Face à la mer immense

Je l'ai lu. Il n'avait rien de particulier, il n'était pas mieux ni pire qu'un autre, mais il me touchait. Je me suis identifié à Jo qui se démène pour rendre sa fille heureuse. J'ai redécouvert le plaisir de vibrer avec des personnages de papier, de ralentir la lecture pour ne pas finir le livre trop vite. Je me suis surpris à le prendre avec moi sans l'ouvrir, à en poursuivre la lecture entre deux consultations, et même, honte sur moi, à le feuilleter en écoutant se lamenter un patient mal voyant qui, m'entendant tourner une page, m'a dit un brin vexé : "Ca vous embête ce que je raconte, docteur ?

Écrire, c'est aussi une façon de soigner les gens, de panser leurs plaies, avec moins d'effets secondaires que certains médicaments.

Je l'ai lu. Il n'avait rien de particulier, il n'était pas mieux ni pire qu'un autre, mais il me touchait. Je me suis identifié à Jo qui se démène pour rendre sa fille heureuse. J'ai redécouvert le plaisir de vibrer avec des personnages de papier, de ralentir la lecture pour ne pas finir le livre trop vite.

Un jour vous les enterrerez, il sera trop tard pour vous rabibocher. Les parents ont une date de péremption, comme les boîtes de conserve.

Quand un proche meurt, on est mission pour être heureux à sa place, c'est une dette sacrée.

Il est des chagrins dont on ne guérit pas, on se croit en rémission, et puis paf, il suffit d'un mot ou d'une rencontre pour que la douleur flambe.

Venez chercher votre chat, il me fait une sérénade sur le balcon, façon Assurancetourix le barde.

Ecrire, c'est aussi une façon de soigner les gens, de panser leurs plaies, avec moins d'effets secondaires que certains médicaments.
P 200

On devrait dire qu'on "embarque amoureux". puisqu'on appareille à deux! On dit qu'on "tombe amoureux". Ensuite on se relève, on prend la main de l'autre, et on court vers la plage? Fleur, Merlin, mes enfants, je vous souhaite une course magnifique dans les criques de votre vie commune.

Tu ne changeras pas, moi non plus. On ne change pas en se mariant. Ceux qui s'imaginent qu'on transforme l'autre en l'épousant se fourrent le doigt dans l'œil.