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3,79

sur 541 notes
Je n'avais, jusqu'à ce jour, pas lu Irène Frain.
C'est donc sans aucun à priori que j'ai commencé ce récit.
Et je dois dire qu'il m'a transportée.
Les faits historiques (que je ne connaissais pas) sont extrêmement bien relatés. On voit l'important travail de recherches effectué.
Les relations humaines, la prise de conscience et la survie en ce milieu hostile ainsi que la culpabilité, tout est retranscrit avec beaucoup d'émotion.
Un très bon moment de lecture !
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Un sous-titre comme « La Promesse » peut sembler de bon ton.
Événement tragique à cause d'un incompétent mais le fait initial débouche sur un nouveau drame. Une plume tragiquement lumineuse, l'on se croirait sur le lieu ; ce qui se confirme en apprenant à la fin que l'auteur s'est rendue sur place. Une sobriété dans le style nous empêchant de déprimer tout à fait, quelle classe !

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Cet ouvrage est né de la rencontre entre Irène Frain, autrice curieuse et gourmande, et Max Guérout, archéologue sous-marin. En effet à l'époque Max Guérout poursuit des recherches sur l'île Tromelin, île hostile de l'Océan Indien s'il en est, et étudie la vie humaine sur ce bout de crâne terrestre émergé et surtout inhabité avant et depuis, qui a duré 15 ans au XVIIIème siècle.

Irène Frain se saisit fort heureusement de l'Histoire et la transforme en histoire passionnante. Avec son fort sens du conte, l'autrice déroule le récit de façon fluide et documentée, ne laissant aucun temps mort ou suspense déplacé.

A priori assez peu intéressée par ce type de récit, je me suis laissée complètement happer par l'extraordinaire capacité de survie de l'être humain et les ressources insoupçonnées, non seulement que la Terre dissimule, mais en plus que les êtres humains ont en eux. Tromelin n'est en rien l'île de Robinson Crusoë. L'île n'accueille pas un arbre fruitier, ni populations animales en nombre illimité. Non, l'île n'est pas faite pour l'homme. Et pourtant.

J'ai particulièrement apprécié les positions anti-esclavagistes de l'autrice qui dénonce un crime organisé par une société entière, du pauvre premier lieutenant échoué aux gouverneurs les plus puissants. J'ai aimé sa subtilité et sa lucidité, la justice rendue aux femmes oubliées, les références aux mythes et cultures de Bretagne et de l'Océan Indien, (qui se trouve être pile le mélange de mes cultures vécues!) et enfin ce véritable talent de conteuse aux lèvres desquelles on reste accrochées malgré une écriture sans prétention.

Ma cinquième étoile pour cette espèce d'exceptionnel ressenti que j'ai eu pendant toute la lecture, cette prise de conscience qu'en chacun de nous existent les plus grands explorateurs, les survivants, les dominants et les dominés, les forts et les faibles, les sains et les fous, et que tous et toutes sont capables de choses dont on n'a pas encore même l'idée aujourd'hui. Et ça, c'est à la fois vertigineux et merveilleux.
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L'île de sable

En 1761, un navire français transportant une cargaison clandestine d'esclaves s'échoue sur une île perdue de l'océan Indien. Blancs et Noirs devront cohabiter pour survivre.

Un beau début avec le naufrage ; les descriptions sont sublimes et bien immersives.

Mais après l'écriture est plus aride et le texte aussi.

C'est le premier livre d'Irène Frain que je lis, mais je ne renouvèlerai pas l'expérience.

La survie sur cet îlot, cette poussière d'1 km2 située entre Madagascar et La Réunion qui s'appelait jadis "l'île de Sable" est bien décrite, mais lassant à force.

Le texte s'arrête au départ des Blancs sur un radeau de fortune et abandonnent les esclaves…
Un récit inspiré par les écrits de deux survivants...

Même si les propos à la fin du livre s'orientent sur l'esclavage et son inhumanité, j'aurais aimé que l'auteur décrive la survie de ces hommes et de ces femmes qui furent laissés là pendant plus de 15 ans !
L'auteur rappelle que c'est la Convention nationale en février 1794 qui a abolit l'esclavage.

Une post-face de Max Guérout est très intéressante ; il a dirigé les fouilles sur l'île.
"Après quatre campagnes de fouilles terrestres et sous-marines menées sur place en 2006, 2008, 2010 et 2013, ils ont mis au jour des centaines d'objets du quotidien, ainsi que de nombreuses constructions en dur. Ils ont établi que les naufragés se nourrissaient entre autres de tortues et de sternes, dont ils utilisaient probablement les plumes pour tisser des pagnes. En guise d'ustensiles de cuisine : des coquillages transformés en louches, des objets récupérés à bord de l'épave de l'Utile, ou des récipients fabriqués à partir de matériaux recyclés. Des cuillères en métal, notamment."

Une histoire à connaître :
Avec l'exposition "Tromelin, l'île des esclaves oubliés" au musée de l'Homme du 13 février au 3 juin 2019.

Pour aller plus loin : la formidable bande-dessinée Les esclaves oubliés de Tromelin

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Il existe une île tellement malmenée par les vents, isolée par les flots, difficilement géolocalisable, sur les rives de laquelle il est bien difficile d'accoster. Ou du moins, volontairement. L'île Tromelin est une de celles-là et pourtant, en 1761, c'est sur son rivage que s'échouent un navire français, dont la cale était remplie (en toute illégalité) d'esclaves. Quelques hommes survivent, d'un côté comme de l'autre, n'ayant d'autres choix que de cohabiter pour survivre ; mais au bout du compte, seuls 8 personnes feront office de rescapés. Toute l'histoire, fondée sur des faits réels, va donc retracer le parcours de cette frégate et des individus qui se trouvaient à son bord, afin de comprendre le drame qui s'est joué sur cette petite île perdue.

Bon bon bon… J'avoue avoir déjà lu plusieurs livres de l'autrice et je dois avouer que celui-ci ne fait pas partie de mes préférés. de manière générale, c'est un roman très lent. Trop lent. Au tout début, c'est limite déroutant ; on nous déploie de très longs paragraphes, remplis de descriptions sur la mer, l'île (pour en montrer toute l'impétuosité) puis soudainement, on nous parle longuement des tortues. Je comprends la démarche, souhaitant montrer ici que l'île est finalement un personnage principal à part entière, qu'il faut apprendre à visualiser. Mais je pense que la décrire au compte-gouttes, de façon plus progressive, permettrait aux lecteurs de plonger directement dans l'ouvrage. Car au bout du compte, c'est un livre plutôt plaisant à lire, pour qui cherche un roman creusé, documenté ; il est vraiment riche en informations, on colle au plus près de la vérité quitte à utiliser des documents d'époque. Bref, on sent qu'Irène Frain a travaillé son sujet comme il se doit (allant même jusqu'à se rendre sur l'île Tromelin). Les thématiques traitées sont également très pertinentes, vis-à-vis du fait historique dont elle s'empare : la notion d'humanité et ses frontières, la violence, la vie et la mort, le racisme, la vie en communauté, la mer et la vie des gens qui voguent sur ses flots… C'est malheureusement au niveau du rythme que le bât blesse.
Pour ma part, de manière générale, c'est une lecture que j'ai plutôt appréciée, du fait de sa dimension historique, qui permet de comprendre l'évolution de la société de cette époque, à l'égard de la mer comme de l'esclavage. L'écriture de l'autrice est, je pense, ce qui fait toute la différence. le sujet n'est pas facile, c'est sûr et malgré ça, elle parvient à rendre le récit relativement digeste (si on exclut la lenteur du rythme). Certains passages sont d'ailleurs très « poétiques », à jouer sur les mots pour créer de belles métaphores, pour parler du côté indomptable de cette nature que les hommes cherchent à s'approprier. Néanmoins, si vous souhaitez découvrir l'autrice, je ne vous conseille pas de commencer par cet ouvrage. Pour les avoir lus, mieux vaut d'abord passer par « Un crime sans importance » ou « Marie Curie prend un amant », pour vous faire une première idée du travail d'Irène Frain et mieux apprécier le livre dont il est ici question.
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Une expédition illégale… une tempête suivie d'un terrible naufrage… une île, à peine, un banc de sable battu par les vents, refuge des tortues au beau milieu de l'Océan Indien… une affaire de survie face aux éléments.
Un souffle d'aventure qui vous décoiffe et colle sur votre peau l'empreinte piquante du baiser des embruns.
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Roman historique plat du début à la fin. Je pensais aimer, mais je ne suis pas bon public pour les romans historique.
L'histoire des naufragés de l'île de Tromelin est un roman historique, un texte sans vie, qui ne permet pas de voir et de comprendre la situation. Je n'ai pas du tout adhérer au livre.
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C'est à Madagascar en 2013 que j'ai entendu parler pour la première fois de l'île Tromelin, dans l'Océan Indien. Une station météo y est installée depuis les années 50. Mais depuis la publication en 2009 du roman d'Irène Frain Les Naufragés de l'île Tromelin, des fouilles archéologiques étaient menées pour tenter de mieux comprendre comment quelques rescapés du naufrage du navire l'Utile en 1761 avaient pu survivre sur ce morceau de corail sans végétation pendant quinze ans.
Je n'avais pu mettre la main sur le roman d'Irène Frain à Madagascar ni visiter l'île Tromelin.
Comme pour d'autres naufrages, les récits des survivants sont peu nombreux. Irène Frain a eu la chance de pouvoir se baser sur les recherches archéologiques de Max Guérout.
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Le dernier transport d'esclaves par un navire français a eu lieu en 1761 clandestinement. Aussi lorsque le navire s'est échoué sur une petite île perdue dans l'océan indien, le gouvernement n'a pas envoyé de navire récupérer les naufragés. 122 hommes d'équipage et 80 esclaves ont survécu au naufrage. Deux mois après, les hommes d'équipage embarquent sur un bateau construit avec des matériaux récupérés du navire échoué avec la promesse de revenir chercher les esclaves. Plusieurs tentatives échouent et seulement 8 survivants seront secourus en 1776 par Jean -Marie Boudin de Tromelin.
Cet événement peu glorieux, l'histoire l'a oubliéà l'époque mais différentes missions sur place ont permis de retrouver des éléments du navire et des vestiges de l'organisation et de la vie des ces hommes et femmes.
Irène Frain a imaginé la vie des rescapés: le naufrage, l'organisation de la survie ainsi que les relations entres eux. Elle a fait une place importante aux relations entres les hommes et a bien montré que sur l'île les rapports de force sont restés les mêmes avec la domination de l'homme blanc.
Une lecture bouleversante!
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C'est ma première expérience de lecture de cette auteure.
J'ai bien aimé son style, facile à lire mais que je trouve aussi assez élaboré.
Mais je ne suis pas entrée dans cette histoire comme je l'avais d'abord imaginé que je le ferais. Peut-être parce que j'en savais déjà un peu sur cette méchante aventure, pour avoir lu une BD (il me semble) et vu un documentaire.
La plus grande partie du récit se passe sur l'île dans les semaines qui suivent le naufrage.
Ce qui m'intéresse le plus ce serait plutôt après. Mais j'ai été déçue par la vitesse à laquelle les années sont couvertes.
Et au final, j'ai été bien plus captivée par l'épilogue qui explique l'origine du projet de fouille archéologique.
Donc ça me fait surtout un bon prétexte pour lire d'autres romans d'Irène Frain
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