Seule Venise

Je viens de finir Seule Venise, c'est un pur bonheur. Une peinture toute en douceur de Venise avec des personnages à la recherche de l'amour ,que ce soit l'amour d'une ville, l'amour de l'art ou l'amour de l'amour .Le tout se vit dans le présent et se savoure à chaque page.
En lisant ce livre , j'ai trouvé des similitudes avec Les Déferlantes de Claudie Gallay mais son style s'est affiné, il y a moins de longueurs. Ses descriptions des chats sont toujours attendrissantes et elle y traite encore des amours perdues. L'héroïne est une espèce de Casanova en jupon bien sympathique.Les autres personnages sont attachants notamment ce prince russe qui vit réfugié dans son passé.
Avec ce livre , j'ai été envoutée par Venise dont je suis allée voir des photos et j'ai même vu le Florian.C'est un très beau voyage pour ceux qui ne partent pas en vacances.

Un de mes coups de coeur de l'année! Je ne connais pas cette ville. J'avais en tête les parfaits clichés: gondoles et flots de touristes. La lecture de ce roman m'a transportée dans une Venise hivernale, brumeuse et humide mais d'une poésie et d'une beauté magnifiques. Claudie Gallay a ce talent de placer les lieux au coeur de ces romans et d'immerger le lecteur dans une atmosphère, une ambiance qui continuent de nous habiter bien après.

On a envie de partir....pour VENISE ! La "nonchalance" des phrases courtes nous incitent à la balade dans les ruelles où clapotis de l'eau, brumes et solitude décrivent à eux seuls l'atmosphère vénitienne hivernale, où la solitude du personnage se perd dans ses dédales de pensées et de rencontres....

Cette femme de quarante ans en rupture sentimentale fuit ses tourments et sa mélancolie mais elle se heurte à d'autres peurs. Elle rencontre un couple qui "danse leur vie" comme des amours funambules, un vieux Prince Russe avec lequel elle partage quelques repas contre des confidences, un libraire énigmatique, avec qui on l'a soupçonne, d’espérer peut être une aventure...ces personnages emmurés dans leur histoire se frôlent sans jamais communiquer vraiment...
"Les déferlantes " de Claudie GALLAY étaient puissantes, ce beau roman est une gondole qui m'a embarqué avec subtilité...

Magnifique miniature que ce "Seule Venise". Une femme se réfugie à Venise au mois de décembre pour tenter d'oublier la peine que lui a causé une rupture amoureuse. La Sérénissime, ses ruelles, ses canaux, ses ponts et ses places et surtout quelques uns de ses habitants feront ce qu'ils peuvent (et ils ne sont pas dépourvus de moyens) pour tenter de chasser sa mélancolie. Plus resserré que d'autres romans de Claudie Gallay, celui-ci m'a lui aussi beaucoup plu et m'a confirmé le talent de cette écrivaine pour dessiner de merveilleux portraits, d'hommes comme de femmes.

Ah si pour moi, c'est un coup de coeur! Deuxième livre cadeau et deuxième enchantement...Claudie Gallay sait mieux que personne approcher en finesse le désamour, la peur de vivre, l'ennui et transformer les plus humbles en êtres d'exception! Venise ici n'apparaît pas sous son meilleur profil: il y pleut, il y neige, il y fait très froid et humide mais la passante rencontre Luigi, le père oublié, le Prince cloué dans son fauteuil , Carla la danseuse et Valentino, et puis le libraire, qui lui donnera envie d'aimer à nouveau, après Trevor. Remarquable!

Sur un coup de tête, elle vide son compte en banque et part, seule, à Venise oublier celui autour duquel elle avait construit sa vie. Dans la pension où elle loge, elle partagera le quotidien et les amours de Luigi, Carla, Valentino et du Prince. Au détour d'une de ses longues errances dans Venise, elle rencontrera Manzoni le libraire.
Une histoire qui semble banale mais Claudie Gallay, dans un style sobre fait de cassures et de phrases courtes sait recréer toute une atmosphère peuplée de vide et de sentiments.
Venise, l'hiver sans la foule. L'humidité, les odeurs, l'absence: un excellent film à lire ....

Une femme , après une rupture amoureuse, décide de tout abandonner. Elle part se réfugier en plein hiver dans un lieu magique , envoûtant ;Venise. Elle rencontre différents personnages qui l'aideront à se re-construire.Elle partagera leur peine ,mais aussi leur joie.
Elle vient ici pour se ressourcer,réapprendre la vie.
Le charme de Venise avec ses ruelles est présent tout au long du livre.

On retrouve la même trame que dans "les déferlantes ", la perte de quelqu'un et le retour aux émotions , avec en toile de fond une description détaillée du lieu.

C'est le récit de la fuite d'une femme quittée par son compagnon vers la ville emblématique du romantisme : Venise. Double idée saugrenue que de partir seule et en hiver dans une Sérénissime engourdie de froid. C'est pourtant le choix que fait l'héroïne anonyme de ce roman. Une rupture douloureuse, insurmontable et oppressante lui fait prendre la décision extrême de vider son compte en banque et de tout plaquer pour aller passer un temps non déterminé dans la ville italienne mythique. Elle va séjourner dans une pension tenue par Luigi, un homme pétri d'habitudes de vieux célibataire et en rupture avec le peu de famille qui lui reste. Dans cette pension, elle rencontre un Prince russe, un peu fantasque et cloué dans son fauteuil roulant, qui n'est peut-être pas ici par hasard. Elle rencontre également un jeune couple de danseurs, Carla et Valentino, qui sont là pour le travail et pour le plaisir et dont le couple apparemment solide va être mis en question. Elle y rencontre enfin Dino, un libraire passionné de livres et pourtant avare de paroles.
Au milieu de ce tableau de personnages, la narratrice sert de catalyseur. Elle vit son propre malheur tout en prenant celui des autres en pleine face. Elle tente de se reconstruire, de comprendre pour avancer, et constate que les autres, ceux qui l'entourent, ne sont pas plus en paix qu'elle. Chacun à ses failles.
J'ai découvert Claudie Gallay avec son roman L'amour est une ile. Je la lis ici pour la seconde fois. Et j'y retrouve une sensibilité identique. L'écriture est directe, brute et plaquée, et sans lyrisme. Et pourtant les sentiments sont là et les personnages sont étudiés. L'ensemble est touchant et on ressort de ce livre avec la foi en un second départ toujours possible.

Seule Venise. Seule dans Venise, Venise unique et seule. Une chimère, Une Atlantide en devenir, une cité entre terre et mer, entre ciel et pierre. Non, Venise n'est pas joyeuse.
Il n'y a que les mal aimants pour entendre rire Venise, pour s'embrasser sous le pont des Soupirs alors qu'il fut le dernier chemin des âmes condamnées à mort.
Venise sait qu'elle va disparaitre. Elle se sait condamner. Elle se rend toujours à son dernier bal. Venise est un spectre des marais. Claudie Gallay choisit d'y mener son héroïne. Venise n'est pas faite pour la résidence. elle est faite pour que nous y passions.Elle nous traverse et nous imbibe. Rien n'est à acheter à Venise. Bien malin celui qui pense s'offrir des droits sur elle. L'écriture de Gallay épouse le rythme des pas de la Sérénissime. Ruelles syncopées, clapotements des eaux, ombres vivantes et lumières aveuglantes, odeurs froides. Qui aime Venise sait ce que veut dire aimer. On doit y venir un jour en solitude. S'y confier et puis savoir la quitter.
Un très joli Gallay posé sur la plage du Lido.
Astrid SHRIQUI GARAIN

Je dois l'avouer, j'ai eu un peu de mal, au départ, avec la plume de l'écrivain. Style haché, amours malheureuses.

Et puis finalement, la petite musique de l'auteure opère et je me suis sentie transporté à Venise, en hiver. J'ai aimé les discussions à bâtons rompues avec le Prince ; les rencontres éphémères avec la danseuse ; le vous destiné au libraire.

J'ai aimé me promener dans les rues brumeuses sans but précis ; regarder les chefs d'oeuvre, un peu ; découvrir les âmes qui peuplent la pension, beaucoup.

Et puis j'attendais les photographies. Et bien sûr, elles sont là.

Et si même les histoires d'amour finissent mal, en général, certaines transcendent le temps.

L'image que je retiendrai :

Celle des patins sur les roues de la chaise roulante du Prince.

Une citation :

"Personne n'a jamais étudié la douleur des humains quand ils sont ferrés du ventre. Cette impression de brûler, de se vider tout en restant vivant." (p.83)
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