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3,76

sur 1023 notes
D'excellentes critiques nous avaient conduits à choisir ce livre comme lecture commune de notre club de lecture.
Bien mal nous en a pris!
Les corrections est l'un des rares livres que j'ai abandonné en cours de lecture, incapable d'aller plus loin bien que m'étant déjà traînée jusqu'à la page 133.
La plupart de mes amis du club ne sont même pas allés jusque-là, et nous en rions encore presque chaque mois avec la pauvre Anne NY qui était à l'origine de cette suggestion de lecture commune car elle avait bien aimé ce livre. Nous cherchons toujours à comprendre pourquoi, même si les jurés du prix qu'il a obtenu sont d'accord avec elle.
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Cela faisait tellement longtemps que je voulais lire ce livre que je craignais d'être déçue.
Et quelle claque !

Jonathan Franzen nous amène au coeur de la famille Lambert. Une famille américaine qui en apparence porte toutes les caractéristiques de la famille moyenne du Midwest. Mais lorsqu'un auteur comme Franzen scrute la normalité, toute la folie et les désirs non assouvis se dévoilent pour notre plus grand plaisir. Il réussit avec un doux mélange de satire et d'ironie à donner toute leur humanité à ses personnages.

J'ai adoré ce livre et mon seul regret est de ne pas l'avoir lu plus tôt.
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De beaux passages, alternant malheureusement avec d'autres désespérément longs, me rappelant les longueurs sur la paruline azurée de Freedom. Les associations d'images sont originales mais je me suis souvent perdu, renonçant à tout comprendre. Côté positif, les personnages de cette famille, avec toutes leurs obsessions, sont très bien analysés. Il vous faudra néanmoins un dictionnaire de compétition si vous ne voulez pas vous contenter de sauter les mots que vous ne comprenez pas. En résumé, un livre qui souffle en permanence le chaud et le froid , entre l'ennui de longues digressions pseudo techniques peu intéressantes et des états d'âme superbement rendus. A demi enthousiasmé donc.
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Alfred est ingénieur ferroviaire à la retraite mais Parkinson et Alzheimer le guettent. Sa femme, Enid, vit dans son propre monde, elle ne voit pas la réalité des choses qui l'entourent. Ils ont trois enfants : Gary, Chip et Denise.

Gary, cadre dans une banque, a du mal à concilier les volontés de sa mère avec celles de sa femme et se sent proche de répèter les mêmes erreurs que son père.

Chip, après une expérience universitaire ruinée par un scandale sexuel, vivote à New-York, jusqu'au jour où on lui propose un job d'informaticien en Lituanie pour arnaquer des investisseurs américains.

Denise, chef cuistot, se voit proposer de participer à la création d'un restaurant à la mode mais elle tombe amoureuse de la femme de son patron.

J'ai découvert Jonathan Franzen à l'occasion de la sortie de son dernier roman en septembre 2011. Avant de le lire, je me suis dit qu'il valait mieux commencer par le début de son oeuvre. Les critiques lues m'avaient laissé une bonne impression des Corrections.

Mais à la lecture ce ne fut pas vraiment le cas. C'est un pavé de 720 pages et Franzen alterne entre flashbacks et récit au présent. Certains peuvent trouver intéressant sa manière de partir d'un petit événement et à partir de là de rentrer dans des détails qui dans l'ensemble de l'histoire peuvent apparaître amplement superflus.

Donc j'ai moyennement apprécié le roman dans sa forme. C'est un peu la même chose pour le fond.

Franzen veut décrire une Amérique qui part en vrille. A part les parents qui voient se déliter le rêve américain, je ne trouve pas la critique très convaincante. Une Amérique accro aux médocs,où la spéculation financière ne touche pas que les grandes institutions bancaires, où on a l'habitude des scandales sexuels, c'est tellement cliché.

En conclusion le style ne m'a pas convaincu et la critique de la société était trop stéréotypé. Une déception moyenne pour commencer l'année.
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Enid et Alfred Lambert, septuagénaires, vivent à Saint Jude, dans un état du Midwest, aux Etats-Unis. Leurs trois enfants ont quitté la maison et ont des situations diverses : Gary, vice-président de la CenTrust Bank, vit à Philadelphie avec sa femme Caroline et leurs trois garçons. Denise est chef de cuisine dans un grand restaurant et son talent est reconnu. Chip, l'intellectuel de la famille, est professeur dans une université de New-York.

Mais ce tableau idyllique est vite mis à mal par la réalité. Alfred a la maladie de Parkinson et son traitement médical provoque de nombreuses hallucinations. Enid refuse encore d'admettre qu'elle ne pourra bientôt plus s'occuper de lui à la maison. Elle s'accroche à l'idée de réunir enfants et petits enfants à Saint-Jude pour le prochain Noël et harcèle ses enfants dans ce sens.
Gary, coincé entre les exigences de sa mère et les manoeuvres de sa femme, lutte contre la dépression. Denise se laisse entrainer dans une aventure amoureuse aux conséquences désastreuses pour sa situation professionnelle. Chip s'est fait virer de l'université, à cause de la relation qu'il a eue avec une de ses étudiantes. Sa petite amie du moment, Julia, le quitte alors qu'il comptait sur elle et ses relations, pour faire accepter un scénario et se renflouer financièrement. A cours de ressources, il accepte la proposition de Gitanas Misevicius, homme d'affaires lituanien et mari de Julia, et l'accompagne en Lituanie, pour une mission assez louche !

Tour à tour dans ce livre, l'auteur s'intéresse à chaque membre de la famille Lambert et nous fait partager ses sentiments, sa vision de la vie, la difficulté de grandir, de s'assumer, de faire face à la vieillesse et la maladie.
Les mêmes situations sont racontées au travers des points de vue des différents protagonistes, ce qui est parfois assez dérangeant : je commençais à me faire une certaine idée de la situation et puis, la vision des choses d'un autre des personnages bousculait ces premières impressions. Mais c'est bien la réalité des relations familiales : Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, et les comportements de l'adulte en famille s'expliquent souvent par des épisodes de l'enfance.

Quelques évènements extérieurs à cette cellule familiale sont racontés avec beaucoup de brio et de férocité : Ainsi, le séjour de Chip à Vilnius est un épisode très cocasse, une parodie des affaires politico-financières qui se déroulent dans les nouvelles républiques de l'Est ! de même, la croisière luxueuse que font Enid et Alfred, en compagnie de scandinaves aisés et plein de préjugés envers les américains, est traitée avec beaucoup d'ironie.

J'avais lu ce livre de Jonathan Franzen lors de sa sortie en France mais j'en avais gardé peu de souvenirs. L'envie de le relire m'est venue à la lecture de sa préface du livre de Paula Fox, Personnages désespérés, qu'il analysait avec beaucoup de perspicacité.

Jonathan Franzen ne fait rien pour rendre les membres de la famille Lambert sympathiques et les faire apprécier de son lecteur. Comme dans Personnages Désespérés, j'ai éprouvé souvent de l'agacement à leur encontre, à les voir s'enfoncer dans des situations plus tordues les unes que les autres, se débattre dans des relations familiales frustrantes ! Mais c'est aussi dans cet environnement familial et ses contraintes que Gary, Denise et Chip trouveront des occasions de s'affirmer.
Ce livre a recu le National Book Award (l'équivalent du prix Goncourt) en 2001.
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LES CORRECTIONS de JONATHAN FRANZEN
On découvre la famille Lambert, Enid et Alfred, en état de guérilla permanente, chacun à son étage. Alfred est atteint de la maladie de Parkinson et Enid n'a plus qu'une seule préoccupation dans sa vie, réunir chez elle ses trois enfants, Gary, Denise et Chip pour Noël. Chip est prof mais juste avant sa titularisation il a eu une relation avec une de ses élèves et s‘est donc fait virer rendant son futur difficile. Denise est une cuisinière qui fait la une des journaux et s'interroge sur sa sexualité, se découvrant lesbienne et plutôt bi! Quant à Gary, marié avec Caroline, il doit gérer ses enfants, son couple et la pression que lui met sa mère pour Noël.
Le hasard va faire que le mari de Julia la dernière maîtresse en date de Chip, propose à ce dernier un boulot en Lituanie, travail à la limite de la légalité qui bien sûr juste avant Noël compromet sa présence au fameux dîner d'Enid. L'état d'Alfred se dégrade rapidement, il couche de plus en plus souvent dans la baignoire et n'arrive plus à en sortir…
Cet hypothétique et si important Noël est le prétexte pour nous faire participer à toutes les interactions familiales entre les frères et la soeur le mari et la femme, les amants et maîtresses et tous les jeux pour s'arranger à venir ou non au repas. Je n'avais relu Franzen depuis Freedom et la Zone d'inconfort, c'est de loin le meilleur des trois, les personnages sont croqués avec humour, disséqués au scalpel et il est très vraisemblable que beaucoup se retrouvent dans ces jeux familiaux que ce soit aux États Unis ou de l'autre côté de l'Atlantique.
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On en viendrait à penser que le lectorat de Jonathan Franzen est simplet. Tout du moins est-ce la vision que l'écrivain doit en avoir, à en croire le luxe de détails et la précision chirurgicale dont il fait preuve pour décrire les sensations, émotions, ressentis de ses personnages. Impossible de laisser son imaginaire vagabonder sans être immédiatement rappelé à l'ordre par une avalanche de mots plus précis les uns que les autres.
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Certes, Jonathan Franzen cultive un style hyperréaliste en étroite harmonie avec les messages dont ce roman est le puissant vecteur, et cette alliance du fond et de la forme pourrait être une vraie réussite. le monde qu'il dépeint est sordide, corrompu, égoïste et individualiste, à en avoir froid dans le dos. La critique est féroce et Jonathan Franzen est un fin observateur de son époque. Mieux : non seulement il examine, mais en plus il décrypte brillamment les vicissitudes de la société américaine. Alors qu'est-ce-qui cloche entre Jonathan Franzen et moi?
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Peut-être est-ce l'effet Vieille Europe versus Jeune Amérique? Toujours est-il que la prose de Franzen fait l'effet d'un Big Mac après des années de repas gastronomiques. C'est lourd, indigeste et l'ennui s'installe rapidement face à un tel manque de subtilité. le style gagnerait à acquérir un peu de fluidité et de mélodie (à défaut de poésie) pour faciliter la lecture.
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Pour autant, certains romans marient avec brio critiques sociologiques et politique, et une écriture remarquablement rythmée, agréable à lire, comme les livres de Russel Banks. Mais en littérature comme dans les autres arts, la beauté reste un jugement subjectif soumis à l'appréciation intime du spectateur.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Enid et Alfred sont un vieux couple blanc, hétérosexuel, relativement intégré dans sa ville de St Jude. Symbole vieillissant d'une classe moyenne supérieure américaine en plein doute, tiraillée dans un monde qui bascule entre tradition et modernisme, ils sont cette classe à la fois assez bourgeoise pour s'enorgueillir de ce qu'elle possède, mais pas suffisamment riche pour ignorer la frustration ou dépenser sans compter dans un monde où le consumérisme est à son paroxysme.

À leur trois enfants, Chip, Gary et Denise, ils ont donné un cadre à leur image. Pour réussir dans la vie il s'agissait de travailler, de le faire davantage et mieux que les autres pour que cela se remarque, avoir une bonne situation et le montrer, respecter les règles, donner une bonne image de soi et évidemment, fonder une famille et perpétuer les traditions.

Mais le schéma a beau être clair et précis, leurs enfants devenus adultes ne sont pas la lisse et parfaite incarnation de ce qui plait à St Jude. L'éloignement qu'ils ont pris soin de mettre entre eux ne fait que rendre plus chaotique leur manière de communiquer. Comme elle l'a toujours fait Enid prend soin de camoufler les failles par de coquettes oeillères (à commencer par la maladie de Parkinson dont souffre visiblement son époux depuis quelques temps).

Dans cette ambiance de faux-semblants, son insistance pour que toute la famille fête Noël dans la maison familiale semble peser sur tout le monde comme un mauvais repas indigeste. C'est pourtant là le point d'orgue du roman. En passant d'un personne à l'autre, Jonathan Franzen met à jour les fêlures personnelles, les névroses de chacun, les évitements, les petits arrangements avec la vérité. Il m'a fallu du temps pour créer du lien je l'admets volontiers, ce n'est pas un fonctionnement familial qui me parle de base. Pourtant Franzen a réussi à m'attendrir malgré tout. Ce revirement est dû en grande partie à l'humour désopilant dont il use sans avarice, à la justesse du rapport finement établi entre éducation et psychologie, et enfin parce que les "corrections" qui s'opèrent dans les regards des uns et des autres dans les 100 dernières pages amènent des émotions nouvelles qui valent à elles seules qu'on lise ce roman.
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Lu après Freedom, qui m'avait emballée et fait découvrir Franzen: je n'ai pas été déçue par ce grand roman, sur les avatars bien communs d'une famille américaine banale. C'est un roman anthropologique, scrutateur impitoyable des comportements et des modes de vie.Le nombre réduit des personnages, le huis-clos de leurs relations familiales inventoriées au scalpel, pouvait avoir de quoi lasser: point du tout!

al et Enid, les parents vieillissants, essaient de maintenir l'un sa conscience du monde et l'autre son apparence au monde, les 3 enfants,eux, entreprennent désespérément de "corriger" la trajectoire imprimée à leur vie par la marque parentale. Toutes "corrections" dérisoires qui sont pourtant le sens que chacun tente de donner à sa vie.

On n'a pas de véritable empathie pour ces personnages en pleine déréliction, on les regarde avec un intérêt entomologique...mais leur agitation souvent cocasse, voire comique, agit comme un divertissement pascalien: quand elle cesse, elle nous ramène immanquablement à nous-mêmes, et à notre humaine condition..Bilan sévère et amer. Oui, vraiment, un grand livre!
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En fait, ce qui fait le plus mal quand on grandit, c'est de s'habituer à voir ses parents avec des yeux d'adultes sans pouvoir couper le lien qui nous attache encore à eux.

"When had it happened that his parents had become the children who went to bed early and called down for help from the top of the stairs? When had this happened?"
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