Maguy Gallet-Villechange à choisi de nous entretenir de
George Sand par le biais d'un élément naturel, l'eau. C'est un parti pris assez surprenant et j'étais très curieuse de savoir où cette lecture allait m'amener. Ressenti en demi-teinte...
Le choix de l'auteur est moins surprenant lorsque l'on apprend l'amour de
George Sand pour les baignades quotidiennes en rivière, notamment dans l'Indre que la Bonne Dame de Nohant connaît parfaitement. Son rapport particulier à l'eau tient aussi au passé familial, le père de la petite Aurore s'étant tué à cheval à proximité de l'Indre. Elle a par la suite dû lutter régulièrement contre de soudaines envies de s'y jeter elle-même.
De nombreux extraits des oeuvres et de la correspondance de
George Sand émaillent cette oeuvre intéressante.
Je regrette toutefois que le lien entre l'écrivain et l'eau soit parfois des plus ténu et relève plutôt de l'anecdote. L'ensemble paraît du coup très inégal.
Par ailleurs,
Maguy Gallet-Villechange fait parfois référence à des écrivains qui n'ont aucun lien avec
George Sand, ni même avec son époque, comme cette auteur contemporaine dont j'ai oublié le nom et dont la "particularité" est d'habiter en Berry.
Enfin, j'ai relevé un point qui m'a fort chagrinée, même si je laisserai à l'auteur le bénéfice du doute : le passage où elle décrit l'eau de parfum
George Sand par
Nicolas de Barry reprend textuellement le descriptif analytique que l'on trouve sur le site du parfumeur...
Je garderai toutefois de cette lecture un ressenti plutôt positif dans l'ensemble, avec quelques découvertes, une écriture sensible qui montre la passion que l'auteur voue à la Bonne Dame de Nohant, malgré des imperfections et des inégalités bien visibles.