Les naufragés de l'île Tromelin

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Ce livre, c'est l'histoire vraie d'un naufrage. D'un bateau? D'hommes? de l'humanité? Probablement des trois à la fois...

En 1761, "L'Utile", navire en partie négrier, s'échoue sur une petite île perdue au milieu de nulle part, hostile et agressive.
Hommes blancs et esclaves noirs vont désormais devoir, malgré les animosités mutuelles et des semaines durant, survivre ensemble et tenter de fuir en construisant un radeau avec les restes de l'épave...

Mais les hommes sont nombreux, le radeau trop petit, et l'île et l'océan impitoyables.
Alors comment faire autrement qu'abandonner les noirs à une mort probable pour sauver les blancs?
Les blancs ont promis de revenir s'ils s'en sortent... mais qu'en diront les autorités? Risquer sa vie pour aller sauver des esclaves??
Et surtout une question lancinante...
Combien vaut la vie d'un homme noir?

Une histoire terrifiante, tant dans ce qu'elle nous raconte de cet épisode historique très documenté, que dans ce qu'elle nous dit de l'Homme, de son obscurité et aussi, parfois et heureusement, de sa beauté.
À lire absolument!

Ce ne sont pas des aventures à la Robinson Crusoé, non, c'est beaucoup plus rude, plus fort, plus déchirant... plus humain dans un sens.

Cette île, dénommée à l'époque du naufrage "île des sables", n'est qu'un méchant récif de corail émergeant à peine de l'océan indien ; insignifiant mais très dangereux pour les navires.

Ces hommes qui font naufrage, ce sont des marins de la Compagnie des Indes Orientales, mais aussi une cargaison clandestine d'esclaves malgaches.

L'auteure qui s'est appuyée sur de nombreuses sources et a même fait un séjour sur ce bout de récif inhospitalier, nous fait revivre le drame comme si on avait embarqué dans l'Utile, piégée par l'île ; on croit tenir la pioche pour rechercher de l'eau tandis qu'on se passe la langue sur des lèvres asséchées par le sel. On s'épuise à travailler à la construction d'un bateau seul espoir d'échapper à l'île. On... jusqu'au dénouement. 

Plus qu'une péripétie maritime, c'est un épisode de l'Histoire, l'un des faits qui ont marqué et contribué à faire basculer les esprits en faveur de l'abolition de l'esclavage.

A lire absolument !

Un histoire vraie intéressante mais un peu longue à démarré. On a du mal à entrer dans le livre mais plus en progresse plus on a envie de savoir ce qui est arrivé au naufragé.

J'ai beau avoir le mal de mer, j'adore les histoires de marins, de navigateurs, de pirates et bien entendu il y a souvent des naufrages dans le lot.

Bien loin de l'île déserte paradisiaque, Irène Frain narre l'histoire vraie de ce coin du monde qui doit sa célébrité à un drame. Les deux premiers chapitres sont sur la formation de l'île Tromelin, les animaux qui la peuple et les premiers à l'avoir vu ou cherchée. Heureusement rien de trop scientifique mais ça pose le décor pour la suite. le livre est romancé même s'il s'appuie sur divers documents, je préfère ce premier type de lecture.

Très rapidement le premier défaut apparaît, les rallonges d'évènements. Par exemple chapitre 3 il y a dix pages consacrées au choix de la carte d'expédition alors qu'en un seul paragraphe, l'auteure résume parfaitement ce choix et ses implications sur le bateau. Donc je me suis permis de lire en diagonal certains de ces passages.
L'histoire est bonne, un naufrage et la survie des occupants, la partie que j'ai le plus aimé est celle où les esclaves illégalement obtenus se retrouvent seuls sur l'île avec pour seul espoir la promesse d'une aide de ceux qui ont pu fuir, ces mêmes qui les traitent comme des bêtes. Psychologiquement c'est très fort, Irène Frain rend bien ces passages en me laissant quelques sueurs froides.

Malgré les longueurs, j'ai aimé cette histoire vraie romancée mais pas trop et au final, ces mêmes longueurs, je les aie appréciées quand elles tournaient autour des survivants.

Une histoire de naufrage vécue au fil des pages et même si on connait la fin puisque ce naufrage a réellement existé, on reste suspendu à ces pages, en partageant les épreuves de ces protagonistes malgré eux ! Un livre important à l'écriture précise et savoureuse sur un pan de l'histoire qui a participé à la fin de l'esclavage. Mais à quel prix...

Cette histoire vraie, dramatique sur l'esclavage est fort bien mis en valeur par le talent de conteuse d'Irène Frain même si j'y trouve un peu des longueurs. J'ai lu cette ouvrage car je vais me rendre à l'exposition Tromelin, l'ile des esclaves oubliés au musée de l'Homme à Paris (jusqu'au 3 juin 2019).

GLAÇANT c'est le seul mot qui me vient à l'esprit en fermant ce livre. L'indifférence, la bêtise humaine à l'état pur. Nous sommes devant un fait historique, bouleversant et inhumain datant du 18eme siècle.
Comme toujours lorsque qu'Irène Frain se lance dans ce genre de récit, tout est minutieusement documenté. Pas de parti pris. Des faits, rien que des faits. C'est ce qui rend ce récit si glaçant, si incroyable mais aussi si réaliste. Comment une société peut elle abandonner, dans l'indifférence générale, des êtres humains en un lieu où rien ne survit. Ce document se lit comme un roman et jusqu'au bout on tremble pour ces hommes, femmes et enfants livrés à eux même sur un bout de terre inhospitalier, non répertorié sur les cartes de l'époque. Un homme se bat pour eux mais il est lynché par la vindicte populaire et tombe dans l'oubli. Irène Frain rend hommage à cet homme de parole qui a tout fait, tout supporter, pour aller sauver ces esclaves qui ont construit le bateau qui a permit aux blancs de quitter cet enfer.
Deux témoignages de l'époque ont permis de garder trace de ce nauvrage. Et ce sont les fouilles menées en 2006 qui ont permis à Irène Frain de découvrir ce fait et d'en faire un récit poignant. Vibrant hommage au lieutenant Castellan, homme d'honneur, tombé dans l'oubli et à Semaviou qui a cru en l'homme aux yeux de pluie.
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De quoi ça parle ?
1761. Un navire "L'Utile" échoue sur une île hostile. A son bord se trouve l'équipage français composé de Lafargue capitaine, Castellan commandant, Keraudic écrivain de bord et Herga chirurgien. Dans la cale se trouve également une cargaison clandestine de cent soixante esclaves noirs, hommes femmes et enfants. Les survivants du naufrage vont devoir cohabiter et unir leurs efforts pour construire un bateau et quitter l'île sous les ordres de Castellan, Lafargue étant devenu fou. Cependant, une fois achevé, il 'avère que le navire de fortune ne peut pas accueillir tout le monde. C'est donc l'équipage blanc qui part, Castellan promettant aux esclaves de revenir les chercher. Ces derniers vont rester quinze ans sur cette terre inhospitalière...

Mon avis :
Cette histoire est vraie, aussi horrible que cela puisse paraître. Irène Frain, touchée par cette histoire a décider de la faire connaître au grand public à travers cet ouvrage. Elle s'est même rendue sur l'île réputée inaccessible avec l'aide de Max Guérout, capitaine de vaisseau, afin de mieux s'imprégner de son ambiance.
Le livre se compose d'un avant-propos de l'auteure expliquant comment cette aventure a débuté, puis du texte divisé en plusieurs parties, pour finir par un postface de Max Guérout et des remerciements.
C'est un livre tirant plus du documentaire et du récit que du roman. C'est d'ailleurs cet aspect qui m'a déplu. En lisant la quatrième de couverture j'avais cru tenir entre mes mains une histoire vraie mais romancée mais ce n'est pas vraiment le cas. Bien sûr elle est intéressante cette histoire mais j'ai trouvé qu'elle manquait de vie. le style d'écriture est scolaire et technique, il m'a manqué cette touche de sensibilité que j'avais imaginé trouver dans ce roman. Il y a des longueurs et le récit met du temps à démarrer avec toutes ces explications sur l'île et le contexte historique. Encore une fois intéressantes mais ce n'est pas ce que je recherchais.
Les personnages qui ont vraiment existé auraient mérité d'être travaillés plus en profondeur sur leurs sentiments, leurs personnalités. Il n'y a que celui de Castellan qui soit vraiment complet. Et c'est dommage car l'auteure avait pourtant de la matière mais peut-être avait-elle peur de sombrer dans le caricatural ?
Je vais passer sur le dénouement qui par le coté historique est révélé dès la lecture de la quatrième de couverture.
C'est une lecture qui m'a laissée sur ma faim. Je m'attendais à être bouleversée en refermant ce livre mais il n'en est rien. Evidemment je suis sidérée par la cruauté de cet événement : des êtres humains abandonnés sur une île dangereuse pendant quinze ans sous prétexte qu'ils sont des esclaves noirs, bien sûr que c'est choquant ! Mais la façon dont c'est décrit et écrit n'a pas fait vibrer ma corde sensible et c'est frustrant car le thème me promettait le contraire. Même si je ne vous recommande pas spécialement ce livre je vous invite à vous renseigner sur ce naufrage pour ne pas oublier un de ces nombreux épisodes de l'Histoire qu'on préférerait justement effacer de nos mémoires...
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Livre classé comme roman mais en fait plutôt un récit basé sur des faits réels car Irène Frain s'attache à reproduire la vérité et le récit peut paraître ennuyeux comme à la lecture d'un documentaire et manquant de profondeur.
Mais par ailleurs, l'histoire est tellement impressionnante et bien écrite que l'on est dans le roman , complètement happé par cette histoire de naufrage et de survie, le tout dans l'environnement historique des années 1760 et plus des ports de Bretagne aux Iles de Madagascar, à l'histoire de la traite des esclaves, aux premières cartes des océans et aux extraordinaires aventures de ces navires en mer...
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