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3,75

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fournier est un auteur, un type spécial. Même avec son présumé cadavre dont il fait don à la science, il arrive à nous en faire rire. J'irais jusqu'à comparer la forme de ses livres à ceux de Nothomb, courte, concise,facile et plaisante à lire, sans plus. Pour le fond, il puise tous ses sujets, à domicile, et vu son imagination débordante, son attitude optimiste face aux aléas de la Vie et son auto dérision sans limites, il n'est pas près d'exterminer le filon (".....dans mes livres, j'ai essayé de rire de tout. de la grammaire, de l'alcoolisme de mon père, de l'hypocondrie de ma mère, de mes enfants handicapés, de ma vieillesse et j'ai voulu rire de ma mort…").
Vous avez sûrement déjà lu un livre de lui, s'il vous a plu, vous pouvez attaquer cette espèce de "mémoire posthume". Un bémol quand même, le livre abonde de ses mémoires de tombeur de femmes, un peu lassant sur les bords. "Wolinski a écrit : « Le rire est le plus court chemin d'un homme à un autre. » J'ajouterai d'un homme à une femme." dit-il, peut-être est-ce là le secret de ses présumés talents de Don Juan.
Bref, pour en finir, je lui laisse la parole pour vous résumer l'esprit de son livre, "« Ce qui m'intéresse le plus chez les autres c'est moi », a écrit Francis Picabia. Cette phrase me va comme un gant."

Un grand merci aux éditions Stock et NetGalley.
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En furetant lors de mon dernier séjour parisien du coté du cimetière le plus célèbre de Paris à savoir le Père Lachaise je me suis aperçu que la seule tombe qui n'avait pas encore son résidant était celle de Jean-Louis Fournier (voir photo à gauche).

L'ancien complice de plume de Desproges a en effet déjà fait inscrire son nom sur la tombe de sa femme décédé en 2000 ( dont il parle dans le très joli Veuf publié il y a quelques années), ce qui signifie qu'il a déjà plus que pensé au moment où il passera de vie à trépas.

Quelques jours après cette virée j'ai appris que cette obsession était vraiment prégnante chez Fournier puisqu'il vient tout juste de sortir chez Stock son nouveau récit Mon autopsie dans laquelle il fait la confession post mortem et s'imagine en train d'être disséqué par une étudiante en médecine ( jeune et jolie, pourquoi se priver maintenant qu'on est mort)

Et cette autopsie sera donc l'occasion d'analyser ce que Fournier dévoile au plus profond de coeur et le cerveau.

De Jean Louis Fournier, j'avais, comme beaucoup de monde, je pense, dévoré "où on va papa?" gagnant du Prix Fémina 2008. qui retraçait une terrible et tragique épreuve de sa vie ( le handicap de ses deux fils), sur un ton à la fois très optimiste et plein d'humour, un humour, comme la politesse du désespoir chez cette brillante plume de Pierre Desproges.



autpsie

Dans ces mémoires post mortem mais écrites avant sa mort ( vous suivez? ) on aime toujours autant son talent immense pour dire les choses les plus graves et les plus personnelles avec beaucoup d'humour, d'ironie, avec un ton qui pourrait paraitre parfois féroce, mais qui en fait cache énormément de tendresse et de pudeur.

Cette confession repose sur ce singulier contexte de salle d'autopsie et la présence d'Egoïne que l'auteur observe au fil des jours.

Le sujet lui donne l'occasion de faire un inventaire de sa vie, ses étapes et souvenirs les plus fondateurs : ses études à l'IDHEC, sa carrière à la télévision, ses dessins animés , son amitié avec Desproges, ses conquêtes féminines, ses enfants et sa femme, et ses succès littéraires.

L'écriture est vive, toujours dans l'auto-derision, un récit aussi truculent que touchant ! Un auto-portrait pas toujours à son avantage mais tendre et sincère qui permettra à ses lecteurs de mieux le connaître et une façon originale et ludique de déjouer la peur de la grande faucheuse.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dernier cru de l'auteur. En voilà une idée originale que de décrire sa propre autopsie. C'est le prétexte pour faire le bilan de sa vie, des bonheurs et des malheurs, des réussites et des ratés, des joies et des regrets voire des remords. Jean-Louis Fournier sait saisir à chaque instant le coeur de la lectrice que je suis en me faisant pouffer de rire avec son humour noir et me toucher jusqu'aux larmes.
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Comme d'habitude, Jean-Louis Fournier parle de lui avec le plus grand détachement.
Notamment dans ce livre puisqu'il imagine qu'il est mort et qu'il est disséqué par une étudiante en médecine !
Ah, tout ce qu'il aurait voulu lui raconter, lui apprendre, tous les souvenirs qu'il aurait voulu partager avec elle !

C'est avec un humour très noir à la Desproges que l'auteur s'autoanalyse, et c'est toujours agréable.
Mais non, ce n'est pas triste, avec Fournier ce n'est jamais triste ;-)
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On dit qu'au moment de mourir on voit défiler sa vie en accéléré. Jean-Louis Fournier a choisi une idée plus originale. Ce n'est pas avant mais après sa mort, alors qu'il git sur la table d'autopsie, qu'il va revisiter des moments de sa vie et nous en faire le récit. La dissection de chaque partie du corps sera source d'évocation de souvenirs. Loin de nous effrayer ces moments sont savoureux et même drôles. Un humour incisif s'introduit tandis que l'étudiante en médecine surnommée Egoïne procède méthodiquement à la dissection, s'octroyant même le droit de rapporter quelques trophées pour en décorer son appartement, comme une main ou le crâne du macchabée.
Mis à part les traits d'humour et d'autodérision, la partie souvenir-souvenir révèle un côté très narcissique de l'auteur qui avoue d'ailleurs : " 'Ce qui m'intéresse le plus chez les autres c'est moi', a écrit Francis Picabia. Cette phrase me va comme un gant."
Bref, mon autopsie souvent nous amuse et parfois nous ennuie à mourir.
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C'est le troisième de l'auteur que je lis. J'avais aimé  « Ou on va papa ? » qui est une histoire poignante avec ses enfants. Dans cette nouvelle lecture la première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est son humour noir et le sarcasme qu'il utilise pour parler de lui. Il manie ce style avec habileté.
Dans mon autopsie, il se positionne comme personne à travers ces lignes, il parle de lui, de son moi décédé. La façon dont il projette son moi dans cette histoire est très réussi, on s'y croiserait.
Dans l'histoire il fait don à la médecine de son corps, c'est une jeune femme qui prend tout son temps pour l'autopsier petit bout pas petit bout. Elle rend presque gracieux cette histoire et l'autopsie.
En bref, un roman que je recommande.
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Jean-Louis Fournier fait ce qu'il sait le mieux faire : parler de lui.
Si on est pas encore lassé du personnage, Mon autopsie est une forme habile pour revenir sur son parcours de vie. Et parler de soi.
C'est bien dans ces procédés créatifs que Jean-Louis Fournier excelle.
En revanche, la trame est assez immuable : chapitres courts autonomes d'une page. Ce pourrait être un recueil de nouvelles.
Et la recette fonctionne encore. Mon autopsie est un vrai plaisir de lecture.
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Fournier s'imagine mort. Ayant donné son corps à la science, il attend d'être disséquer. Mais autant que son corps qui ne ressent plus rien, c'est sa vie, son être qu'il dissèque sur la table.

Petit livre vite lu, au chapitre court, l'auteur revient sur des moments de sa vie, heureux ou non, avec humour et légèreté. L'âme réfléchit au passé tandis qu'Egoïne (surnom donné à l'étudiante en médecine, dont le nom signifie en fait une « scie à main en acier garnie de dents triangulaires affûtées » ) découpe le corps, l'étudie, le détache de tout; mais vit également sa vie de jeune femme.

Peut-être ne suis-je pas très réceptive à son humour, j'ai passé un bon moment en lisant ce livre pendant ma pause, mais sans plus non plus, ce n'est pas un livre qui restera en mémoire ! Vous l'avez lu ? vous avez aimé ?
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Jean-Louis Fournier, on n'aime ou ou n'aime pas. Il n'y a pas de juste milieu. Moi, j'aime beaucoup. Et de tous ses livres, celui-ci a ma préférence car il est celui dans lequel l'auteur se dévoile le plus.
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Extrêmement déçu, voire scandalisé par le précédent Fournier (Bonheur à gogos) qui entrait de plein pied dans la grosse arnaque, j'espérais que cette autopsie allait ressusciter mon intérêt pour le bonhomme. Ben non ! Une fois de plus, Fournier fait dans la facilité et l'inintérêt. Certes, je ne peux nier quelques phrases bien vues qui font mouche, mais c'est encore un ouvrage tout à l'égo, comme les autres, mais qui ne parvient pas franchement à nous toucher comme "Veuf" ou "Où on va Papa". Cette "Autopsie" décortique finalement peu de choses qu'on ne savait déjà. Jean-Louis, ressaisis-toi ! Tu n'es pas encore mort et tu peux sûrement mieux faire. Parce qu'au fond, tu le sais, on t'aime bien quand même.
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