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Citations sur La peur de la liberté (56)

Nous disons de Luther que sa relation à Dieu était une relation de soumission sur la base de l’impuissance de l’homme. Il a dit lui-même que cette soumission était volontaire, résultant non pas de la crainte, mais de l’amour. En toute logique, on pourrait rétorquer que ce n’est donc pas de la soumission. Cependant, psychologiquement, il advient de l’ensemble de la structure des pensées de Luther que ce genre d’amour ou de foi est en fait une soumission ; que, bien qu’il pense consciemment le caractère de sa « soumission » à Dieu comme une sujétion volontaire et aimante, il est envahi par un sentiment d’impuissance et de faiblesse qui fait de la nature de sa relation à Dieu une soumission.
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[…] le capitalisme libérait l’individu. Il a libéré l’homme de la discipline excessive du système corporatif ; il lui a permis de se tenir debout sur ses propres pieds et de tenter sa chance. Il est devenu le maître de son destin, qui était son risque et son profit. L’effort individuel pouvait l’amener au succès et à l’indépendance économique. L’argent devint le grand égalisateur de l’homme et se montra plus puissant que la naissance et la caste.
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Chez l’animal, il existe une chaîne ininterrompue de réactions commençant par un stimulus, comme la faim, et s’achevant par une suite plus ou moins déterminée d’actions, qui va supprimer les tensions créées par le stimulus. Chez l’homme, cette chaîne est interrompue. Le stimulus est là, mais le type de satisfaction est « en suspens » afin qu’il puisse choisir entre différentes suites d’actions. Au lieu d’actions instinctives prédéterminées, l’homme doit comparer mentalement les suites possibles ; il commence à penser et à réfléchir. Il modifie son rôle par rapport à la nature : d’une adaptation purement passive, il passe à une adaptation active ; il produit. Il invente des outils et, alors qu’il dompte la nature, il s’en détache de plus en plus.
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La crainte d'être abandonné est nécessairement la menace la plus sérieuse envers son existence toute entière.
La liberté, dans son sens négatif, est un cadeau ambigu. Lorsqu'il naît, l'homme n'est pas armé pour répondre à des besoins, il n'a pas les automatismes que les animaux possèdent; il est l'animal qui dépend le plus longtemps de ses parents... Cependant, c'est précisément cette impuissance de l'homme qui est le point de départ du développement humain: la faiblesse biologique de l'homme est la condition de la culture humaine.
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[…] bien que Thomas d’Aquin enseigne une doctrine de la prédestination, il ne cesse d’insister sur la liberté de la volonté et en fait l’une de ses doctrines fondamentales. Pour atténuer le contraste entre la doctrine de la liberté et celle de la prédestination, il a été obligé d’utiliser les constructions les plus difficiles ; mais malgré le fait que ces interprétations ne résolvent pas de manière satisfaisante ces contradictions, il ne revient pas sur les doctrines de la liberté, de la volonté et de l’effort humain comme ayant une certaine utilité pour le salut de l’homme, même si la volonté elle-même peut avoir besoin du support de la grâce de Dieu.
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Un esprit d’agitation commença à se répandre vers la fin du Moyen Age. Le concept de temps, au sens moderne, commença à se développer. Les minutes prirent de la valeur ; un symptôme de cette nouvelle perception du temps est le fait qu’à Nüremberg, les horloges sonnent les quarts d’heures depuis le XVIe siècle. Trop de jours chômés commencèrent à apparaître comme un malheur. Le temps avait tellement de valeur que l’on avait le sentiment qu’il ne faudrait jamais le dépenser dans une activité inutile. Le travail fut de plus en plus perçu comme la valeur suprême. Une nouvelle attitude envers le travail se développa, qui était si forte que la classe moyenne cultiva une indignation contre l’improductivité économique des institutions de l’Eglise.
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[A propos de la critique des dictatures !...] L'idéal - si seulement la nature humaine pouvait s'élever jusqu'à lui - est le communisme.
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