AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 199 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir écrit sur son père, sur la mère de ses enfants, sur ses deux garçons, sur la femme qui a partagé sa vie et sur sa fille, Jean-Louis Fournier, dans ce roman, nous parle de sa mère. le meilleur pour la fin, comme il le dit.

Ainsi, il revient sur l'enfance de sa mère en nous décrivant quelques photos, sur son mariage avec son père, le médecin alcoolique qui lui aura fait mené une drôle de vie, sur la maman qu'elle était pour Jean-Louis et ses frères et soeur, sur la présence envahissante de sa propre mère... jusqu'aux derniers instants de sa vie.

Dans de courts chapitres, un bulletin de météo marine en guise de titre, Jean-Louis Fournier souligne le courage de cette femme discrète et réservée qui a tenu son rôle de mère à merveille. de l'amour, du respect et de l'admiration se dégagent de ces pages même si Jean-Louis Fournier, comme à son habitude, use parfois de son humour grinçant. L'écriture, sincère et parfois poétique, sied parfaitement à ce portrait de femme vibrant.

Un bel hommage touchant et une déclaration d'amour profond pour cette mère...
Commenter  J’apprécie          540
« Ma mère du Nord »… on l’aura compris, Jean-Louis Fournier, après nous avoir parlé de son père, de ses enfants, de sa femme, de lui-même… a gardé le meilleur pour la fin… c’est en tout cas ce qu’il déclare dans les premières lignes de ce petit opus très touchant…

Fidèle à son style, Fournier nous dépeint sa mère, sorte de « mère courage », mais le titre était déjà pris et pas question d’embrouilles avec les allemands, avec ici comme de la retenue, un peu moins cynique qu’à l’accoutumée… Et tellement plein de tendresse vis-à-vis de celle qui, non seulement lui a donné la vie, mais lui a permis de construire la sienne ; et ça n’a pas été facile.
C’est aussi l’occasion pour lui, d’évoquer longuement son père, médecin alcoolique déjà décrit dans « Il a jamais tué personne, mon papa ». On retrouve aussi l’épisode de la vierge dans les toilettes déjà présente dans « j’irai pas en enfer »… et d’autres épisodes déjà décrits par ailleurs…

Au final, un récit touchant, constitué comme d’habitude de petits chapitres en forme de chroniques… ponctués de descriptions qu’on imagine aisément de photos jaunies, et illustrés de bulletins de météo marine comme il s’en édite tous les jours en mer du Nord : ça tangue à la maison : « Grand frais en cours en mer du Nord »… GlaGla (c’était son surnom) est morte : « Mer calme, plus d’avis de vent fort en cours ni prévu »…
Emouvant.
Commenter  J’apprécie          440
Ma mère du Nord est le dernier roman de Jean Louis Fournier. Il sort aujourd'hui, 30 septembre 2015, en librairie. J'ai eu la chance de le lire en version électronique en avant-première.
Je remercie les éditions Stock pour cet envoi.

« Dans mes livres, j'ai donné des nouvelles de ma famille. de mon père, il n'a jamais tué personne. de la mère de mes enfants, pour qui le poète est devenu paysan. de mes deux garçons, maintenant ils savent où on va papa. de ma femme, qui m'a laissé veuf inconsolable, et de ma fille, devenue la servante du Seigneur. Pas de nouvelles de ma mère. Elle est la seule que je n'ai pas encore eue dans le collimateur. Pourquoi maintenant ? Parce que je suis vieux. C'est toujours chez leur mère que se réfugient les gangsters après leur dernier coup. Surtout, je voulais garder le meilleur pour la fin ».

Ainsi commence le dernier opus de Jean Louis Fournier. Garder le meilleur pour la fin, voilà qui, connaissant les précédents récits sur sa famille, augure d'un nouveau livre très fort.

Fidèle à ses habitudes, Jean Louis Fournier nous offre un court roman (moins de 200 pages) aux chapitres courts à très courts. Un bulletin de météo marine en guise de titre de chapitre (prémices d'une vie agitée), une pensée, des réflexions, un commentaire de photos, les paroles des petits enfants… Il alterne les procédés tout au long du livre pour brosser le portrait de sa mère, telles des chroniques indépendantes, ce qui dynamise le récit et permet de le lire à très grande vitesse. Avec une telle construction, le roman se lit en moins de deux heures. On n'est donc pas dépaysé.

Mais cela ne signifie pas qu'il est insignifiant ou neutre. Bien au contraire.

Jean Louis Fournier nous dépeint donc la vie de sa mère, qui fut tout sauf un long fleuve tranquille. Marié avec un alcoolique, maman d'un fils renvoyé de l'école (Jean Louis), avec une mère très et souvent trop envahissante (je pense notamment à la religion), la vie de Mme Fournier n'a pas été simple. Jean Louis Fournier nous écrit à plusieurs reprises qu'il l'a souvent entendue pleurer en secret. Discrète et réservée, elle n'a jamais voulu être mise en avant. Malgré tout, elle a assumé son rôle de mère parfaitement et le récit que nous offre son fils la met parfaitement en valeur.

"« Je dois porter la poisse » dira-t-elle en arrivant… Elle ignorait qu'elle avait été la plus grande chance de ma vie. Je n'ai pas osé le lui dire, elle m'avait appris à taire mes sentiments."

Car oui, c'est une véritable et très belle déclaration d'amour que nous livre Jean Louis Fournier, ce qu'il confirme dans son texte au cas où le lecteur ait des doutes.

"Va-t-elle savoir lire entre les liges, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour, que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maitresse ? Comprendre que je l'ai écrit pour la faire revivre. Parce qu'elle me manque. "

Parfois piquante, parfois humoristique, régulièrement poétique et métaphorique, l'écriture de Jean Louis Fournier est surtout très émouvante. L'hommage qu'il rend à sa mère marque véritablement le lecteur. Il en profite également pour reprendre des thèmes déjà abordés dans ces précédents romans : son père médecin alcoolique notamment.

"Dans cette maison, elle a dû entendre l'écho des sanglots longs des violons de l'automne, et elle a attrapé la mélancolie."

"Ma mère est radieuse, comme à la naissance de l'aube. Mon père a l'air éteint, son regard est triste et son horizon funèbre."

A l'arrivée, comment ne pas aimer et apprécier ce dernier opus. Si la servante du seigneur m'avait beaucoup plu mais également dérangé (doit-on vraiment tout rendre public ?), ce vibrant et fort portrait m'a pleinement convaincu.
Je ne peux que vous conseiller cette lecture.
4/5

Lien : http://alombredunoyer.com/20..
Commenter  J’apprécie          185
C'est un bel hommage à sa mère que Jean-Paul Fournier nous livre là. décidément, cet auteur évoque souvent sa famille, avec un brin d'humour mais surtout une belle tendresse. Sa mère "du Nord" même si elle ne le montre pas, aura, sa vie durant, aimé son mari et ses enfants, sous le regard peu bienveillant de sa propre mère.
Commenter  J’apprécie          150
Ma mère du Nord est le dernier livre de Jean-Louis Fournier. Fidèle à lui-même...
Après son père, ses fils, son épouse et sa fille, voici un "portrait" de la mère. La maman, effacée et aimante, troublante également.

"Ce livre, je l'ai écrit pour la faire revivre. Parce qu'elle me manque".

Fournier, inévitablement, nous reparle de son père, mais ici, le père ne fait pas rire, ou pas assez. L'attitude du père alcoolique est un obstacle au bonheur de la mère, et des enfants. Courageuse la mère, quand bien même elle cède la plupart du temps. Volontaire, parfois téméraire, discrète et déterminée. Une figure remarquable dans la vie de Fournier, c'est pourquoi il voulait lui écrire cette "déclaration d'amour". Un amour qui n'a pas été dit, qui n'a pas été vécu comme tel.
De temps en temps, des photos de Marie-Thérèse évoquées et détaillées. le lecteur sent l'attachement terrible et mélancolique de Fournier pour sa mère. Un regard attendri qui regrette la tristesse et la solitude qui se déploie sur ce si doux visage.
Parfois, de courts témoignages de très proches : les petits enfants.
Un livre très agréable à lire. Un hommage à celle qui "(...) avait la joie de vivre, mais vivre ne lui a pas toujours donné la joie de vivre."

Lu dans le cadre de masse critique, je remercie babelio et les éditions Stock de m'avoir offert ce livre.

"Dans cette maison, elle a dû entendre l'écho des sanglots longs des violons de l'automne, et elle a attrapé la mélancolie."
Commenter  J’apprécie          150
Jean-Louis Fournier continue à faire le portrait de sa famille. En courts chapitres il nous raconte sa mère avec humour et une énorme tendresse. C'est une vie pas facile et une femme forte et courageuse qui se dessine sous sa plume.
J'ai été touchée par cette histoire familiale, l'auteur est un écrivain qui sait manier les mots pour nous raconter une histoire douce-amère. Bel hommage que ce roman/récit où les souvenirs nous racontent une vie, des vies. Et j'avoue que je m'en lasse pas des histoires de Jean-Louis Fournier.
Touchant ( parce que on a tous des souvenirs et des regrets...)


Commenter  J’apprécie          140
Résumé éditeur :
« Petit, chaque fois que j'écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j'avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c'était bien.
Qu'est-ce qu'elle penserait aujourd'hui de ce que je suis en train d'écrire sur elle ?
Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu'on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu'on parle d'elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.
Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour ? Que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.
Ce livre, je l'ai écrit pour la faire revivre.
Parce qu'elle me manque. »

Superbe déclaration d'amour d'un fils à sa mère. J'apprécie beaucoup le style d'écriture de Jean Louis Fournier.
Commenter  J’apprécie          80
Il a jamais tué personne, mon papa, le retour ? Un peu. Et du coup, ce livre sonne doucement comme son écho en pastel.

Mais c'est tendre et plein d'amour, comme un album photo qui fait revivre les émotions, les partages, les pudeurs, les tristesses, les colères, les tristesses et les douleurs.

Et les rires aussi.
Lien : http://noid.ch/ma-mere-du-no..
Commenter  J’apprécie          80
Fournier ou l'écrivain qui ravit toujours ma lecture... Après on va ou papa? puis veuf, je découvre ma mère du nord sur les étagères de la médiathèque... Là impossible de le laisser traîner...
Et pour preuve je ne suis encore une fois pas déçue...

Un hymne maternel, qui redessine si bien l'histoire de sa mère ... et c'est une nouvelle déclaration d'amour... pleine d'humilité et sans colère...

C'est beau et juste. C'est simple et Grand...

Commenter  J’apprécie          72
Un livre émouvant, une des plus belles déclarations d'amour filial que j'ai lu. Car cette mère n'est pas parfaite, elle est fragile et pas très équilibrée mais c'est une mère qui permet de se construire, une mère qui aime et qui s'adapte et qui apprend a ses enfants à s'adapter. Elle crée une place pour le bonheur dans sa vie et celle de ses enfants.
Et finalement aimer vraiment c'est d'être capable de voir les défauts de l'autre et l'apprécier malgré cela.
Le style de Jean Louis Fournier me plait aussi et il se bonifie avec le temps, la dérision est toujours présente mais avec beaucoup de tendresse, les jeux de mots restent de bonne qualité.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (430) Voir plus



Quiz Voir plus

Huit titres de Jean-Louis Fournier.

Il a jamais tué personne, ...

mon tonton
mon pépé
mon frangin
mon papa

8 questions
134 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Louis FournierCréer un quiz sur ce livre

{* *}