AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La mort est un plaisir, sous la plume de Jean-Louis Fournier en tous cas !
Comme le titre nous le laisse entendre, Jean-Louis Fournier est mort.
Nous le retrouvons allongé sur une table d'autopsie.
Une jolie jeune femme, penchée sur son corps, s'apprête à le découper. le mort la baptisera du joli nom d'Egoïne en référence à l'instrument dont elle s'empare pour mener à bien son ouvrage.
Si le corps est sans vie, l'esprit, lui est resté en éveil et observe les morceaux de lui-même découpés, tâtés, pesés, analysés et il en profite pour revisiter sa vie et son oeuvre.
Et il se souvient de son père, médecin alcoolique dont il dit « Il a jamais tué personne mon papa » de sa « Mère du nord » de son premier amour qui le transforma un temps en « Poète et paysan ».
Mais aussi de ses fils handicapés qui demandaient « Où on va papa ? », de sa fille qui le quitta pour devenir « La servante du Seigneur » et de son dernier amour, Sylvie qui le laissa « Veuf ».

J'ai retrouvé dans cette autopsie tout ce que j'aime chez Jean-Louis Fournier, l'humour, l'amour, une sensibilité exacerbée qui se cache sous une bonne couche de dérision et un doigt de cynisme.
Une vie, une oeuvre, une autopsie, et si c'était un testament littéraire ?

Chapeau bas Monsieur Fournier, votre talent me bluffe une fois de plus !
Commenter  J’apprécie          320
Nul n'est jamais mieux servi que par soi-même. En mettant à profit cet adage, Jean-Louis Fournier prend le parti de nous faire le récit de sa propre autopsie. Lui, fournit le corps à la science et aux bons soins d'une jeune et jolie (tant qu'à faire !) étudiante en médecine qui va délicatement prélever sur le corps tout ce qui peut présenter un intérêt scientifique. Si le "Marchand de Venise" de Shakespeare parvient in extremis à préserver son intégrité physique et à garder la livre de chair que lui réclamait Shylock, aucun prélèvement, aucune dissection ne seront cette fois épargnés à l'auteur.

Chaque organe enlevé sera alors le prétexte à nous narrer quelque expérience insolite ou quelque aventure coquine de son passé de grand séducteur mais aussi d'amoureux fidèle. C'est badin, malicieux, distrayant. Mais sans doute moins touchant que son "Où on va, papa ?".
Commenter  J’apprécie          270
Les écrivains ne cesseront de me surprendre.
En voilà un qui a choisi de se faire autopsier sous nos yeux.
Quelle drôle d'idée.
Voici donc son corps, qu'il a gentiment légué à la science, allongé au milieu d'autres compagnons d'infortune, plus discret ceux-là.
Pendant que la jeune étudiante, baptisée non sans humour vous l'aurez compris, Égoïne, découpe, à des fins d'analyses, le corps de notre narrateur, celui-ci nous livre quelques tranches de sa vie.
C'est glauque me direz-vous et en effet, ça l'est, mais ne vous attendez pas à du gore, n'exagérons rien. Jean-Louis Fournier ne cherche pas à détourner votre regard.
Il ne s'attarde pas trop sur les séances de découpages, tout juste surveille-t-il que tout se passe bien.
Pendant que la jeune fille se penche sur lui, à son grand regret, non pas pour des moments de tendresses, lui qui aimait tant les femmes, mais pour le disséquer, lui, se penche donc sur sa vie. Ses joies, ses peines, son travail, ses rencontres, ses amours, ses erreurs, son orgueil, morceaux par morceaux on découvre l'homme derrière le cadavre.
Moi qui ai, littérairement parlant, déjà assisté à quelques autopsies, je peux vous dire que celle-ci est beaucoup plus jubilatoire que celles que l'on rencontre dans les meilleurs thrillers.
Ce détachement par rapport à ce qui arrive à son corps donne une légèreté au récit.
L'ombre de son ami, le regretté Pierre Desproges, plane sur ce roman à l'humour....incisif.


Commenter  J’apprécie          222
Mais comment fait il pour écrire autant de choses sur lui ce Monsieur?
Je reste toujours agréablement surprise par autant de maîtrise de l'écriture, autant de métaphores pour parler de lui, enfin l'esprit est toujours aussi tordu et provocateur!
Mais c'est un vrai régal de lecture...
Et surtout quelle introspection, il n'y a que Fournier pour faire sa propre autopsie de sa personne.
Franchement cet homme pourra fermer les yeux tranquillement, il ne pourra pas dire qu'en tant que vivant il aura peut être oublié de mentionner quelque chose!
Commenter  J’apprécie          200
Un livre à la fois drôle et touchant.
Jean-Louis Fournier, sur une table d'autopsie, évoque sa vie, ses souvenirs, ses joies et ses peines, ses passions.
Le ton est parfois cynique parfois amusant, mais toujours riche en émotions notamment lorsqu'il évoque sa famille, son père alcoolique, ses deux fils handicapés ou sa fille.
C'est un livre rythmé aux chapitres courts, très agréable à parcourir.
L'écriture est vive et pleine de bons mots et de jolies tournures.
C'est une deuxième incursion pour moi dans l'oeuvre de l'auteur et je suis séduite, j'aime l'humour et l'esprit décalé de Jean-Louis Fournier, et je compte bien découvrir ses autres livres.
Commenter  J’apprécie          80
Passer à la découpe et s'en payer une tranche d'introspection rétrospective...
Un petite réflexion insolente et succulente à l'orée de temps personnel finissant.
Délicieux comme un dernier verre, malicieux et cruel à la fois.
À ne pas mettre entre toutes les mains, pourrait favoriser les vocations de légistes.
Commenter  J’apprécie          50
Voilà, c'est fini. Mort! L'heure du bilan, le moment de disséquer sa vie sous le bistouri d'Égoïne, jeune - et forcément belle - étudiante en médecine.

Entre humour, nostalgie, fantasmes et regrets, Jean-Louis Fournier dresse le testament de son éternité, le portrait qu'il aurait souhaité laisser.

C'est doux et tendre, lui qui ne l'a pourtant pas toujours été.
Lien : http://noid.ch/mon-autopsie/
Commenter  J’apprécie          50
C'est à une double autopsie que nous convie Jean-Louis Fournier: celle de son corps (dont il a fait don à la science), qu'il imagine réalisée par une très jolie étudiante ( charmeur jusqu'au bout des os, Jean-Louis), celle de son âme, qu'il se réserve.
Quand on est familier de l'oeuvre du créateur d'Antivol ou de la Noiraude, on retrouve ici les membres de sa famille évoqués dans ces précédents ouvrages, mais ici l'auteur se livre à une sorte d'examen de conscience sans complaisance et n'hésite pas à nous livrer certains aspects de son caractère ou de son comportement pas forcément sympathiques.
Il n'en reste pas moins que l'humour s'invite régulièrement , souvent en fin de chapitre, et que la fiction de l'autopsie corporelle apporte la distance nécessaire à ce qui aurait pu devenir un exercice trop auto centré. Une nouvelle fois, l'auteur de la servante du seigneur tend les bras métaphoriquement parlant à sa fille qui s'est éloignée de lui. Une oeuvre sensible et touchante qui manie l'humour noir avec dextérité.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai besoin de cet auteur, j'ai besoin de son humour, il me fait tellement de bien depuis sa « Grammaire impertinente » jusqu'à « Mon autopsie ». Il me fait éclater de rire même si je suis seule, et dans mon blog, peu de livres ont eu ce pouvoir. Evidemment, après, je partage les extraits de son livre avec tous ceux et toutes celles qui ont ri avec Pierre Desproges, un exemple des grands amis de cet auteur.

Dans « Mon autopsie », Jean-Louis Fournier répond à la critique qu'on lui a sans doute faite de s'être moqué de toute sa famille sauf de lui. Dans ce livre, il se passe donc lui-même sur le grill de son esprit caustique, il ne s'épargne guère, après son père alcoolique, sa mère du Nord , ses deux enfants handicapés, sa fille religieuse, sa femme qu'il a tant aimé, le voilà, lui l'écrivain. Lisez ce roman vous saurez tout sur Jean-Louis Fournier, disséqué par une jeune étudiante en médecine. Évidemment, l'auteur a besoin que cette jeune femme soit belle et émouvante. Au fur et à mesure qu'elle s'arrête sur telle ou telle partie de son corps, des souvenirs lui reviennent. Il cherche aussi à comprendre cette jeune femme et sa vie amoureuse. Les dialogues sont savoureux. le livre ne se raconte pas vraiment, j'ai recopié quelques passages pour vous donner envie de l'ouvrir. Il réussit même à nous faire accepter que lui aussi va mourir et que ce n'est peut-être pas si triste (personnellement son humour me manquera).
Lien : http://luocine.fr/?p=8697
Commenter  J’apprécie          40
Peut-on rire de tout ? Même de la mort ? Oui assurément avec Jean-Louis Fournier.
J'ai retrouvé dans ce livre mes ingrédients préférés chez cet auteur : de l'impertinence, de l'humour et une grande dose d'humanité.
Surtout ne changez rien cher Monsieur Fournier : cela fait du bien de vous lire.
Oui, il a osé : en ouvrant le livre, nous le découvrons mort sur une table d'autopsie. Une jeune femme, Égoïne, découpe l'individu mort allongé sur cette table, avec dextérité et douceur. Lui, fait défiler sa vie et se souvient surtout des femmes. Ses premières amours, Sylvie, celle qui l'a accompagné si longtemps et ses enfants. Il nous parle aussi de son métier et ses amis.
La dérision et le rire, voilà ce qui l'a nourri et à constitué son ADN.
Comme pour chacun de ses récits, j'ai été touchée et émue par ce roman : une vie mise à nu sur une table de dissection, il fallait oser ! On sourit aussi en parcourant cette histoire.

J'espère que ce n'est pas son dernier livre.
Vous nous manqueriez trop Monsieur Fournier !
Lien : http://www.despagesetdesiles..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (315) Voir plus



Quiz Voir plus

Huit titres de Jean-Louis Fournier.

Il a jamais tué personne, ...

mon tonton
mon pépé
mon frangin
mon papa

8 questions
134 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Louis FournierCréer un quiz sur ce livre

{* *}