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3,52

sur 496 notes
Marie arrive à Avignon lors du festival de théâtre pour voir jouer une pièce écrite par son frère Paul décédé quelques années plus tôt. Elle rencontre Odon le metteur en scène de la pièce auquel Paul avait envoyé une autre pièce juste avant son décès. Mathilde, devenue une grande actrice revient à Avignon où elle a passé sa jeunesse et aimé passionnément Odon. Jeff tente de rembourser sa dette à Odile, la soeur d'Odon....
Dans ce roman il n'y a pas un personnage principal mais plusieurs acteurs dont les destins se croisent. Chacun lutte avec sa culpabilité et tente de vivre avec ses deuils.
Les phrases sont courtes, l'atmosphère est pesant, on retrouve la même ambiance que dans Les Déferlantes.
J'ai été un peu déçue par ce roman où j'espérais trouver quelque chose de nouveau par rapport aux Déferlantes, dommage.
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Nous sommes en Avignon,pendant le festival,Odon Schnadel, directeur de théâtre et metteur en scène, monte une pièce de Paul Selliés"la nuit rouge" .
Il a aimé Mathilde,devenue la célébre Jogar, revenue quelques jours, partie, il y a10 ans. Il l'avait rencontrée dans un théâtre où elle jouait du Tchekhov, des représentations sur quatre soirs avec une troupe venue de Lyon.
Elle n'avait pas trente ans, il en avait dix de plus, il était marié à Nathalie, une journaliste et Julie , leur fille allait fêter ses quinze ans. Par la suite ils sont devenus amants, il lui a donné un rôle dans une piéce de Feydeau. Odile est la soeur d'Odon, amie avec Mathilde,elle a 4 garçons , tous de péres differents.
Les intermittents du spectacle sont en gréve, cet été là, c'est un été difficile.
Le personnage de Marie, venue pour son frére, décédé,Paul Selliés autour duquel plane un secret , m'a intéressée et celui d'Isabelle, amie des artistes.
Marie est venue chercher des traces de son frère, "Anamorphose,".....un manuscrit est le fil qui relie Marie à Paul.
Cette histoire recèle beaucoup de personnages, de souvenirs ,de déchirements,de passions secrètes ou non.....Je suis restée en marge du festival.
J'ai éprouvé des difficultés avec ce style trop haché,des chapitres et des phrases trop courtes, des dialogues trop nombreux.,j'ai eu du mal à fixer mon attention.
Cela ne va pas plaire aux amateurs de Claudie Gallay. Je l'ai lu pour faire plaisir à une amie...mais ce n'est que mon humble avis.
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Le décor est posé : Avignon, au pire moment de sa vie de festival : l'année de la grève du « in » et le « off » qui balance entre ouverture - fermeture. Les intermittents du spectacle font grève, défilent, se consultent, se réunissent…. Tiens, un petit air de 68 !!!! La chaleur écrasante et le mistral ajoutent ce qu'il faut de folie. le théâtre du Chien-Fou dirigé par un certain Odobn Schnadel. Pardon, j'allais oublier : la péniche de Schnadel amarrée le long du Rhône, seul espace « en dehors ». Unité de temps, unité de lieu, tout est en place, la représentation peut commencer, sans risque de grève tant Claudie Gallay sait nous faire vibrer.

Passons aux personnages principaux. Marie débarque à Avignon, gamine paumée, pour assister à la représentation d'une pièce de Paul Selliès, son frère mort de façon tragique et, surtout, retrouver Odon afin de régler ses comptes. En effet, Paul lui avait envoyé un manuscrit et avait attendu, en vain, une réponse. Mathilde, grand amour et ancienne maîtresse de Odon, devenue grande interprète sous le nom de la Jogar revient sur les lieux où elle a vécu et rencontré Odon. Isabelle, qui hébergera Marie, mémoire vivante du Festival . La fille d'Odon, Julie, comédienne sans trop de talent, joue la fameuse et seconde pièce du frère de Marie.

Tout ce petit monde va se croiser, se défier, s'aimer, se déchirer. Beaucoup de violence que ce soit les scarifications que s'inflige Marie, l'amour entre Odon et la Jogar, les manifestations des intermittents et leurs irruptions dans les théâtres non grévistes.

Comme dans d'autres romans lus, il y a une ancre à laquelle l'on s'accroche. Ici, c'est Isabelle « l'âme » du festival. C'est chez elle que chacun va se confier, respirer, faire une pause ou se confier.

Par son écriture nerveuse, des chapitres courts, voire très courts, Claudie Gallay nous enserre dans ces petits drames, ces passions et dévoile petit à petit, les fils qui relient chacun et chacune, la face cachée derrière les paillettes.

Un très beau roman qui, tout comme les Déferlantes, est un réel coup de coeur.

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Aucun doute Claudie Gallay sait planter un décor ! Avignon et sa chaleur, le vent qui rend fou, les gens qui déambulent malgré le soleil et le festival. Une histoire d'amour, d'amitié, de vengeance, c'est superbe c'est du Claudie Gallay. Des chapitres courts, du réalisme, de l'angoisse vous ne lacherez pas ce livre avant la dernière page, mais préparez des boisssons fraiches et de la glace il fait chaud, très chaud !


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Dés les premières lignes les phrases courtes de Claudie Gallay claquent et happent le lecteur dans leur ronde. Un monde se dessine, une atmosphère se crée, et le lecteur devient l'un des personnages, subissant comme eux la chaleur et la pesanteur de cet été 2003. Là est la grande force de Claudie Gallay : réussir en quelques mots à planter un décor et à y installer confortablement son lecteur.
« Julie et les garçons ont réservé une table sous les platanes le long de la petite Sorgue. C'est une ruelle étroite, pavée, une des plus anciennes de la ville, autrefois un quartier de teinturiers. Ils boivent du punch antillais au goût de goyave, lait de coco, morceaux d'ananas, une ombrelle en papier plantée pour décor.

Ils trinquent à l'avenir.

Les tables autour d'eux sont toutes occupées.

Il fait trop chaud, l'eau de la Sorgue est croupie.

Des guirlandes de lumière sont allumées dans les arbres. Une foule bigarrée se déverse, au coude à coude. Des jeunes filles, en groupe, des femmes parées d'étoffes multicolores. On lèche des glaces, on choisit des crêpes, on mange en marchant, on regarde les autres. » (p. 71)
- Chaque personnage porte en lui sa part de mystère, mystère qui se lève lentement au fil des pages.

Ce que j'ai moins aimé :

- Je dois avouer avoir été lassée par les personnages que j'ai trouvé peu attachants, froids pour la plupart.

- L'atmosphère est étouffante, les respirations sont rares si bien qu'au fur et à mesure de la lecture un trop plein s'est fait sentir…


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Lors de mon voyage sur le vieux continent, j'ai eu la chance de visiter Avignon, de m'y promener dans les rues et ruelles et d'y prendre un cocktail à une terrasse pendant le festival de théâtre. Je n'ai vu aucune pièce mais j'ai beaucoup aimé l'ambiance avec des gens déambulant partout, ces murs placardés d'affiches de spectacles et les petits concerts des musiciens de rues. J'ai retrouvé cette ambiance dans ce roman et j'en suis très heureuse. Il partait déjà gagnant !

En plus de l'ambiance, dans L'amour est une île, les personnages ont tous des secrets bien enfouis dans leurs passés mais qui se révèlent au fur et à mesure pour notre plus grand plaisir. On les suit dans le quotidien de cet été spécial, un été différent des autres pour toutes sortes de raisons. Il y a des personnages intéressants comme Marie, la jeune femme en deuil de son frère qui vit avec une colère constante et une culpabilité qu'elle tente de léguer à ceux qu'elle rencontre. Mais le personnage qui m'a le plus plu est Odon, le propriétaire du vieux théâtre du Chien-Fou. Cet ancien amant de la Jogar est mystérieux et complexe.

Ce que je pourrais toutefois reprocher à ce roman c'est de contenir quelques longueurs vers le milieu. Heureusement, la mise en page aérée m'a aidé à poursuivre avec un bon rythme car la fin est géniale : un mélange de tragédie et de révélations insoupçonnables (à moins d'être très attentif ce qui ne devait pas être mon cas). J'ai adoré me faire surprendre. En somme, malgré un deuxième tiers plus ennuyant, ce fut un bon moment de lecture.
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D'abord un mot sur la mise en page et le format. J'ai beaucoup aimé la présentation du roman sous forme de chapitres aérés, une sorte d'invitation au voyage. Petit détail concernant la couleur du papier, très reposant pour les yeux. Ensuite la plume de Claudie GALLAY nous emmène dans le monde surréaliste du festival d'Avignon. Comme dans les déferlantes, l'ambiance est très bien rendue, les états d'âmes des personnages aussi, mais les phrases courtes, façons pièces de théâtre m'ont un peu gêné.
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Eté 2003, le festival d'Avignon bat son plein. Comme toujours, les fidèles spectateurs, festivaliers passionnés ou touristes de passage, sont là. Mais cette année, une partie des artistes est en grève. Les pièces de théâtre sont presque toutes annulées au gré des mouvements sociaux. Les comédies, une fois n'est pas coutume, ne sont pas sur les planches, mais dans les rues d'Avignon pour manifester.

Dans ce climat chamboulé, un homme, Odon, propriétaire d'un petit théâtre, tente de défendre son festival. Il a une pièce à jouer qui lui tient à coeur : Nuit rouge, écrite par un jeune auteur, Paul. Pour atteindre cet objectif, il compte beaucoup sur sa fille unique, actrice, pour raisonner le reste de sa troupe.
Au même moment, son ancienne maitresse, Mathilde, aujourd'hui reconnue et célèbre, est de retour au pays après avoir connu un grand succès à l'étranger. Elle revient sur les planches qui l'ont révélée pour jouer Sur la route de Madison. Une histoire d'amour impossible, comme un parallèle à sa propre vie.
En marge des retrouvailles difficiles entre Odon et Mathilde, il y a Marie, la soeur de Paul. Elle est à Avignon pour entendre les mots de son frère mis en scène. Elle mène également une enquête : qu'est devenu Anamorphose, l'autre texte que Paul avait envoyé à Odon ? Et pourquoi Odon n'a-t-il jamais répondu à son frère ? Est-ce là la cause du suicide du jeune homme ? Marie ne partira pas sans connaitre la vérité.

Odon est torturé, malmené par la vie. Il vit séparé de sa femme, sa maitresse l'a quitté pour faire carrière, sa fille a grandi. Il ne vit que pour son théâtre, son seul bien, quand il n'est pas sur son bateau. Eloigné de tout et de tous, il est spectateur de la vie qu'il fui, de sa ville, Avignon, qu'il observe de sa cabine comme une île lointaine. Paul lui est un artiste écorché vif à la recherche désespérée d'une reconnaissance qui, faut d'être venue, l'a poussé à commettre un geste irréparable.
Mathilde quant à elle est une femme forte, passionnée, qui a su, à force de travail et d'abnégation, se donner toute entière à son art, le théâtre. Pour sa carrière, elle a laissé Odon de côté pour parcourir le monde et vivre sa passion au détriment de sa vie personnelle.

De ces vies entremêlées ressort la question de l'appropriation et de la dissimulation : appropriation d'une oeuvre et dissimulation d'un vol. Cette appropriation révèle également une quête, celle de la célébrité, pour éclore aux yeux des autres et pour se prouver à soi-même sa valeur.

L'écriture de Claudie Gallay est rapide, saccadée, rythmée de phrases courtes. le récit est entier, présent. Les personnages sont attachants, vivants, écorchés vifs, meurtris par la vie. Ce roman est magnétique et ne laisse pas indifférent.
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Marie est une écorchée vive, au sens propre comme au sens figuré. Elle cherche à retrouver un peu de son frère disparu, à Avignon, au cours du festival que l'on situe en 2003 lors de la grande grève des intermittents du spectacle.

Après Seule Venise http://partageonsnoslectures.over-blog.com/search/seule%20venise/ et Les déferlantes http://partageonsnoslectures.over-blog.com/2018/01/les-deferlantes-claudie-gallay.html, L'amour est une île paru en 2010, est le troisième roman de Claudie Gallay que je savoure. J'aime son style percutant fait de phrases courtes, de poésie, d'ombre et de lumière.

Ici encore Claudie Gallay nous entraîne dans une ville que l'on a envie de visiter avec elle.

Elle nous raconte l'histoire de personnages dont les destins poignants s'entremêlent, à Avignon, entre théâtre et photographie.
Lien : http://partageonsnoslectures..
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Dans mon exploration de l'oeuvre de Claudie Gallay, le 4ème livre lu d'elle déniché chez ma mère et lu sans grand emballement.
L'auteur sait parfaitement mener une histoire et créer le décor pour que ses personnages évoluent en harmonie et en symbiose avec le contexte. Ici nous sommes à Avignon, il fait chaud, les gens sont en terrasse, c'est le festival mais c'est aussi la grève des intermittents. le récit suit un metteur en scène, une actrice et une jeune écorchée vive qu'un non-dits / secrets va lier.
Un roman bien mené... mais c'est loin d'être mon préféré de cette auteur.
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