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Une peinture de sentiments flamboyants.

À partir d'un tableau, intitulé "L'Étreinte d'amour de l'univers, la terre (Mexique), moi, Diego et monsieur Xólotl", dernier de la série dute des "passions tristes" (ses célèbres autoportraits oniriques) l'auteure et critique d'art, Christine Fŕérot, retrace la vie de Frida Kalho par le truchement de la voix de Diego Rivera.

Analyse d'oeuvre autant que journal de création, le récit fictif de la collection "Le roman d'un chef d'oeuvre" éditée par les Ateliers Henry Dougier a chaque fois our but de retracer la vie d'un artiste à travers celle d'une de ses oeuvres.

L'amour, la passion, l'engagement, l'art et la dualité sont au rendez-vous de ce roman court et passionné à lire pour s'initier à l'art de Frida Kahlo. Un portrait tout aussi intime qu'universel de la peintre mexicaine.

Pour l'anecdote son dernier tableau sera une nature morte représentant plusieurs pastèques dominées par les couleurs rouge, vert et blanc rappelant celles du drapeau mexicain. Sur la tranche de l'une d'elles, elle inscrira "Viva la Vida".

Viva Frida.

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Les mots me manqueraient presque pour faire le compte-rendu de ce livre totalement scandaleux, écrit par une femme en 2022.
Tout au long de cette courte lecture, j'ai cru à une mystification et attendu une révélation qui me permettrait de comprendre pourquoi un livre sur Frida Kahlo adoptait le point de vue de son mari, Diego Rivera. Pire encore j'ai cru à une parodie des propos sexistes qu'un homme, mari et artiste, pouvait tenir à l'encontre d'une compagne dont il jalouse le talent, tout en prétendant le contraire.
Mais tout laisse à penser que le texte de Christine Frérot ne dépasse pas le premier degré.

Alors, comment peut-on écrire et publier un livre qui contient pléthore de déclarations sexistes, narcissiques et méprisantes du même type que l'exemple ci-dessous ?
" Je suis, je reste l'homme éternel, l'astre dominant, protecteur, salvateur, le pilier central et indispensable de sa galaxie d'amour du monde. Sept peintures, échelonnées entre 1931 et 1949, années les plus fécondes de sa production, témoignent d'un désir de communion amoureuse où figurent, autour de sa complaisance autocentrée à se représenter, tous les thèmes récurrents de Frida : la fertilité, la maternité, la nature exotique du Mexique et sa culture préhispanique. Et comme épicentre et liant absolu de cette constellation, c'est ma présence qui donne tout son sens à chaque tableau. "

On assiste ici à la réappropriation de l'oeuvre d'une femme par un homme à son paroxysme.
Il est possible que Diego Rivera ait éprouvé des sentiments ambivalents vis à vis du talent de Frida, quoique je n'ai jamais rien lu de tel dans d'autres biographies. Mais s'il a tenu ce genre de propos, il était du devoir de l'auteure d'en donner les références et d'en commenter le contexte.
Il est difficile de juger si elle a conscience d'avoir présenté un personnage masculin tellement odieux qu'il me semble caricatural. Certes il se présente comme un séducteur impenitent mais c'est une manière très masculine de se valoriser. Lorsqu'il parle de Frida et son oeuvre, il utilise tous les clichés de la féminité pour la définir en opposition avec son oeuvre personnelle axée sur le monde extérieur. Frida est évoquée en termes d'intimité, d'exotisme, d'esoterisme, de lien avec la nature et de franfreluches.
De plus, oser parler de" complaisance autocentrée" à propos de Frida Kahlo est totalement absurde lorsque l'on connaît son oeuvre.

Je ne comprends absolument pas la démarche de Christine Frérot.
Dans la charte de la collection " le roman d'un chef-d'oeuvre", on peut lire ces mots : "Chaque auteur de cette collection raconte la véritable saga d'un tableau en le mettant en scène à l'époque et dans le lieu où il a vu le jour".
Pour ce faire, on devine aisément que les auteurs vont utiliser biographies, correspondances et autres supports.
Mais l'auteure fait le choix de faire parler Diego Rivera à la première personne. Ce choix empêche toute distanciation critique qui permettrait de mettre en perspective ce je écrasant. de plus aucune note de bas de page, aucune italique ne vient indiquer que de tels propos ont été effectivement tenus.
Même si c'était le cas, même si Rivera était ce pervers narcissique qui voulait maintenir Frida sous son emprise , pourquoi donner aux lecteurs la biographie d'une artiste en accordant une quelconque valeur à cette posture patriarcale ?
En adoptant ce point de vue, l'auteure oeuvre à la représentation d'une artiste entièrement dépendante de son mari, dont le talent n'a pu éclore que grâce à sa relation passionnelle avec un homme, bien loin de l'icône féministe qu'elle est heureusement devenue.
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Artiste très populaire auprès des collègues d'Arts plastiques, j'ai participé à de nombreux jurys de brevet du Collège où des élèves avaient choisi d'évoquer Frida Kahlo. Autant être honnête, je suis hermétique à l'oeuvre de Kahlo qui reste pour moi une sorte de Douanier Rousseau sous acide. En revanche, le destin de cette femme, marquée par de nombreuses épreuves, est émouvant. Ce petit livre a le mérite de rappeler cette dimension romanesque et tragique de l'artiste mexicaine. En choisissant Diego Rivera comme narrateur de cette biographie romancée, Christine Frérot nous livre par là-même des anecdotes sur cet autre pilier de la peinture mexicaine. Dommage car en se dispersant ainsi, l'auteur passe rapidement sur des épisodes pourtant intéressants de la vie de Frida, notamment la rencontre avec Trotsky. L'occasion de me souvenir de l'excellent "L'homme qui aimait les chiens" de Leonardo Padura. Etonnant qu'un auteur féminin laisse autant de place à cet encombrant compagnon de route : Frida Kahlo aurait mérité une place plus importante.
Si les bibliothécaires du village ont la bonne idée de commander à la librairie centrale de Montpellier d'autres titres de cette collection « le roman d'un chef-d'oeuvre », je les emprunterai avec plaisir. Grâce à Internet, c'est une belle respiration de retrouver le chef-d'oeuvre en question et de « zapper » sur d'autres oeuvres.
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La nouvelle fournée de cette magnifique collection « Le roman d'un chef d'oeuvre » aux ateliers Henry Dougier rend hommage à l'une des artistes les plus connues au monde : Frida Kahlo.

Un roman dont le narrateur n'est autre que Diego Rivera, ami, mari et amant durant plus de 20 ans de l'artiste. 

Un duo qui semble, malgré leurs différences artistiques, indissociables. Difficile d'évoquer l'un sans évoquer l'autre : de leur vie maritale pleine de fracas et de souffrances, à leur respect mutuel pour l'art de l'autre. 

Diego nous retrace, à travers ces pages, une biographie synthétique de cette grande artiste mexicaine en contextualisant son oeuvre, sans oublier de la mettre en parallèle avec sa vie personnelle. 

De sa jeunesse jusqu'à l'accident dont elle fut victime, la laissant alitée pendant un an. Une souffrance que la résilience de Frida Kahlo parvint à transformer en création. Celle d'une oeuvre complexe et magnifique. 

Ce roman, qui reprend la charte graphique des autres titres de cette collection, est encore visuellement très réussi.

Cerise sur le gâteau le tableau ornant la couverture et les rabats, l'un des derniers chefs-d'oeuvre de la peintre, illustre magnifiquement le roman. 

Encore un indispensable de cette collection ! 
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De Frida Kahlo, on connait tous son visage, ses tenues colorées, ses cheveux relevés en chignon, ses tableaux d'elle-même ? Mais, comment cette mexicaine, née au début du XXème siècle est-elle devenue une icône légendaire ?

Dans "Une passion mélancolique selon Frida Kahlo", Christine Frérot se met dans la peau de Diego Riviera, mari de Frida Kahlo à deux reprises pour aborder la vie de Frida, son accident, sa souffrance, sa rencontre avec Diego et leurs vies tumultueuses, la création de ses couvres, son désavoue pour les Etats-Unis et la France, de son engagement pour le parti communiste..

Christine Frérot à partir d'un tableau "L'Etreinte d'amour de l'univers, la terre (Mexique), moi, Diego et Monsieur Xolotl" fait le portrait tout aussi intime qu'universel de Frida.

Un petit livre idéal avec une charte graphique toujours aussi réussi de cette collection pour ceux qui souhaite découvrir un peu la vie de Frida Kahlo. Avec un style simple et une plume fluide, ce livre se lit extrêmement rapidement tellement la vie de Frida est passionnante.

C'est une nouvelle fois une réussite pour les ateliers Henry Dougier qui nous montre sous un autre angle la vie mélancolique d'une artiste qui est devenue une icône, qui a et qui influence encore le monde actuel !

Une lecture qui se couple parfaitement avec l'exposition "Frida Kahlo, au-delà des apparences" actuellement au Palais Galliera à Paris.
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Une passion mélancolique selon Frida Kahlo est une déclaration d'amour de la part de Diego Rivera pour Frida.
Avec une écriture intime et intense, Christine Frérot arrive à nous envoûter et à nous faire oublier que c'est elle qui a écrit ce court, trop court texte. J'en aurai bien lu encore un peu plus.
Je suis une grande admiratrice de Frida Kahlo, je n'ai donc certes pas appris grand chose. Mais, un-e lecteur-rice qui souhaite en apprendre d'avantage sur cette grande histoire d'amour entre ces deux artistes en saura beaucoup plus à la fin de cette lecture.
Ce petit livre n'est pas une biographie de la peintre mexicaine mais l'autrice s'est basée sur sa véritable vie . A partir de réels écrits et d' un tableau de Frida, elle a su en faire un texte passionnant et romancé.
Un très grand merci à Babelio et à la maison d'édition Ateliers Henry Douger pour l'envoi de ce merveilleux livre lors de la dernière masse critique.
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« Le 13 juillet 1954 fut le jour le plus tragique de ma vie. Frida s'est envolée. Comme elle le voulait, pour toujours. Et c'est avec une dernière pirouette – j'espère que la sortie sera joyeuse et j'espère ne jamais revenir – qu'elle a refermé son journal intime. » Christine Frérot a choisi de donner la parole à Diego Rivera pour nous parler de « L'étreinte d'amour de l'univers, la terre (Mexique), moi, Diego et monsieur Xolotl », ainsi que de la vie de son autrice, Frida Kahlo. le choix du tableau est intéressant puisqu'il montre bien la complexité, la dualité et les nombreuses influences de l'artiste. C'est une oeuvre riche de symboles qui exprime la personnalité de Frida. Les premiers chapitres du livre explique le tableau et la manière dont il s'inscrit dans la vie du couple Kahlo/Rivera.

La suite du livre est une biographie plus classique de ce couple hors-norme pour qui l'art et la politique étaient au centre de tout. Leur histoire flamboyante est celle d'un amour, certes tourmenté, mais surtout absolu. L'éléphant et la colombe restent des personnages fascinants, qui éclipsent parfois leur travail respectif.

Christine Frérot s'appuie sur une bibliographie solide et des citations dont elle parsème son texte. « Une passion mélancolique selon Frida Kahlo » est un bon point de départ pour ceux qui voudrait découvrir l'artiste et sa vie tumultueuse et passionnée.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Je suis une quiche dans le domaine artistique, et si j'ai profité de ma jeunesse parisienne pour tenter d'y remédier en visitant à l'occasion quelques expositions, je peux clairement me situer sous le niveau moyen. Aussi, si elle n'était pas devenue une égérie iconographique récemment, je n'aurais même jamais entendu parler de Frida Kahlo.

Aussi quand les éditions Ateliers Henry Dougier m'ont présenté leur collection le roman d'un chef d'oeuvre et m'ont proposé d'en choisir un exemplaire, j'ai dû faire un choix difficile car beaucoup m'intéressaient pour combler ce vide culturel abyssal !

C'est ici Christine Frérot, docteur en histoire de l'art spécialiste du Mexique qui romance l'histoire d'un tableau de Frida Kahlo que l'on peut retrouver dans les rabats des couvertures, ici L'étreinte d'amour de l'univers, la terre (Mexique), moi, Diego et monsieur Xólotl.

Pour nous présenter cette artiste mexicaine éprise de liberté, qui ne connaissait ni tabous ni interdits et ne cachait pas les tourments qui traversèrent sa vie, elle se met dans la peau de Diego Rivera qui fut plusieurs fois son mari.

Pour un béotien comme moi, ce fût une lecture idéale pour découvrir une artiste, disons au moins les bases d'une biographie artistique, tout en restant dans le style de la fiction qui m'est plus agréable à lire. S'il m'a manqué dans cette lecture les représentations des différents tableaux évoqués ou des photos d'archives, cela fait en général considérablement augmenter le coût des ouvrages et il m'a suffit de chercher sur internet en parallèle. Maintenant, à Munch !

📖 Une passion mélancolique selon Frida Kahlo de Christine Frérot a paru le 8 septembre 2022 aux éditions Ateliers Henry Dougier. 128 pages, 12,90€.

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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Je ne connaissais pas cette collection et je la recommande : le roman biographique en quelques pages d'un artiste à travers une de ses oeuvres.
Ici, c'est Diego Rivera qui va évoquer Frida Khalo. J'ai lu beaucoup de livres sur elle, là, par l'éclairage de Diego, c'est encore « nouveau », même si j'ai beaucoup de mal avec l'ego de cet homme, et dont je n'arrive pas à aimer l'oeuvre.
A partir du tableau « l'étreinte d'amour de l'univers, la terre, moi, Diego et monsieur Xolotl », nous avons un portrait rapide mais parlant de cette femme hors norme. Passionaria, sexuellement très active (peut être aussi une sorte de conjuration face à ce que l'accident à produit sur elle), ordurière par moment, fragile parfois mais rarement, incroyablement volontaire, mais surtout surtout incroyablement amoureuse de Diego, qui se remarie, un an après sa mort, qui lui demande d'avorter etc… bref, quel couple totalement fou et qui pour moi, est encore plus dingue que leur peinture.
Donc un petit livre qui fait une excellente approche pour ceux qui ne les connaissent pas et un autre angle encore pour les autres.
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De Frida Kahlo, je ne connaissais, comme beaucoup, que le nom, quelques tableaux et la situais plutôt du côté des femmes "culottées" avant l'heure.
Alors je me suis renseignée avant de plonger dans ce livre, via un podcast, un film...

Le livre en lui-même est très beau, avec une reproduction de l'oeuvre entière, plus un détail dans les rabats de couverture. Comme ça vous pouvez admirer tout en découvrant les explications.

Cette collection dépeint un/e artiste via une de ces oeuvres. Pour Frida Kahlo, c'est "L'étreinte d'amour de l'univers, la terre (Mexique), moi, Diego et monsieur Xolotl".
J'ai trouvé ce choix pertinent et intéressant car elle l'a peint à la fin de sa vie et il reprend beaucoup des thèmes forts que l'on trouve dans l'ensemble de son oeuvre. Ce qui permet de dérouler sa vie tout en expliquant ce qu'on trouve dans le tableau.

Le texte est parsemé d'extraits de correspondance, de journal intime, et nous livre donc un récit intimiste et précis. Il montre une femme forte, de caractère, qui a beaucoup souffert, mais qui est très attachée à sa liberté. Il dévoile un pan de culture mexicaine (et donne envie de s'y plonger encore plus), soulève un voile de l'Histoire, celle avec un grand H. Il raconte une histoire d'amour, de celui qui lie deux êtres au-delà des mots, pour le meilleur et pour le pire.

Pourquoi je n'ai pas mis cinq étoiles ?
Parce que le narrateur n'est autre que son mari, Diego Rivera. Et bien qu'il soit peint dans le tableau, qu'il ait tenu une place très importante dans sa vie, je trouve dommage de (encore et toujours) présenter une femme à travers le regard de son compagnon. Surtout qu'avec la personnalité de Frida Kahlo, il devait être possible de faire autrement ! C'est un choix de l'auteure, je n'y adhère pas. Mais je vous recommande tout de même ce livre pour découvrir cette femme passionnante ! En tous cas, je vais continuer mes recherches sur Frida Kahlo et j'ai vu quelques autres titres de cette collection qui me tentent bien (notamment celui sur O'Keeffe) ;)
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