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EAN : 9782234081048
198 pages
Stock (30/08/2017)
3.77/5   165 notes
Résumé :
"Je suis mort.
C'est pas le pire qui pouvait m'arriver."
Jean-Louis Fournier s'est fait autopsier par la charmante Egoïne pour qu'on sache ce qu'il avait dans sa tête, dans le cœur, et dans le ventre.
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 165 notes
Fournier est un auteur, un type spécial. Même avec son présumé cadavre dont il fait don à la science, il arrive à nous en faire rire. J'irais jusqu'à comparer la forme de ses livres à ceux de Nothomb, courte, concise,facile et plaisante à lire, sans plus. Pour le fond, il puise tous ses sujets, à domicile, et vu son imagination débordante, son attitude optimiste face aux aléas de la Vie et son auto dérision sans limites, il n'est pas près d'exterminer le filon (".....dans mes livres, j'ai essayé de rire de tout. de la grammaire, de l'alcoolisme de mon père, de l'hypocondrie de ma mère, de mes enfants handicapés, de ma vieillesse et j'ai voulu rire de ma mort…").
Vous avez sûrement déjà lu un livre de lui, s'il vous a plu, vous pouvez attaquer cette espèce de "mémoire posthume". Un bémol quand même, le livre abonde de ses mémoires de tombeur de femmes, un peu lassant sur les bords. "Wolinski a écrit : « Le rire est le plus court chemin d'un homme à un autre. » J'ajouterai d'un homme à une femme." dit-il, peut-être est-ce là le secret de ses présumés talents de Don Juan.
Bref, pour en finir, je lui laisse la parole pour vous résumer l'esprit de son livre, "« Ce qui m'intéresse le plus chez les autres c'est moi », a écrit Francis Picabia. Cette phrase me va comme un gant."

Un grand merci aux éditions Stock et NetGalley.
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Jean Louis Fournier a réalisé l'émission Italiques entre 1971 et 1974. Il écrivit 33 livres dont "La Noiraude", prix Femina... J'en perds la tête !


Les bras m'en tombent. Jean Louis a donné son corps, à la science, mais c'est un cadavre exquis !


"Lui qui a passé sa vie à raconter des blagues, à faire des pirouettes, à se déguiser en clown, qui gardait tout à l'intérieur"... Il va tout révéler à "Égoïne", il l'a nommé ainsi. Pour lui, le "teaser" de la télévision, c'est pire qu'un strip-tease...


Jean Louis avait hésité entre la lyophilisation, "Je me voyais bien passer le temps, les doigts de pied en éventail, dans le sable."
La crémation, (pour un grand fumeur, finir en cendres...) et la cryogénisation, mais finir comme un glaçon? "En plus, je déteste le froid."


Il me restait la sublimation, finir en compost et manger les marguerites par la racine. On en reparlera...


Égoïne a ri en découvrant le tatouage, sur le coeur de Jean Louis: " S'il vous plaît, ne me ranimez pas, do not disturb".


"J'étais imbattable dans la conjugaison du verbe aimer. Tous les temps, présent, passé et futur, tous les modes. Sauf l'impératif, hélas."
Il est dans de beaux draps, c'est un mort romantique!
Il a déjà le béguin pour Égoïne... Va-t-il le lui dire?
Où va t il préfèrer servir de compost aux vaches ou aux arbres fruitiers ?


Le 29/05/2019, l'État de Washington a l'égalisé le "compost humain". Enfin des obsèques 100% écolo ? Pour ceux qui ont la main verte?
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Etant une inconditionnelle de jean-Louis Fournier, je n'ai pu résister à son dernier opus; comme chaque fois son esprit, son style me font rire aux éclats... en dépit de la gravité des sujets, souvent. C'est son talent !

Je rappelle pour la millième fois que notre auteur était le complice et l'ami de Pierre Desproges, et on comprend ... comment et pourquoi ces
deux-là s'étaient choisis !!!...

Un très bon moment de lecture, avec de l'émotion, du rire ...et cerise sur le gâteau: de nombreuses informations nouvelles sur ses passions, son parcours , habité par le cinéma, à tel point qu'il a souhaité devenir réalisateur , et qu'il a préparé l'entrée à l'Institut des hautes études cinématographiques..à Paris; son goût pour l'écriture, la peinture, les arts , en général... sans omettre les belles voitures, l'Amour, les femmes, la liberté des mots, leur gaieté et leur impertinence jubilatoire, etc. !!!

je transcris un passage des plus évocateurs qui résume l'oeuvre et le ton si particuliers de cet écrivain....

"Pour moi l'humour était un dérapage contrôlé, un antalgique, une parade à l'insupportable, une écriture au second degré, une rame à double tranchant, un détergent. Il nettoie, comme la pyrolyse, brûle les saletés, efface les taches, les préjugés, les rancoeurs et les rancunes." (p. 20)


Sous le couvert de l'humour, souvent noir, J.L. Fournier nous livre tout
ce qui construit ou déconstruit une vie: l'Amour, l'élan vers le beau, la peur de la mort, le refus des convention, les séparations terrestres, ou définitives d'avec les êtres aimés, les injustices, le handicap de ses
enfants, la rage de créer, d'avancer, malgré tout, ce qu'on a fait, créé, transmis, choisi dans notre petit bout de chemin !!!...
Tout se dit, tout se dépasse, même les pires épreuves grâce à l'auto- dérision, au rire et à l'humour... et l'Irrévérence !!

J'allais oublier qu'en plus de l'humour et de l'esprit transgressif de J.L. Fournier, s'ajoutent également des tonnes de tendresse et de
poésie...
"Quitter les autoroutes, les ornières, divaguer dans les terrains vagues. Quelquefois trouver une fleur. (p. 84)"
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La mort est un plaisir, sous la plume de Jean-Louis Fournier en tous cas !
Comme le titre nous le laisse entendre, Jean-Louis Fournier est mort.
Nous le retrouvons allongé sur une table d'autopsie.
Une jolie jeune femme, penchée sur son corps, s'apprête à le découper. le mort la baptisera du joli nom d'Egoïne en référence à l'instrument dont elle s'empare pour mener à bien son ouvrage.
Si le corps est sans vie, l'esprit, lui est resté en éveil et observe les morceaux de lui-même découpés, tâtés, pesés, analysés et il en profite pour revisiter sa vie et son oeuvre.
Et il se souvient de son père, médecin alcoolique dont il dit « Il a jamais tué personne mon papa » de sa « Mère du nord » de son premier amour qui le transforma un temps en « Poète et paysan ».
Mais aussi de ses fils handicapés qui demandaient « Où on va papa ? », de sa fille qui le quitta pour devenir « La servante du Seigneur » et de son dernier amour, Sylvie qui le laissa « Veuf ».

J'ai retrouvé dans cette autopsie tout ce que j'aime chez Jean-Louis Fournier, l'humour, l'amour, une sensibilité exacerbée qui se cache sous une bonne couche de dérision et un doigt de cynisme.
Une vie, une oeuvre, une autopsie, et si c'était un testament littéraire ?

Chapeau bas Monsieur Fournier, votre talent me bluffe une fois de plus !
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En furetant lors de mon dernier séjour parisien du coté du cimetière le plus célèbre de Paris à savoir le Père Lachaise je me suis aperçu que la seule tombe qui n'avait pas encore son résidant était celle de Jean-Louis Fournier (voir photo à gauche).

L'ancien complice de plume de Desproges a en effet déjà fait inscrire son nom sur la tombe de sa femme décédé en 2000 ( dont il parle dans le très joli Veuf publié il y a quelques années), ce qui signifie qu'il a déjà plus que pensé au moment où il passera de vie à trépas.

Quelques jours après cette virée j'ai appris que cette obsession était vraiment prégnante chez Fournier puisqu'il vient tout juste de sortir chez Stock son nouveau récit Mon autopsie dans laquelle il fait la confession post mortem et s'imagine en train d'être disséqué par une étudiante en médecine ( jeune et jolie, pourquoi se priver maintenant qu'on est mort)

Et cette autopsie sera donc l'occasion d'analyser ce que Fournier dévoile au plus profond de coeur et le cerveau.

De Jean Louis Fournier, j'avais, comme beaucoup de monde, je pense, dévoré "où on va papa?" gagnant du Prix Fémina 2008. qui retraçait une terrible et tragique épreuve de sa vie ( le handicap de ses deux fils), sur un ton à la fois très optimiste et plein d'humour, un humour, comme la politesse du désespoir chez cette brillante plume de Pierre Desproges.



autpsie

Dans ces mémoires post mortem mais écrites avant sa mort ( vous suivez? ) on aime toujours autant son talent immense pour dire les choses les plus graves et les plus personnelles avec beaucoup d'humour, d'ironie, avec un ton qui pourrait paraitre parfois féroce, mais qui en fait cache énormément de tendresse et de pudeur.

Cette confession repose sur ce singulier contexte de salle d'autopsie et la présence d'Egoïne que l'auteur observe au fil des jours.

Le sujet lui donne l'occasion de faire un inventaire de sa vie, ses étapes et souvenirs les plus fondateurs : ses études à l'IDHEC, sa carrière à la télévision, ses dessins animés , son amitié avec Desproges, ses conquêtes féminines, ses enfants et sa femme, et ses succès littéraires.

L'écriture est vive, toujours dans l'auto-derision, un récit aussi truculent que touchant ! Un auto-portrait pas toujours à son avantage mais tendre et sincère qui permettra à ses lecteurs de mieux le connaître et une façon originale et ludique de déjouer la peur de la grande faucheuse.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (3)
Bibliobs
31 octobre 2017
Dans "Mon autopsie", l'écrivain, ami de Desproges, dissèque sa vie au scalpel. Bien plus drôle que les "Mémoires d'outre-tombe".
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
23 octobre 2017
Dans Mon autopsie, Jean-Louis Fournier recompose les épisodes de sa vie. Nous partons alors sur les chemins d'une existence foutraque et trépidante, celle d'un homme qui demeurera toujours un adolescent.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaCroix
06 octobre 2017
Dans un livre post mortem, Jean-Louis Fournier s’imagine sur le point d’être dépecé pour les besoins de la science, évoquant ce qu’il fut.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
On pleure quand on arrive sur terre, pourquoi on râle quand on doit partir?
Jamais content.
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J’aurai gardé très tard une grande naïveté, même très vieux, j’espérais continuer à plaire. Je mettais grand soin au choix de mes vêtements, je choisissais des couleurs vives. Comme si un pantalon en velours jaune et un pull en alpaga bleu myosotis allaient faire oublier les dégâts du temps et je mettais du sent-bon pour masquer l’odeur de naphtaline.
Je recevais parfois des lettres d’admiratrices, j’imaginais des créatures de rêve, jusqu’à la phrase fatale « ma petite-fille qui est médecin aime aussi beaucoup vos livres ».
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Mon cœur est gros comme un biceps de culturiste. Il a beaucoup servi. J'ai passé ma vie à être amoureux. Encore récemment, il servait. Toujours prêt à de nouvelles aventures.
J'étais imbattable dans la conjugaison du verbe aimer. Tous les temps, présent, passé, futur. Tous les modes. Sauf l'impératif, hélas.
Quand elle m'a ouvert le cœur, quelque chose s'est échappé et est tombé par terre...
Elle s'est baissée pour ramasser.
C'était une feuille d'artichaut.
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Un jour une lectrice qui aimait bien ma -Grammaire impertinente- m'avait demandé où je trouvais mes idées. Je n'ai pas su lui répondre.
J'avais des idées parce que ma tête était mal rangée à l'intérieur (...) (p. 138)
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La folle du logis

Mon imagination était ma chance, la lucarne dans ma prison , ma lumière. La perdre c'était me perdre. (...)
Je voulais rester le cancre de Prévert.
Et m'envoler à califourchon sur le porte-plume redevenu oiseau; p. 76)
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Videos de Jean-Louis Fournier (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Louis Fournier
Parole d'écrivain avec Jean-Louis Fournier
Pour ce quatrième episode de la nouvelle saison de « Parole d'ecrivain », Sarah Masson avait rendez-vous avec Jean-Louis Fournier, qui vient de publier son nouveau roman « Je n'ai plus le temps d'attendre ». Pour Jean-Louis Fournier, l'écriture est un jeu, un plaisir de raconter et une grande liberté. C'est aussi un homme pressé qui nous parle de notre rapport au temps. Bonne ecoute !
Un podcast de Sarah Masson, egalement auteure d'un premier roman chez JC Lattes : « le Silence apres nous ».
#paroledecrivain #podcast #sarahmasson #jeanlouisfournier #jenaiplusletempsdattendre #ecriture
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