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3,38

sur 331 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme dans tout roman steampunk, Confession d'un automate mangeur d'opium propose une réflexion sur la société, sur les dérives technologiques et sur la notion d'humanité. Il ne révolutionne pas le genre et sera certainement vite oublié par beaucoup de lecteurs. Assez ironique quand on pense qu'il a posé justement les bases du genre en question puisque sa première parution remonte avant 2000 ! En le replaçant dans son contexte, il prend son sens mais dans le prisme du courant steampunk actuel, il perd énormément de son charme, selon mon point de vue. Pourtant, il remplit efficacement son rôle de divertissement et reste intéressant à découvrir. Je le conseille plutôt à ceux qui désirent s'essayer au genre ou qui aiment les romans mettant en scène une enquête.
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Il me semble que l'idée de départ de cette Confession d'un automate mangeur d'opium, c'est de revenir aux racines du genre. Et il ne fait pas un pli que nous avons là un roman de genre « fantaisie victorienne » ¬– ce qui serait plutôt un bon point, Lulu aime les genres. On y décèlerait même une pointe de militantisme à prouver l'existence/cohérence d'une catégorie dont on ne sait jamais trop si elle existe en dehors des fantasmes de Gothic Lolitas. Militantisme qui tient dans la reprise systématique de thèmes estampillés steampunk : la ville pré-tentaculaire, l'histoire un peu revisitée, la technique qui fait des taches (d'encre, de cambouis, de charbon, de substance inconnue mais über nocive pour le gentleman), le dandy et son corollaire, la Demoiselle En Détresse/infâme séductrice de rigueur, des méchants grotesques, voire des savants fous à bacchantes, et le twist surnaturel qui fait doucement glisser l'ensemble vers la SFFF. Jusque là, tout est bon, y compris une bonne vieille intrigue de meurtre, le name dropping de saison, le combat de l'homme contre la machine, le combat de l'homme contre la folie de l'homme, le combat de l'homme contre les conneries de sa compagne, et même ! même ! une douce brise saphique. On se demande un peu ce que cela vient faire là, mais après tout pourquoi les protagonistes devraient-ils toujours être hétéros ? Cela fait beaucoup d'éléments à relier, on voit les sutures par moment et à vrai dire, on étouffe un peu entre l'Exposition universelle, la politique européenne avant la Triple Entente, les expéditions au Siam et au Tonkin… D'autant plus que le roman évolue sur un rythme très rapide de chapitres assez courts où s'alternent les points de vue de la soeur et du frère, jouant ainsi sur le cliffhanger perpétuel. Intéressant, mais lassant à haute dose. On ne doute pas que les deux auteurs se sont amusés à jouer à « faire steampunk », à en rajouter au maximum dans le rebondissement quitte à taquiner les limites de l'incohérence, à faire des clins d'oeil à la littérature de l'époque (le médecin aliéniste évoque lourdement le Dr Seward de Dracula, par exemple), voire au cinéma contemporain (à coup de grosse vilaine araignée machine, par exemple). de plus, le name dropping pré-cité, c'est bien, ça fait sautiller la lectrice qui se croit cultivée, etc. C'est encore mieux quand la référence est faite à bon escient. Par exemple, les protagonistes vont un moment quérir l'aide du romancier et nouvelliste Villiers de l'Isle Adam, auteur entre autres de L'Eve future, roman centrée sur l'idée de femme parfaite, ergo mécanique. On voit l'évidente corrélation, la raison du choix de ce monsieur… L'utilisation pèche gravement, cela dit, vu que les auteurs n'en font presque rien. Je veux dire que, à part ce lien assez tenu, cela pour être n'importe qui, Villiers, Rabelais, ou ma concierge, pareil. Idem pour le titre, calqué sur les célèbres Confessions d'un anglais mangeur d'opium qui valurent des pages enflammées à Musset ou à Baudelaire. Ici, l'opiomane est automate : la belle affaire ! Mais moi, je me suis ennuyée. le fond de l'intrigue n'est pas passionnant, il n'y a pas de mystère à proprement parler : on y perd beaucoup en captation de l'auditoire. Je pense avoir sauté des pages, ce qui est un peu un comble pour un roman d'aventure. Et dans le même temps, j'ai regretté à plusieurs reprises que les auteurs ne soient pas allés plus loin dans le décalage. Ce Paris-là ressemble trop au nôtre, les différences ne changent pas vraiment la donne ; même si l'on sait que l'uchronie n'est pas le but, on aurait aimé un cadre qui donne un peu plus à rêver.
Bref, ce roman n'est pas pour moi. Il est divertissant, enlevé, glisse sans problème et même les ficelles font sourire. Il demande un peu de culture, mais pas trop… Je me suis demandé en quelle mesure ce n'était pas un pastiche, un exercice de style. Et je crains que le fait de ne pas pouvoir trancher si c'est le cas ne plaide pas en la faveur de notre Automate…
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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En v'là du steampunk, en v'là
Et c'est du bon, croyez-moi
Tâtez-moi ces boulons ici
Touchez-moi ça
L'absinthe qui fait rêver
Est déjà là...

C'est la grande exposition universelle de Paris. Il y a des zeppelins qui survolent la Tour Eiffel. L'éther révolutionne son monde. Les automates font sensation dans les salons. L'Histoire se prend un coup de pied au cul pour culbuter dans l'uchronie. Margo est une jeune actrice insouciante qui triomphe sur les planches dans son interprétation de Juliette. Mais quand elle apprend dans les journaux que sa meilleure amie est morte après avoir lourdement chuté de son aérostat, elle ne croit pas à la thèse de l'accident. Elle embringue donc son frère Théo, un jeune aliéniste aux idées progressistes, dans une enquête qui va déboucher sur l'inévitable complot. Suspens, action et opium.

Confessions d'un automate mangeur d'opium est un roman écrit à quatre mains par Fabrice Colin et Mathieu Gaborit. Il est construit sur un schéma simple : un chapitre vu par les yeux de Margo, le suivant par celui de Théo. Sauf qu'au final, il n'y a pas une grande différence entre les deux personnages. Oh, il y a bien d'un côté l'actrice lesbienne qui ose et de l'autre le timide célibataire, mais on ne sent aucune réelle cassure entre les deux points de vue. À un tel point que je me suis parfois demandé au milieu d'un chapitre si j'étais en train de lire un chapitre de Théo ou de Margo.

L'intrigue déroule sa pelote sans trop se soucier des invraisemblances (l'actrice disparait pendant l'enquête, personne au théâtre ne s'en inquiète réellement). C'est une course en avant avec des passages obligés (le scientifique fou de service). Quand les deux héros déboulent dans un ministère pour raconter une histoire incroyable sans posséder de preuves tangibles, on leur fait une confiance aveugle. du coup Margo et Théo se retrouvent, sans aucune raison scénaristique solide, propulsés dans une scène finale pas crédible qui cristallisent toutes les aspects boiteux du roman.

J'ai l'impression que la révolution industrielle du steampunk est toujours vue depuis les hautes strates de la bourgeoisie. On n'entend jamais parlé des prolos qui rendent possibles ces univers, c'est toujours des discussions de salon, des soirées mondaines et tout le tralala. du point de vue social, ce roman survole son époque à toute vitesse sans laisser le temps au décor de prendre consistance. Comme si rester trop longtemps dans une scène risquait de permettre au lecteur de se rendre compte que c'est du carton-pâte.

Deux personnages fades, un scénario claudiquant : ma lecture n'a jamais décollé. Je ne sais pas si Colin est plus coupable que Gaborit, mais ce mariage ne m'apparait pas comme une réussite. Pour enfoncer le clou, la couverture invite autant au rêve qu'un discours de Jacques Chaban-Delmas sur la rigueur budgétaire.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Pas mal, imagination correcte. Je ne comprends pas bien les choix pris par les auteurs, ni pourquoi il fallait l'écrire à 4 mains. Tout ça mériterait une préface ou une introduction. Mais ce livre est sans doute passé sous les radars et donc ne bénéficiera jamais d'une telle attention d'éditeurs et... des lecteurs.
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Intriguée par la couverture et les noms de deux auteurs importants rassemblés, je me laissais finalement séduire par cet ouvrage, qui nous emporte dans un Paris charmant remanié pour coller aux codes de la steampunk, qui nous fait vivre dans un XIXe siècle modernisé par les automates et autres machines à vapeur futuristes.
Si les deux personnages principaux sont attachants et que l'histoire est menée tambour battant, je n'ai pas complètement adhéré au récit, qui m'a laissé un goût d'inachevé que je ne saurais préciser complètement...
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Je ne suis pas particulièrement adepte du Steampunk, plus par méconnaissance qu'autre chose. Mais j'ai aimé ce roman.

Cette univers parisien pendant l'exposition universelle, revu et corriger au steampunk est très romantique avec quelques idées écologiques ou au contraire très industrielles (J'ai du mal à trancher car d'un côté l'énergie utilisée pour alimenter leur technologie semble propre, mais d'un autre côté, il y a une course à l'automatisation et l'industrialisation...).

J'ai apprécié découvrir nos deux héros, frère et soeur à la relation un peu ambigu. Lui est aliéniste (Psy) spécialisé dans les troubles de l'éther (La fameuse source d'alimentation qui semble provoquer des effets nocifs lors d'une exposition forte), elle est actrice en vogue avec beaucoup de charme, mais lesbienne (Désolé messieurs).

L'auteur alterne de narrateurs entre les deux héros, ce qui contribue à modifier le point de vue, et peut aider au processus d'identification. Quoique, parfois, j'avais un peu de mal à retrouver qui était qui en début de chapitre.

Les deux se retrouvent à mener l'enquête suite à la mort suspecte d'une amie de Margo, en ce sens, c'est un polar, voir même un thriller.

J'ai pratiquement tout apprécié sauf l'ambiguité du titre: J'attendais des chapitres du point de vue de l'automate, au final, il n'a que peu d'importance dans ce roman, on se concentre sur un passé qui n'est plus au détriment du présent le tout orienté quasi exclusivement sur nos héros et sur le créateur de l'automate. J'ai trouvé cela très dommage.
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(...) L'ambiance est réussie : nous sommes dans le Paris de la fin du XIX ème siècle, en pleine exposition universelle, et, mêlé à cette nouvelle substance mystérieuse (l'éther) qui permet de voir fleurir les véhicules volants et les automates, cela crée une atmosphère propice au voyage et à l'évasion. Les personnages principaux sont intéressants, bien travaillés et attachants. Ils se fondent parfaitement dans ce décor.

L'écriture est agréable, bien qu'elle souffre de quelques longueurs. Des descriptions parfois un peu trop fouillées cassent le rythme de lecture.

Ce qui pêche c'est l'intrigue. J'ai eu l'impression que cela n'était pas la préoccupation principale des auteurs. Bien qu'intéressante, elle reste convenue et manque de rythme. L'alternance des points de vue (un chapitre du point de vue de Margaret, le suivant du point de vue de Théo) aurait pu être mieux exploitée. Cela n'apporte rien à l'histoire, et au final, m'a été plutôt pénible.

A vouloir à tout prix inscrire ce roman dans la mouvance steampunk, l'histoire a été un peu oubliée au profit du contexte. Reste que l'énigme m'a suffisamment accrochée pour que je sois pressée de connaitre la fin, et l'univers est si maîtrisé que j'aurais été curieuse de connaitre la suite. (...)
Lien : http://www.lavisdedeidre.org..
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L'histoire se déroule à Paris durant l'Exposition Universelle, en 1889 donc (et pas 1899, quoi qu'en dise la 4ème de couv' de mon édition.)
Une Exposition où l'on se rend en aérocab fonctionnant à l'éther, pour voir les classiques pavillons du monde mais aussi, par exemple, les nouveaux modèles d'automates musiciens ou majordomes – engins anthropomorphes capables de réagir de façon plus ou moins sophistiquée aux ordres de leurs riches propriétaires. Et qui fonctionnent également grâce à cette mystérieuse et si utile substance qu'est l'éther…
Nous suivons Théodore Archimbault, aliéniste se spécialisant dans les effets néfastes de l'éther sur l'esprit humain, et sa soeur Margaret Saunders, comédienne en pleine ascention. Celle-ci apprend le décès d'une de ses amies, mais la thèse officielle de l'accident ne la convainc pas. Elle décide d'enquêter, son frère, très proche d'elle, l'aide, et ils se retrouvent embarqués dans une intrigue dont rien n'aurait pu leur faire deviner l'ampleur. (Je vais pas trop en dire non plus, hein ?)

J'ai beaucoup aimé. le style est extrêmement dix-neuvième, romantique, expansif, bref, on s'y croirait. Ne vous laissez pas décourager par le prologue si, comme moi, vous trouvez le trip "poète maudit" un peu lourd : déjà ça ne dure que deux pages, et le reste est bien plus léger… Tout en restant , oui, très dix-neuvième, avec des "ma douce enfant", des "ma tendre amie", et ce genre de choses. Ça sent juste un peu la tour Eiffel neuve, rien de bien méchant.
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Une couverture magnifique, un titre et un résumé accrocheurs, un univers fascinant... Une belle promesse de lecture hélas un peu décevante. Les personnages sont sympathiques mais l'intrigue, parfois confuse, met trop de temps à se mettre en place. La fin est trop rapide, quel dommage. Tous les ingrédients étaient pourtant là pour faire de ce livre une réussite.
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L'univers Steampunk est passionnant : on dirait un monde issu des rêves mélangés de Gustave Eiffel, de Léonard de Vinci et de Jules Verne. Dans ce monde qui est un peu le futur rêvé par nos arrières grands-parents, les légendes urbaines de l'époque victorienne évoluent en costumes d'époque. Élégance et esprit Exposition Universelle.
C'est donc dans ce monde que se situe cette histoire. On est en plein roman-feuilleton avec un savant fou, des automates intelligents, un alieniste, une actrice de théâtre... et la reine Victoria.
Un vrai bonheur. C'est léger, enlevé, drôle. Un petit plaisir sans prétention et très bien mené.
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