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3,76

sur 1023 notes
Voilà un livre qui m'est cher, qui m'a happée de bout en bout.
Les personnages sont fouillés, on vit avec eux tout au long du roman, ils sont bouleversants, accaparants..Et cette femme, épouse d'un homme malade, qui aurait eu tant de corrections à faire dans le livre de sa vie..
Vraiment, j'ai beaucoup aimé, j'en suis sortie enrichie et c'est ce que j'attends d'un livre, d'une oeuvre, de ne pas être la même après l'avoir lu, d'être bousculée, dérangée dans ce que je suis..Je suis en train de lire "Purity" et le début m'emporte déjà..
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Ouf, c'est vraiment trop lourd, je ne pourrai pas finir ce gros hamburger. Je reste coincée à la page 350 sur 694. L'article de Télérama sur son Freedom sorti à la rentrée m'avait donné très envie. Mais sa dissection à n'en plus finir, dans un style vraiment très américain (jusqu'à la description de leurs mimiques tellement exaspérantes au cinéma) des états d'âme de son ingénieur parkinsonien me restent sur l'estomac. Qui en veut ?
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En nous immergeant dans la préparation d'une fête de Noël dans une famille américaine de la classe moyenne, Jonathan Franzen brosse le portrait sans conscession d'une époque et des relations parfois compliquées, teintées d'amour et de haine, qui existent dans une famille où chacun doit vivre avec le poids du regard familial, avec ce lien indéfectible et obligatoire, aussi compliqué qu'il puisse être. Un roman à découvrir pour ce qu'il nous livre et pour la maîtrise impressionnante de l'écriture par son auteur.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Roman sans concession sur la famille; bonheurs et surtout turpitudes.

On ne choisit pas sa famille, on ne connaît jamais les gens, y compris les siens.
tel est le motif central des "corrections" à travers ses portraits psychologiques éblouissants de profondeur, des membres d'un famille "lambda" du midwest américains.
Les contradictions de chacun, les vices et les tentations de nos vies occidentales, pleines de désirs inassouvis, de secrets inavouables.
et finalement, la déchéance du corps, le cancer et l'incontinence: l'accompagnements des anciens vers leur fin de vie.
Les conflits entre frères et soeurs, l'héritage et la succession, la rapacité familiale.
La nostalgie de l'enfance, assassinée par les usures de la vie; plus qu'une vieille photo, oubliée au fond d'un tiroir.
J'ai lu ce bouquin et tout ce qui y est écrit, est arrivé à ma famille de naissance, avec 10 ans de décalage.

Une vraie prédictions (c'est la raison pour laquelle beaucoup de gens ont l'impression de lire leur propre histoire familiale)

Tous cela est écrit de main de maître; J. Franzen est une maître du roman contemporain.

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Un roman fleuve sur la famille Lambert et les "corrections" que chacun de ses membres voudraient apporter à sa vie. Franzen met la lumière sur chacun d'entre eux, tour à tour.
Une écriture virtuose et de l'érudition en font un très bon roman. Pour ne rien gâcher, une bonne dose de cynisme et des scènes mémorables comme celle du vol du saumon ou d'une épique bataille d'un personnage avec un étron (et oui, vous avez bien lu).
Ne surtout pas se laisser rebuter par la longueur, et vous pouvez le lire en plusieurs fois !!
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« Les corrections », celles que l'on souhaite apporter à une existence que l'on juge insatisfaisante. Celles qui nous font croire que tout sera différent. Celles qui ne changeront d'ailleurs peut-être rien au fond…

Fin des années 1990, dans le Midwest. Enid et Albert sont un couple vieillissant appartenant à la Middle-Class. Parents de trois enfants, ils refusent d'admettre que les effets de l'âge les rattrapent. Alfred souffre de la maladie de Parkinson et a constamment besoin d'être aidé par sa femme Enid, autoritaire, dont le principal souhait est de réunir toute sa famille pour le réveillon de Noël. Leurs trois enfants mènent des vies bien distinctes, dispersés aux quatre coins du pays. Gary, l'aîné, est banquier et père de famille. Symbole de la réussite, il éprouve néanmoins de plus en plus de difficultés dans son ménage et tente de résoudre ses problèmes. Affecté en plus par la situation de ses parents, la déprime le guette et le plonge progressivement dans une sorte de paranoïa névrotique. Chip, lui, est professeur de littérature, sans attache. Un peu paumé, il honnit le capitalisme et la société de consommation. Denise enfin, de dix ans leur cadette, est chef d'un restaurant branché. La jeune femme, indécise, a une vie amoureuse quelque peu compliquée qui risque de lui jouer des tours dans sa carrière professionnelle. Noël, propice au rassemblement des parents et des enfants, va être l'occasion d'un affrontement familial et d'un déballage en règle des rancoeurs et non-dits.

Sous forme de chronique familiale, ce roman fleuve nous dépeint une famille typiquement américaine du Midwest en prise avec ses déboires et ses rêves déçus. Conflit entre les générations, perte des valeurs traditionnelles chères aux parents, incompréhension, mesquineries et frustrations dévorantes, ce portrait de famille n'est guère tendre. Jonathan Franzen, avec son style très noir, souvent caustique, brise ce qui peut rester du rêve américain. Dans cette histoire banale et universelle, les Lambert symbolisent toute une société déboussolée, en perte de repères familiaux, sociaux et sexuels. Pessimiste mais réaliste, on sent qu'une époque se termine et que celle des enfants, déjà grands, est vacillante.

Dense et brillant, féroce et tendre, drôle et efficace, « Les corrections » est de ces romans qui offrent un miroir à la société américaine, dénonçant la fin d'une civilisation : celle de la réussite à outrance et des bonnes convenances à toute épreuve. Parfois poussé, c'est avant tout un portrait familial et sociétal plein de vérité, qui nous dévoile ses fragilités et ses vices cachés.
La lecture est ardue, longue, mais elle vaut le détour.
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Un opus majeur d'un des rares écrivains qui a pour but d'élever le niveau du lecteur . Ce livre est corrosif , drole , émouvant mais pas mèlo , c'est une chronique brillante de la société américaine , sans le nombrilisme typiquement français. Cet opus c'est le roman total , une épopée vibrante dans un milieu trop souvent stigmatisé. Que ce livre est fort ! Pour voir a quel point il n'y a qu'un moyen : le lire au plus vite !!
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Un vrai chef-d'oeuvre que ce pavé dans lequel Franzen dissèque la famille au scalpel. On aime tour à tour chacun des 5 personnages qui composent cette famille ô combien ordinaire par sa folie.
Gary le psychorigide matérialiste, Chip le serial looser intello, Denise la bisexuelle paumée sont les trois enfants d'Enid et Alfred, un couple qui depuis 48 ans cohabite dans une haine larvée.
L'auteur prend tour à tour le point de vue de chacun des personnages pour nous permettre de comprendre leurs frustrations, leurs errements, leurs désirs inavoués... C'est parfois drôle (notons le passage sur Gary et Caroline où chacun essaie de faire dire à l'autre que c'est lui qui est déprimé/paranoiaque), parfois tendre (l'obsession d'Enid pour Noël) souvent grinçant parfois glacant, mais tellement vrai, tellement fin, tellement grandiose!
Peut-être le plus beau livre que j'ai lu sur le thème de la famille .
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L'écriture de Jonathan Franzen est remarquable, tant par la composition d'ensemble, que par le souffle, le rythme et la tournure des phrases. Cet auteur a un style et on comprend que le livre ait été récompensé par le National Book Awards en 2001. Jonathan Franzen se concentre sur les difficultés relationnelles au sein d'une famille de la petite et moyenne bourgeoisie américaine à la fin du XXème siècle. Son talent pour analyser la psychologie des personnages dans toute sa complexité est sans égal. Chacun porte sa propre histoire et celle de ses proches, mais aussi les interprétations généralement tronquées qu'il s'en fait. On comprend mieux pourquoi untel développe un comportement de loser alors que tel autre cherche la stabilité que peut procurer la réussite économique et familiale. On comprend sans doute aussi un peu le désordre qui peut envahir le corps et la tête d'un vieillard atteint de la maladie d'Alzheimer (Franzen en propose une description drôle et effrayante, parfois à la limite du soutenable). Surtout, on comprend les difficultés que rencontrent les personnages pour communiquer sereinement et pour se débarrasser de la carapace qui les empêche d'éprouver de la bienveillance, de la tendresse, de l'amour. Un livre que je recommande donc vivement, même si la traversée de près de 700 pages au sein d'une famille dysfonctionnelle est parfois un peu lourde à porter pour le lecteur.
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Les corrections : un sans faute

A première vue, ce livre fait un peu peur : près de 700 pages et de bonnes critiques ! Ça sent l'ennui ou la déception.

Or, rien de tout ça. Ce livre est un coup de coeur.

L'histoire de la famille Lambert qui est racontée ici est à la fois tristement ordinaire et formidablement unique.

Et dans le jeu de cette famille, on va demander :
- Alfred, le père, emprisonné dans sa maladie, dont chaque évasion est une souffrance ;
- Sa femme, Enid, tragiquement accrochée à ses rêves de réussite, de morale et d'harmonie familiale. Son obsession à réunir tous les enfants le jour de Noël est un des fils rouges du récit.
- Un des fils, Chip, ex-universitaire libidineux et néo-scénariste raté ;
- L'autre fils Gary, banquier, fils modèle et paranoïaque. Il estime de son devoir de remettre de l'ordre dans tout ce fatras familial ;
- Et enfin, la fille Denise, ambitieuse et travailleuse, ex-grand chef cuisinier qui provoque des crises en découvrant un pan nouveau de sa personnalité.

Il y aura-t-il de la gêne à Noël ?
Gary prendra-t-il les rênes à Noël ?

Chaque membre de la famille Lambert est ausculté, disséqué.
A travers les générations, les mêmes névroses, la même recherche de l'identité, les mêmes territoires secrets que chacun va explorer à sa manière. La nouvelle génération qui s'est enfuie de l'épicentre familial de Saint Jude dans le Mid-west corrigera-t-elle ce qu'elle reproche à la précédente ? Qui sont ces enfants qui veulent des "choses radicalement, honteusement différentes" de celles de leurs parents ?

Au-delà du destin familial, le livre parle aussi bien sûr, de l'Amérique et pose de nombreuses questions.
- Qui acceptera de paraître "moins cool", juste ordinaire, d'être "les bons citoyens du coeur de l'Amérique : conducteurs de monospaces saint judéens affichant un surpoids de 15 ou 20 kilos, avec des pulls de couleur pastel, des autocollants antiavortement et des cheveux coupés en brosse " ?
- "Et si le grand ordre matérialiste améliorait réellement la vie des opprimés ? ".

Un des tours de force de ce roman est de rendre crédible chaque personnage. Un autre est d'instiller en permanence l''humour, la tendresse et parfois, le désespoir le plus noir.

Certaines scènes sont drôlatiques (les soupers à bord du navire de croisière, les escroqueries de Chip qui promet à de futurs investisseurs en Lituanie, de pouvoir nommer les magistrats et les juges ou d'accéder aux écoutes téléphoniques de l''Etat !) ; d'autres, proches du cauchemar (et en particulier les hallucinations causées par la maladie de Parkinson du père) et d'autres encore, extrêmement poignantes (le repas interminable du jeune Chip, la révélation du secret gardé par le père, ses derniers instants de cruelle lucidité, l'attente de la mère du retour de Chip).

Une petite interrogation toutefois : page 293, une phrase est incompréhensible qui semble faire parler l'antipathique Caroline, femme de Gary, à sa place. le traducteur s'est-il endormi ?

Je recommande sans réserve ce roman, peu commun. Si vous entrez dans cette histoire, vous allez y prendre beaucoup de plaisir.
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