belle-mère, Mrs Moore, que son expérience personnelle dans les grottes de Marabar transforme en vieille bique aigrie et détestable, à la frontière de la folie.

Quand elle est aussi haineuse, la misogynie constitue bel et bien, n'en déplaise à certains, une forme particulièrement répugnante de racisme. E.M. Forster le pratiquait visiblement tous les jours. le fait qu'il n'ait pas eu le courage de rompre le cordon ombilical avant le décès de sa mère éclaire certainement la question d'un jour nouveau mais ne constitue pas pour moi une excuse valable.

Et les hommes, me direz-vous ? Comment les dépeint-il ? ... En gros, il y a :

1) les bons (les Indiens musulmans et un seul Anglais, Fielding, l'instituteur)

2) et les méchants (les Indiens hindouistes et tous les autres Anglais).

Seul Indou non musulman à tirer son épingle du jeu : un jeune Intouchable presque aussi beau qu'un dieu (grec, sans doute) devant lequel on sent presque se pâmer la plume de Forster. (Encore sa beauté est-elle ignorante, avec quelque chose de stupide : normal, non ? c'est un Indien hindouiste ... )

Bref, de cette "Route des Indes" dont le manque de subtilité n'a pas fini de m'étonner, je n'ai voulu sauver personnellement que quelques descriptions locales - et c'est bien tout.

Truman Capote, qui avait eu l'occasion de faire la connaissance de Forster, a dit de lui qu'il appartenait à l'espèce des "folles." de fait, "Route des Indes" me semble en effet (et c'est dommage) exsuder toutes les haines, toutes les frustrations, toutes les terribles aigreurs des "folles" qui, contrairement à l'homosexuel-type, présentent à la fois les pires défauts des femmes unis à tous ceux des hommes.
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Forster mériterait d'être traduit à nouveau. La traduction de Mauron est un véritable frein à la lecture du roman ! Dès les premières pages, j'ai dû m'accrocher. Les phrases sont artificielles, les répliques sont semblables à celles d'un traducteur Google. Pour faire aimer Forster en France et le faire découvrir, il faut avant tout s'attaquer aux traductions de Charles Mauron.
Pour le reste, l'histoire est belle et nous plonge en pleine Inde coloniale des années 20. L'exotisme nous prend rapidement dans ce roman d'ambiance. Ne vous attendez pas à des rebondissements : l'histoire ne débute réellement qu'au milieu du livre. Il faut se laisser happer néanmoins et faire fi, si possible, de la traduction bizarroïde.
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Cest le film de David Lean qui m'a conduit à lire ce classique anglais très renommé. Sans doute la traduction ne met pas en valeur la langue car les phrases sont bizarrement construites.
Je pense que l'on a oublié depuis longtemps ce qu'était la présence anglaise en Inde avec ses multiples groupes religieux, ses coutumes, ses antagonismes de castes, de races, la place des femmes dans la société.
L'histoire qui relate un fait divers offre l'occasion de peindre avec toutes ses couleurs une Inde pleine de mystères, de sensualité, de colères qui couvent , d'amitiés qui naissent et se fracturent.
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Edward Morgan Forster est un illustre inconnu dans le paysage littéraire francophone alors qu'il est très apprécié dans le monde anglo-saxon. Je l'ai découvert pour la première fois dans son roman « Avec vue sur l'Arno », et c'est à ce moment là que j'ai appris que son ouvrage le plus connu est celui-ci. Je me suis ménagée un peu de temps avant de le lire et un an après, me voici en train de donner enfin mon avis. Il est assez mitigé, comme vous pouvez le constater avec ces trois coeurs.
Cette note s'explique premièrement par le style d'écriture qui m'a paru abstrait, lourd et difficilement accessible. L'auteur nous égare dans des phrases trop recherchées, des idées parfois confuses et des dialogues déroutants.
Deuxièmement, aucun des personnages ne m'a paru sympathique ni attachant, que ce soit du côté indien ou britannique : Miss Quested est une pimbêche dont le degré de stupidité frôle un degré jamais atteint, le Dr. Aziz affiche un comportement étrange situé entre l'orgueil mal placé, le complexe d'infériorité et le besoin de reconnaissance, les autres Anglais sont décrits comme des gens racistes et sectaires, les Indiens (j'y inclus Hindous comme Musulmans) comme des gens fuyants et hypocrites.
Mais ce livre reste quand même intéressant sur un point de vue précis car l'auteur dénonce l'impérialisme condescendant et méprisant des Britanniques. Il critique leur comportement sectaire proche de la paranoïa, leurs préjugés envers les Indiens, leur fonctionnement en troupeau où celui qui ne soutient pas l'idée du groupe est écarté manu militari, leurs habitudes où ils restent cantonnés dans leur club, entre eux et avec leurs petits privilèges. C'est terrible (pour ne pas dire effrayant) car ma propre expérience personnelle me montre que la plupart des étrangers ici en Afrique se comportent de la même manière, si ce n'est pire.
L'Inde ici est décrit comme un endroit insaisissable et mystérieux pour les Occidentaux : sa culture est complexe, les gens qui la composent le sont également et il ne sert à rien de coller des étiquettes pour essayer de la saisir dans son intégralité.
Je termine ici par une citation que j'ai beaucoup aimé et qui conclue le livre. "Down with the English anyhow. That's certain. Clear out, you fellows, double quick, I say. We may hate one another, but we hate you most. If I don't make you go, Ahmed will, Karim will, if it's fifty-five hundred years we shall get rid of you, yes, we shall drive every blasted Englishman into the sea, and then "--he rode against him furiously-- "and then," he concluded, half kissing him, "you and I shall be friends." "Why can't we be friends now?" said the other, holding him affectionately. "It's what I want. It's what you want." But the horses didn't want it--they swerved apart; the earth didn't want it, sending up rocks through which riders must pass single file; the temples, the tank, the jail, the palace, the birds, the carrion, the Guest House, that came into view as they issued from the gap and saw Mau beneath: they didn't want it, they said in their hundred voices, "No, not yet," and the sky said, "No, not there."
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Années 1920, au temps de l'Inde britannique. Deux Anglaises arrivent à Chandrapore - deux Anglaises bien banales en apparence, dont on ne saurait croire qu'elles s'apprêtent à bouleverser le fragile équilibre établi entre les différentes communautés de la petite ville.
Mrs Moore est la mère d'un magistrat local que sa plus jeune amie, Miss Quested, envisage d'épouser. L'humanisme bienveillant de l'une, la curiosité intellectuelle de l'autre, leur absence de préjugés vis à vis des Hindous qu'elles s'apprêtent à découvrir, les placent d'emblée un peu en décalage avec le petit monde très fermé des Anglo-Indiens, pour qui toute tentative de rapprochement avec les populations locales ne peut entraîner que troubles et désillusions. Et malgré l'arrogance déstestable de leur attitude, peut-être n'ont-ils pas entièrement tort sur le fond. Car il faut bien plus que de la simple curiosité intellectuelle pour dépasser l'incompréhension des cultures, pour ne pas raviver malgré soi, par une erreur, une maladresse, les rancunes et les méfiances que plus d'un siècle d'occupation insensible ont créé. Il faut une authentique sympathie pour cela - et encore, le véritable élan du coeur risque lui-même parfois de s'y briser.

L'élan du coeur ici, c'est celui, quasi filial, qui pousse vers Mrs Moore le Dr. Aziz, jeune médecin musulman rencontré dans la pénombre d'une mosquée. Celui, aussi, amical et plus complexe, qui ne tarde pas à lier le même Dr. Aziz et Cyril Fielding, le directeur du collège local, l'un des rares Anglo-Indiens à témoigner d'une réelle générosité d'esprit à l'égard des autochtones. Mais lorsque Miss Quested se fait agresser dans une des grottes de Marabar, lors d'une visite organisée par le Dr. Aziz pour satisfaire son envie de "voir l'Inde vraie", c'est ce dernier que tout accuse - malgré la certitude intime de Fielding que cet homme-là ne saurait, ne pourrait avoir commis pareille ignominie. Et bientôt le procès s'ouvre, exacerbant les tensions...

Dernier roman de Forster, Route des Indes ne restera pas parmi mes préférés malgré ses indéniables qualités. On y retrouve pourtant ce qui fait la qualité de l'auteur : la finesse de l'analyse psychologique, la confrontation entre l'élan humaniste et les lois des clivages sociaux, durement ressenties mais parfois plus intégrées qu'on ne le désirerait pour soi-même, et doublées ici d'une dimension culturelle et politique des plus intéressantes. En aucun cas la confrontation à l'autre n'est facile, chez Forster. Ce roman-là met particulièrement bien en valeur les différentes nuances que peut revêtir cette difficulté, à travers des personnages mis comme au pied du mur par une situation conflictuelle ou déstabilisante qui met à l'épreuve leur volonté, fait vaciller leurs certitudes, aiguise à l'extrême leur sensibilité.
Déstabilisante, l'Inde l'est particulièrement pour ces occidentaux qui peinent à la comprendre, dont elle bouscule tous les repères, jusqu'à ceux de la religion. En ressort une sensation de vertige, plus présente encore que l'analyse, qui n'épargne personne et dans laquelle finissent plus ou moins par se dissoudre les éléments de l'intrigue. de là est peut-être venue, en partie, ma difficulté à accrocher réellement à l'affaire. Mais aussi, d'une écriture parfois pénible à suivre, trop allusive - un défaut que j'ai déjà trouvé à certains textes de l'auteur mais ici particulièrement sensible, et que la traduction sans doute n'arrange pas.
Une lecture intéressante, donc, mais je préfère le Forster plus intime, plus personnel et plus entraînant, de ses textes plus anciens.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Remarquable fresque de la présence anglaise en Inde et des attirances, des heurts qui en résultèrent. L'auteur souligne sans fioritures l'infranchissable distance qui sépare les colonisateurs européens de la sagesse millénaire de l'Inde. Son analyse psychologique est très fine. Beaucoup de fougue et de couleur dans ce roman à multiples facettes. Fascinant
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