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Un livre un peu difficile à lire sur les premières pages. Il faut oublier notre façon de penser occidentale et accepter que légende et réalité se mêlent. Ensuite une formidable épopée vers la sérénité, le respect de soi, des autres, de la Terre s'offre au lecteur. C'est inspirant et apaisant. Les solutions les plus simples, mais parfois difficiles à mettre en place il faut l'avouer, sont souvent les plus efficace.
Tout cela avec une écriture fluide et riche qui nous emporte dans l'histoire fascinante des Bishnoïs. Grâce à l'auteure, j'ai envie d'aller à leur rencontre !
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On en aurait des choses à apprendre de la part des Bishnois ! Ce livre est démentiel. En effet, l'histoire a beau se dérouler à une époque très lointaine (il y a plus de 500 ans), il est résolument moderne. La narration est délicate, c'est un roman d'aventure mais aussi d'amour, avec des descriptions de paysages magnifiques et des personnages hauts en couleur. C'est puissant, profond, méditatif et plein de sens, encore + aujourd'hui, avec les prises de conscience de la fragilité (mais aussi de la force) de la Nature, partout autour de nous. Ce roman m'a bouleversée au plus au point. C'est bien écrit, c'est beau, c'est fort. Je le relirai avec plaisir. Respectons et protégeons les Arbres sans lesquels nous ne pourrions pas vivre.

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On ne va pas à la rencontre d'un livre par hasard....Je ne me souviens plus de quelle association d'idée a fait que "la forêt des 29" se trouve récemment dans ma PAL "pense-bête" de Babelio.Toujours est-il que je trouve dans les arbres une spiritualité ,que je recherche la quiétude lors de mes balades quotidiennes en forêt et un plaisir sans failles à lire Irene FRAIN.
A la bretelle d'une autoroute parisienne, une affiche annonce un salon du livre parrainé par Irene FRAIN.Et voilà que le samedi suivant, je la rencontre ,échange avec elle sur "Sorti de Rien" ,puis elle me dédicace "la foret des 29" qui se trouvait là au milieu de ses autres romans.
"La forêt des 29" ou l'histoire des Bishnois ,des écologistes avant l'heure nous raconte la vie de Djambo ,l'initiateur des 29 principes des Bishnois.
Plus que Djambo, qui prône le respect de la nature, arbres,animaux et des humains, le kherji ,cet arbre de vie, que je ne connaissais pas ,donne à cette lecture un souffle positif.
L'apaisement ressenti, malgré le massacre et immolation de Khejardi nous amène à la méditation.
Si besoin est ,l'auteure nous alerte sur les dangers du consumérisme et du libéralisme qui le nourrit.
Que ce roman puisse nous servir d'enseignement, voire de guide.
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Résumé : En Inde, il y a 5 siècles, les différents puissants veulent construire de magnifiques palais, mais pour cela, ils ont coupé beaucoup d'arbres, beaucoup trop. Et quand la sécheresse arrive, c'est la catastrophe pour tous. Djambo, jeune paysan qui va vivre un périple initiatique, va alors proposer une nouvelle vie à tous ceux qui le veulent, quelle que soit leur origine, avec pour objectif de vivre en respectant la nature et la vie.

Mon avis : Paroles m'avait donné envie de lire ce livre sur Babelio, et j'ai été contente en le trouvant à la médiathèque.

« La Forêt des 29 » est à la fois un roman tiré de la réalité et un roman initiatique qui propose déjà 5 siècles avant notre ère de vivre en harmonie avec la nature, et en harmonie avec tous les êtres vivants. Un discours écologique avant l'heure !

Dans ce livre, on suit les traces de Djambo, jeune paysan rejeté par sa famille, qui va prendre la route, rencontrer différentes personnes, réfléchir, pour enfin se révéler et proposer une nouvelle façon de vivre. Celle-ci inclut 29 principes, largement débattus et testés en communauté, dont nous devrions bien nous inspirer aujourd'hui : respect de la femme, respect de tous les être vivants, protection de la nature, réflexion sur les pensées et sur les actes… Cette philosophie de vie existe toujours, suivie par les Bishnoïs (qui signifient les 29).

J'ai trouvé ce roman initiatique passionnant, l'auteur ayant fait une enquête très minutieuse, entre mythe et réalité sur Djambo. Une belle ode au respect de la nature, à un mode de vie plus frugal, et une belle réflexion philosophique.


Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Pourquoi je trouve ce livre malsain, effrayant et révoltant :

J'y ai lu - à la fin - l'histoire de gens perdus qui ont paniqué face à une situation inédite qu'ils n'avaient pas anticipé et pour laquelle leur maître ne les avait pas préparés. J'y ai lu l'histoire de personnes qui ont sacrifié leur esprit critique et leur sens commun sur l'autel de commandements trop généraux pour être indépassables.

Ce bouquin est une fiction historique romancée. Tout ce qui y est écrit, ou presque, est le fruit de l'interprétation de l'auteure. Tout, à part la scène finale qui fait basculer le livre (et ma critique) dans une autre dimension, cette «auto-immolation» ultra flippante, pierre angulaire de l'identité bishnoï, qui a été soigneusement transcrite par les scribes de l'époque, au XVIIIème siècle.

On parle pourtant ici d'une autre culture, d'une autre époque. Deux raisons pour lesquelles on devrait rester circonspects face à une telle histoire. Mais l'auteure a bien ficelé son roman et a amené ses lecteurs, doucement mais sûrement, tout au long des plus de 350 pages qui précèdent l'horreur finale, à transfigurer celle-ci pour en faire un exemple à suivre. C'est de la pure folie ! Imaginez-vous rien qu'un instant à la place d'Amrita Devi, la première des suicidaires, que l'auteure qualifie de «soeur de planète». Croyez-vous que vous seriez possédés comme elle au point «d'offrir votre vie pour un arbre», c'est-à-dire de vous interposer entre son tronc et la hache du bûcheron dans un élan d'extrémisme antispéciste, sachant que vous y perdriez certainement la vie ?? Son mari, en s'attaquant à son meurtrier, est le seul à avoir réagi à peu près logiquement, humainement, sainement, dans cette scène surréaliste ! Mais les 361 autres personnes qui sont allées ensuite sciemment à l'abattoir sont pour moi totalement folles, sous l'emprise d'un gourou imaginaire dont on ignore s'il aurait approuvé un tel comportement - j'en doute fort, à la lecture du comportement prudent qu'il a eu face à Bika lorsque celui-ci lui a fourré un cône d'encens allumé dans le nez !

Et pourtant, voici ce qu'en dit l'auteure dans le commentaire lunaire qui suit cette apothéose sanglante : «Les faits et gestes des Vingt-Neuf entre le 23 août et le 6 septembre 1730 ont été réfléchis, débattus, voulus. Les hommes, les femmes, les enfants de Khejarli n'eurent rien d'un troupeau qui se laissa conduire en aveugle sous la hache du sacrifice. Oui, ce qui se déroula durant ces deux semaines sous les frondaisons de la forêt d'Amrita Devi fut une hécatombe. Mais la communauté la maîtrisa de bout en bout. Ni passivité, ni fatalisme, ni héroïsme imbécile.» Ma lecture personnelle de cet épisode est à l'exact opposé.

Ce bouquin est vraiment pour moi comme une invitation à abandonner son esprit et sa vie à un gourou fantasmé dont l'enseignement a été perverti par des gens trop démunis intellectuellement pour le confronter raisonnablement à une réalité qui les dépasse. Pourtant, j'ai beaucoup aimé le Djambo raconté dans les 350 premières pages. Mais la fin...et les mots de l'auteure ensuite... Voilà comment on construit un dogme, une secte, voilà comment on peut amener des gens à s'abandonner jusqu'à la folie.

Nous vivons un moment de la grande histoire où le besoin de reconnexion des humains au reste du vivant devient vital. En cela, la culture bishnoï a bien des choses à nous apprendre. Mais face à la minorité de cinglés biberonnés au mythe de la croissance infinie et à la religion du progrès forcené qui précipite notre monde dans un gouffre sans fond, je pense de façon très pragmatique qu'il faut faire feu de tout bois dans un esprit de résistance, animés par le désir de vivre et non par des pulsions morbides. Aujourd'hui, dans notre partie privilégiée du monde, la foule des gens conscients est comme sidérée, incapable d'adopter un comportement qui soit à la hauteur des enjeux et de l'urgence, entravée notamment par le dogme de la non-violence absolue. Ce n'est pas avec des bouquins comme celui-là que la situation va s'améliorer.

P.S : Lisez donc cet article intitulé «la non-violence est-elle possible ?» paru sur le site du collège de France, «la vie des idées», pour compléter ma réflexion :
Lien : https://laviedesidees.fr/La-..
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Entre légende et réalité
Alors qu'il est sorti en 2011, je viens de refermer ce livre entre récit et roman historique. Irène Frain nous raconte la naissance des Bishnoïs ("29" en indi) au 15e siècle au Rajasthan, premier peuple écologiste, dont le mode de vie est basé sur 29 règles de conduite. Ces 29 fondamentaux déterminent encore de nos jours leur façon de vivre entre eux, entre hommes et femmes, et avec la nature. La moitié du récit est consacré à Djambo ("Merveille"), fondateur de cette communauté de paysans sans castes qui font corps avec leur environnement, protègent l'eau, les arbres et vivent en harmonie avec les animaux sauvages. Pour en savoir plus, rendez-vous le site de GoodPlanet https://www.goodplanet.org/fr/bishnois-premier-peuple-ecologiste/
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La forêt des 29 retrace la vie de Djambo, né en 1451 à Pipasar au Rajasthan. Les pluies se font de plus en plus rares et la sécheresse appauvrit la terre et les hommes. Rejeté par sa mère, puis par son village, il quitte sa famille et devient un voyageur itinérant au côté d'un maître de la magie. Ensemble ils parcourent le pays, Djambo apprend à survivre en milieu hostile alors que la sécheresse sévit. Les rajahs rivalisent de splendeurs, se déchirent et guerroient sans fin au détriment de leurs sujets. Alors qu'une épidémie meurtrière se déclare, Djambo fuit la ville où il venait d'arriver, traverse le désert et la plaine de sel à la recherche d'une oasis. Là, il y fonde une petite communauté où règne l'égalité entre tous et toutes. Pour survivre, le petit groupe suit des règles très strictes relatives à l'hygiène, la spiritualité, la compassion, la non-violence … et surtout la protection des arbres et des animaux. La communauté en gardera 29. de ce nombre elle tirera son nom : Les Bishnoïs (Bish voulant dire en Rajasthani vingt et noï, neuf).

Aujourd'hui, 800 000 Bishnoïs vivent toujours selon les préceptes édictés au XVe siècle


Lien : https://lesballand.wordpress..
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Les 29, autrement dit les Bishnoïs en hindi, résultent d'une prise de conscience de la folie ostentatoire des raos du XVe siècle et du respect dû à la nature (faune, flore, humains). Une double constatation, un mal et son envers, poussée par une catastrophe climatique.
On est loin de l'exotisme consacré de l'Inde, de ses paysages colorés, de ses lumières et de ses senteurs. Cependant on est à la source d'une spiritualité légendaire d'un pays qui entrevoit « une autre façon de vivre » (p 334), « une formule de longue vie » (p 324).
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/08/20/irene-frain-la-foret-des-29/
Ce titre appartient à ma liste « Titres d'ordre végétal » et à la bibliographie de l'essai correspondant (voir écrit en cours sur anne.vacquant.free.fr/av/
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Pourquoi 29, et pas 28 ou 30 ? La réponse est simple et compliquée à la fois. Si on veut faire simple, on répond parce que c'est comme ça. C'est ce que disaient les hommes et femmes qui avaient fait leurs les 29 principes dictés par Djambo. Si on veut approfondir, on lit La forêt des 29 d'Irène Frain.

C'est tiré de faits réels. Cela s'est passé il y a longtemps, au XVème siècle au Rajasthan. Il y a d'ailleurs encore des prolongements de ce phénomène de nos jours. Modestes par leur ampleur géographique certes, mais incommensurables si on les considère à une échelle moins égocentrique que celle de l'individu. Car finalement tout est là. Au niveau de l'individu, cet être qui naît, vit et croît sur terre. Cet être assoiffé de tout pour lui-même et fait qu'aujourd'hui dès des premiers jours d'août la terre vit à crédit sur les ressources qu'elle peut offrir dans l'année.

Djambo aurait pu passer pour un illuminé, un gourou. Mais Djambo a été respecté. Il était "entré dans le non-temps où vivent les héros, les prophètes et les dieux." Respecté même par les plus avides, les plus puissants de ses voisins, lesquels n'avaient de cesse de convoiter, guerroyer, piller, s'approprier personnes et biens. Lesquels n'avaient de cesse d'accumuler des richesses et se vautrer dans les plaisirs, au plus grand mépris de l'autre, de demain. Et quand, par les tenants de l'une ou l'autre des religions, venait la question quel est ton Dieu, Djambo répondait : regarde autour de toi, Dieu est là dans cet arbre, les yeux de cette biche, les ailes de ce papillon, le chant de cet oiseau, le fruit de ce manguier, il est là partout autour de toi. Dieu est là à portée de main, Dieu c'est la Nature. Tout doit être respecté, toute forme de vie sur terre, du plus petit ver de terre au plus grand arbre de la forêt, au mettre titre que cet homme, cette femme ou cet enfant, quelle que soit ses origine, race, apparence et croyances. Avec Djambo, dans la forêt des 29 il n'y avait ni caste, ni clan, ni chef, encore moins de prêtre. Surtout pas de prêtre.

"Ce monde n'est qu'un campement provisoire. Et toute liturgie, un mensonge, une farce…"

Les 29 principes de Djambo – énoncés en fin d'ouvrage - n'ont d'autre finalité que de conserver aux êtres leur liberté, soumis qu'ils resteront aux seules lois de la Nature, afin de préserver le fragile équilibre du Monde. Equilibre qui lorsqu'il est perturbé peut avoir les conséquences les plus néfastes sur la vie des hommes. le problème étant d'en faire comprendre à ces derniers la relation de causes à effets, puisque toujours éloignés dans le temps. Relation que ces derniers se font fort de mépriser, harcelé qu'ils sont par le poison du désir. Criminelle fuite en avant vers une perdition reniée, mais de leur fait devenue inéluctable.

"Le seul lieu des hommes c'est le Temps. Il se chargera de les rattraper."

Un ouvrage qui interpelle à n'en pas douter. Comment ne pas extrapoler à ce que nous vivons aujourd'hui. Car si les appropriations sont moins brutales, encore que, l'irraisonnée soif du bien matériel a toujours la même prégnance sur la vie des hommes. Un ouvrage qui est quant à lui certes un peu long à imprégner son lecteur, mais qui, lorsque son objectif est entrevu, l'absorbe globalement, au même titre, on peut l'imaginer, qu'à pu le faire le regard envoûtant de Djambo sur ceux qui l'ont croisé.

Un ouvrage que j'ai tardé à tirer des rayons de ma bibliothèque. Reposé deux fois après en avoir lu quelques pages. Puis enfin lu. Comme quoi les dispositions d'esprit du moment changent l'abord des choses. Il y a un temps pour tout, tout entendre, tout lire. Car c'est un ouvrage que j'ai finalement beaucoup apprécié, même si son écriture peut comporter à mon sens des anachronismes de langages eu égard à l'époque des faits qu'il relate. Mais n'est-il pas vrai aussi qu'il se raccroche au temps présent tant la nature humaine a aussi peu évolué dans ses défauts depuis les immémoriaux alors que l'animale est restée constante dans son incidence sur la nature.

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