Dominique Fortier nous faire découvrir le mont St-Michel, objet de fascination chez elle.
J'ai beaucoup aimé les moments passés en compagnie d'Éloi, portraitiste ayant trouvé refuge au Mont, auprès de son meilleur ami qui, malgré sa qualité d'illettré, décide d'employer les journées d'Éloi à la copie de livre. Ce séjour entre les murs de cette citadelle, en 14xx, auprès d'hommes ayant trouvé la paix grâce aux bibliothèques, autant de livres que de plantes, est très agréable, malgré le chagrin d'amour d'Éloi.
J'ai également beaucoup aimé les chapitres nous instruisant sur l'histoire du mont St-Michel, faisant un survol de mot. Voir même les chapitres sur la rencontre entre l'auteur-narrateur et le mont St-Michel et leur passé commun. J'ai cependant moins aimé les chapitres où l'auteur est, oui, comme chaque jeune parent, gaga de sa fille nouvellement née. J'ai trouvé que ces chapitres étaient des coupures dans le flot de l'histoire, mais j'ai compris l'intention de l'auteur de nous montrer les coulisses et les prémisses de son roman. Ce qui, en soi, est un concept intéressant.
Cependant, non seulement je ne suis pas amatrice de romans autobiographiques, que ce soit en tout ou en partie, mais en plus, je ne suis pas amatrice de ces parents qui profite de leur tribune (peu importe sa hauteur) pour crier à tout va leur amour de leur jeune progéniture, et à quel point elle est parfaite, et transforme leur vie, et les fait réfléchir et encore plein d'autres choses.
Je dois bien admettre, par contre, que comme le roman est plus ou moins divisé en trois tiers, le fait que j'en ai bien aimé deux d'entre eux me fait dire que j'ai plutôt apprécié. C'est un peu différent de ce qu'a déjà fait
Dominique Fortier, et on entraperçoit un peu l'effet qu'a eu sur son style d'écriture le projet Révolution, de par ses chapitres instructifs. Ce qui démontre bien l'évolution du style, et ça, ça créer une curiosité chez le lecteur, qui pourra suivre l'auteur dans son cheminement.
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