Dans l'épopée de Djambo, la naissances des premières communautés, la grandiose immolation des femmes, des hommes et des enfants de Khejarli, j'ai vu un miroir tendu aux angoisses de notre temps. Le message de Djambo, son approche rationnelle des rapports entre l'homme et la Nature, son refus du fatalisme, son appel à la responsabilité individuelle et collective m'ont paru d'une actualité et d'une urgence absolues. Certains de mots avaient plus de cinq siècles et j'avais l'impression de les avoir entendus le matin même. D'un jour à l'autre, il est devenu mon contemporain ; et de la même façon, à deux cent quatre-vingts ans de distance, j'ai vu en Amrita Devi ma soeur de planète.
la violence ne nait pas des armes comme on le croit trop souvent. Elle commence avant, c'est la fille des mots qu'on emploie. Les guerres éclatent quand on commence à appeler vraies des choses qui sont fausses. Et fausses des choses qui sont vraies
Les pauvres arbres...Eux qui, depuis tant d'années, empêchaient l'eau de s'enfuir du monde.Mais les hommes partout où ils passent ,c'est toujours la même chose, il faut qu'ils s'en prennent aux arbres.C'est plus fort qu'eux...
La meilleure façon de réaliser ses rêves, c’est de commencer par en avoir.
Lui, il avait souffert. Il s’était fourvoyé, avait désespéré, touché l’abîme. Mais au cœur des plus rudes évidences qu’il avait affrontées, quelque chose en lui, obstinément, avait répété : « je veux comprendre. »
Dans notre naissance, nulle fatalité.
Nous nous créons nous-mêmes.
Djambo, Résonances
Pour ta survie, ne compte jamais sur les puissants. Ne t'approche pas d'eux, ne leur demande aucune aide, n'attends aucun secours de leur part. Dans la vie, ne t'en remets qu'à toi, rien qu'à toi.
Quand les enseignements de Djambo ont commencé à se répandre dans le Pays de la Mort, c'est chez les paysannes qu'ils ont soulevé le plus d'enthousiasme. Et pourtant, dans le village des Vingt-Neuf, la vie était très rude, ça ne leur a pas échappé. Certes, lors des mariages, les Vingt-Neuf dispensaient les filles de fournir une dot. Mais les cérémonies des noces étaient sans faste et les débuts des jeunes mariés d'une austérité effrayante. Un simple échange de noix de coco devant les familles, un verre d'eau puisé au même pichet et bu au même instant, et les jeunes mariés quittaient la maison de leurs parents pour s'en aller à la sortie du village où aussitôt, sans l'aide de quiconque, ils devaient trouver de l'eau, creuser un puits, dessiner une cour, construire une hutte, enfin aménager et irriguer, à l'arrière de leur abri, un lopin de terre où ils avaient aussi l'obligation de planter un petit bosquet d'arbres. C'était à ce prix que les Vingt-Neuf avaient crée leur luxuriante oasis.
À partir de ce soir-là, chaque matin, la hâte à dompter l'horizon. qu'importent la poussière et le froid, qu'importent la soif, les chacals et les hyènes, les troupes de gueux, le sable amer que recommence à transporter le vent, les agonisants sur le bord des chemins et les cadavres que vomit l'aube. Djambo suit aveuglément Sawant et ce qui me soutient, maintenant, mieux que les graines d'opium, c'est ce "Djambo" qu'il se répète à chaque pas. S'appeler Merveille, qu'est ce qu'il y a de mieux?
.....l'avenir du passé n'est jamais très sur ....
Faute de pouvoir maitriser la parole , il cultivait l'art mortel du silence ....