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3,45

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le roman s'ouvre sur l'incendie d'un immeuble en plein Paris.
Lorsque Félix, assureur, se rend sur les lieux du sinistre, il est troublé par la disparition d'une femme et de son enfant, au point de s'introduire dans l'appartement dévasté et de s'emparer d'une photographie à demi calcinée.

L'image d'une tendresse ordinaire que lui renvoie la photo le ramène à sa propre histoire et à son petit garçon mort sous les roues d'un chauffard que l'on n'a jamais retrouvé.
Lorsque Marie avait voulu un enfant, elle avait dit : « le jour où il marchera, je partirai, tu seras un père formidable ».
Bien sûr, il ne l'avait pas crue et pourtant, lorsqu'il se retrouva seul pour élever Colin, il apprit jour après jour à devenir « Maman », totalement, pour que l'enfant sourit et puisse s'endormir. Rouge à lèvres Caresse, ombre à paupières, perruque deviennent les attributs de ce papa poule.

Nous suivons la métamorphose d'un papa hors norme, souvent borderline dans son désir de bien faire.
D'une grande justesse, la prose simple et imagée d'Eric Fottorino décrit parfaitement toute la complexité de ce personnage d'homme déchiré. Bien que l'auteur semble nous dresser le tableau d'un père trop bienveillant, la vérité en est toute autre, car le dessein machiavélique de Fottorino s'esquisse doucement, au fil des pages, avec des indices troublants.

« Caresse de rouge » est un roman à la fois tendre et cruel qui continu après plusieurs jours à me trotter dans la tête.
Un coup de coeur.
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Assureur, rassuré, tel est le slogan du cabinet d'assurance dirigé par Félix Maresco. Aussi, lorsqu'un incendie ravage un immeuble de la rue galante, Félix se rend immédiatement sur les lieux. En passant au coin de la rue, il aperçoit un avis de recherche concernant une certaine Jeanne Delbec âgée de 24 ans et de son fils Benoît âgé de 8 ans. Cette annonce le ramène indubitablement à son passé, lorsque la mère de leur fils Colin décide de vivre sa vie en confiant l'enfant à son père, un père qui va devoir user de tous les subterfuges possibles, pour pallier au mieux l'absence de sa mère. Mais... parce qu' "un mais" il y a, et pas des moindres, je laisse au lecteur le soin de découvrir cette intrigue soigneusement concoctée par l'auteur.

oh! my god ! il m'a fallu un certain temps pour me remettre de "caresse de rouge " tant ce court récit m'a littéralement chamboulé. La gorge nouée, j'ai dû faire appel à mes poumons pour une profonde inspiration et me remettre de mes émotions, étant à mille lieux d'imaginer une trame aussi époustouflante dans toute son opacité !
Je pensais avoir eu mon content après " La cicatrice ", que nenni. Si le titre "caresse de rouge " se veut tendre, autant dire que le contenu m'a fichu une claque !

Oups ! C'est bon là, je ne tiens pas non plus à vous en détourner, bien au contraire...
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ce livre est un petit bijou... C'est un des très rares qui me reste sur le coeur, qui m'a touchée au plus profond de moi... C'est aussi un des rares qu'on ne peut lire qu'une fois, parce que le goût des lectures suivantes n'aura jamais la saveur de la découverte...
Est-ce le fait d'être maman, et de transposer facilement cette histoire ? Cela peut nous arriver à tous, parent, de vouloir, dans la solitude de la parentalité, être l'unique pilier dans la vie de son enfant... Mais à quel prix...

On peut "aimer jusqu'à tuer"...
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Un incendie dans un immeuble de la rue Galande, à Paris. L'appartement d'où le feu est parti abrite une femme et son fils, qui fort heureusement étaient absents ce jour-là. L'immeuble est assuré par l'agence des Gobelins, dirigée par Félix Maresco, qui se rend immédiatement sur les lieux et commence ses investigations. Il n'en faut pas plus pour que le fil des souvenirs se déroule, lui qui a perdu son fils dans un stupide accident de la circulation. Dans ce roman au charme indicible et à l'écriture raffinée Éric Fottorino nous entraîne au plus profond de ce qui fait l'essence des sentiments : le besoin de retrouver chez l'autre ce qui nous fait défaut depuis la plus tendre enfance. L'amour à tout prix, au point de perdre sa personnalité, c'est le lien qui s'est installé entre Félix et son fils Colin, auprès de qui il va tâcher de remplacer une mère absente, jusqu'au jour où… Mais il faut laisser le lecteur se prendre dans les filets savamment tissés par cet auteur, qui sait à merveille installer un suspense digne des meilleurs romans policiers dans une analyse des méandres psychologiques d'un personnage au bord de la dépression.
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Il faut entrer en Fottorino comme en religion. La religion de celles et ceux qui ont été blessés par leur propre histoire familiale, orphelin(e)s réel(le)s, ou pire ces innombrables orphelin(e)s abandonné(e)s par un des parents absents. Que le titre est bien choisi, la caresse est omniprésente, cette caresse d'amour que tout parent digne de ce nom veut donner à son enfant, caresses plurielles des gestes quotidiens, caresses simulées, séductrices, destinées à combler le manque de l'autre, caresses avec le danger, avec le risque, comme si l'on jouait avec le feu. le feu justement, rouge des ses flammes, le rouge à lèvres des dames, des mamans, de cette maman absente, mais si présente, rouge de sang, rouge de honte, rouge de haine.
On s'embarque dans ce roman où l'on sent dès les premières lignes le caractère pathologique de l'amour filial, la violence des amours familiales. Fottorino a peut être raison de nous dire cela, trop aimer, c'est ne plus aimer. Il y a forcément une lecture psychanalytique de cette histoire, mais pour le lecteur du commun, ce livre est une très troublante histoire d'amour, un ode aux parents mutilés de l'existence, qui seuls essaient de donner du bonheur à leur enfant, et un avertissement sur le danger de trop aimer. Et puis quelles belles pages sur l'amour paternel, cet amour si difficile à exprimer, à donner, à placer à côté du plus immédiat amour maternel.
Les plus : le style épuré, ciselé, la pudeur, les gestes du quotidien en métaphores multiples des sentiments, le tragique, presque une Tragédie grecque.
Les moins : il faut adhérer à l'histoire à la limite de la vraisemblance (mais c'est un roman...., l'issue qui se dessine un peu vite, mais est-ce si important.
Merci Monsieur Fottorino.
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Ce roman m'a très vite happé, dès le début on sent une ambiance tendue, quelque chose nous attend au tournant de la page. L'auteur continue dans cette ambiance, met en place l'ambigüité, la violence et la douceur pour nous surprendre sur les dix dernières lignes. La chute était totalement inattendue pour moi, j'ai eu du mal à la comprendre et puis en repensant à l'histoire en connaissant la fin, tout s'éclaire. L'auteur nous donne des indices tout le long mais nous touche également avec la tristesse d'un père, ce qui fait qu'on ne s'attend vraiment pas à cette fin.
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Depuis le départ de Marie, Félix élève seul Colin. Un amour exclusif s'installe. Félix comble l'absence de Marie en abreuvant d'amour son fils. A la mort de Colin, Félix sombre ne pouvant se résoudre à son absence. C'est le roman de l'absence, de la perte, de l'amour… à la folie, à la mort.
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C'est la première fois que je lis un roman de cet auteur. Un très beau texte que j'ai beaucoup aimé. le genre de bouquin où l'on est presque déçu de tourner chaque page, car cela signifie qu'il en reste deux de moins à lire.

J'ai beaucoup aimé l'histoire, qui raconte comment les difficultés d'un père à élever son fils seul, sans sa mère qu'il réclame. Cela raconte aussi la perte et la difficulté de vivre avec des souvenirs. Qu'est-ce qu'un père est prêt à faire pour donner à son enfant celle qu'il réclame ? Comment réagit-il lorsque ce qu'il aime le plus au monde s'éloigne ?

L'histoire est servie par un texte très bien écrit. Les phrases sont simples et coulent naturellement. Certains passages, certains mots évoquent de manière subtile la perte. L'auteur ne tombe pas dans la facilité et fuit le lyrisme et les pages d'introspection qui n'en finissent plus. On croit à cette histoire et on croit à ce personnage. le style m'a fait penser à celui de Leïla Slimani et à son roman que l'on ne présente plus, Chanson douce. On suit un quotidien qui semble banal, mais des éléments parsemés ci et là viennent bousculer le lecteur et lui donner l'impression d'aller irrémédiablement vers quelque chose de plus sombre.
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