Tu es dans une région magique à présent, a-t-elle continué. La physique Newtonienne y est plus une recommandation qu'une loi absolue. Ce qui compte, c'est la volonté.
Le Vieux a soupiré. Un long soupir las et empli de sagesse, d'expérience. Le genre de soupir qu'on imaginerait poussé par Dieu après six rudes journées de travail, quand la perspective d'un bon dimanche de détente cosmique lui échappe parce qu'un ange lui transmet un rapport concernant la problématique ingestion d'une pomme.
Il s'est alors exprimé d'une voix profonde, le genre de voix qu'on obtiendrait en plongeant Dark Vador dans un tonneau de sirop d'érable.
Au-delà, s'étendait un paysage mouvant, chancelant, tout droit sorti d'un épisode du Docteur Strange. J'ai carré les épules, jeté un dernier regard autour de moi, respiré à fond...
... et je suis parti Marcher.
Quand je m'y suis engagé en Marchant, l'Entre-Deux était froid. Il avait un goût de vanille et de feu de bois.
Ceci est une œuvre de fiction. Puisqu'il existe une infinité de mondes possibles, elle est toutefois fatalement vraie dans l'un d'eux. Or, si une histoire située dans un nombre infini d'univers est vraie dans l'un d'eux, elle l'est dans l'absolu. Elle n'est donc peut-être pas aussi fictive que nous le pensons.
Jay s'est laissé aller en arrière, l'air soulagé. "Bon. Un moment, j'ai cru que tu allais me la jouer rationnelle. N'oublie jamais : dans une infinité de mondes, tout est non seulement possible mais obligatoire.
Tu pigeras ce que tu as vraiment besoin de savoir par osmose culturelle.
La magie est simplement une manière de parler à l'Univers en employant des mots qu'il ne peut ignorer... Certains mondes vous écoute : se sont les mondes magiques. D'autre ne vous écoute pas et préfèrerait que se soit vous qui les écoutiez : se sont les mondes scientifiques.
- Tu me laisses partir ? ai je demandé.
Elle a haussé les épaules. "J'ai passé ma vie à espérer que mes enfants sauraient faire la différence entre le bien et le mal. Qu'ils feraient ce qui seraient juste quand il leur faudrait prendre des décisions vraiment importante. Je te crois, Joey. Et tu fais ce qui est juste. Comment pourrais je t'en empêcher?"
"Où que tu ailles, quoiqu'il puisse t'arriver, n'oublie jamais que je t'aime. Je ne cesserai jamais de t'aimer, et je crois, ... je sais que tu fais ce que tu dois faire. C'est ...douloureux, voilà tout."
Ensuite, elle m'a serré contre elle. J'avais les joues humides, sans savoir si c'était des ses larmes ou des miennes.