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Sophie Martin (Traducteur)
EAN : 978B09CYXS8Q5
374 pages
(04/12/2021)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Blanca Idoia est en Afrique.
Seule.
Fugitive.
Désorientée.
Désemparée.
À bout de souffle.

Injustement accusée et persécutée par un militaire impitoyable, Blanca ne peut faire qu’une chose: fuir. Mais il n’y a aucun endroit où elle puisse se cacher, sauf au plus profond de la jungle de la Guinée Équatoriale. Elle devra y affronter la mort, mais découvrira aussi la beauté incomparable et la sauvage brutalité du monde i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voilà le récit d'une inconsciente. Elle travaille pour l'UNICEF Espagne, elle transporte une vieille dame agonisante depuis le Sud-Ouest de l'ile de Bioko jusqu'à Malabo, la capitale de la Guinée Équatoriale. Elle a oublié ses papiers, son passeport, mais trimballe avec elle son «  journal intime », où elle a eu la très mauvaise idée d'écrire :
« Le gouvernement est une bande de voleurs pathétiques, des misérables qui ôtent sans vergogne le pain de la bouche des Guinéens ; ils sont soutenus par l'armée et la police, d'authentiques fils de putes sanguinaires qui ne répondent à aucune loi en justice, sauf celle que leur dictent leurs instincts dépravés »
Elle se proclame anthropologue, et elle a «  oublié » que la Guinée est une dictature sanglante. Propagande subversive, lui assène le policier en même temps que les coups. Car elle se fait arrêter en pleine nuit par une brigade.
Elle persiste et signe, se fait tabasser, ne croit pas qu'elle puisse être considérée comme une espionne d'ETA, pour renverser le régime souverain de G E.
De fuite en fuite, elle pénètre la grande forêt équatoriale, voit les gorilles du Mont Alén, puis les éléphants, s'étonne quand ils chargent, fait la bécasse quand il s'agit de survie élémentaire, ne comprend rien, même pas pourquoi elle n'aurait pas dû écrire ce brûlot dans son journal «  intime »  , se méfie de tout et de tous, a très peur, et en plus se croit capable de marcher 40 kilomètres dans la jungle, sans chaussures …
A part présenter cette héroïne de pacotille, que veut prétendre Fernando Gamboa ?
Nous présenter une dictature ? oui, c'en est une.
Un pays fracassé ? oui c'en est un.
Des habitants dépossédés par la seule famille d'Obiang qui est au pouvoir, de leurs maisons et de leur droits, et à qui, elle nous en saoule, Blanca dit merci merci.
Anthropologue ? pas crédible.
Membre de l'Unicef ? et personne ne s'inquiète de sa disparition ? pas crédible. Et en rentrant à Barcelone, elle n'ira pas se plaindre des tortures qu'elle a subi , au siège de l'organisation, elle refera sa copie en rentrant de nouveau à Malabo.
Une Blanche espagnole torturée ? pas crédible, ni avant ni après l'Indépendance.
Pire que tout, elle se sent responsable de la situation en GE. Responsable, au centre de tout, oubliant les morts et les tortures à Black Beach, de sinistre mémoire, le pétrole, les enjeux politiques, la dictature qui perdure ? Mais qu'a-t-elle décidé, à part passer d'angoisse à sauvetage ?
L'aéroport récemment inauguré ? Sommes-nous en 1950 ?
La cathédrale mise à feu, oui, en 2020, c'est-à-dire que Fernando Gamboa a remanié son texte, en se servant de cet épisode véridique.
le génocide, à peine effleuré, alors que Macias a précipité, en accédant au pouvoir par l'Indépendance, son pays dans la ruine.
Dommage que l'héroïne n'ait rien, mais rien d'une anthropologue, dommage que ce pays si peu connu ne soit évoqué que partiellement et superficiellement, mais, finalement, j'aimerai dire que c'est mieux que rien.
A qui ce livre «  à plus d'un million de lecteurs » est-il destiné ? Mystère.
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Guinea est un polar qui se passe en Guinée Équatoriale et qui nous fait découvrir certaines réalités de ce pays. C'est là son intérêt, car l'histoire ne résiste pas à la critique. L'héroïne du livre est une anthropologue Espagnole envoyée par l'UNICEF et sa naïveté est confondante, à la limite du ridicule.
Elle travaille dans les villages bubis, et tombe des nues quand on lui dit que le gouvernement réprime les Bubis. Sachant qu'il n'y a que 2 ethnies en Guinée Équatoriale, comment ne pas être au courant de la situation, surtout pour une anthropologue ! Par la suite elle va régulièrement nous agacer en étalant son ignorance des réalités locales.

Dès le début l'histoire est difficilement crédible. En Afrique être blanc attire les emmerdements mais protège de la brutalité policière. On est contrôlé beaucoup plus que les autres, mais c'est surtout pour les bakchichs. Alors le flic qui la tabasse pour rien, ce n'est pas possible, surtout qu'à ce moment le journal compromettant n'a pas encore été trouvé. Une fois en prison et le journal découvert, c'est évident que les flics ne vont pas aimer le contenu (qui aime se faire traiter de fils de pute ???), mais quand même. Pour un expatrié qui se mêle de politique, la sanction normale est l'expulsion immédiate, pas le passage à tabac.

Toute la partie qui se déroule dans la jungle montre que l'auteur a bien vu la forêt équatoriale, mais n'y a sans doute pas passé beaucoup de temps. Elle remarque le silence lorsque la pluie s'arrête, en fait les gouttes tombées sur le haut des arbres continuent de ruisseler longtemps après l'arrêt de la pluie. A la limite dans la jungle on pourrait ne pas savoir que la pluie a cessé. Quant à courir pieds nus dans la jungle, sachant la quantité d'épines de toutes sortes, ça parait impossible, d'autant plus que les blessures s'infectent très vite sous le climat équatorial.
"A l'aide d'un gros bâton qui lui servait de canne, il cueillait des mangues, des papayes ou des bananes". Ben voyons, l'auteur nous dit juste avant qu'il fait sombre tellement les arbres cachent le soleil, et il nous fait croire que des manguiers, papayers ou bananiers poussent dans cet environnement. Il n'y a pas de fruits connus dans la jungle, les arbres fruitiers ont besoin de soleil, et seuls les oiseaux et les singes trouvent des fruits dans la jungle car ils peuvent aller en haut des arbres. Ensuite il nous déclare "D'énormes quantités de ce fruit orange et sucré avec ses pépins noirs constituèrent notre dîner". On rigole, la papaye sert de régulateur intestinal quand on a mangé trop de riz si vous voyez ce que je veux dire. Quelqu'un qui se gave de papaye va passer une nuit difficile ...

Le scénario est parfois naïf : où qu'elle aille, elle aperçoit toujours son meilleur ami Anastasio, elle retrouve Gabriel du premier coup sans savoir dans quel partie du pays il se cache. Gabriel déclare "Tu crois que les sans-culottes auraient pris la Bastille avec des fleurs et des guitares ?" Dans un pays où il n'y a plus d'écoles, c'est un peu surprenant que quelqu'un connaisse l'histoire de la Bastille, encore plus le mot "sans-culotte". "Je courais comme un chien perdu, d'un côté et de l'autre, reniflant chaque coin et demandant sans discernement aucun si quelqu'un avait vu un homme noir avec un grand sac à dos vert." Dans un pays où les flics ont des indics partout, c'est le meilleur moyen de le faire arrêter. J'ai trouvé aussi que les gens parlaient assez librement avec l'Espagnole, ce qui n'est pas crédible non plus. J'ai vécu dans une dictature africaine, personne ne critique ouvertement le régime avec un inconnu.

J'ai bien aimé le retour en Espagne "C'est alors que je compris que je ne trouverais probablement jamais personne avec qui partager tout ce que je gardais en moi. J'avais tellement changé, au cours des dernières semaines, que j'étais devenue une étrangère dans ma propre ville, dans ma famille, avec mes amies, et jusque chez moi." C'est très bien dit, une expérience lointaine peut difficilement se raconter car les Européens n'arrivent pas à appréhender les réalités du pays et ne peuvent pas comprendre. Et c'est une frustration terrible de découvrir cette incommunicabilité et de garder pour soi ce qu'on aurait besoin de raconter.

Ensuite la fin atteint des sommets de ridicule.. On n'y croit pas une minute.

L'histoire n'est pas crédible, ce livre n'a qu'un seul intérêt, faire découvrir un pays dont personne ne parle.
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Voilà un roman qui ne donne pas envie d'aller en Guinee 😱
L'histoire est tout de suite prenante aux côtés de Blanca, jeune femme espagnole travaillant pour l'UNICEF mais qui dès les premières pages subit beaucoup d'horreur. Elle se fait arrêter sans papiers sur elle et les militaires vont la prendre pour une traitre au gouvernement. Cette dernière va réussir à s'échapper et ainsi commence une grande aventure pour la jeune femme!
J'ai découvert à travers ses yeux, la misère de ce continent qui m'a brisé le coeur. Les détails sont très immersifs et ne peuvent laisser insensible. Mais à côté de ça, j'y ai trouvé aussi beaucoup de bienveillance de ces personnages qu'elle a rencontré et qui donne espoir en l'humanité.
La plume de l'auteure est simple, fluide et agréable à lire, malgré quelques petits couacs dans la traduction.
Si j'ai beaucoup accroché sur les trois quarts du roman, je dois avouer que la dernière partie me laisse mitigée. Les nombreux rebondissements m'ont fait un peu oublier le but de la jeune femme (quitter la Guinée) et ont donc entraîné quelques longueurs.
Et puis cette fin m'a laissée totalement stupéfaite… Je m'attendais à quelque chose qui soit à la fois intense et avec une petite toute de légèreté mais c'est finalement une fin qui me laisse perplexe et dont je ne suis pas convaincue 🙈
Je retiens quand même de ce roman que le point fort est l'émotion que m'a laissée l'auteur à travers les descriptions de cette Guinée ainsi qu'un sentiment d'impuissance de voir cette misère.
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Vraiment décevant, les personnages sont peu crédibles.
Si je me suis laissée prendre au début par l'intrigue, j'ai vite déchanté et ressenti de l'ennui par des longueurs. Je me suis tout de même accrochée pour le terminer.
Ce livre me fait l'impression d'un scénario de serie B.
Ne parlons même pas de la fin ridicule.
L'écriture était cependant correcte.
.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Gabriel me dévisagea d’un air qui s’apparentait à de la curiosité.
« Je m’étonne que tu sois si naïve. La malaria existe, dans les pays riches ?
— Tu sais bien que non.
— Alors pourquoi crois-tu que l’on dépense mille fois plus d’argent en recherches contre l’obésité, les rides ou l’acné, que pour trouver un vaccin ou même un traitement efficace contre la malaria ?
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