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Citations sur La fiancée des corbeaux (195)

Nos mères ne nous abandonnent pas, elles nous confient en partant à un monde de douceur, un petit coin qui ressemble à l'enfance, à un jardin, aux jours de l'été, à la lumière.
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J’ai vu les eaux monter inexorablement, avalant des villages de pêcheurs, et les ours blancs tourner sans trouver le sommeil sur une banquise en loques. J’ai vu des cyclones arracher des forêts, et des hommes se dessécher dans de nouveaux déserts. Il y a même des endroits où on continue à couper le clitoris des femmes. Les derniers hêtres vont quitter la Provence.
Et pourtant chaque matin certaines d’entre nous se ruent sur leur ordinateur pour rejoindre les autres. Quand ils les croisent dans la rue, dans la vie, ils ne les voient pas.
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Je voyage à travers l'or des jours et les ombres de la mémoire vers des rivages inconnus. Je poursuis le grand voyage immobile dans le silence de mon appartement, entre les déserts violets de lavande et toutes les silhouettes que j'ai dû croiser un jour dans les pays que j'ai traversés et les livres que j'ai lus, qui sont en moi comme des villes vibrantes de peur, de désir et de lumière.
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Depuis quelque temps, j'écris comme je marche, au petit bonheur des chemins que trace mon stylo. J'ouvre mon cahier d'écolier à n'importe quelle heure du jour, j'écris la date et j'entre dans une forêt que j'invente ou que je viens de traverser.
Je n'ai pas de plan, de suite à trouver, de fil à retrouver, il n'y a ni l'architecture, ni l'équilibre d'un roman. Rien que le plaisir d'attraper un souvenir, une lumière, un peu de vie.
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Il aime ce mot autodidacte, ce mot savant pèse aussi lourd que trois diplomes.
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Et les chemins rouges de Provence s'ouvraient sous mes yeux dès que l'encre sur la page en dessinait la fuite. Je me suis évadé pendant six mois sur des chemins de mots.
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J'ouvre tous les volets de la maison et je regarde sortir lentement de la brume les champs et les forêts. Où sont les grands brasiers de l'automne, ces orgies de couleurs? Les collines et les plaines sont grises, gris les grands arbres nus, le moindre brin d'herbe, et cependant tout est aussi beau qu'il y a un mois. Le gris de l'hiver n'est pas triste, il est primordial, c'est la couleur de ce vaste silence qui annonce dans chaque racine, pierre ou goutte d' eau quelque chose d'irrésistible.
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Avec les enfants des écoles primaires on peut faire parler les chats, les loups et les oiseaux, une souris peut tomber amoureuse d'un ours. Avec les lycéens on peut gentiment tripoter le mot philosophie. Avec les collégiens on traverse un champ de mines. Essayer de faire parler les souris...

   Dans chacun de leurs corps c'est une révolution hormonale digne de 1789. Ça explose de tous les côtés ! Ils découvrent la puissance volcanique du sexe, le visage aspergé de boutons aussi rouge que la honte. Allez leur raconter des fariboles, tenter de comparer la métaphore avec la métonymie.

   Ils sont assis devant vous et ils écoutent gronder leurs séismes, les yeux vitreux de testostérone et de folliculine... Si vous ajoutez à cela des parents qui ont lâché prise, les ont abandonné depuis belle lurette devant un écran plasma et autres jeux vidéo...

   Je plains les professeurs écrasés de diplômes qui se pointent devant eux avec le carré de l'hypoténuse et les mines de plomb du Kazakhstan...

( en clin d’œil à VirginieDoucet... encore merci )
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Moi aussi j’ai tout appris seul en lisant, en écrivant, après des années d’école buissonnière. Je préfère ne pas compter mes lacunes. Je le lui dis et il trouve cela rassurant. Il aime le mot autodidacte, ce mot savant pèse aussi lourd que trois diplômes.
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Certains écrivains dressent une muraille entre l'écriture et la vie, la réalité et les songes. J'écris quand je vis, je vis quand j'écris. Chaque mot ajoute un élan à mon geste, à mes pas. Chaque pas m'offre un mot.
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