Petite philosophie de la pantoufle
Vous avez envie de passer un petit moment agréable, doux , drôle et léger ?
Alors asseyez-vous confortablement et chaussez vos plus belles charentaises.
L'expérience que vous allez vivre n'en sera que plus immersive.
Car se retrouver, là, bêtement devant la porte de son appartement, enfermé à l'extérieur de chez soi et de surcroît en chaussons, il n'y a qu'un pas.
Vous allez ainsi partager la folle journée de ce personnage qui va exceptionnellement faire fi des conventions sociales pour aborder son quotidien sous un angle singulièrement inédit.
Si vous n'êtes pas réfractaire aux jeux de mots, métaphores ou autres allégories, vous risquez de sourire allègrement le temps de cette courte parenthèse.
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Ce court roman aurait aussi bien pu s'intituler de l'influence du chaussage sur l'existence.
Comme un texte philosophique antique. Sauf que cela ne colle pas : la charentaise n'existait pas encore.
Grâce à cette lecture, j'ai appris qu'elle avait été inventée, dans sa forme actuelle, au début du XXeme siècle. Une information essentielle qui me permettra sans aucun doute de briller lors de futurs dîners.
Je craignais un texte simplet, facile. Ce fut finalement une lecture divertissante sur ce sujet plus important qu'il n'y parait.
Car si on y réfléchit bien, on juge souvent son interlocuteur à ses chaussures non ?
Vu de l'extérieur, des claquettes-chaussettes ne renvoient pas le même message que des mocassins à glands.
De l'intérieur, se promener en escarpins ou en chaussures de randonnée ne confère pas la même démarche. Avec les escarpins, la démarche est altière, un brin conquérante, le pas mesuré et le port fier.
Avec les chaussures de randonnée, la démarche s'ancre dans le sol, pour assurer sur terrain irrégulier, le pas est long et tranquille pour tenir la distance.
Je me suis retrouvée dan ce texte, car lorsque j'étais parisienne, travaillant à La Défense, le dernier jour avant les grandes vacances, je mettais un point d'honneur à sortir de la tour, chaussée de mes espadrilles, pour tout de suite me mettre dans l'ambiance vacances. Et immédiatement le pas se ralentissait, comme si l'esplanade de la Défense était recouverte de sable et que l'océan m'attendait derrière la grande Arche.
Maintenant que je suis bordelaise, je ne le fais plus, car le contraste est moins satisfaisant : à Bordeaux en espadrilles, j'ai juste l'air d'une touriste, et avec la proximité du Pays basque, c'est presque normal de se balader en espadrilles.
Donc oui : la rébellion peut venir des chaussures. La révolution commence par les chaussures. Il y a eu les sans-culotte, voici les sans-chaussure. A ne pas confondre avec les va-nu-pieds
Alors faut-il le lire ? Oui. C'est une parenthèse amusante, « philosophicordonnière », très parisienne, mais très agréable.
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J'ai pouffé de rire à la lecture de ce petit roman drôlatique et caustique. Un vrai régal. Parce qu'il oublie ses clés chez lui et s'aperçoit, mais trop tard, qu'il est en charentaises, notre ami va poursuivre sa journée et quelques jours dans la vie urbaine… en pantoufles.
De fil en aiguille, il va vivre des aventures burlesques, amusantes, parfois surprenantes et cocasses. Très vite, il va se rendre compte que le ridicule ne tue pas, bien au contraire. Il va même être recruté au sein d'une confrérie de personnages plus atypiques les uns que les autres.
Ce livre est truffé de jeu de mots truculents. Et bien sûr, Bartleby n'est pas loin et accompagne ce livre réjouissant de bout en bout.
Excellent au moral.
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Un cadre parisien ferme la porte de son appartement en y oubliant ses clés et ses chaussures. le voilà parti dans la ville avec ses pantoufles, qu'il décide d'assumer dans toutes les circonstances.
Face à ses collègues jaloux, dans un dîner branché, en boîte échangiste, dans un hôtel miteux, lors d'un match de tennis, et pour finir devant un spectacle de Guignol, il va traverser ces quelques journées en réalisant que sa vie peut être moins conformiste qu'il ne le pensait.
C'est très drôle, optimiste, l'écriture traduit bien le comique des situations et le flegme du narrateur.
J'ai passé une heure ou deux à sourire avec ce roman de 110 pages, léger comme une bulle de savon.
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Dans ce petit roman, le narrateur se retrouve sur le palier en pantoufles car ses clés sont restées à l'intérieur. Suivent alors les pérégrinations, les rencontres heureuses et malheureuses de l'homme et de ses pantoufles. le roman est sympathique, on sourit souvent sans prise de pied et de tête. Difficile de ne pas poursuivre les métaphores autour des pieds qui abondent dans le texte ( comme dans les commentaires ).
L'ensemble est somme toute bien écrit . A travers ses pantoufles, l'auteur a peut-être voulu nous montrer qu'en sortant de nos petits carcans imposés par la société, on peut aussi s'enrichir, aller vers les autres.
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Un homme se prépare pour aller travailler, sort de chez lui et la...stupéfaction!!! il oublie ses clefs a l'intérieur de l'appartement.
Mais le pire n'est pas la, le pire est qu'il est en pantoufles et qu'il va devoir affronter sa journée ainsi.
Journée qui commence par la rue et ses passants, le métro, les collègues.
On trouve vite que le récit se passe un peu trop bien et qu'en réalité je ne suis pas sure que certains d'entre nous aurait trouver un stratagème pour vite se sortir de la.
Mais on suit notre héros qui instaurera même une mode et un style jusque sur les cours de tennis.
Encore une fois une lecture sympa, loin du coup de coeur mais qui propose un moment distrayant.
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