J'ai éprouvé une légère déception à la lecture de ce Maudit mercredi, qui a parfaitement illustré pour moi le milieu de la semaine, le jour de repos des enfants mais aussi des auteurs.
En effet, dans cet opus nous retrouvons au premier plan Frieda Klein, psychothérapeute dont je rêvais de découvrir les secrets enfouis au fin fond d'elle, comme les auteurs le faisaient miroiter dans Lundi et Mardi. Si elle occupe bien le devant de la scène, je trouve qu'elle ne fait que touiller ses problèmes de jeunesse sans pour autant avancer dans le déboutonnage de sa personnalité. Sandy, son amoureux exilé aux States apparaît à chaque fin de chapitre sous forme d'un mail laissé sans réponse pour lui rappeler qu'il tient à elle. Seul le changement de sa baignoire par Josef est un élément amusant dans ce roman. C'est peu.
L'enquête passe au second plan. Ruth Lennox, mère de famille exemplaire est retrouvée baignant dans son sang par sa fille qui rentre de l'école. Bien sûr, la vie parfaitement calibrée, parfaite, de Ruth vole en éclats, mais pas avant d'avoir lu quelques 200 pages. A partir de là, on apprend que son image lisse n'est qu'une façade cachant quelques écarts, ce qui n'est franchement pas une grande surprise.
Une enquête que j'ai trouvée piétinante, lente et longue comme pour faire durer le plaisir, voire le diluer ; les dialogues sont du même genre, ils n'en finissent pas sans enrichir l'histoire. Enfin, le dénouement ne révolutionne pas l'histoire du polar. Il ne me reste qu'à espérer qu'après ce repos de milieu de semaine, les
Nicci French retrouveront leur souffle pour la suite.