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3,76

sur 1023 notes

Je viens de lire la critique de Litterature et chocolat alors que je m'approche de la fin de ce livre.
Hormis la première phrase qui qualifie de simplet l'image que Frantzen doit avoir de son lectorat, j'apprécie beaucoup cette critique... bien que la satisfaction que je tire de cette lecture soit exactement à l'opposé de ce que pense Litterature et chocolat.
La seule chose que je peux reprocher à Frantzen est que j'en viens à plus aprrécier la mécanique intellectuelle de l'auteur que son livre.
Le livre est d'une crudité, d'une cruauté, mais peut-être aussi d'un réalisme incroyable.
Il livre une théorie de l'homme matérialiste et l'analyse à la manière d'un scientifique.
Tout est cohérent, la théorie se tient formidablement mais elle reste une théorie...
Peut-être même n'est-elle qu'un point de vue, une opinion.
Mon goût pour l'analyse me fait classer ce livre parmi les meilleurs.
J'irai chercher le rêve ailleurs.
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Bon, je termine (enfin) ce roman de 694 pages.
J'avoue que ce fut très fastidieux pour moi... si je ne l'avais pas lu dans le cadre du challenge USA : un livre, un Etat, je l'aurais abandonné.
Ceci dit, au final je suis contente de l'avoir lu en entier car il y a d'excellents passages. le problème c'est qu'ils sont noyés dans d'autres passages que je n'ai pas trouvé intéressants, ou qui n'ont pas du tout fonctionné sur moi et dont j'espérais voir la fin au plus vite (ce qui n'était pas le cas...).
A mon sens les meilleurs passages sont les plus classiques. Ceux qui réunissent la famille Lambert (au moins quand un des enfants se retrouvent avec les parents), le passage où l'on revoit les Lambert enfants (mon préféré), le chapitre concernant Gary , le plus caustique de ce long livre, il a su rendre ce personnage pathétique et touchant à la fois. Et quelques sublimes passages concernant la perte d'autonomie dû à la maladie, ce que ça amène pour la personne et son entourage.
Les passages moins réussis sont... tous les autres.
Le chapitre de Chip m'a laissé une impression de déjà lu très ennuyante. le chapitre sur Denise se lit plus facilement, mais il manque un je ne sais quoi pour que j'accroche (peut-être tout simplement que l'auteur "ressente" son personnage). le passage en Lituanie n'apporte rien et paraît presque hors propos. Enfin, dans quoi est-il aller s'embarquer quand il a voulu, tout à coup, personnifier la maladie d'Albert ou nous faire entrer dans ses hallucinations (?), dans son long (très long) délire en mer ? Franchement pour moi c'est arrivé comme un cheveux sur la soupe, Il m'a totalement perdue, alors que je trouvais qu'il s'en sortait merveilleusement bien pour exprimer toute la détresse de ce couple vieillissant (ainsi que tout ce qui s'y joue en arrière plan). Il y avait dans les autres évocations de cette tragédie une économie de sentimentalisme, quelque chose de très simple et de très humain dans son écriture, une manière d'appuyer discrètement là où ça fait mal, et là, il se met à partir dans un pseudo je-ne sais-pas -quoi... j'avoue n'y avoir rien compris, ça n'a pas du tout fonctionner pour moi.

Evidemment tout ceci n'est qu'un avis personnel, contente de l'avoir fini, mais quand même déçue, j'ai l'impression que j'aurais pu lire un grand livre.

Heureusement ce n'est pas l'avis de beaucoup de monde, ce livre a de très bonnes critiques et le mieux c'est toujours de le lire pour se faire sa propre idée !

CHALLENGE USA : un livre, un Etat
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Très beau roman qui analyse chapitre après chapitre 5 personnages d'une famille américaine, avec leurs failles et leurs problèmes. Pas de véritable intrigue, mais une analyse toute en finesse des personnages. L'écriture de l'auteur est très agréable et permet au lecteur de ne pas s'ennuyer au cours de ces 700 pages.
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L'écriture de Jonathan Franzen est exigeante. On peut passer totalement a côté de ce roman, on peut même le laisser tomber assez rapidement. Cependant, si l'on consent à faire les efforts nécessaires, le monde de Jonathan Franzen s'ouvre à nous et on peut alors prendre du plaisir et apprécier la qualité de son écriture et de son style.
Le roman est composé de 5 chapitres, d'une intro et d'une conclusion (les corrections). C'est un long roman dont l'histoire est à la fois "transversale" et" linéaire". Il s'agit de la famille Lambert. al (le père), Enid (la mère), leurs trois enfants, Gary (l'aîné), Chip (le cadet) et Denise (la benjamine). L'histoire se déroule à la toute fin des années 90. al est à la limite de la sénilité, il perd son indépendance physique et mentale. Enid en est consciente. En partance pour une croisière, ils s'arrètent à New-York pour rendre visite et déjeuner avec leur fils Chip. Denise doit les rejoindre. Mais à peine sont-ils arrivés que Chip prend la tangente, beaucoup trop préoccupé par ses problèmes personnels qu'à accorder du temps à ses parents.
Au cours de la croisière al va effectuer une chute vertigineuse de toute la hauteur du paquebot. Il échappe à la mort mais son état physique s'aggrave irrémédiablement. Enid souhaite réunir ses enfants pour un dernier noel en famille.
Voilà la trame de l'histoire: Autant dire qu'il faut assurer pour appâter le lecteur. C'est cependant le coup de maître que va réussir Jonathan Franzen, maintenir notre intérêt alors qu'il n'est question que d'une banale histoire de famille.
A travers les 5 chapitres, on va découvrir chacun des personnages, connaître leur histoire personnelle, l'univers dans lequel chacun évolue, les liens qu'ils entretiennent les uns les autres, la domination du père, la soumission de la mère, la vie professionnelle, sociale et privée de chacun des enfants...
Un livre à lire mais attention à rester concentré!

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Roman de Jonathan Franzen paru en 2001, Les Corrections raconte les liens entre les membres de la famille Lambert : Alfred, le père, ancien ingénieur des chemins de fer, Enid, la mère, femme au foyer, Gary, le fils aîné qui a réussi, Denise, la fille devenue chef cuistot et Chip, le benjamin qui se rêve écrivain.
Découpé en cinq longs chapitres, et encadré par deux petits chapitres en ouverture et en conclusion, le roman débute au moment où l'état de santé d'Alfred, atteint de la maladie de Parkinson, se détériore. Cela marque le début d'une modification des rapports entre chacun des membres de la famille.
Chaque chapitre aborde la vie de l'un des personnages, en évoquant le contraste entre passé et présent, l'éloignement progressif et l'incompréhension qui domine chez le Lambert, le resserrement des liens aussi, face à la maladie d'Alfred.
Jonathan Franzen réussit à décrire ce hyatus qui existe dans chaque famille entre la fiction familiale et la réalité, le délitement des liens, le fait que la cellule familiale d'origine ne subsiste qu'à travers des moments de retrouvailles convenues, le temps de Noël ou d'une visite chez l'un ou l'autre. Il arrive à maintenir un suspense dans cette saga domestique, où la déstabilisation des personnages, véritable moteur du récit, fait que l'on ne peut imaginer quel chemin tortueux les Lambert vont emprunter.
Se déroulant principalement entre le Midwest, Philadelphie et New York, Les Corrections montre aussi un certain mode de vie américain, où domine l'importance des schémas de la réussite professionnelle et de la famille WASP, le fait de conserver les apparences ou la place centrale des placements et des investissements pour s'assurer une situation sociale reconnue.
Un roman parfois dur et désespérant, avec beaucoup d'humour cependant, et qui fait écho par les sujets qu'il aborde : le vieillissement, l'éclatement géographique de la famille, la déception réciproque entre parents et enfants, le poids des modèles sociaux dans les comportements. A lire.
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Oups je viens de me prendre une sale correction. Long ce livre. Très long. Laborieux même. Franzen aurait facilement pu nous épargner 300 pages de ce pavé passablement ennuyeux.
Oui, on peut constater qu'il connait un nombre incommensurable de mots et qu'il les débite tous ! A croire qu'il a été payé au feuillet, ce cher Jonathan ou alors qu'il nous expose tous les mots qui comptent triple au Scrabble !
Parfois la profusion nuit et manifestement c'est le cas ici.

Tout n'est pas à jeter cependant.
Quand il traite de la famille et de ses disfonctionnements, Franzen tape juste et dur et soulève de vrais débats et de pertinentes réflexions. Et c'est déjà beaucoup.
"Les Corrections" ou le poids de la famille qui pèse sur chacun de ses constituants.
Cette famille Lambert a bien des difficultés à ressembler ses membres tant la frustration, l'envie, la dépression et l'égotisme semble en régenter le noyau. La vision étriquée d'une vie peut conduire à une succession de choix étranges, faits en dépit du bon sens et en dépit d'une vision optimiste d'un avenir luxuriant pour les siens.
Avoir des valeurs et s'y tenir coûte que coûte donne-t'il accès à une vie meilleure et plus mesurée ? La mesure est-elle la meilleure source ou recette du bonheur ? D'ailleurs, qu'est ce que le bonheur ? Comment l'insuffler dans son cocon familial ?

Il en ressort que chacun reproduit a sa façon le schéma de son enfance et de son éducation, que l'on ne se rapproche jamais autant des névroses de ses ascendants qu'en cherchant a les fuir a tous prix et à s'en dissocier.
Beaucoup de points et de thèmes intéressants sont abordés ici malheureusement noyés sous le flot d'une prose qui se veut ambitieuse et exigeante (l'élitisme en littérature, c'est comme les messes en latin, inutile, vain et creux. Intelligence ne doit pas rimer avec inaccessibilité) mais qui n'est que complexe, lourde et prétentieuse.
Espérons que "Freedom" qui a de si bons échos soit de meilleure facture. 2/5
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Ah ! la famille, comme je vous hai...me !
Un couple, trois enfants. Autant de points de vue différents sur des évènements pourtant vécus ensemble.
Qu'il est dur de vieillir parmi les siens, de se voir diminué, de se sentir faible et de constater les ravages de la maladie dans les yeux de ses enfants.
Très beau roman, à la fois cruel et féroce, sur les liens familiaux.
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je croyais retrouver le talent de Jonathan Franzen que j'avais apprécié dans Freedom. Mais, là, je suis déçu. Dès le début, les personnages m'ont déplue. l'écriture aussi, très tarabiscotée, embrouillée, fatigante. Voilà, je suis en panne. Pourtant j'ai lu d'excellentes critiques : Sachenka et Pyrouette. qui sont fort claires et agréables, (dans Babelio). J'ai retrouvé en attendant ,le livre de Paul Nizan, le Cheval de Troie, qui n'a rien à voir, mais les premières lignes sont d'une telle clarté par comparaison, que je crois bien que je vais le relire..Pourtant j'ai envie "d'Amérique" alors, je ne sais plus.
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J'ai récemment lu 'Les corrections' de Jonathan Franzen et 'Un arrière-gout de rouille' de Phillip Meyer, ces deux livres ont gagné le National Book Award aux USA. Avec grand regret, ils ont tous les deux heurtés ma sensibilité et décence, par leur vulgarité et violence, en plus du grand désespoir et cynisme ambiants.

Ce que ces auteurs portaient représentent effectivement la réalité d'aujourd'hui; mais est-ce pour autant qu'ils doivent nous assommer avec ces points jusqu'à nous enterrer dessous? Est-ce qu'ils savent s'élever au dessus de ces mesquineries, et créer des personnages et histoires qui nous montrent la lumière dans le noir ?

Victor Hugo avait raison quand il a dit "Ce qu'un écrivain écrit reflète son âme". Ces écrivains ont gagné le National Award, mais ce qui reflète de leurs écrits ne parle de bonnes choses de leur âme.
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Dans les corrections, Jonathan Franzen signe d'une plume vive, généreuse et ciselée un petit chef-d'oeuvre sur la société américaine à travers les membres d'une famille de la fin du XXe siècle aux Etats-Unis. Tour à tour on s'immisce dans la vie de chacun des membres de cette famille, spectateurs de leurs vies respectives car victimes d'une société capitaliste et matérialiste qui emporte tout sur son passage. Un portrait familial critique et essentiel.
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