Les pantoufles

Si vous aimez les Frères Jacques, si vous aimez Boby Lapointe, vous aimerez ce très cours roman de Luc-Michel Gouassier. Cet auteur jongle avec les mots comme d'autres artistes le feraient avec des quilles. Un texte satyrique qui use de nombreux subjonctifs. C'est plaisant, distraillant. Ça fait du bien.

Aujourd'hui je vais évoquer Les pantoufles roman loufoque et déjanté de Luc-Michel Fouassier.
Ce court texte débute par une étourderie du protagoniste. Un matin il sort de chez lui sans ses clés et une fois sur le palier il s'aperçoit qu'il a oublié de mettre ses chaussures. Il porte aux pieds ses charentaises et se retrouve dans la rue dans cette situation incongrue. Il n'a pas de double des clés chez la gardienne et sa séparation en cours avec sa femme Astrée complique la situation pour trouver de l'aide ou récupérer des clés. Il prend le métro comme si de rien n'était sous le regard médusé et ironique de ses voisins. Ainsi chaussé il se rend au travail pour une réunion où son accoutrement fait sensation. Il s'absence ensuite prétextant un rendez-vous médical et s'installe dans un hôtel du quinzième arrondissement. Les pantoufles est la narration des jours suivant cette sortie sans mocassins. L'homme pourrait aller s'acheter des chaussures mais il y renonce alors qu'il s'équipe d'une chemise, de sous-vêtements et d'une raquette de tennis. Dans ses mules il mène sa vie habituelle sous le regard souvent éberlué et étonné des passants. Il voit sa fille, va à une soirée où sa femme ne se présente pas, est pris pour un SDF par une patrouille de flics et surtout il sympathise avec le veilleur de l'hôtel. Ce dernier le considère avec sympathie et ne voit dans ces chaussons qu'une rébellion et une volonté de laisser place au confort et à la liberté là où les souliers contraignent. Ce roman sans prétention est drôle et rafraichissant. L'auteur se régale avec humour à utiliser moult expressions liées aux pieds et multiplie les calembours.
Les pantoufles est un roman qui dénonce le conformisme et les normes sociales. A travers cette histoire d'oubli liminaire l'auteur, mine de rien, incite à réfléchir sur la situation ubuesque et décalée décrite il insiste sur le regard des autres et l'impact sur la liberté de chacun.
Voilà, je vous ai donc parlé des Pantoufles de Luc-Michel Fouassier paru aux éditions Livre de poche.

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Ce roman est très court (je l'ai d'ailleurs lu dans la même journée qu'Encabanée (voir ma chronique dessus)) et nous raconte cette tranche de vie d'un homme qui, un matin, pressé, en partant au travail, oublie ses clés dans son appartement et se retrouve à la porte de chez lui en pantoufles. Qu'à cela ne tienne, la vie parisienne étant ce qu'elle est, ça pourra passer inaperçu. Ou pas. Cette paire de pantoufles aux pieds va montrer à notre narrateur que parfois notre vie peut changer à cause d'un petit rien ; et si on sait y faire, elle peut changer en bien ! Même avec des pantoufles aux pieds dans Paris ! Car en effet, notre homme va voir son existence bouleversée, parfois en mal mais surtout en bien, depuis qu'il a adopté cette façon de se chausser.
C'est un roman plutôt drôle, je dirais même cocasse et burlesque, voire parfois absurde, comme si Kafka avait écrit un rôle pour Buster Keaton. Il y a d'ailleurs beaucoup de références artistiques dans ce petit roman, et la langue y est joliment maniée.

Ne jamais sortir de chez soi en pantoufles avec ses clefs à l'intérieur ! Ou alors être prêt à l'aventure urbaine et sociale. le héros de cette épopée urbaine va éprouver le pouvoir de ses charentaises et de quelle manière sa vie, pourtant si banale, peut en être changée. Face à ses collègues de travail, sa famille, ses amis, les forces de l'ordre, voire la confrérie des farfelus, il se lance pendant plusieurs jours dans un combat inattendu pour imposer sa si tranquille façon de marcher et de regarder les gens, à hauteur de chaussettes. Ce numéro de funambule s'achèvera devant un spectacle de Guignol, joliment.

Le rythme de la marche en charentaises donne le tempo en mots et en images de ce roman surprenant. Luc Miche Fouassier nous place dans la vie d'un gars qui ne perçoit pas que les passants ou les collègues de bureau puissent l'etiqueter farceur, excentrique, salarié en burn out ou philosophe anticonformiste juste parce qu'il décide de transformer une bêtise en un joli moment de liberté.

Ce roman simplement poétique propose un grand pas de côté -en pantoufles françaises- pour regarder le monde différemment.

Écrit à la première personne du singulier, ce roman un peu loufoque nous relate les péripéties d'un homme qui, vêtu d'un costume-cravate, ferme la porte de son appartement en oubliant les clés à l'intérieur mais aussi ses chaussures ! Très pressé, il n'a d'autre choix que de vaquer à ses activités professionnelles et non, chaussé d'une paire de charentaises.
Un peu déjanté, très court, pas forcément intéressant, assez bien écrit tout de même, c'est un petit livre idéal pour décompresser entre deux lectures plus conséquentes.

Réjouissant pas de côté d'un cadre parisien que le destin envoie promener en chatentaises ! Une balade digressive et gentiment comique d'environ une heure de lecture, qui vous portera à pas feutrés et glissés en marge d'une vie qui bascule hors du conformisme !

Qui l'eu cru que ce petit livre de 113 pages m'aura tenu une dizaine de jour. Il était dans ma PAL depuis un petit moment suite à une critique de Gérard Collard dans l'émission de Valérie Expert sur Sud Radio. Je l'ai suggéré à ma bibliothèque qui la rapidement acquis. C'est plus une nouvelle qu'un roman qui est plutôt amusant mais je crois que je ne l'ai pas lu au bon moment. Une petite journée de RTT aurait été plus propice à une lecture intégrale qu'en plein festival de cinéma où je n'ai eu le temps de le lire que par bribe.