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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu beaucoup de plaisir, dernièrement, à échanger avec René Frégni à la fête du livre de Toulon, et à acheter quelques-uns de ses livres car j'aime son écriture qui est un hommage permanent à la Provence qu'il aime et sait faire découvrir à ceux qui ne la connaîtraient pas.

Néanmoins, le scénario de cette lettre aux tueurs bat de l'aile dès le début, les incohérences se multiplient et, durant les deux premiers tiers, il se passe peu d'événements pour accrocher vraiment le lecteur. Cela s'emballe quand même dans le dernier tiers du livre que la fin vient gâcher, complètement bâclée, où René aurait pu exprimer bien d'autres sentiments et ne pas laisser ses lecteurs sur leur faim quant au devenir de plusieurs protagonistes.

Il m'a semblé aussi que René abusait quelque peu des clichés même si ses descriptions de l'atmosphère marseillaise, de sa mythique plage des Catalans, des villages banlieues de la mégapole, des cabanons, de la mer qui enveloppe charnellement toute cette terre, restent toujours prenantes.

Ses références littéraires, cinématographiques, musicales sont habilement glissées dans son texte, raccrochant ainsi l'intérêt du lecteur alors qu'il pourrait sombrer dans l'ennui.

Il ne faut donc pas attendre de ce roman un véritable polar haletant, y voir plutôt des pincées biographiques de son auteur, savoureuses, nostalgiques, au creux des vagues de la corniche d'où surgissent les appâts féminins toujours fascinants.

C'est finalement quand il insère dans ses textes sa propre histoire que René Frégni excelle, et ces moments-là, à eux seuls, parviennent à atténuer les faiblesses de ce petit polar.
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Pierre Chopin, écrivain, est en train de travailler chez lui à Marseille quand Charlie, un ami d'enfance, truand notoire, arrive chez lui, ensanglanté, poursuivi par la police, lui confie une cassette et disparait par les toits.
D'abord inquiété par la police, Pierre est rapidement poursuivi par d'autres truands désireux de récupérer cette fameuse cassette (qui entre temps a mystérieusement disparu de la cachette où il l'avait mise…).
Il doit fuir, prévenir sa fille et son ex-femme, se faire aider par un ami de Charlie, autre truand notoire qui manie bien la gâchette et fait disparaître deux de ses poursuivants.
Train, avion, bout du monde…
Rien n'y fait, c'est une course-poursuite acharnée contre lui et il devra surmonter sa répugnance pour les armes à feu s'il veut rester en vie…


Bref ce rythme trépidant et sanglant est bien loin des romans de René Fregni que j'avais aimés passionnément.
Seul « Les vivants au prix des morts » était dans ce thème, quoique moins invraisemblable.
Ici il y a trop de clichés et d'invraisemblances pour qu'on puisse y croire.
C'est un roman de 2004 et depuis Fregni a publié des ouvrages plus tournés vers la nature, l'écriture, la sensualité, l'introspection…
Un roman mineur donc, à mon avis, (sauf quelques belles pages sur la nature au Danemark et un peu d'humour...), et en tout cas si on veut découvrir ce merveilleux écrivain qu'est Frégni, ne pas commencer par celui-ci !
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Deuxième oeuvre de René Frégni que je lis.
Cette fois, il s'agit d'un roman policier. Je dois dire que cela démarre très fort, sur les chapeaux de roue. En effet, le narrateur est un écrivain Pierre Choplin qui est installé dans son petit appartement sous les toits à Marseille, il suffoque car on est en été 2003 et cherche l'inspiration pour écrire un roman. Soudain un grand bruit dans l'escalier et lorsqu'il ouvre la porte, il découvre un de ses vieux amis d'enfance Charlie, gravement blessé, en sueur et en sang et poursuivi par des tueurs. Celui-ci lui confie une video cassette au contenu très compromettant et lui demande de l'aide. A partir de là, la vie paisible de cet écrivain sans histoire, va basculer totalement. Il va se retrouvé impliqué dans une histoire de banditisme qui le dépasse, il va rencontrer des tueurs sans scrupules et va lui même être amené à se défendre et tuer pour se protéger et protéger sa fille adorée.
Le rythme est haletant, pas de temps mort. le contexte est très angoissant mais l'auteur y glisse un soupçon de poésie et un brin d'humour aussi qui font du bien.
Un petit bémol quand même, j'ai trouvé qu'il y avait des invraisemblances, au moment de l'évasion de prison d'Avignon par exemple ou dans les courses-poursuites.
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René Frégni est un auteur de 70 ans qui a eut une vie bien remplie.

Marseillais de naissance, il passe toute sa jeunesse dans un quartier populaire de Marseille. Il quitte l'école et part voyager à travers le monde et revient trop tard pour effectuer son service militaire. Considéré déserteur, il passera 6 mois dans une prison militaire.

Plus tard, il quittera son poste d'infirmier en hopital psychiatrique pour écrire des romans.

Depuis, il anime régulièrement des ateliers d'écriture en prison.

Cette courte présentation de l'auteur me semblait nécessaire pour mieux comprendre le roman dont il est question aujourd'hui.
René Frégni met donc en scène un écrivain en mal d'inspiration qui va se retrouver confronter à la pègre bien malgré lui.

Parce que son ami d'enfance qu'il n'a pas vu depuis des années, fait partie de la pègre, et qu'il débarque, blessé, dans son appartement, lui laissant une cassette avant de disparaître, Pierre Chopin va se retrouver la cible de terribles tueurs.

Dès lors, son seul espoir de survivre est d'appeler le numéro d'urgence que lui a laissé son ami d'enfance, en même temps que la cassette. À l'autre bout du fil, « Sauveur », un tueur impitoyable qui fera tout pour sauver l'ami de celui qui l'a sauvé jadis.

Histoire d'amitiés, de pègre, de chaleur, de crimes, de sang... René Frégni puise probablement dans son expérience pour écrire ce roman. Écrivain, pègre marseillaise, chaleur, quartier populaire...

Raconté une histoire à la première personne en prenant, pour personnage, un écrivain, voilà qui est un exercice un peu casse-gueule, du moins, quand on se retrouve face à un lecteur tel que moi.

Effectivement, d'un récit narré par un écrivain, j'attends une qualité de plume infaillible, un sens de la narration judicieux et des tournures de phrases à faire briller les yeux d'un lecteur avide de style.

Malheureusement, autant le dire tout de suite, ces points tant attendus le sont demeurés, attendus, jusqu'au point final.

Pour autant, ce roman n'en est pas moins agréable à lire. Peut-être aurait-il été meilleur si le héros avait été bureaucrate, puisque, apparemment, la volonté de l'auteur était d'opposer la vie d'un personnage mou du genou, l'écrivain, avec celle mouvementée d'un tueur, Sauveur, tout en transformant lentement le pisse-copie en criminel averti.

J'oubliais donc mes espoirs de style et me laissais porter par les mésaventures de cet écrivain qui, je l'espère pour lui, écrit mieux qu'il ne pense.

Évidemment, l'ensemble se lit avec plaisir, l'histoire est rythmée, le personnage principal relativement intéressant et le roman sans réel temps mort...

Bon, j'ai énuméré les points positifs, passons maintenant aux négatifs :

Le style... j'en ai déjà parlé, mais il est bon de le rappeler. Les incohérences... oulà, qu'elles sont nombreuses. Il ne faut pas être trop regardant si on veut prendre du plaisir à l'ouvrage. Heureusement, le rythme soutenu empêche de se poser trop de questions sur le sujet. Mais, quand même, cet écrivain qui devient un tueur plus redoutable que le plus redoutable des tueurs ???? Les évasions de prison ??? je ne précise pas pour ne pas déflorer l'histoire, mais, quand même. L'évasion de Sauveur, déjà bien extravagante, n'est rien en comparaison de celle du pote de l'écrivain !!! Difficile de faire plus portenawak que cette affaire-là.

Puis les divers voyages, les aller, les retours, les comportements de chacun...

Et puis, cette fin, qui surprend autant qu'elle n'agace. Une fin si rapide, si incongrue...

Au final, un roman qui ne restera pas dans la mémoire des lecteurs les plus exigeants mais qui offre tout de même un moment de lecture assez agréable, malgré les défauts, grâce à un bon rythme et une taille relativement courte.
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LETTRE À MES TUEURS de René Frégni

Si je n'avais pas lu Les vivants au prix des morts, peu de temps auparavant, j'aurais sans doute mieux apprécié Lettre à mes tueurs, car j'ai cru relire le même livre avec quelques variations. Quoi qu'il en soit, René Frégni possède un style bien à lui un talent de conteur.
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