Idées noires - Intégrale

Une très bonne BD très drôle mais très noire. Cette BD ma fait beaucoup rire. Je la recommande pour tous les fan de Franquin et pour tout ceux qui aime l'humour noire.

Franquin se trouve ici au paroxysme de son immense talent autant en tant qu'auteur de bande dessinée qu'en tant qu'humoriste, plus proche dans l'esprit de Gotlib que du journal Spirou, car il tire à boulets rouges (toujours avec un mordant humoristique, cela dit) sur tout ce qui l'exaspère en ce bas-monde : les militaires, les chasseurs, les bien pensants, les centrales nucléaires...
Franquin distille avec jubilation tout une série de vignettes au style dépouillé et à l'humour incisif où l'absurde se marie bien souvent avec le ridicule des situations, il en avait le secret qu'il s'est bien gardé de nous dévoiler en bon humaniste qu'il était.
Rien d'autre à ajouter tant son oeuvre parle pour lui; la quintessence de la bande dessinée belge !

Ah, Franquin… Que voilà un grand auteur classique du franco-belge. Qui ne connaît pas, au moins de nom, Gaston Lagaffe, cet employé de bureau assez peu modèle, sa mouette rieuse, et l'agent Lontarin ? Qui ne connaît pas Spirou et Fantasio ?

Mais ce n'est pas de Gaston, que je vais vous parler aujourd'hui, mais bien d'une autre oeuvre de Franquin, franchement éloigné de l'univers de Lagaffe ou Spirou.



Idées Noires porte bien son nom, à deux titres. D'abord, ce sont des planches entièrement réalisées en noir et blanc. Ensuite, parce que chaque page voit une mort débile se réaliser.

Idées Noires fût réalisée à une période sombre de la vie de Franquin, à un moment, où il ne parvenait pas à écrire son nouvel album de Gaston Lagaffe, où la dépression était en lui.

Ces gags furent d'abord réalisés pour « le Trombone Illustré », un supplément au magazine Spirou, qui disposait d'une grande liberté de ton, puis dans Fluide Glacial, lorsque Marcel Gotlib lança ce nouveau magazine de bande dessinée.



L'humour noir est de rigueur. Acide dirions nous…

Par exemple, un gag présente un condamné à mort, avec policiers et médecins. Mais le sol à l'extérieur est verglacé, il chute, et tombe inanimé. le médecin le réanime, et tout le monde est content. Jusqu'à ce que le condamné arrive devant la guillotine.

Un tel gag, à mon sens, cherche à décrier, comme les autres dans l'album, les travers d'une société que Franquin devait juger de plus en plus inhumaine. L'horreur est banale et quotidienne, dans Idées Noires. Malheureusement, dans une moindre mesure toutefois, comme l'horreur aujourd'hui. Pour nous, la mort est souvent devenue banale et quotidienne. Les JT sans morts sont assez rares. D'une certaine façon, ces gags ont un petit côté prophétique.



Ainsi donc, si vous aimez l'humour noir de noir, version expresso bien serré, n'hésitez pas une seconde à acheter les Idées Noires de Franquin. Les anti-dépresseurs ne sont pas livrés avec.
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..

Enfin rééditées, les idées noires de Franquin sont un monument de la BD.
C'est drôle, c'est acide, c'est cruel, c'est cynique, et tellement actuel car c'est les travers de l'humanité qui sont croqués et ils sont intemporels.
Comme il le dit lui-même, idées noires c'est Gaston trempé dans la suie.
Merci Franquin pour ce chef d'oeuvre.

Le génie de Franquin au service du spleen. On connait Franquin pour ses histoires et ses personnages plutôt positif et amusant. Les idées noires sont peut-être le reflet de la vraie personnalité de Franquin.
Via ses dessins ce sont les petits et gros travers du genre humain qui sont dénoncés, amplifiés. Certains dessins restent d'actualité à mon goût (j'aime beaucoup ressortir les planches concernant la peine de mort lorsque j'ai un chaud partisan de celle-ci devant moi).

Cette BD est une anomalie dans l'univers de Franquin, et pourtant l'une de ses plus belle réussite. L'auteur hilarant et inventif de Gaston se laisse ici porter par la noirceur pour nous pondre une merveille d'inventivité morbide. C'est noir, noir charbon, à l'image de la couverture. Un exutoire certain pour l'auteur, et en même temps une dénonciation d'un monde qui devient plus sombre chaque jour. de l'écologie à la politique, du mensonge à l'industrialisation en passant par les vampires, les dépressifs et les villes déshumanisés, on a le droit à une pléiade de gags tous aussi bien sentis les uns que les autres.

C'est trash, violent, cynique, désabusé, mais en même temps drôle. Parfois à hurler de rire (je repense notamment au gag sur le gars qui fume), mais en même temps tragiquement humain. Pour un peu on se demande si Franquin n'avait pas mis trop dans le mille pour qu'on rigole ...

Le trait noir est une merveille. Un régal pour les yeux, incroyable de précision et de détails alors même qu'il est d'un noir et blanc strict. C'est une plume merveilleuse que celle de cet auteur, qui arrive décidément aussi bien à faire rire qu'a faire questionner sur cette humanité. Quelques gags rappellent quelques piques qu'on sentait déjà dans Gaston Lagaffe, mais le reste est surtout un étalage bien noir de gags qui font rire et réfléchir à la fois.

Si je met culte, c'est à la fois pour toutes ses qualités mais également pour l'impact que cette BD aura eu dans le monde du neuvième art. Marquante, à la fois dans l'Histoire de la BD mais également dans sa lecture. Et conserver une telle force après autant d'années, ce n'est pas forcément donné à tout le monde. Chapeau monsieur Franquin !

Franquin était dépressif, parait-il. Des dépressifs comme cela, aussi créatifs, on en redemande. Humour ravageur, d'une lucidité sur son monde contemporain. Cela n'a pas vieilli.

Un humour bien noir... Une préférence pour le " PANDAN-LAGL " !

Je possédait les deux tomes paru au édition fluide glacial. Je ne me souviens pas avoir rit la première fois que je l'ai ai lus. Mais franquin avait marqué mon esprit. Après les avoir donné à Belgique loisirs suite à une reprise de livre aux profits d Oxfam et De La Croix rouge je l'ai retrouvé sur Apple. Et cette fois j'ai rit en me demandant si je n'étais pas devenu trop sensible à l'humour de Franquin.

Je ne connaissais le travail de Franquin que de loin et ma curiosité pour cet album est venue lorsque j'ai appris le lien entre la création de ces Idées Noires et sa dépression.
J'ai eu du mal a accrocher au début, perdue parmi tous les traits qui composent ses dessins et la police d'écriture utilisée.
J'ai eu quelques sourires, mais je pense que j'ai été globalement trop loin de ce que voulait me raconter Franquin pour en profiter correctement...