Thomas a dix ans. Pour lui, sa mère est aussi fréquentable/aimable qu'une "courgette". Déjà dépressive, elle ne s'est pas arrangée depuis le départ du frère aîné, parti voler de ses propres ailes, et le père se met plus ou moins au diapason - le lâche ! Thomas a l'impression de ne pas être aimé, d'être le vilain petit canard… bref, il lui semble que Sylvain était le chouchou. Alors il s'invente une vie de super-héros et il s'évade grâce à son roman d'aventures préféré. le jour où il apprend qu'il est né par accident, il ne se laisse pas abattre, bien au contraire.
Sur le mode de 'Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort', ce petit roman parle gentiment de différence, d'apparences trompeuses, de dépression parentale, et même de mythologie et du pouvoir des livres.
Dès 9-10 ans.
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J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire.
Ce pauvre gamin avec des parents qui ne s'intéressent à lui qu'en pointillés, cette mère complètement dingue, qui saute "du coq à l'âne" et du coup, le roman aussi. Puis, la réaction de Thomas, lorsque ses parents lui disent, sans raison et sans remords, qu'il est un "accident". On s'attendrait à le voir abattu, et au contraire, il est tout fier d'être enfin quelque chose lui qui n'était rien aux yeux de ses parents.
J'ai trouvé cette réaction très étonnante.
Mais à partir de là, j'ai commencé à accrocher à l'histoire, et à suivre avec plaisir Thomas dans ses rencontres et ses découvertes.
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D'habitude, à la maison, personne ne me parle vraiment. Je n'attire pas l'attention. C'est logique : je suis poli, j'aime ce qu'on me prépare à manger, je regarde à la télévision ce que les autres regardent, je reste muet le plus souvent possible pour qu'on me laisse tranquille. Ce n'est pas que je cherche à ne pas exister aux yeux de mes parents : c'est que mes parents, de toute façon, ne me voient pas...
Fiche signalétique de ma mère.
Prénom : Hélène.
Age : trente-cinq ans.
Métier : sans.
Elle aime : son fils.
Elle n'aime pas : moi.
Cette fiche, ça m'évite de devoir trop parler d'elle et c'est bien.
(p. 11)
J'étais vraiment devenu "Quelque Chose" : j'étais le garçon qui avait changé depuis que sa mère l'avait comparé au Minotaure.