AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 575 notes
Un roman au rythme lent, où la vie se déroule avec une routine (choisie), où le plus banal évènement agit comme un petit caillou dans la chaussure des personnages. Quand Jeanne recroise Martin, son amour d'adolescence, resurgissent des désirs enfouis qui la font s'interroger sur son existence. Une analyse fine de la vie ordinaire et des gens ordinaires. Un bon moment de lecture.
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
Commenter  J’apprécie          20
Quel dommage!
J'aime beaucoup l'écriture fleuve de Claudie Gallay, ses personnages fragiles, souvent commun qui recèlent au fur et à mesure des pages une complexité dans le ressenti et le rapport à la vie, à la nature. Mais ici la mièvrerie l'emporte. le lecteur suit Jeanne, la petite quarantaine, mariée, travaillant à la poste, mère de deux enfants qui renoue avec ses inspirations adolescentes et notamment l'artiste performeuse Marina Abramovic. Elle entreprend des recherches et développe une quasi fascination pour l'artiste, lui écrit des lettres qu'elle n'envoie pas toujours.
En parallèle elle renoue avec un amour adolescent, réconforte sa meilleure copine fragilisée par un chagrin d'amour et regarde les cas sociaux dans son quartier avec un regard plein de tendresse.
Bref blablabla
Ce n'est pas très intéressant en somme, c'est très guimauve, praloche et plein de bons sentiments. Je l'ai lu en entier car j'aime cette auteur et attendait un rebondissement et j'ai été tenu par l'histoire autour de Marina Abramovic que j'aime beaucoup. le roman se lit très vite.
Commenter  J’apprécie          20
Jeanne Savoie, guichetière à la Poste, partage sa vie avec Rémy, magasinier. Elle mène une vie tranquille et bien rangée dans sa jolie petite maison au bord de la voie de chemin de fer, tandis que ses deux filles jumelles viennent de quitter le nid pour faire leurs études. de nature rêveuse, elle regarde passer les trains dont elle aperçoit certains passagers auxquels elle invente une histoire, et renoue avec sa passion pour Marina Abramovic, une performiste serbe qu'elle avait découverte au lycée. Fascinée par l'artiste, elle commence à faire de petites choses qui lui donnent des frissons, comme suivre des inconnus dans la rue. C'est ainsi qu'un jour, elle se retrouve nez-à-nez avec Martin, son premier amour…

Pourquoi Jeanne est-elle tellement fascinée par une artiste comme Abramovic, dont les performances visent à repousser les limites de l'humain – rester allongée des heures sur une croix de glace, laver à la brosse des os de boeuf pendant quatre jours d'affilée… - dont la vie et les exigences sont à l'opposé des siennes ? Une catharsis, une excitation par procuration ? Elle va jusqu'à envoyer un don pour soutenir le projet de création d'Abramovic d'une école d'art, ce qui lui faudra de la rencontrer, enfin. Ce qui lui vaudra aussi de chambouler toute sa vie, le temps d'une parenthèse où elle a pu devenir une autre.

C'est peut-être ça, l'enjeu de ce récit : faire frôler à un personnage tout simple, ordinaire, les limites de l'anormalité, lui donner l'occasion de vivre une sorte de fantasme et de goûter à autre chose, pour se rendre compte que, finalement, on ne change pas vraiment. Mais la parenthèse a au moins eu ce rôle-là, de redonner aux choses leur valeur.

Lien : http://www.usine-a-paroles.fr/
Commenter  J’apprécie          20
J'aime imaginer le coeur de Jeanne qui bat pour l'éternité sur l'Ile de Teshima.
Ce coeur qui bat aussi avec son âme soeur ; avec Marina Abramovic.
Magnifique livre où le temps passe au rythme… de Jeanne.
Commenter  J’apprécie          20
De courts chapitres, un rythme fluide et soutenu font de ce roman un bon moment de lecture. Jeanne qui rencontre un ancien amour d'adolescence est partagée entre sa famille qui lui offre un quotidien rassurant et la tentation de vivre autre chose de plus exaltant mais plus risqué. Est-ce que ça vaut la peine de mettre en péril une vie construite jour après jour pour un moment de passion ?
Commenter  J’apprécie          11
J'avais reçu ce livre lors d'un concours organisé par la maison d'édition, je ne connaissais pas l'autrice, n'avait aucune attente, mais j'étais attirée par cette belle couverture. Cette lecture m'a cependant déçue. Il s'agit d'une histoire des plus banales, une femme vit sa crise de la quarantaine et remet tout en question. En théorie, j'apprécie ce genre d'histoire où l'on vient prendre du recul sur le sens de la vie et regarder différemment la réalité de ceux qui semblent avoir coché toutes les cases du bonheur. Malheureusement, je trouve que la sauce ne prend pas. L'intrigue met un temps fou à s'installer, mais surtout, le dénouement est totalement plat. Je n'ai pas compris la morale de cette histoire. Il y avait de nombreux éléments qui auraient pu être mieux exploités, les générations de femmes campagnardes, l'artiste tant admirée, la poésie des petites choses, la différence, l'empowerment...
Cette histoire m'a plus frustrée que touchée, je suis passée totalement à côté. Je suis cependant curieuse de lire d'autres livres de l'autrice car il y a avait de bons éléments mal exploités.
Commenter  J’apprécie          10
Après avoir abandonné la lecture de la beauté des jours une première fois, je m'y suis recollée. Il faut fournir un effort pour surmonter l'aspect déprimant du roman. L'écriture, elle-même, n'a rien à voir avec celle des Déferlantes que j'avais beaucoup aimé. Ici, on est dans le quotidien ordinaire d'une femme, Jeanne, 43 ans, mariée, deux grandes filles.

L'écriture reflète la simplicité et la banalité de la vie de l'héroïne. Pourtant, il y a chez elle une faille qui la démarque de son milieu. C'est une personnalité un rien subversive que celle de Jeanne. Elle est influencée par l'artiste serbe, Marina Abramović, et son oeuvre provocante.

Jeanne est une femme tiraillée entre son quotidien un peu ennuyant et ses aspirations à un bonheur plus aventureux. Elle ne semble pas avoir d'exigence particulière dans la vie, et s'accommode assez bien de son couple avec Rémy, solide et aimant. Mais lorsqu'une brèche se présente, la tentation est grande. de même, dans son travail au guichet de la poste, elle fait face, mais avec des moments de rêveries qui sont comme des soupapes.

Ses conversations avec son amie et voisine, Suzanne, qui, elle, traverse une période de fortes turbulences, sont plutôt truculentes. Elles soulèvent des questions profondes, voire philosophiques, dans un langage tout ce qu'il y a de plus directe. Elles sont comme des parenthèses d'échanges intimes et drôles. Jeanne est foncièrement gentille. On deviendrait volontiers sa copine.

La famille de Jeanne composée de personnages rustres ( mais aussi d'une M'mée et d'une enfant différente, Zoé, toutes deux attachantes ) constitue sans doute l'élément le plus déprimant du roman. Elle est le lieu de violences non formulées, plus ou moins inconscientes. Jeanne absorbe cette brutalité mais c'est bien ce qui la conduit à une révolte muette. Elle s'exprime dans sa curieuse attirance pour Marina Abramović.

Il faut dépasser l'impression première très triste et même sordide pour accéder à la réflexion qui sous-tend le récit de Claudie Gallay. L'auteur s'intéresse à l'impacte du milieu social et familial sur l'individu, à son émancipation difficile, d'autant plus s'il est une femme. La relation que Jeanne noue avec son ancien amour de lycée, Martin, apporte un peu de poésie, de délicatesse, une ouverture et surtout un certain suspense. La beauté des jours, en fin de compte, est présente dans la vie de Jeanne. Claudie Gallay, tout en finesse, ouvre les yeux de son lecteur pour la lui faire percevoir.
Commenter  J’apprécie          12
Comment dire ? Une femme ordinaire qui regarde passer les trains, imagine des rencontres improbables entre leurs passagers, est fascinée par la performeuse Marina Abramovic, suit des inconnus dans la rue, juste pour voir où ils vont... jusqu'au jour où il y a un grain de sable, la photo de M A se décroche, l'inconnu qu'elle suit se révèle ne pas en être un... et tout son quotidien, ses habitudes sont bouleversés.
De belles réflexions sur l'utilité de l'inutile, sur les vertus de l'art, sur l'être humain. Mon personnage préféré reste Zoé, la nièce un peu simple mais vraie, "heureux les simples d'esprit"... C'est là que je trouve la faiblesse de ce roman, trop d'attendus, de lieux communs, de scènes déjà lues ou déjà vues, en mieux. Et la langue qui veut montrer le quotidien de Jeanne, sa monotonie, ses répétitions, effet de style intéressant mais qui rend la lecture lassante. Même les macarons y perdent leurs saveurs... Alors quand Zoé ou Martin viennent la rompre cette monotonie, on respire un peu, comme Jeanne.
Commenter  J’apprécie          12
Très beau sur la réflexion : ai-je réussi ma vie, suis je heureuse? le bonheur c'est quoi une petite rangée pleine de bons moments ou autre chose... Partir à l'aventure. Voilà toutes les questions de Jeanne qui se demande si elle n'est pas passée à côté de sa vie
Commenter  J’apprécie          10
Beau portrait de femme qui décrit l'itinéraire et les conflits d'une vie ordinaire. Jeanne cherche une voie entre un quotidien banal, plutôt heureux et les performances de Marina Abramovic.
Roman très intense, très bien écrit qui dit des choses profondes, essentielles sur la vie, les choix, les empêchements et sur l'amour bien sûr. le personnage de Jeanne est fascinant, la description est subtile, elle s'appuie sur ces petits riens qui en disent tant sur les êtres. L'attachement aux parents, aux enfants, aux proches qui organise tout mais qui n'empêche pas le rêve, les souvenirs et le désir. Désir d'autre chose, désir d'une autre vie, mais toujours rester réceptif à ''la beauté des jours''.
La vie est si courte.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1212) Voir plus



Quiz Voir plus

Claudie Gallay

Née à Bourgoin-Jallieu en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
49 lecteurs ont répondu
Thème : Claudie GallayCréer un quiz sur ce livre

{* *}