Avec un titre pareil, on est en droit de s'attendre à du lourd, du pêchu, de la grosse mandale dans la tronche par paquets de douze.
Et c'est vrai que cette BD, complètement dans l'air du temps, questionne sur nos habitudes alimentaires tout en développant un p'tit côté polar loin d'être inintéressant.
Une quatrième de couv' incroyablement bavarde.
Il serait bienvenu de la boycotter sous peine de s'abonner à "encéphalogrammeplat mag'" en terme d'étonnement. En vous remerciant.
Yannick a fait de la zonzon.
C'est désormais dans un abattoir qu'il passe l'essentiel de ses journées.
Un endroit qu'a bien connu son jeune frère avant de passer l'arme à gauche.
Hasard ? Coïncidence ? Je ne crois pas non...
En voilà une BD qu'elle est bonne.
Non contente de nous divertir, elle sait se faire pédagogue, la coquinette, en traitant du dur labeur de ces forçats de la mort journalière et notamment de ceux trimant en un secteur des plus redoutés :
la tuerie.
Pression, cadences infernales (périodes de promo obligent), particularité d'un taf peu ragoûtant (les bestiaux sondés furent unanimes à ce sujet), le seul intérêt de ce secteur résidant finalement en un salaire légèrement supérieur aux autres, de quoi se motiver au quotidien sans trop se poser de questions.
Il se meugle qu'L214 aurait fortement apprécié le propos.
Loin d'être de ces extrémistes à tout crin, il me faut bien avouer les qualités narratives et instructives développées tout au long de ce "thriller" animalier.
Un coup de crayon qui me parle.
Un encrage majoritairement sombre histoire d'être raccord avec l'avenir de ces condamnés à l'équarrissage.
La Tuerie : un vrai morceau de choix !