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Ce court roman (140 pages) est mystérieux : il commence par une adresse en « vous » qui évoque le retour dans le passé, l'appropriation de celui-ci. Ensuite c'est une scène de crime : un homme prostré se tient au bord d'un lit, près de la femme qu'il vient de tuer. Mais il ne s'agit pas du tout d'un roman policier, c'est une plongée entre passé et présent, dans la vie de deux amies d'enfance qui vont se retrouver après vingt ans « d'absence ». On comprend que L. a vécu à Rome, qu'elle a quitté son mari volage et sa solitude pour rentrer en France où elle habitera à Saint-Ouen. Son amie d'enfance Emmanuelle l'attend dans la presqu'île de Crozon. On découvre son enfance marquée par des visites furtives chez ses grands-parents maternels dans une villa la vallée de Chevreuse et surtout l'histoire de sa mère, élevée dans la grande bourgeoisie et qui, après un internat à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur, a voulu s'échapper de ce milieu et est tombée sous la coupe d'un homme plus âgé qu'elle.

C'est un roman de départs, de fuites, de jalousies, de rêves enfuis, de secrets et de déceptions et peut-être de renaissance. Beaucoup de non-dits aussi, d'entre-lignes où le lecteur doit se glisser, dans une écriture sobre et élégante. D'Hélène Frappat, j'ai lu il y a longtemps Lady Hunt, une réinvention du roman gothique où les souvenirs ont une large place comme dans Inverno. Pour être honnête, celui-ci ne ma laissera sans doute pas une grande empreinte mais c'est lié à son univers nébuleux entre passé et présent.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Non, je ne suis pas entrée dans ce livre; la poésie ne m'a pas touchée.
je ne crois pas avoir compris quoique ce soit à cette histoire de femme.
Bof
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Trouvé au hasard d'une boite à livre dans ma rue

Ce livre est froid, et pas uniquement à cause de son titre (hiver, en italien). Nommer l'héroïne par une simple lettre "L" renforce la froideur du texte.

"L" pour signifier elle, peut-être ?

Histoires de femmes en errance, à la recherche..d'elles-même... Les hommes sont peu présents, et leur portrait n'est guère flatteur...

On se perd facilement dans cette alternance de passé et de présent... même si l'écriture est poétique.

C'est peut-être moi qui n'aie pas compris... mais je ne garde pas un grand souvenir de ma lecture...
Lien : http://les-lectures-de-lilly..
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Âmes sensibles ou toute personne ayant vécu la prison chez soi, s'abstenir ou alors s'accrocher! le thème est tragiquement banal: l'emprise d'un être sur un autre et comment les choses s'installent insidieusement à petit feu chaque jour...
Hélène Frappat dresse un état des lieux en remontant le temps au cours d'un voyage, aborde aussi l'amitié malgré les années passées loin les uns des autres.
Un court roman qui m'a touchée par son écriture directe, simple, tellement réaliste et optimiste malgré tout!
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Deux femmes, amies d'enfance, mais qui se sont perdues de vue, vont se retrouver en Bretagne où habite l'une d'elle.
Le voyage en train de l'autre, accompagnée de son petit garçon, est prétexte à faire revivre à la fois l'enfance commune, la vie des parents et la vie des deux jeunes femmes.

C'es un roman de femmes, de désobéissances, d'abandon, d'amours déçues, de vie rêvées qui ne se sont pas déroulées comme on l'espérait. Un roman de la fuite....

Une belle lecture.
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L. et son petit garçon prennent le train à la gare Montparnasse. Direction la presqu'île de Crozon. A Châteaulun les attend sur le quai de la gare Emmanuelle, l'amie d'enfance de L. Elles ne se sont pas vues depuis vingt ans, se reconnaitront-elles?Retrouveront-elles leur complicité de naguère?

_ Helene Frappat tise une toile d'araignée subtile où sont emmêlés pèle mêle les souvenirs de L. , Emmanuelle, Bérangère, la grand-mère, trois génération de femmes.
Je me suis laissée prendre dans les mailles de ce filet savamment élaboré, j'en suis ressortie à la fois pensive, songeuse et un rien nostalgique. Court roman certes mais quel roman !
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N°560 – Mars 2012

INVERNOHélène Frappat Actes Sud.

Inverno : un hiver en italien. C'est vrai que le texte est écrit sur un mode mineur qui évoque cette saison morne et glacée. L'Italie qui dans l'inconscient collectif est un pays lié à l'amour est pourtant ici synonyme de rupture puisque L.(nous ne saurons pas même son prénom, cette lettre signifiant peut-être le pronom « elle » pour plus d'anonymat) en revient avec son fils, en train, après que son ami, Elio, le père de son enfant, lui eut signifié leur séparation définitive. Ce voyage aller-retour dans la ville éternelle symbolise aussi les incursions dans le temps, dans le pays de son enfance, dans sa vie...

L. a partagé son enfance avec Emmanuelle qu'elle va rejoindre en Bretagne après un éloignement de vingt ans. C'est un peu comme si la mémoire de l'une suppléait celle de l'autre. C'est l'occasion de revisiter l'histoire de cette famille de grands bourgeois où la mère, Bérangère, élevée à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur, choisit un jour de s'échapper et de céder au premier venu, Jean, de vingt ans son aîné, qui l'engrosse et l'épouse. Emmanuelle naîtra de cette étreinte furtive. Dès lors, Bérangère ne vit que pour son mari mais la différence d'âge rend bientôt celui-ci soupçonneux et même maladivement jaloux. Il n'a d'ailleurs pas tort puisque Bérangère multiple les passades aussi éphémères que nombreuses, collectionne les amants avec une prédilection pour les voyages en train [« Dans ces parenthèses suspendues entre deux gares, dans cet espace-temps parallèle qui semblait se dérouler nulle part, ces aventures n'avaient pour Bérangère d'autres réalités que l'intensité passagère du fantasme »]. Un divorce viendra conclure cette vie matrimoniale cahoteuse et Bérangère entrera dans la vie par le biais d'un travail libérateur.

Emmanuelle devenue sage-femme passe son temps libre à aller visiter son père en prison pour le meurtre de sa deuxième femme. C'est sur cette scène de crime que s'ouvre ce roman qui n'est pas, comme on pourrait le penser au début, un thriller.

Portraits de femmes en demi-teinte, [les évocations d'hommes sont peu flatteuses], de destins tourmentés, d'existences bancales et de fuites hasardeuses de ces passagères toujours en partance, toujours sur un quai, ou entre deux passades, avec en toile de fond une nostalgie malsaine, pleine de souvenirs, d'illusions perdues et de fantômes.

J'ai pourtant goûté l'écriture poétique et les décors de train [plus que les avions ou les voitures, les trains distillent cette atmosphère à la fois irréelle et temporelle de la vie]. Je me suis en revanche un peu perdu dans ces évocations ou le présent alterne avec le passé, dans ces zigzags entre la Bretagne et l'Italie, dans les évocations de personnages appartenant à des générations et des couches sociales différentes.
Je n'ai peut-être rien compris mais, le livre refermé, il ne m'en est pas reste grand chose et surtout pas l'envie de lire un autre roman de cet auteur.

© Hervé GAUTIER - Mars 2012.
http://hervegautier.e-monsite.com 
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Ce petit livre est une découverte intéressante, mais pas captivante, de la rentrée littéraire.Inverno, c'est un roman offrant plusieurs narrations reliées entre elles par un personnage récurrent nommé laconiquement « L. » qui, entre deux gares, promenant son petit garçon, évoque ses souvenirs, épars et mélangés. Les voyages en train favorisent assurément la remontée de pensées liées au passé.

La plupart des souvenirs de L. convergent vers Bérengère, la mère de sa meilleure amie Laurence : c'est cette figure de femme-enfant qui émerge dans Inverno et prend presque toute la place.

En filigrane du parcours de Bérengère, d'autres scènes prennent place, sans qu'il y ait de réelle logique narrative entre elles. Nous ne savons que peu de choses, quelques bribes évoquées ici ou là.

L'avantage avec ce type de récit, c'est qu'on peut se laisser porter par le style et l'écriture, très délicats, sensibles et presque fragiles par endroits. L'inconvénient, c'est que l'ensemble reste un peu flou et on peut se perdre ! Mais peut être est-ce le souhait de l'auteur ? Je recommande donc ce livre aux rêveurs mais je le déconseille à ceux qui aiment suivre un personnage de A jusqu'à Z !


Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Dans le lit d'une chambre d'un immeuble d'on ne sait où, deux agents appelés par le concierge découvrent deux corps allongés dans un lit:
Lorsque le cadavre de la femme sera transporté sur une civière hors de la chambre, l'homme, toujours prostré au bord du lit, n'aura pas un regard pour celle dont il a rendu le visage méconnaissable.

Ainsi commence ce court récit de 140 pages (mais le format est si étroit que j'ai eu l'impression de n'en lire que la moitié).
Il me semblait après ces lignes qu'il allait s'agir d'un roman policier ou presque. Pas du tout! Comment dire? Ce sont des histoires de vie que chacun se ressasse, en voyage, entre deux destinations, deux parties de sa vie, un moment de rupture, de passage, de transition, un retour sur soi et sur l'amie qu'on va revoir, des bribes de passé qui reviennent, mélancoliques.

Il y est question de l'et de son petit garçon, de retour de Rome où ils ont abandonné le "mari et père", trop inconstant. Désormais ils se sont installés en banlieue parisienne, à Saint-Ouen et puis il y a Emmanuelle, l'amie d'enfance et de jeunesse, devenue sage-femme libérale, qui les a invités dans la maison de son enfance, en Bretagne,dans la presqu'île de Crozon. Elles ne se sont pas revues depuis vingt ans alors dans le train les souvenirs reviennent, forcément, de façon désordonnée, par à coups, comme dans la vie.
Enfin, Bérangère! C'est le personnage le plus haut en couleur, le plus attachant aussi, la mère d'Emmanuelle, élevée de façon rigide dans une famille de la grande bourgeoise, puis dans la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur, mariée très jeune à Jean, le père d'Emmanuelle, à la suite d'une escapade de pensionnaire inconsciente. Celui-ci la poursuivra sans cesse d'une jalousie maladive mais c'est une rebelle et elle se vengera à sa façon dans les voyages en train entre Paris et la Bretagne avant de divorcer finalement et d'élever seule sa fille. le père se remariera et Emmanuelle ira régulièrement le voir en prison. Ah, oui, le début!
Ceci ressemble à un résumé mais ce n'en est pas un. C'est juste un essai de reconstitution comme quand on regarde un dessin cubiste. Il faut bien essayer de comprendre – au moins un peu! Enfin moi, j'en ai eu besoin. Cette fois ça n'a pas été simple car loin d'être linéaire, il s'agit d'un récit éclaté. On va on vient, on avance, on recule. On voyage en somme, du passé au présent puis de nouveau, retour en arrière. On s'arrête sur un épisode puis on repart, ailleurs, avec un nouveau personnage, un autre lieu, un moment plus proche ou plus lointain, au gré des souvenirs. C'est comme une errance, poétique, mélancolique, nostalgique, une vie, deux vies, trois destins emmêlés que l'on ranime un peu avant de les aborder à nouveau et de les faire revivre.
C'est un récit exigeant qui demande beaucoup d'attention. le style m'a plu, l'effort à fournir un peu moins.
http://liratouva2.blogspot.fr/2014/01/inverno-helene-frappat.html
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Inverno, c'est cette histoire un peu glacée, “hivernale”, mais émouvante, de passages dans la vie de ces femmes, d'abord liés aux caprices des hommes, puis peu à peu libérés. Des passages éphémères qui pourtant laissent des empreintes indélébiles, empreintes réchauffées par le merveilleux sourire d'Emmanuelle, comme le faisait l'immuable sourire d'Aurore dans Par Effraction. Un beau moment de littérature.

Lire la critique complète sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2011/08/chronique-livre-inverno/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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