AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 1093 notes
Émouvant. L'un des meilleurs livres que j'ai lus.
Commenter  J’apprécie          20
Milieu du XIXème siècle. Narcisse Pelletier, jeune matelot de 18 ans, est oublié sur une plage sauvage de l'Australie par l'équipage de la goélette Saint Paul alors qu'il cherchait de l'eau.
Dix sept ans plus tard, une expédition trouve par hasard un sauvage blanc, nu, bardé de tatouages et scarifications. Il vit parmi les aborigènes et a tout oublié de sa langue maternelle et de ses origines. Il s'agit de Narcisse Pelletier. Octave de Vallombrun, voyageur scientifique, va tenter de le ramener à la civilisation et parmi les siens.
Alternant chapitres relatant la vie de Narcisse parmi les "sauvages" et lettres d'Octave au Président de la Sociéte de Géographie, cette robinsonnade est un fameux roman d'aventures à l'ancienne.
Commenter  J’apprécie          20
L'auteur, François Garde, a été adminsitrateur dans l'hémisphère Sud. Il a choisi de romancer le retour en France de Narcisse Pelletier au début du XIX° siècle, en alternant le courrier d'un explorateur à la Société de Géographie et les souvenirs du *sauvage blanc*.

C'est un roman sur l'adaptabilté de l'homme à des situations difficiles; mais aussi à la
réintégration à la vie dite-civilisée: un bon exemple de l'Inné et de
l'acquis.
Commenter  J’apprécie          20
C'est un récit de voyage mais où la plus grande partie du périple reste mystérieuse. Ainsi lorsque Narcisse est abandonné par son navire sur une plage d'Australie on ne découvre pas tout de suite sa destinée. Elle ne nous apparaît que beaucoup plus tard et nous ne voyons de lui que le résultat de ce qui s'est produit sur cette plage.
Petit à petit on découvre ce voyage intérieur qui est l'intégration à une nouvelle culture, à une nouvelle société. On découvre aussi le chemin inverse de celui qui retourne parmi les siens alors qu'il a tout oublié de ce qu'il était "avant".
C'est un récit étrange où on a l'impression de suivre deux personnages et non un seul. On découvre le Narcisse "civilisé" face aux indigènes d'Austalie en même temps que le Narcisse "indigène australien" face aux "civilisés". Et dans les deux cas ce qui frappe c'est l'incompréhension.
Le lieu le plus marquant est peut-être l'Australie sauvage, avec ses paysages grandioses , sa nature hostile mais aussi généreuse, ses habitants si vrais si authentiques et si durs. le présent du récit est lui ancré dans les cités, coloniales , urbaines, mais aussi les petits villages de France. Il y a un contraste entre une nature qui paraît austère et qui est en réalité riche et une société "civilisée" en apparence opulente mais en réalité aride.
On voit tout par les yeux de l'homme blanc . D'abord par le regard que porte Narcisse sur cette tribu qui le recueille, l'adopte puis par la façon dont Octave perçoit l'homme qu'est devenu Narcisse.
Octave est l'autre personnage fort du roman. Même s'il est attachant et généreux, il a parfois un mode de pensées un peu paternaliste. Mais on sent qu'il se remet en question, qu'il cherche le bien de Narcisse même s'il fait fausse route, (pendant un moment j'ai même espéré qu'il allait enfin prendre la seule bonne décision qui s'imposait!). On l'appréhende d'une façon totalement différente à la fin du récit avec le point de vue de sa soeur. Une vilaine voix a même murmurée à mon oreille: "et si elle avait raison...).
Par contre ici pas de récit simpliste avec un "bon sauvage" et un "méchant colon", la réalité est un brin plus complexe et on devine que la bonté ou son contraire sont plus affaire d'individu que de société.
Ce livre est un fabuleux voyage, il ne donne pas d'explications à ce que l'on voit ou perçoit, il nous laisse nous faire notre propre idée, apprendre , découvrir avec Narcisse.
Commenter  J’apprécie          20
Quel bonheur et quelle tristesse de suivre les aventures de Narcisse Pelletier.
Ce livre nous invite à un profond questionnement sur le bonheur, la civilisation, les valeurs universelles. Toutes restent sans réponse précise, une seule peut-être se fait jour: qui est le sauvage dans cette histoire?
Commenter  J’apprécie          20
Excellent roman sur la notion de différence. A acheter
Commenter  J’apprécie          20
Excellent roman, facile à lire.L'alternance des chapitres et des époques (au moment où le matelot se retrouve abandonné , et 18 ans plus tard lorsqu'il est ramené à la "civilisation" par Vallombrun) rythme agréablement la narration. le style épistolaire raffiné est délectable.
On découvre la force de l'instinct de survie et d'adaptation, et la toute-puissance du formatage de l'éducation.
seul bémol : le passage d'un temps à l'autre dans les lettres de Vallombrun à son Directeur est un peu perturbant (passé, présent...on ne sait plus s'il relate des faits ou si l'on est dans le temps de Narcisse)
Lisez vite ce roman, vous serez captivés !
Commenter  J’apprécie          20
Quand le gouverneur confie à Octave de Vallombrun le soin de s'occuper d'un "sauvage blanc" abandonné dix-sept ans plus tôt sur une côte australienne par la goélette où il était matelot, celui-ci ne se doute pas des profonds remous que va alors connaître sa vie. Jeune homme riche qui souhaite "servir la Géographie" grâce à des expéditions lointaines, il est à Sydney en 1861 quand on retrouve un homme tatoué, nu, ne parlant aucune langue connue mais blanc, courant avec d'autres sauvages sur une plage. Tout son travail va consister à essayer de comprendre cet homme et ce qui lui est arrivé ; avec beaucoup de bienveillance et d'ouverture d'esprit pour l'époque, il va lui réapprendre à parler français, l'aider à retrouver ses origines et une vie digne. le livre est constitué de récits de la vie de ce Narcisse Pelletier et des lettres adressées par Octave au président de la Société de Géographie pour le tenir au courant de l'évolution des choses concernant l'ancien matelot. Dans l'histoire de Narcisse, il y a toute l'horreur puis le grand désespoir de se découvrir abandonné ; les projets de fuite, de suicide puis la résignation et enfin l'adhésion au groupe et l'apprentissage de la langue. Dans les lettres d'O. de Vallombrun, les progrès de Narcisse qui fait alors le chemin inverse, sont racontés de façon factuelle ; mais Octave a du mal à comprendre son protégé qui ne réagit pas forcément comme il le souhaiterait et qui ne veut rien lui dire de sa vie sauvage. Livre très intéressant sur la notion de civilisation et les limites de la bonne volonté et de l'intelligence d'un homme face à des pairs obtus et aux capacités un peu restreintes de l'esprit humain.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
Commenter  J’apprécie          20
juste adoré ce livre aussi délicat que philosophique, aussi romanesque que profond
Commenter  J’apprécie          20
Grosse déception !
Déception sur le plan narratif et littéraire, d'abord.
L'auteur suit parallèlement l'histoire de Narcisse, abandonné sur une côte australienne parmi les "sauvages", et d'Octave qui, dix-huit ans après, l'a ramené en France et a tenté de le ré-acclimater à la vie européenne tout en l'observant d'un point de vue scientifique pour le compte de la Société de Géographie.
Cette alternance, plaisante dans un premier temps, se met rapidement à tourner à vide : les lettres d'Octave au Président de la Société de Géographie sont de plus en plus répétitives car Narcisse reste mutique sur son passé et Octave n'a en fin de compte... rien à dire. Mais ce qui est le plus frustrant, c'est que la fin débouche juste sur du vide. Les deux histoires ne se rejoignent pas et s'éteignent sans éclat chacune de son côté : Narcisse disparait sans avoir rien raconté de sa vie parmi les "sauvages" et on ne sait même pas vraiment pourquoi ; Octave meurt et on comprend que rien de l'histoire avec Narcisse ne va lui survivre.
Alors, tout ça pour ça ? On a presque l'impression que l'auteur s'est lui-même lassé de son histoire et de ses personnages, au point qu'il les a laissés mourir "bêtement", comme pour en finir.
Déception et malaise sur le fond, ensuite.
Je rejoins sur ce point les nombreuses critiques lues sur Babelio qui reprochent à l'auteur le manque de réalisme de "ses" sauvages, sur lesquels il n'a même pas fait l'effort de se renseigner avant de les dépeindre dans son roman de manière cliché et négative. Cette espèce de paresse littéraire rend le livre peu crédible et souvent répétitif : aucune nuance dans la manière de vivre de cette tribu ni dans leurs comportements, chaque personnage étant finalement très peu incarné. Pourquoi, par exemple, cette vieille femme s'occupe-t-elle de Narcisse ? Qui est-elle ? Où trouve-t-elle l'eau ? Ces questions resteront sans réponse, car l'auteur ne s'est pas suffisamment intéressé à ce personnage pourtant central pour nous faire partager quoi que ce soit avec elle...
Au final, quel message l'auteur a-t-il voulu faire passer avec ce livre ? Interroger le rapport entre monde sauvage et civilisation ? Illustrer le racisme latent de l'époque (jamais remis en question ou contrebalancé par un élément positif venant de "ses" sauvages) ? Juste broder sur une histoire vraie qui l'a interpellé ? La lecture ne permet pas de trancher et cette ambiguïté, ce manque d'engagement de l'auteur dans son propre roman, est peut-être bien là ce qui draine le malaise et l'inintérêt avec lesquels on ressort de cette lecture. Vraiment dommage.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (2021) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce qu'il advint du sauvage blanc

Pour François Garde, ce livre est son

1er ouvrage
3ème ouvrage
5ème ouvrage
7ème ouvrage

8 questions
131 lecteurs ont répondu
Thème : Ce qu'il advint du sauvage blanc de François GardeCréer un quiz sur ce livre

{* *}