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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais eu un ressenti mitigé concernant " L'été des oranges amères " , j'ai nettement préféré ce dernier roman de Claire Fuller.

de nos jours, Julius et Jeanie, jumeaux, cinquante et un ans, habitent encore avec leur mère, Dot, dans un cottage en mauvais état. C'est une existence précaire, faite de petits boulots pour Julius et de la vente des légumes de leur jardin pour les deux femmes. Jeanie, de coeur fragile, doit se ménager. Ils jouent de la musique en trio.

le lecteur est aussitôt confronté à la mort brutale de Dot. L'équilibre fragile est bien sûr bouleversé à partir de là. Et Julius et Jeanie vont devoir , en découvrant progressivement les secrets de leur mère, réorganiser leur vie plutôt mal que bien. Jeanie, peu préparée à changer un quotidien tranquille, en vase clos , s'inquiète de l'argent qui manque, Julius rêve de se libérer du joug familial...

Les personnages sont vraiment attachants. Leur vie difficile en marge choque et touche . On a envie qu'ils puissent trouver la force et le désir de changer leur destin. Ce dernier prendra un tour inattendu...

Une histoire que j'ai suivie avec beaucoup d'intérêt et d'empathie pour les jumeaux. A découvrir !

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Quel joli roman ! Ils sont frères et soeurs, et jumeaux. Ils vivent encore avec leur mère, à côté de la société et de la ville, jusqu'au jour où elle décède. Mais elle les a tellement couvés malgré leur misère que les enfants vont découvrir peu à peu ce que tout le monde sait sur leur famille sauf eux ; et aussi les dettes que cette mère leur cachait. Ou comment un décès va rendre difficile leur vie déjà pas follichone. L'écriture est très agréable, tendre et vient parler d'un sujet mal connu : la vie dans les campagnes anglaises.
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Nous sommes dans un village un peu perdu en Angleterre. le roman débute par la description de l'AVC qui foudroie Dot, 70 ans, veuve; ses enfants la trouvent quelques heures plus tard. La mort de la mère, qui vivait presque en autarcie, avec ses "petits", des jumeaux de 51 ans, va obliger Jeanie et Julius à se confronter à la dureté de la vie pour laquelle ils ne sont pas préparés et qui va presque les détruire. Ils découvriront que leur vie depuis 40 ans est bâtie sur les mensonges de leur mère.
Claire Fuller nous fait rentrer dans le monde de la précarité, de la misère, de la marginalité, sans pathos mais avec force et empathie, sans rien oblitérer de la réalité de ceux qui n'ont plus rien si ce n'est leur fierté à laquelle ils se raccrochent comme à une bouée pour ne pas se noyer complètement. Et puis, au milieu de la violence, du dénuement, quelques mains se tendent sans rien demander en échange, en préservant la dignité de ceux qui sont aidés et l'espoir renait, le courage revient, l'envie d'avancer réapparaît.
L'auteure développe également le thème de la peur de la solitude qui peut conduire à de terribles extrémités, détruisant la vie de ceux qu'on veut garder près de soi et qu'on dit aimer.
J'ai retrouvé, dans ce roman, un peu de Franck Bouysse ou de la Cécile Coulon d' "Une bête au paradis" avec l'âpreté de la vie rurale, la violence contre les plus faibles, contre ceux qui sont en marge, la société qui broie ceux qui n'acceptent pas ses règles. Claire Fuller a, bien sûr, son propre style de conteuse d'atmosphère, de l'intime, que j'avais déjà apprécié dans son roman "Un mariage anglais".
#TerreFragile #NetGalleyFrance
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Au décès de leur mère, Julius et Jeanie, jumeaux de 51 ans, voient leur monde s'écrouler. Dot était pour eux une mère aimante et étouffante au point que sa disparition les laisse plus qu'orphelins, il se sentent totalement démunis, d'autant plus que les ennuis ne tardent pas à affluer, accompagnés de non-dits et de secrets que Claire Fuller distille au compte-gouttes.

Avec des mots simples et des images saisissantes de réalisme, ce roman est tout simplement bouleversant. Il en émane une forme d'inhumanité au quotidien dont on imagine la véracité. On y décèle une souffrance profonde de l'enfance, causée par le mensonge, la solitude, la culpabilité, l'incompréhension.
Les personnages sont peu nombreux mais leurs caractères, complexes voire très complexes, sont superbement dépeints. On retrouve toute la force de l'écriture de Claire Fuller, fluide et directe.

J'ai adoré ce roman triste et drôle à la fois, une fois de plus je ressors conquise par la plume addictive de l'auteure dont j'avais déjà beaucoup apprécié « Un mariage anglais » et « L'été des oranges amères ».

Je remercie vivement les Editions Stock et NetGalley.
#TerreFragile #NetGalleyFrance
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La scène s'ouvre sur un cottage, à la campagne, dans un petit village anglais, Inkbourne, alors que la neige tombe, recouvrant tout sur son passage. Mais, dans ce cadre idyllique, un drame se produit : Dot est en train de mourir d'un problème vasculaire, sous l'oeil vigilant et attristé de la chienne. Tout va basculer, les deux jumeaux de Dot, Julius et Jeanie, qui vivent toujours chez leur mère, à 51 ans vont devoir faire face à une succession de mauvaises nouvelles.

Ils vivaient tous sur le cottage, hébergés gratuitement par le propriétaire du « château » voisin en échange du silence de Dot sur les conditions dramatiques de l'accident mortel de leur père. Accord tacite, non écrit bien sûr auquel la femme du châtelain va mettre brutalement fin en réclamant les arriérés de location.

Alors qu'ils vivaient, en harmonie chichement des produits du cottage (légumes, fruits, oeufs…) en s'adonnant à la musique, Julius à la vielle, Jeanie à la guitare (et avant, Dot au banjo) ils vont devoir affronter les dettes, une précarité de plus en plus importante, les secrets qui vont refaire surface et il va falloir faire preuve de ténacité pour aborder tout cela, y compris l'expulsion.

Claire Fuller nous décrit de façon magistrale cette « terre fragile » dans une société où les inégalités sociales sont criantes, la précarité de cette famille, sa marginalité qui s'accentue au fil de révélations, mais également la résilience de Jeanie en particulier, qui fait face à tout, alors que Julius parle mais n'agit pas vraiment. L'amour familial est là malgré tout, et soude les jumeaux. Amour, résilience sont au rendez-vous et la description de cette Angleterre rurale est très belle, laissant des images plein la tête. Je redoutais une romance et fait non, pas du tout…

J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure décrit la mort de Dot, pleine de douceur avec la seule compagnie de la chienne, et toutes les pensées qui défilent dans sa tête, ainsi que « l'enterrement » : comment payer le cercueil et la cérémonie quand on n'a plus d'argent ?

C'est ma première incursion dans l'univers de Claire Fuller alors qu'un de ses précédents romans « Un mariage anglais » figure en pense-bête dans ma PAL depuis sa sortie…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m'ont permis de découvrir ce roman et de découvrir enfin la plume de son auteure

#TerreFragile #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Julius et Jeanie, deux frère et soeur de 51 ans, perdent soudainement leur mère. Ils avaient avec elle une vie précaire mais tranquille. Elle s'est toujours occupée d'eux avec beaucoup d'attention. Jeanie a une maladie de coeur, qui l'oblige à limiter ses efforts et Julius est resté pour prendre soin d'elles.
Avec la mort de leur mère, ils découvrent une autre facette de la vie. D'abord ils découvrent qu'ils sont couverts de dettes, qu'ils ne pourront même pas payer l'enterrement et ne sont pas sûrs de pouvoir garder la maison. Jeanie, qui ne sait presque pas lire, n'est pas la mieux placée pour trouver un emploi. Julius, en plus de devoir affronter les problèmes financiers, découvre l'émancipation. Il s'ouvre à une vie dont il aurait toujours pu rêver.
Les deux jumeaux descendent doucement dans la spirale de la précarité, et leur éducation à l'écart du monde ne les a pas préparé à demander de l'aide...
J'ai beaucoup aimé ce livre dont j'ai trouvé les personnages principaux originaux. Ce n'est pas des personnages qu'on croise souvent, ils sont naïfs, plein de faiblesse et de panique, et en même temps leur côté "sauvage" leur donne une force peu commune. Au final ils sont très attachants, surtout Jeanie, et c'est à regret qu'on les laisse...
Merci à Stock et Netgalley pour cette lecture.
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Au décès soudain de leur mère, Jeanie et Julius sont totalement désemparés. Normal me direz-vous quand on devient orphelin… Pourtant nos jumeaux ont cinquante ans passés, mais ils n'ont rien connu d'autre que la vie avec leur mère dans un vieux cottage délabré en pleine campagne anglaise. L'une est illettrée , éloignée du système scolaire par une sérieuse maladie cardiaque, l'autre n'a pas vraiment de qualification professionnelle et exerce des petits boulots.

Précaires mais pas malheureux tant que la mère gère les choses, mais seuls et se découvrant criblés de dettes après sa mort, ils tombent lentement mais sûrement dans la misère.

C'est à une plongée dans le monde des exclus, des marginaux, des précaires, que nous entraîne Claire Fuller. Un monde qui ne fait pas de cadeaux, avec son lot de malveillance et de violence, mais aussi quelques mains tendues que vous ne saisissez pas toujours parce que la fierté est la seule chose qui vous reste. La fierté et l'amour de la musique et des instruments , héritage familial qui seul leur redonne une place dans la société.

A ce thème principal, Claire Fuller a voulu ajouter des secrets de famille qui vont rendre les choses encore plus douloureuses, l'un est assez vite éventé, l'autre plus inattendu et plus douloureux puisque remettant en cause toute leur vie. Sur ce thème de la dépendance et de l'emprise, j'ai été un peu moins convaincue.

Un roman d'atmosphère, plein de tristesse , de rage et de mélancolie, mais avec des pousses d'espérance dans les yeux et le coeur de Jeanie qui évitent au roman de sombrer dans le noir total !
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L'écriture est simple mais l'histoire au combien difficile. C'est le parcours initiatique de 2 personnages qui découvrent la vie d'adulte à la cinquantaine, sans ressources ni figure tutélaire pour les guider. C'est brut et violent, et pourtant on continue de lire avec l'espoir que cette chute prendra fin. Les personnages ne font que s'adapter, en se résignant ou en luttant, et le jugement du lecteur n'a finalement pas d'importance… Une leçon de vies.
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