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e Dossier Odessa raconte l'enquête du journaliste allemand Peter Miller qui tente en 1963 de retrouver la trace d'Edouard Roschmann, criminel Nazi disparu dans la brume après la guerre grâce à Odessa, un réseau secret voué entre autre à la réhabilitation d'anciens officiers SS et à leur réintégration dans les structures de la nouvelle république fédérale créée en 1949. Sa démarche le mènera jusqu'aux entrailles d'Odessa dans une tentative d'infiltration quasi-suicidaire.
Encore un thriller captivant de Forsythe qui aborde un thème terrifiant !
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Peter Miller est journaliste "Freelance". le jour de la mort de J.F. Kennedy il est au volant de sa voiture, une magnifique Jaguar (qui aura un rôle important dans l'intrigue) quand l'assassinat du Président américain est annoncé à la radio. A Hambourg comme ailleurs le monde s'arrête. Un attroupement fait penser à Miller qu'il peut y avoir là matière à article ou, pourquoi pas, scoop, lié ou pas à la mort de Kennedy. Ce n'est qu'un vieux juif qui s'est suicidé. Intrigué, Miller récupère un journal écrit par cet homme racontant sa captivité et l'horreur du camp de Riga sous le commandement de Eduard Roschmann, SS, surnommé le bourreau de Riga.
Peter Miller se met, alors, à courir dans tous les sens après ce Roschmann. Car il court le Miller après qui, on sait, mais après quoi ? C'est difficile à appréhender. de Hambourg à Munich, Nuremberg, Francfort, Cologne, Stuttgart, etc, toutes les grandes villes allemandes y passent.
A force de recherches il arrivera à trouver sa cible pour un dénouement inattendu au premier abord.
A vrai dire j'avais vu le film éponyme et de Forsyth également et je savais qu'elle était l'origine de sa quête. Il est vrai qu'il y a un indice dévoilé à la lecture du journal que, si je ne connaissais pas l'histoire, je n'aurais pas remarqué.

C'est une période difficile pour les allemands qui se cherchaient des excuses avec la main ouverte et les doigts sur les yeux, Miller n'est en rien dans cette mouvance n'étant pas né pendant le IIIème Reich, Forsyth dénonçant haut et fort l'intégration des anciens nazis dans la grande industrie allemande d'après guerre et à des postes importants, allant même jusqu'à mêler Miller à une tentative de vente de missiles, par un groupuscule néonazi, à l'Egypte, dans le but de déclarer la guerre à Israël.
Il y a des moments assez drôles malgré tout avec un superman allemand grand pourfendeur de trublions tel Miller, loupant, lamentablement sa cible, qui, à la fin, se balade avec une bombe sous sa voiture qui explosera, certes, mais au moment où Miller ne sera pas dans la Jaguar.
Il sera dit, comme le souhaitait le vieux juif, le Kaddish sur sa tombe.
Le film m'avait plu et était bien passé, le livre se lit bien et n'est pas dénué d'intérêt.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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En novembre 1963, au moment où John Fitzgerald Kennedy est assassiné, Peter Miller, jeune journaliste allemand ambitieux, par le jeu du hasard, entre en possession du journal d'un Juif rescapé du camp de concentration de Riga et qui vient de se suicider. Peu de temps avant sa mort, l'homme avait cru reconnaitre dans une rue de Hambourg Eduard Roschmann, le Boucher de Riga, criminel nazi en fuite, son bourreau. Flairant le scoop, Miller décide d'enquêter sans soupçonner qu'il va devenir une cible pour Odessa, organisation mise en place à la fin de la guerre pour permettre aux SS de disparaître et d'échapper à la justice.

Réédition d'un roman des années 1970 d'un auteur, Frederick Forsyth plus connu sans doute pour leurs adaptations cinématographiques (Le dossier Odessa, donc, mais aussi le Chacal et Les chiens de guerre) que pour ses romans eux-mêmes, le dossier Odessa révèle, outre un certain charme désuet, une intrigue plus conséquente et fine qu'on aurait pu le croire de prime abord.
En premier lieu parce que Forsyth pose de manière frontale à travers le personnage de Miller, journaliste efficace mais jeune homme superficiel, enfant durant la guerre, la question de la responsabilité du peuple allemand dans le génocide des Juifs et des Tsiganes et la difficulté dans les années suivant la défaite, à appréhender cette responsabilité. Entre laisser la justice des Alliés trancher, admettre une responsabilité collective, nier cette responsabilité en la rejetant sur un groupe identifié ou en tentant à tout prix d'effacer cette tâche pourtant indélébile en acceptant de fait de laisser des criminels réintégrer la société au prix d'un silence mal assumé par les autorités et la population, les choix ont été multiples. Forsyth les explore avec Miller, appuyant souvent là où cela fait mal, sans pour autant fermer la porte à l'idée d'un éventuel sursaut moral que son héros incarne ou, à tout le moins, paraît incarner.
Ensuite parce que Forsyth s'appuie sur une riche documentation qui lui permet de fondre la fiction dans la réalité (à moins que ce ne soit le contraire) avec une évidente réussite.
Le tout appuyé par une action qui ne cesse de rebondir et de s'accélérer jusqu'à des derniers chapitres de pur suspense.

Bien entendu, le dossier Odessa n'est pas exempt de défauts, à commencer par l'inconséquence de Peter Miller qui, poussée parfois un peu trop loin – en particulier une grossière imprudence – peut légitimement laisser le lecteur circonspect, et un final où les coïncidences sont certainement trop heureuses. Mais, par ailleurs, ces défauts participent aussi de ce qui fait le charme désuet dont nous parlions en introduction du Dossier Odessa, typique du roman d'espionnage grand public des années 1960-1970 .
Mêlant ainsi action, même peu crédible, et documentation solide habilement intégrée à l'intrigue (ce qui nous change un peu des chapitres semblant tirés de Wikipédia qui phagocytes parfois les romans actuels), Forsyth nous offre un livre prenant et qui sait allier le divertissement à un questionnement autrement plus sérieux. Une véritable curiosité qui vaut le détour pour les amateurs de romans d'espionnage.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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OdeSSa : organisation d'entraide, d'exfiltration et de protection des anciens SS après-guerre, à l'échelle planétaire.
Peter Miller est un journaliste allemand indépendant auquel on a confié un document rare : le journal d'un juif allemand qui vient de se suicider. Nous sommes en 1963. Suite à cette lecture, Miller entreprend de chercher et retrouver le SS qui a dirigé le ghetto de Riga pendant la guerre et que le vieux juif allemand a aperçu sortant de l'opéra de Hambourg…
Polar très documenté. J'apprends par Wikipedia que « Odessa » est un nom inventé par Frederick Forsyth mais qu'il fut ensuite adopté pour désigner les réseaux d'exfiltration nazis. Simon Wiesenthal lui-même a conseillé l'auteur pour son roman (paru en 1972).
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L'Histoire (avec un grand H) est toujours quelque chose de fascinant ; parce qu'elle restitue le passé celui de l'humanité, et donc le nôtre, et que cette connaissance du passé devrait, en principe, nous faire réfléchir sur le présent et encore plus sur l'avenir ; elle est fascinante aussi par l'imaginaire qu'elle suscite, par les prolongements, réels ou supposés qu'elle crée dans la tête des utopistes, des rêveurs et des romanciers : à mi-chemin de l'Histoire et de la fiction, les écrivains, les artistes, les cinéastes ont remodelé le monde, lui donnant parfois une autre réalité, aussi plausible que la vraie, tellement même qu'on y croit parfois plus que la vraie, véritable et véridique.
J'en veux pour témoin Odessa. ODESSA (Organisation der ehemaligen SS-Angehörigen, Organisation des anciens membres SS), cet organisme secret destiné à l'exfiltration, puis à la réintégration des anciens nazis, n'existe pas. Elle est toute droite (et même extrême-droite) sortie de l'imagination de Frederick Forsyth (né en 1938), à qui on doit aussi « Chacal » (1971), qui racontait la préparation d'un attentat contre le Général de Gaulle, ou encore « Les Chiens de guerre » qui relatait un coup d'état en Afrique.
« le dossier Odessa » est l'histoire de Peter Miller, un jeune journaliste allemand que rien de prédisposait à une telle aventure. le jour de l'assassinat de Kennedy (22 novembre 1963, est-il besoin de le rappeler), il s'arrête pour digérer la nouvelle, et tombe par hasard en possession du journal d'un vieux juif, Simon Tauber, survivant du camp de Riga. Peter décide de mener son enquête sur ce camp et en particulier son directeur, Eduard Roschmann, le « Boucher de Riga ». Il ne sait pas dans quoi il met les doigts : cette enquête le mène droit vers ODESSA, une association d'anciens SS, Simon Wiesenthal et la quête des anciens tortionnaires nazis, et il n'est pas au bout de ses surprises.
« le dossier Odessa » est un modèle de thriller. On y croit de bout en bout. Forsyth mêle si habilement la réalité et la fiction qu'il nous est difficile de faire la part des choses, et on avale tout, avec délectation, et aussi angoisse, pour faire bonne mesure. Car si on part du principe que l'histoire est vraie (et l'auteur ne nous détrompe pas, bien au contraire) ça fait froid dans le dos, la guerre est finie depuis 18 ans (un peu plus aujourd'hui, je sais), mais « les assassins sont parmi nous » (pour reprendre le titre du premier film allemand réalisé après la guerre).
Il y a bien eu des exfiltrations d'anciens nazis. Mais elles n'ont jamais fait l'objet d'une organisation unique, encore moins dans le but d'une re-création du parti nazi hors d'Allemagne. Il y a bien eu des chasseurs de nazis tels Simon Wiesenthal. Et il est avéré que certains nazis notoires comme Mengele ou Bormann ont trouvé refuge ailleurs (probablement en Amérique du Sud). Mais dans le même temps, l'imaginaire collectif s'est emparé de ce sujet : « Marathon man » de William Golding, (mis en scène par John Schlesinger), « Ces garçons qui venaient du Brésil » de Ira Levin (mis en scène par Franklin Shaffner), « Music box » (film de Costa-Gavras) ou le sulfureux « Portier de nuit » de Liliana Cavani, brodent sur le thème du nazi impuni et retrouvé. Avec toujours cette interrogation : est-ce bien sûr que c'est fini, cette horreur ?
« le dossier Odessa », pour sa part, a fait l'objet d'une excellente adaptation en 1974, réalisée par Ronald Neame et interprétée brillamment par Jon Voight (Peter Miller) et Maximilian Schell (Eduard Roschmann).
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Voilà un livre qui n'est déjà plus tout neuf et qui pourtant se lit très agréablement. On y suit le journaliste Peter Miller, un indépendant, qui dans l'Allemagne d'après-guerre va enquêter avec moult difficultés sur un ancien capitaine de la SS, recherché comme criminal de guerre.

L'histoire est passionnante, et j'ai dévoré ce polar historique, d'autant plus qu'on est totalement plongé dans un passé réel et malheureusement pas fictif.

Une enquête semée d'embûches dans une Allemagne encore infestée d'anciens nazis ayant sévèrement noyauté le système de l'intérieur pour s'assurer l'oubli collectif et l'absence de célérité dans la traque des fuyards en attente de jugement. J'y ai d'ailleurs découvert une analyse intéressante sur les raisons psychosociologiques de ce mutisme social, dans un pays étouffé par la culpabilité.

Contre l'organisation Odessa, qui permettra la fuite en Amérique du Sud des plus grands criminels de guerre nazi et la réhabilitation en Europe des autres SS inquiétés après la défaite, le journaliste Peter Miller devra faire preuve de ténacité, même s'il peut compter sur les soutiens officieux de ceux qui cherchent à venger le massacre de leur peuple.

Un roman historique et policier passionnant, en dépit de la triste réalité des faits qui sont évoqués du début à la fin de ce roman.
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Parfaitement bien mené, avec une intrigue prenante, ce roman nous fait découvrir les dessous de la société allemande dans les trente années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les questions du souvenir du nazisme, de la justice, du besoin d'oublier un passé, du fossé générationnel, de la culpabilité sont ainsi judicieusement amenées au lecteur. Par ailleurs, les éléments géopolitiques distillés dans le récit (projet de fusées de Nasser) permettent également de découvrir un pan de l'histoire. Enfin, ce roman se lit d'une traite tant le lecteur est pris par le style vif, brillant et entraînant de ce thriller!
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Livre choisi pour son thème qui m'intéresse beaucoup : la chasse et la fuite des anciens criminels nazis. J'avoue, j'ai eu du mal à m'attacher au journaliste, je ne comprenais pas sa quête acharnée alors qu'il ne connaissait rien et ne s'intéressait pas du tout aux horreurs commises pendant la guerre. Il y avait pour moi un décalage et on ne comprend vraiment ses motivations que vers la fin du livre. de plus, il me semblait complètement stupide à vouloir garder sa voiture voyante juste par vanité, au mépris de toutes les consignes de sécurité de ceux qui l'ont préparé à sa mission. Bref quelques incohérences qui m'ont gêné mais j'ai néanmoins apprécié ma lecture et je lirais volontiers désormais d'autres livres de cet auteur.
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Je suis moyennement convaincu par ce livre, j'ai bien aimé le début, mais beaucoup moins la deuxième partie. Un journaliste indépendant à la recherche d'un scoop, tombe par hasard sur le témoignage d'un Juif déporté. Il apparait que le chef d'un camp de concentration, responsable de la mort de 80.000 personnes, vit tranquillement en Allemagne. La plupart des nazis convaincus avaient compris quel était le sens de l'histoire avant la fin de la guerre, et avaient pris leurs dispositions pour fuir ou se forger une autre identité ; soit ils vivaient en Amérique du Sud ou en Égypte, soit ils s'étaient trouvés un bon poste en Allemagne où ils menaient une petite vie tranquille. Les anciens SS avaient même mis en place un réseau d'entraide, le fameux réseau Odessa, pour aider leurs anciens camarades de combat à passer entre les mailles du filet des chasseurs de nazis.
L'enquête journalistique commence doucement, et Miller s'aperçoit que personne n'a vraiment envie de remuer le passé. Les autorités, y compris la police, sont noyautées par les anciens nazis, et ne font aucun zèle pour faire arrêter leurs anciens collègues.

Malgré cet immobilisme, Miller va s'investir à fond dans la mission qu'il s'est donnée, trouver Roschmann et le passer en jugement. Pourquoi s'acharne-t-il autant, pourquoi va-t-il risquer sa vie pour mener son enquête ? On se doute qu'un lourd secret se cache derrière son obstination.

La seconde partie est moins crédible. Frederick Forsyth est un maitre de l'espionnage, mais là son personnage principal est un journaliste, ça parait un peu gros qu'il se transforme du jour au lendemain en agent secret. Sans parler de la chance exceptionnelle qui plusieurs fois lui permet de rester en vie alors qu'il est confronté à des professionnels du crime.

L'intérêt majeur de ce livre est de découvrir la mentalité qui régnait en Allemagne après la guerre et les ambiguïtés de la politique de réconciliation initiée par le chancelier Adenauer.
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Déja,ce livre je l'ai lu en francais. Tout simplement incroyable,une poursuite de chasse au nazi à travers l'europe et l'Amérique du sud...à lire absolument pour ne pas oublier cette page de l'histoire.
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